Abbé Théophile Sebukozo : Les JDJ ne sont pas synonymes d’un festival.

Les journées diocésaines des jeunes auront bien lieu cette année 2019 encore une fois à la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel. Elles se dérouleront sous le thème «Voici la servante du Seigneur; quil me soit fait selon ta Parole! (Le 1, 38). Cette onzième édition s’annonce avec une ampleur très sensuelle et particulière. Pour l’abbé  Théophile Sebukozo, ces JDJ s’accentueront sur les enseignements et moins les activités culturelles. Il est notre invité pour cette première édition de KivuNyota Magazine.  Interview avec l’abbé Théophile, aumônier diocésain des jeunes

KivuNyota : Monsieur l’abbé Théophile, bonjour.

Abbé Theophile : Bonjour

KivuNyota : Depuis un certain temps vous  avez entrepris les préparatifs des journées diocésaines des jeunes, où en êtes-vous ?

Abbé Théophile : Il est vrai que le mois d’octobre, nous avons commencé les préparatifs des JDJ d’abord par les visites pastorales dans les paroisses du diocèse de Goma. Accompagné des membres de la coordination, nous visitons les jeunes et nous sensibilisons en rapport avec les nouvelles dispositions de Mgr l’Evêque, ensuite nous passons pour discuter sur les faisabilités et donc l’organisation et enfin, le contact avec les différents partenaires à savoir les parents, les ONG qui soutiennent cette grande activité, les autorités politiques et administratives.

KN : L’édition en cours aura lieu à Goma, une nouvelle fois à la paroisse du Mont-Carmel en quoi sera-t-elle différente des précédentes ?

Abbé Théophile : Avec mon confrère, Père Jean-Pierre MUTAKA, (Sdb) nous voulons faire une petite différence. En fait, les JDJ ne sont pas le synonyme d’un festival. Cette année, nous voulons mettre un accent sur les enseignements et moins les activités culturelles. Rappelez-vous, les JDJ sont une organisation, une initiative de l’Eglise qui appelle ses fils pour leur donner des enseignements, pour qu’ils vivent une expérience de rencontre culturelle et fraternelle avec le Christ. Et l’Eglise prend là, son rôle de Mère et Maitresse

KN : Nous avons appris que cette année, les JDJ se tiendront dans chaque doyenné, et donc, ceux du doyenné de Goma resteront à Goma et ne pourront pas accueillir ceux venant d’autres doyennés, pourquoi ce revirement ?

Abbé Théophile : Nous avons salué l’idée de l’évêque d’organiser ces JDJ par doyenné. Depuis longtemps, tous les jeunes se réunissaient à un endroit qui était proposé par Mgr l’Evêque. Les jeunes arrivaient, se réjouissaient de cette rencontre ; cela était une grande mobilisation. Et c’est l’après JDJ qui compte plus. Ils rentraient dans leurs paroisses, se souvenaient de près les réalités de leurs milieux respectifs. Ils n’avaient plus à traiter des termes généraux mais particuliers. Nous voulons qu’ils trouvent, accompagnés par les prêtres et les partenaires cités, des solutions aux problèmes quotidiens qu’ils rencontrent.

KN : Pensez-vous que cela sera propice ?

Abbé Théophile : Oui. Au départ, les jeunes ont boudé maintenant ils ont compris l’ambiance qui a déjà commencé. La coordination diocésaine, malgré la situation sécuritaire précaire passe dans les paroisses pour le suivi.

KN : Ce sera votre première édition que vous organisez en tant qu’aumônier des jeunes, comment avez-vous été accueilli par les jeunes ?

Abbé Théophile : C’est vrai c’est ma première édition. Je comprends, c’est une organisation très lourde. Il faut les moyens financiers, il faut le soutien de partout, il faut l’accompagnement. Les jeunes au départ m’ont observé, m’ont écouté. Ils ont fait des comparaisons (sentiment normal) et aujourd’hui nous marchons ensemble, nous avons dépassé le stade de l’accueil, nous sommes au stade du travail. C’est un travail pastoral, très bon mais très exigeant. Il faut beaucoup de patience.

KN : Quel est le message que vous adressez à la jeunesse de Goma ?

Abbé Théophile : Trois messages aux jeunes de Goma :

Trois messages

  • Rompez avec la culture de la médiocrité. Visez l’excellence dans vos entreprises. Dites non aux antivaleurs.
  • Jeunes, soyez les évangélisateurs d’autres jeunes. Ayez le courage de vous dire la vérité. La Pastorale des Jeunes est avant tout votre pastorale. Entraidez-vous, visez l’excellence mais aussi la sainteté. Des modèles, vous en avez : Isidore Bakanja (témoin de la foi jusqu’au bout) Anuarite Clémentine (Martyr de la Virginité : elle dit aux jeunes filles et jeunes garçons : le corps est sacré. Floribert Cui, notre frère de Goma a eu le courage de dire non à la corruption. La sainteté, c’est possible.

