Riposte contre la polio au Nord-Kivu : la population appelée à s’approprier la campagne de vaccination qui démarre ce mercredi 25 mai à Goma

Au cours d’un briefing de presse ténu à Goma ce mardi 24 mai 2022, les responsables de la commission de communication au sein du Programme élargie de la Vaccination (PEV) en RDC, annonçant le lancement de la campagne de vaccination contre la poliomyélite au Nord-Kivu, ont réitéré leurs attentes à l’endroit de la population vis-à-vis de cette nouvelle campagne de vaccination et du contexte dans lequel elle est lancée.

Pour Madame Nadine KASWA, superviseur national pour la communication du Programme élargie de vaccination, venue de Kinshasa, cette campagne est lancée dans un contexte particulier d’épidémie dans la province du Nord-Kivu, qui vient de notifier deux cas de poliomyélites dans la zone de santé de Walikale. Elle insiste ainsi en appelant les parents à faire vacciner leurs enfants pour leur épargner de la dangerosité de cette maladie.

« Les vaccinateurs vont passer dans chaque ménage. Ils vont vacciner chaque enfant qui est âgé de 0 à 59 mois. Ils vont administrer à chaque enfant deux goutes du vaccin et l’enfant qui est vacciné sera marqué à son petit doigt pour prouver qu’il a été vacciner. Ça c‘est la première phase mais il y aura aussi la deuxième. »

Et d’insister : « La maladie est à nos portes. Elle est en province du Nord-Kivu…Aujourd’hui, il n’y a aucun remède pour la polio. Il n’y a aucun médicament à ce jour qui va guérir un enfant qui est devenu handicapé (à cause de la polio, ndlr). La seule chose que nous pouvons faire, nous parents, c’est de l’éviter en donnant nos enfants aux vaccinateurs pour qu’ils puissent recevoir la vaccination…Et sachez une chose, un enfant qui est contaminé, contaminerait 200 autres qui sont autour de lui… »

la cérémonie de lancement officiel de cette campagne de vaccination est annoncée à Kituku en ville de Goma l’avant-midi de ce mercredi 25mai 2022.

Emmanuel BARHEBWA

Affrontements M23-FARDC : « Nos positions ont été attaquées à Kibumba mais l’attaque a été déjouée »(Armée)

les violents combats ont éclaté ce mardi 24 mai entre les Forces Armées de la RDC et les rebelles, après une attaque des positions de FARDC attribuée aux rebelles du M23 dans la région de Kibumba, à une trentaine de Km de la ville de Goma.

Selon le porte-parole de l’armée loyaliste, joint depuis Kibumba par nos confrères de Atualité.cd, c’est depuis 3h qu’ont débuté les combats et en ce moment, la situation est sous contrôle des FARDC.
« Il y eu attaque de l’une de nos positions de Kibumba à 3h mais au moment où nous vous parlons, les FARDC ont déjoué cette attaque et nous sommes à Kibumba. La situation est sous contrôle de l’armée loyaliste. Des détonations se font entendre, c’est la riposte farouche des FARDC. La population doit garder son calme et laisser son armée travailler. L’armée est là et la population n’a rien à craindre. Nous avons le devoir de sécuriser notre population », a indiqué le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume.

Celui-ci ne précise pas toutefois une éventuelle présence des éléments de l’armée rwandaise dans le camps de l’ennemi, comme il se raconte dans les réseaux sociaux.
« Laissez-nous le temps de bien identifier l’ennemi qui nous a attaqués. Je pense qu’il est encore trop tôt pour parler de tel ou tel autre. Nos services sont en train de travailler là-dessus et nous osons croire que dans les heures qui suivent, nous serons en mesure de vous donner l’identification complète de l’ennemi », a ajouté le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2.

Notons que ces affrontements ont occasionné des déplacements massifs des populations de la région vers des zones jugées calmes.

D’autres sources tentent de faire une correlation entre cette nouvelle attaque des positions des FARDC, avec la plainte du gouvernement rwandais d’hier lundi 23 mai, au sujet des bombes qui ont touché son territoire en provenance de la RDC. Une version non encore confirmée ni par l’armée, moins encore par le gouvernement de Kinshasa.

Emmanuel BARHEBWA