Nord-Kivu: 1ère assistance du Gouvernement provincial en faveur des déplacés de guerre de Rutshuru

Les déplacés de guerre qui continuent à fuire les affrontements dans le territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo entre les FARDC et le M23, et qui sont actuellement dans le champ de Kanyarutshinya à plus ou moins 7 kilomètres au Nord de la ville de Goma, ont bénéficié ce mercredi 3 novembre 2022 d’une assistance du gouvernement provincial du Kivu.

Cette assistance qui a été livrée en présence du gouverneur militaire et les autorités coutumières du territoire de nyiragongo, est constituée des vivres. S’exprimant devant les déplacés à kanyarutshinya lors de la distribution de ces vivres, le gouverneur du nord Kivu le lieutenant général constant NDIMA a dit: « Nous avons attendu que les déplacés s’installent pour qu’ils reçoivent cette aide de première urgence, avant que le gouvernement congolais et ses partenaires humanitaires puissent intervenir »

Cette assistance est encore insuffisante vu le grand nombre des déplacés sur place indiquent certains d’eux. Profitant de cette occasion, le gouverneur du nord Kivu a appelé ces déplacés à la responsabilité.

« pendant votre présence dans ce camp nous ne voulons pas entendre des manifestations des rues qui ne nous amèneront nulle part, celà permettra aux humanitaires de circuler librement en apportant les aides » a t-il ajouter.

Sur place à kanyarutshinya certaines organisations humanitaires se mobilisent pour apporter de l’aide aux déplacés qui continuent d’arriver en provenance des zones où sont signalés les affrontements.

Tazamardc via KivuNyota

Rapport JED: RDC, mouroir ou oasis des journalistes ?…

124 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été notifiés entre les 2 Novembre 2021 et 2 Novembre 2022.

C’est ce qui ressort du rapport établi par l’organisation non gouvernementale « Journaliste en danger » (JED ndlr), rapport publié ce Mercredi 2 Novembre 2022.

En ville de Goma, le répondant de JED, Monsieur Tuverekwevyo Undikwavwira qui a présenté le contenu dudit rapport à la presse, note que:

* 1 journaliste a été tué (dans le Nyiragongo);
* 2 Journalistes ont été enlevés ;
* 3 journalistes ont été interpellés ;
* 49 Journalistes ont été menacés ;
* 34 Journalistes ont été arrêtés ;
* 18 Journalistes ont été agressés ;
* 17 Radios et émissions ont été fermées ;… sur toute l’étendue des 26 provinces que compte la RDC.

Parmi les provinces où la liberté des journalistes est beaucoup plus mise en mal, JED fait allusion à l’Equateur, le Haut Katanga, le Haut Lomami, le Nord-Kivu, le Sud-Ubangui,… pour ne se limiter qu’à celles-là.

En outre, les provinces de Kinshasa, du Nord-Ubangui, de l’Ituri ou encore du Sud-Kivu,… Ont enregistré un certain nombre d’avancées en matière de respect des droits à la liberté des Journalistes.

Qui court-circuite la liberté des Journalistes ?

À ce niveau, JED établit des responsabilités dans les cas d’atteinte à la liberté de la presse.

* 45 % sont les services Étatiques qui viennent à premier lieu ;
* Viennent ensuite certains dignitaires proches du pouvoir ;
* Suivent les agents de la police nationale congolaise PNC ;
* Des inconnus arrivent à la 4 ème position ;
* Les groupes armés à la 5 ème place ;
* Et en fin les forces armées qui arrivent à la 6 ème et dernière position.

Une particularité pour le Nord-Kivu…

Tuverekwevyo Undikwavwira se désole que le Nord-Kivu soit l’une des provinces les plus mal côtées. Des 20 médias que compte le territoire de Rutshuru par exemple, seuls 5 médias émettaient encore jusqu’à la prise de ce territoire par les terroristes du M23.

Ce que demande JED

Journaliste en danger estime à l’heure actuelle, que les autorités congolaises devraient tout faire pour :

_ Faire cesser les abus du pouvoir à l’endroit des professionnels des médias ;
_ Décriminaliser les délits de presse ;
_ Promulguer la loi Muyaya, qui apporte des amendements dans celle de 1996, relative aux droits et devoirs des Journalistes en RDC ;
_ Accélérer la mise en œuvre des résolutions des États généraux de la communication et des médias, parmi lesquelles, la subvention par le gouvernement Congolais, des médias légalement reconnus ;
_ Mettre en place (au pays) un mécanisme d’alerte et de monitoring des cas d’atteinte à la liberté de la presse…
_ Les Journalistes de leur côté, devraient éviter de se faire manipuler…

En 2021, l’ONG Journaliste en danger avait documenté 110 cas d’atteinte à la liberté des Journalistes, parmi lesquels 1 cas d’enlèvement et 3 cas d’assassinats des journalistes. Le même rapport poursuivait que dans ce lot de 110 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse répertoriés en RDC, 48 avaient été recensés dans la partie Est de la RDC, dont 25 cas dans les deux provinces sous état de siège, le Nord-Kivu et l’Ituri, notamment.

