Goma/Q.Katindo: Deux familles voisines endeuillées après les assassinats simultanés de leurs fils

C’est sous une vive émotion que les deux familles (séparées de quelques mètres dans le quatier Katindo,non loin de la paroisse Mont Carmel), organisent les deuils de leurs fils, assassinés dans la soirée de ce vendredi 2 avril 2021. Ceux-ci ont été fusillés à des endroits différents mais presque au même moment et dans les mêmes circonstances, à en croire nos sources.

Christian Tshimanga (20ans), taximen des voitures « Taxion » a été tué par balle vers l’endroit connu sous le nom de commandant belge, renseignent nos sources.

Ces mêmes sources, rencontrées au lieu de deuil par KivuNyota, témoignent (hors micro) que le feux Christian aurait resisté de ceder sa machine ordinateur à des inconnus qui l’ont trouvé à bord de sa voiture taxi après qu’il a fini de déposer une délégation des personnes venant d’une cérémonie de mariage. Les assaillants lui ont alors criblé des balles dans la poitrine avant de s’envoler dans la nature, le laissant saignant dans sa voiture.

L’autre assassinat dans la même soirée, survenu aux environs de 20h,non loin du terrain de Basketball et du bureau du quartier Katindo (d’après nos sources) a couté la vie au jeune Divin, agé d’une vingtaine d’années, habitant de ce quartier.

Celui-ci se retrouvait dans la boutique proche de chez lui, relatent nos sources, quand des bandits l’ont tiré des balles avant de s’évaporer dans la nature.

Deux deuils sont donc organisés dans le même quartier au moment où cet article est rédigé.

Le cas des fusillades en ville de Goma ne sont pas nouveaux. Depuis le début de l’année 2021, ils peuvent être estimés à une dizaine, voire plus; les changeurs de monnaie étant les plus victimes. « Il faut que les choses changent. On ne doit plus continuer à se faire tuer ainsi dans un pays où existent les services de sécurité. La liste des jeunes tués dans notre quartier dans ces mêmes conditions ne cesse de s’allonger chaque jour…c’est vraiment déplorable  » lache d’un ton triste un jeune rencontré à ce deuil.

Emmanuel BARHEBWA