Goma: Un mariage annulé suite à l’arrestation de l’époux peu avant son départ pour l’église

c’est dans une église en ville de Goma ce jeudi 27 octobre 2022,  devant le pasteur, la jeune épouse, ses familiers et tous les invités, que la nouvelle de l’arrestation de l’homme qui devrait se marier (l’époux) est tombée, causant ipso facto l’annulation du mariage.

Selon un témoin de l’événement qui livre la nouvelle à KivuNyota, l’homme aurait été mis en prison par sa famille qu’il a abandonnée depuis longtemps, avant de venir entamer un nouveau processus de mariage avec une autre femme.

« Nous étions déjà à l’église quand la nouvelle nous est parvenue. On nous a informé que le jeune époux ne viendra pas parce qu’il a été bloqué par sa famille et  que celle-ci est venu avec des policiers pour l’arrêter. Il parait que l’homme avait abandonné sa famille, et est venu entamé un autre processus de mariage avec une autre femme sans que personne ne le sache. Avec la femme qu’il devrait marier aujourd’hui, ils ont même eu un mariage civil au niveau de Idjwi et personne n’a decouvert cette version qui vient de nous parvenir aujourd’hui ». témoigne-t-il.

Et de poursuivre:

« c’est après avoir attendu plus longtemps à l’église, quand  les chantres et tout le monde était déjà stupéfait du retard du marié; que le pasteur a annoncé l’annulation du mariage, demandant aux gens de rentrer chez eux. Le soir à la salle de fête (chez maman euphrasie, ndlr), le service protocole s’est présenté et a accueilli et servi les quelques invités qui se sont présentés. Certains parmi ces invités  leur ont laissé des cadeaux qu’ils ont apportés mais la plupart, en apprenant la nouvelle sont rentrés avec  leurs cadeaux ».

Toute bouleversée, la jeune épouse a passé nuit chez son couple parrain, apprend-t-on, avant de rentrer chez elle ce matin.

Emmanuel BARHEBWA

Guerre M23-FARDC:À Kiwanja et Rutshuru centre, tout est encore calme; mais l’accueil des déplacés s’intensifie (Constat)

Après une nuit agitée suite aux informations relayées autour des affrontements armés entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC(FARDC) dans les villages environnants, les habitants de Kiwanja et Rutshuru centre se sont réveillés dans le calme le matin de ce vendredi 28 octobre bien que la psychose s’est installée au sein de la population, craignant que les affrontements atteignent leur milieu.

C’est le constat fait par le reporter de KivuNyota depuis Rutshuru, qui a fait le tour de Kiwanja et Rutshuru centre ce vendredi.

Les activités socio-économiques se déroulent timidement depuis le matin. Au rond-point Kiwanja, on pourrait constater dans la matinée, des attroupements de la population faisant des commentaires autour de la situation sécuritaire, chacun s’imaginant ce que ressemblerait le reste de la journée.

Pendant ce temps, les déplacés, en provenance des zones de combats continuent à arriver en masse à Rutshuru centre faisant croire que les rebelles essaient d’avancer vers l’axe Rugari, Kisigari et Busanza, mais les FARDC les empêchent.

Sur l’axe Rugari, renseignent nos sources, les affrontements se poursuivent dans les villages de Ngungo, Nyenyesi, Sesero, Ntondi,…
Sur l’axe Kisigari ; les FARDC cherchent à déloger les rebelles des villages Nkokwe, Kanombe, Musezero, Kanyabusono, Kazuba, Buhire, Kabaya à 14Km au sud-ouest de Kiwanja.

Ces affrontements continuent à occasionner des déplacements massifs des populations, ce qui augmente l’urgence d’une assistance humanitaire. Certaines sources dénombrent autour de 3000 déplacés en besoin d’aide humanitaire.

Pour rappel, au cours des combats ce jeudi, les rebelles du M23 ont réussi à couper la route Butembo-Goma pendant plus de trois heures bloquant toute circulation routière et occasionnant une panique totale de la population.
Il a fallu quelques heures pour que les FARDC reprennent le contrôle de la route principale vers 16heures de ce jeudi.

On note depuis la reprise des offensives, la mort des quelques civils par des bombes larguées par les rebelles du M23. Les autorités militaires Congolaises invitent ainsi les populations à se ranger derrière les FARDC pour leur sécurité en cette période délicate des affrontements.

Sadiki Kajibwami,depuis Rutshuru