John TSONGO THAVUGHA Goma-RDC

Masisi: hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires

Il s’observe depuis un temps à Masisi la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires dans différents marchés de la commune de Masisi, au centre du territoire.

Selon un constat fait par le reporter de KivuNyota sur place ce mercredi 02 novembre, les prix des plusieurs produits ont été revu à la hausse, ce qui augmente par ricochet le coût de la vie.

À titre exemplatif, une mesure de haricot est passé de 2000 à 2500 francs congolais. De 3000 à 7000 francs congolais est passé un régime de banane pourtant une production locale. Au sein de restaurants, le plat qu’on se procurait à 1000fc s’achète à 1500fc et bien d’autres articles.

D’après plusieurs commerçants interrogés sur la question, cette situation est dûe à la situation sécuritaire dans la région, occasionnant des déplacements massifs des populations fuillant les affrontements armé dans des villages périphériques de la municipalité.

Pour ces commerçants, cette situation a réduit sensiblement la main d’oeuvre dans les différents terrains de production agricole.

« Dès lors que nos frères et soeurs majoritairement agriculteurs viennent en masse ici au dans la commune la faim s’installe. Ils ne cultivent pas les champs. Pourtant ce sont eux nos boss. Voilà ce qui occasionne que le prix soit revu à la hausse. Il y a rareté des produits sur le marché. Nous n’avons nulle part où nous approvisionner à part auprès d’eux. Face à cette rareté des produits, nous n’avons pas d’autres choix que d’augmenter le prix pour stabiliser notre capital qui assure survie des nos enfants » déclare une vendeuse de haricot sur avenue Bukavu.

Dans l’opinion publique, la population ne sait plus à quel saint se vouer ne comprennant pas le motif d’une telle hausse de prix dans une zone réputée productive de vivre.

« Nous regrettons comment la vie devient trop chère comme ça. Ceci devrait interpeller les agriculteurs à songer à regagner dans leur villages pour ceux dont l’accalmie est revenue. Nous savons qu’il y a certains d’entre eux qui attendent encore les aides de ONGs, ce qui est dommage. Car on risque de crever tous de faim ici. Ceci doit aussi interpeller les partenaires humanitaires de revoir leur approche d’aide aux déplacés. À mon avis ceux-ci doivent focaliser les énergies sur les quits de réinstallation pour les déplacés dont les villages sont redevenus calmes. Ceci permettrait à ces derniers de regagner leur milieu et reprendre les activités champêtres… » estime un habitant de la place.

Parmi les principaux déplacés cantonnés à Masisi depuis quelques mois, on compte ceux venus des groupements Nyamaboko 1er et 2 , Mianja, Kaanha, Showa, Kyashinge…

David Ushindi à Masisi

Communauté San’t Egidio/Goma: Cri de la paix, cette insistante réclamation de la paix en RDC

« Cri de la paix », c’est le titre de l’activité de prière pour la paix organisée par la communauté San’t Egidio de Goma ce mardi 1er novembre 2022,  réunissant d’un côté les autorités politico-administratives de la province du Nord-Kivu et de l’autre côté les chefs des confessions religieuses de la place ainsi que les membres de ce mouvement.

Débutée par des exposés des autorités et chefs de confessions religieuses autour de l’importance de la prière pour la paix ; l’activité a été marquée par la publication des messages de Paix, suivi de la cérémonie des bougies pour la paix, ainsi que la prière oeucumenique de Paix formulée par les confessions religieuses présentes dans cette activité.

Pour Aline Minani, représentante de la  communauté San’t Egidio en RDC, cette activité marque une nouvelle page dans la ville de Goma et dans le Nord-Kivu en ce qui concerne la paix et le vivre ensemble.

« C’est une journée historique, une journée qui ouvre une nouvelle page dans notre ville de Goma et dans toute notre province, qui se trouve actuellement ménacée par la guerre… Je crois qu’en intériosant les messages que nous avons écouté aujourd’hui, nous allons nous ouvrir à l’amour, au vivre ensemble, et à la solidarité parce que tous nous sommes frères. » a-t-elle indiqué à la fin de l’activité.

Le Vice-Gouverneur du Nord-Kivu qui a représenté l’autorité provinciale dans cette activité, en louant, l’initiative de la communauté San’t Egidio, a appelé la population à réellement prier pour la Paix « pour que nous conservions notre province du Nord-Kivu, notre ville de Goma et notre chèr et beau pays, la RDC ».

