Semaine mondiale du Glaucome: le Dr. Jason Pithuwa sensibilise sur l’indispensabilité du dépistage pour échapper à la cécité

Pour ce spécialiste en santé oculaire, interviewé par Kivu Nyota ce mercredi 10 mars 2021 en marge de semaine mondiale du glaucome (du 07 au 13mars), si cette maladie est découverte à temps elle peut être traitée et la vue peut être préservée.

Surnommé « le voleur silencieux de la vue », le Glocaume est, d’après le docteur Jason, une des infections de l’œil qui affectent les nerfs optiques, avec comme conséquence la destruction progressive des fibres du nerf optique, et comme finalité de rendre la personne aveugle si elle n’est pas traitée.

On consacre toute une semaine pour la sensibilisation sur cette maladie, ajoute l’ophtalmologiste, vu que c’est une maladie asymptomatique… « Elle évolue sans que le patient ne s’en rende compte.
Si ça faisait des douleurs oculaires, des démagesons, où d’autres symptômes, tout le monde se présenterait rapidement pour se faire soigner, et dans ce cas on aurait pas besoin de faire assez de sensibilisations » fait remarquer Dr. Jason Pithuwa.

Malheureusement, regrete-t-il, la plupart des patients arrivent se faire soigner lorsque la maladie est déjà à un stade avancé…Et en pareille situation, le traitement à faire, qui est d’ailleurs le principe dans le traitement du glaucome, c’est « d’essayer d’arrêter la progression de la maladie; essayer de préserver la vue qui reste chez le patient ».

Parlant des causes du glaucome, le docteur Jason Pithuwa souligne que cette maladie est classée en médecine parmi les maladies primaires, c.à.d dont les vraies causes ne sont pas encore mieux connues.
Néanmoins, poursuit-il, s’agissant des mécanismes par lesquels il atteint les personnes; on note des complications d’autres maladies oculaires à la base d’une petite proportion du glaucome secondaire; il y a aussi un petit nombre d’enfants qui naissent avec le Glocaume qu’on qualifié de glaucome congénital.

Les facteurs de risques de la maladie, indique enfin l’ophtalmologiste, c’est essentiellement l’âge (risque elevé chez les personnes de plus de 40 ans), la présence d’un cas de glaucome au sein de la famille, certaines maladies comme l’hypertension artérielle, le diabète, la myopie, l’hypermétropie, etc.

Et de conclure: « partant du thème internationale de cette année au sujet de la semaine mondiale du glaucome, nous nous alignons derrière les messages d’espoir au lieu des messages d’alertes. J’aimerais dire à la population que le traitement est disponible. Faites-vous examiner et éviter de devenir aveugle à cause du Glocaume »

Emmanuel BARHEBWA