Le professeur Mwayila TSHIYEMBE a fait sa lecture sur Kivu Nyota ce jeudi 04 février, des récents évènements dans les deux chambres du parlement en RDC, ayant poussé certains élus lésés à évoquer la violation de la constitution et de leurs règlements d’ordre intérieurs et à d’autres de saisir l’occasion de remplacer les membres des bureaux par des nouvelles figures issues de la nouvelle majorité du chef de l’Etat.
Selon ce professeur d’université, ces dérèglements auxquels on assiste actuellement sont générés par l’effondrement du pacte conclu entre le CACH et le FCC et ne constituent pas une crise juridique au vrai sens du terme.
« Si vous réfléchissez une seconde, vous verrez bien que les arguments juridiques du genre “il y a violation du règlement intérieur, il y a violation de telle loi ou de tel article de la constitution” ne sont que des alibis…l’effondrement de la collaboration ou du pacte qui a été conclu a généré des dérèglements auxquels on assiste aujourd’hui et ces secousses-là n’ont rien à voir avec le droit au sens strict du terme. Nous sommes dans une remise en cause politique. Ce sont des conséquences » analyse-t-il.
Et de renchérir : « il ne s’agit pas au départ d’une crise juridique. C’est un effondrement d’un accord politique qui sou tendait une recomposition du champ politique congolais au lendemain des élections de 2018 et qui continue tout simplement. Evidemment on peut évoquer tel ou tel élément juridique mais ce n’est qu’accessoire… »
Cette semaine deux grands événements viennent de se produire dans les deux chambres du parlement en RDC au profit, une fois de plus, du camp de l’Union Sacré de la Nation (nouvelle majorité acquise par le président Felix Tshisekedi) et au détriment du FCC de Joseph Kabila: A l’assemblé national, un bureau définitif a été voté et installé mercredi 03 février, pendant qu’au sénat les sénateurs pro-Tshisekedi ont obtenu ce vendredi 05 février la démission de tous les membres du bureau chapoté par l’honorable Alexis Thambwe Mwamba visés par une motion, à l’exception du sénateur Samy Badibanga. Des évènements qualifiés de « dérive dictatorial » et de « recul des pratiques démocratiques dans notre pays » par les sénateurs proches de l’ancien président congolais, le sénateur à vie Joseph Kabila.
Emmanuel BARHEBWA