S’inspirant des saintes écritures, le vice-gouverneur estime que la prière et l’unité de la population ont un rôle très capitale en cette période cruciale de guerre.

« Regardez l’histoire sainte, quand les enfants de Dieu se battaient. Ils étaient tous ensemble et commençaient par la prière avant d’aller affronter l’ennemi et Dieu les guider dans la manière de réagir…Si nous prions ensemble frères et soeurs, Mesdames et Messieurs, citoyens de la province du Nord-Kivu, nous vaincrons l’ennemi. Nous n’avons pas voulu de cette guerre, elle nous a été imposée. D’où il est temps de nous unir frères et soeurs, temps de laisser nos querelles divisionnistes, et de nous mettre ensemble pour défendre la province du Nord-Kivu »  a martelé le commissaire divisionnaire Jean Romuald Ekuka Lipopo.

Se rangeant dans le même angle d’idée, les leaders des confessions religieuses ont appelé leurs fidèles, à cette occasion, à intensifier la prière collective pour la paix et à se ranger derrière les forces de défense et de sécurité pour que la guerre actuelle soit vaincue.

« Nous savons que la paix c’est d’abord un don de Dieu..Pour nous c’est très important d’inviter tous les compatriotes, tous les chrétiens, tous les croyants, tous les fils et filles de ce pays à prier pour la Paix. Dans notre région, nous voulons aussi demander, qu’en ce moment critique, nous puissions être soudé, nous puissions être uni. Parce que nous ne pouvons chercher la paix qu’ensemble… » a déclaré Monseigneur Willy Ngumbi, évêque du diocèse de Goma et représentant de l’église catholique à cette activité.

Parmi les confessions religieuses présentes à cette prière pour la paix on note, à part l’Eglise Catholique, l’Eglise anglicane et les musulmans.

Emmanuel Barhebwa

Église: le pape souhaite se rendre en RDC au Soudan du Sud en février

Le Pape François souhaite réaliser son voyage apostolique en RDC et au Soudan du sud au mois de février 2023.

Il l’a annoncé lors de sa rencontre en ligne avec les étudiants africains l’après-midi de ce mardi 1er novembre 2022.

C’est la question d’une étudiante congolaise à ce sujet, rapporte vaticannews, qui a donné l’occasion au pape de revenir sur son voyage au Congo et au Soudan du Sud, reporté en raison de son état de santé.

S’exprimant en Espagnol, François affirme qu’il espère se rendre dans les deux pays « au début du mois de février « . « Le médecin l’avait déconseillé, maintenant je peux marcher, avec une canne, mais je me débrouille » souligne-t-il.

Prévu au mois de juillet dernier, le voyage du pape François en Afrique avait été repoussé à une date ultérieure en raison de son état de santé.

Au cours du voyage apostolique en RDC, le souverain pontife comptais visiter à part la ville-province de Kinshasa, la province du Nord-Kivu en vue de compatir avec les populations souffrantes de l’Est du pays, leur apportant un message de réconfort.

Emmanuel Barhebwa

Kanyarushinya: Ce qui a poussé la population à incendier les véhicules de la MONUSCO (Témoignage)

Deux véhicules de la MONUSCO ont  été incendié dans la nuit de ce mardi 1er à ce mercredi 02 novembre 2022 par les déplacés au niveau du village de Kanyarushinya en territoire de Nyiragongo près de la ville de Goma.

D’après un témoin de l’événement, contacté par KivuNyota ; la population a commencé à s’attaquer aux véhicules de la MONUSCO après avoir été alertée sur un probable refus de ces derniers d’être contrôlé à la barrière.

« D’après ce que nous avons reçu comme éléments, Il y avait au total 54 véhicules de la MONUSCO qui voulaient traversé la barrière à Kanyarushinya sans être contrôlé.
La population avait déjà reçu le signal à partir de la barrière de Kibumba que ces véhicules sont en direction de Goma et qu’ils ont refusé de passer au contrôle.
Cela a attiré la curiosité de la population à découvrir coûte que coûte ce que transportaient ces véhicules » révèle notre source qui a requis l’anonymat.

C’est en voulant forcer le passage, poursuit la même source, que les habitants du milieu (majoritairement les déplacés de guerre) ont commencé à jeter des pierres sur ces véhicules et ont réussi à maîtriser deux d’entre eux, autour desquels ils n’ont pas trainé à asperger de l’essence, avant de mettre du feu.

Jusqu’ici aucun bilan officiel de cet incident n’a été rendu public.
On attend encore la réaction de la MONUSCO à ce sujet.

Notons toutefois que la Monusco a, dans un tweet ce mardi, annoncé son retrait de sa base de Rumangabo indiquant qu’il s’agit d’un retrait stratégique et tactique.

La rédaction