La biographie du Père Albert Tampwo, curé de la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel

Le portrait qui a paru dans KivuNyota Magazine le mois de janvier 2019 est celui du Révérend Père Albert Tampwo, prêtre catholique de l’Ordre des Carmes Déchaux né à Bandundu le 18 octobre 1976. Curé de la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel où il joue aussi le rôle d’aumônier paroissial des jeunes, il est réputé pour sa bienveillance, sa sagesse et son caractère altruiste. Le révérend Père Albert est toujours à l’écoute des chrétiens et des jeunes, toujours prêt  à leur confier conseil et réconfort. Après avoir fini d’édifier un somptueux bâtiment à l’européen qui abrite l’école des Carmes, le Complexe Scolaire Notre Dame du Mont-Carmel, situé juste en face de l’enclos de la paroisse, il a entrepris un nouveau projet de reconstruction de l’église, Notre Dame du Mont-Carmel.

Fils de TAMPWO Adolphe et de Mbobe Lucie, tous deux décédés, Albert Tampwo est issu d’une famille de huit enfants dont 7 garçons et une fille.  Albert est le cinquième de la famille. Après six ans d’études primaires à l’école primaire Lukombe à Misay ,il se rend à Bandundu-Ville pour ses études secondaires au Collège Saint-Paul en section littéraire, option latin-Philosophie. Après l’obtention de son diplôme d’étude humanitaire, il se rend à Kinshasa où il va frapper à la porte des Pères Carmes Déchaux pour aspirer à la vie religieuse. Après une année en tant qu’aspirant, il est admis au propédeutique des Pères Carmes à Kananga de 1999 à 2000. De 2000 à 2001, il est admis en philosophie à Lubumbashi. Après une année de philosophie à Lubumbashi, les supérieurs de la congrégation vont décident que les philosophes rejoignent la communauté  Saint-Jean de la Croix de Bukavu parce que, à cause de la guerre, il était difficile que les candidats de l’ouest arrivent à l’Est du Pays. Le Frère Albert et ses confrères étaient obligés de passer par la Zambie via la Tanzanie pour arriver à Bukavu. Un voyage qui leur a connu beaucoup de souffrances et qui garde en même temps plus de souvenirs. Arrivé à Bukavu, le frère Albert  finit ses études philosophiques et est admis pour le Noviciat à Lubumbashi en 2005. Une année après, il a été admis pour poursuivre ses études théologiques à Kinshasa de 2006 à 2010.

Après ses 4 ans passés à Kinshasa, il a été envoyé à Bukavu pour une année de stage. Au cours de la même année, il a perdu sa mère. Au terme de cette année, il a été admis à la profession solennelle à Kinshasa qui était précédé  de trois mois de préparation. Après la profession solennelle, il a été admis au diaconat avec ses trois frères Tharcisse, Onesime et Gilbert.

Père Albert avec l’abbé Daniel Silimi

Après son diaconat, il est  nommé dans la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel pour son stage diaconal. Cinq mois après son stage, il a été admis à l’ordination presbytérale à Kinshasa le 22 mai 2011. Après son ordination, ses supérieurs l’ont nommé à la paroisse Notre Dame du Mont-Carmel comme vicaire.

Père Albert Tampwo avec le frère Pius

Depuis son ordination jusqu’à nos jours, le Père Albert est dans la même paroisse. Il a assumé tour à tour différentes responsabilités comme vicaire et puis, comme économe de la communauté. Trois ans après, les supérieurs de sa congrégation l’ont nommé curé de la paroisse depuis 2014 jusqu’à nos jours alors qu’il avait seulement trois ans comme prêtre. En même temps, il est nommé tour à tour deuxième et premier conseiller de la congrégation au niveau de notre pays. Il a aussi été depuis plusieurs années aumônier des jeunes, une charge qu’il exerce avec beaucoup de joie et d’amou

RDC : L’ancien vice-président Abdoulaye Yerodia est décédé à Kinshasa

Le sénateur Abdoulaye Yerodia Ndombasi est décédé ce  mardi 19 février, à Kinshasa, selon des sources de sa familiale. L’ancien vice-président de la RDC est mort à l’âge de 86 ans à la suite d’une maladie.

Au terme des accords de Sun City, M. Yerodia fut désigné comme l’un des quatre vice-présidents, fonction qu’il exerça entre 2003 et 2006. Il fut choisi pour le compte du parti de l’ancien président Joseph Kabila, le PPRD.

Les trois autres vice-présidents furent Jean-Pierre Bemba du MLC, Azarias Ruberwa du RCD et Arthur Zahidi Ngoma de l’opposition non armée.