La ville de Goma, à l’Est de la RDC, comme plusieurs régions du monde, vit depuis un certain temps des phénomènes étranges , que les scientifiques lient aux effets du réchauffement climatique planétaire.
L’ensoleillement à forte intensité des rayons lumineux, un parmi ces phénomènes, devient du jour les jours une terrible menace pour les populations et plus particulièrement pour les enfants qui sont exposés au soleil durant des longues heures, indiquent plusieurs sources rencontrées par Kivu Nyota qui s’est intéressé à cette question cette semaine.
En effet, la situation des enfants de la rue demeure de plus en plus préoccupante dans la ville touristique de la RDC, décrient toutes nos sources, du point de vue de leur exposition face aux effets du changement climatique. Dans plusieurs artères de la ville, peut-on les voir circuler, sans aucune protection contre les puissants rayons solaires actuels, moins encore contre le froid en cas de pluie ; ce qui accroit davantage leur vulnérabilité face aux conséquences de ces aléas climatiques.
Pour le dermatologue Docteur Rémy KAKULE NDOVYA, responsable du dispensaire de consultance dermatologique du Nord-Kivu, DICODERMANOKI, le fait pour ces enfants d’être tout le temps exposés aux rayons solaires, les prédispose aux risques de développer plusieurs maladies cutanées, dont le cancer de la peau.
A l’en croire, ces risques ne concerne pas que cette catégorie d’enfants (les enfants de la rue, ndlr) voilà pourquoi tout parent doit veiller à ce que les enfants soient toujours placés sous un abri, leur permettant d’échapper ce danger.
« Quand il fait tellement chaud, il est important que les parents placent les enfants sous les abris. Si un parent envoie son enfant quelque part, il est strictement nécessaire, qu’il lui dote d’un parapluie en cette période. N’exposons pas nos enfants aux rayons solaires. Pour le cas des enfants de la rue, il est mieux que le gouvernement Congolais mette en place un mécanisme de leur encadrement… » Indique le Docteur.
KAZAMWALI Baltazard, ce septuagénaire soucieux des questions environnementales, reconnaît également le danger qu’il y a pour les enfants de rester longtemps sous le soleil et plaide pour la protection de ces derniers. « Nous devons garder nos enfants dans les maisons et dans des endroits où il fait beau vivre, où l’on trouve de l’air propre. Il est très probable qu’en prenant de l’eau sale, en aspirant de l’air pollué, les enfants contractent des maladies »
Que le gouvernement Congolais, recommande-t-il, fasse de tout son mieux, en collaboration avec tous ceux qui se chargent des questions environnementales ; à prendre au sérieux ce fléau. « Sinon les choses vont s’empirer davantage, si rien n’est fait pour sauver notre environnement »note KAZAMWALI.
Pour autant, Melissa, cette habitante de Goma, est préoccupée par les conditions difficiles que traversent les enfants de la rue. Elle estime que la seule façon de résoudre le problème au profit de ces enfants c’est amener les autorités à travailler durement à améliorer le quotidien de la population.
« Je voudrais juste appeler le Président de la République, le premier ministre et son gouvernement, de muser beaucoup plus sur le quotidien du Congolais.
Cela passe par la création d’emplois, l’amélioration des conditions sécuritaires, afin d’amener chaque parent à bien Veiller sur son enfant.
Parce qu’à force pour un enfant de passer tout son temps dans la rue sous un soleil ardent, l’expose à beaucoup de maladies des mains sales, à des hémorragies, même des accidents. Tout cela parce qu’il n’y a personne qui veuille sur lui. Que ce soit sa mère son père, en tout cas, personne !
En fin de compte l’argent qui servirait à garantir de meilleures conditions sociales nécessaires à cet enfant sera encore utilisé pour payer la facture médicale… ». a-t-elle déclaré.
Le réchauffement climatique, déjà une réalité à Goma
<< Ce que je ressens ce dernier temps, m’amène à conclure que le réchauffement climatique est aujourd’hui une évidence… La façon dont ce soleil tape ces jours, nous on n’a pas connu ça, il y a 5 ou 10 ans… et je crains que cela ne touche très profondément les enfants… >>…s’inquiétait il y a quelques semaines une habitante de la ville de Goma.
L’avis de celle-ci est partagé par KAZAMWALI Baltazard, Jardinier depuis plus de 20 ans et passionné des questions environnementales. Celui-ci dit avoir constaté et enregistré, quoique non scientifique; des changements climatiques spectaculaires, rien qu’en se basant sur l’évolution de l’ensoleillement…
« Aujourd’hui, il y a des grands changements. Une simple comparaison que j’établie entre 2016 et 2021, je trouve des modifications.
Le soleil devient de plus en plus piquant et ardent à tel enseigne que vous sentez que la peau brûle.
Et de par mon expérience, je commence à retrouver dans mon jardin, des oiseaux morts calcinés par le soleil » témoigne-t-il.
Le dermatologue Docteur Kakule NDOVYA, une fois de plus, en voit des effets secondaires très graves sur la santé cutanée des enfants…
« Parmi les effets des rayons solaires sur la peau, c’est qu’il faut voir l’hyperpigmentation de la peau.
Un enfant qui était clair peut arriver à faner. Pour les albinos particulièrement, leur peau peut être décomposée par cette lumière, ça se solde par la quératite, pour engendrer à la longue, un cancer de la peau.
En Afrique nous en observons beaucoup moins des dégâts de ce genre, mais il y en a plein en Europe » fait-il savoir avant d’inviter tout le monde à ne pas trop s’exposer au soleil.
John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC