RDC : Félix Tshisekedi échappe à une tentative d’empoisonnement au Cyanure

Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, a été victime d’une tentative d’empoisonnement à travers un « courrier » envoyé à son Bureau à la Présidence.

Tout est parti d’un courrier adressé au président Félix Tshisekedi et intercepté par les services de son Directeur de cabinet, qui le jugeaient alors « suspect ». Les événements ont lieu le 12 novembre dernier à la Cité de l’Union Africaine, bureau du président congolais, à Kinshasa.

« Il s’agit d’une enveloppe, format A4, de coloration jaune pâle contenant une lettre d’une page et un journal», confirme une source à la présidence congolaise à POLITICO.CD et qui a requis l’anonymat.

Un rapport de la Direction Technique et Scientifique de la Police congolaise confirme les événements.

Selon ce rapport, consulté en partie par POLITICO.CD, une équipe composée notamment d’un Expert Forensic et d’un Expert de scène de crime a été dépêchée le même jour dans les bureaux de Guylain Nyembo, Directeur du cabinet du président Félix Tshisekedi,  où elle a récupéré le « courrier » pour analyses.

« L’enveloppe destinée au Chef de l’Etat supportait des traces d’altérations, avec des trous aux alentours », renseigne ce rapport.

Cette affaire arrive dans un contexte tendu de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Dans un message à la nation diffusé par la télévision nationale le 3 novembre 2022, le président Félix Tshisekedi a appelé « la jeunesse » de son pays à « s’organiser en groupes de vigilance » face à la rébellion du M23, soutenue et équipée par le Rwanda, à en croire le gouvernement congolais, l’organisation internationale Human Rights Watch, les Etats-Unis et un Groupe d’Experts des Nations-Unis.

Politico.cd via KivuNyota

Goma: l’activiste Yvan Simwerayi dans la rue pour dénoncer la spoliation d’espace public vers Kamutshanga

Quelques jours seulement après la dénonciation par le Conseil communal de la jeunesse de Goma, sur la spoliation d’un espace d’utilité publique au bord du Lac Kivu dans le quartier Les volcans, près du port public de la ville de Goma, à l’endroit communément appelé « Kamutshanga »; les actions se multiplient pour pousser les autorités à prendre une décision en faveur de la population de la ville volcanique sur ce nouveau cas de spoliation d’espace public.

Dans une interview accordée à la rédaction de KivuNyota ce lundi 28 novembre, lors d’une marche dite individuelle au marché central de Virunga, YVAN SIMWERAY a fait savoir qu’il est incompréhensible que les espaces qui sont d’une utilité pour toute une communauté puissent être spoliés par certains opérateurs économiques en complicité avec certaines autorités, au détriment de la population.

 » L’unique accès de la population au lac Kivu risque d’être fermé et ceci va empêcher celle-ci a profité de cet endroit qui sert à la communauté pour s’approvisionner en eau, et à lessiver en cas de coupure d’eau dans la ville de Goma comme cela a toujours été le cas. Aujourd’hui nous condamnons et nous dénonçons le spoliation de cet espace par des hommes non autrement identifiés, qui l’aurait acheté auprès d’autres hommes non autrement identifiés, qui voudraient encore une fois se créer des problèmes avec la population de Goma… » a-t-il fait savoir.

Si cet espace est vendu, ajoute Yvan Simwerayi, la population de Goma n’aura plus accès au eaux du lac Kivu vu que 95% du cote littorale de lac Kivu est occupé à ce jour par les privés et le 3% qui était entrain de servir la communauté se retrouve en spoliation.

Celui-ci souligne que si rien n’est fait pour bloquer cette démarche, « de prendre la population ce qui lui est de droit », plusieurs actions des grandes envergures se feront en ville de Goma.

Du côté de la jeunesse dans la commune portant le nom de la ville, il est urgent que gouvernement provincial, sous régime militaire, s’implique en procédant à la démolition immédiate de la clôture construite par des particuliers à cet endroit d’intérêt général, pouvant, selon elle, accueillir une plage moderne en faveur la population de Goma.

Richard kubuya

Goma : la population largement exposée aux dangers liés à l’usage abusif des antibiotiques (Dr BUSHA TIBASIMA)

Cette affirmation de ce médecin, spécialiste en Pédiatrie, Néonatologie et Bactériologie ; a été évoquée lors d’une conférence ce samedi 26 novembre 2022 à Goma, organisée par la faculté de médecine de l’Université de Goma, en marge de la semaine mondiale de sensibilisation sur le bon usage des antibiotiques.

Auteur d’un article scientifique portant sur « la problématique sur le bon usage des antibiotiques en ville de Goma », le Docteur Emmanuel BUSHA TIBASIMA indique qu’à Goma on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, et cela constitue un grand danger de santé publique.

« Si on ne fait pas très attention, ça risque d’être une bombe sanitaire pour nous. A un certain moment les médecins dans les hôpitaux ne sauront plus soigner, puisqu’on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, donc de façon inadéquate, de façon abusive. Je dirais même que nous utilisons des antibiotiques comme des bonbons, ou des cacahouètes… c.à.d. on peut se procurer des antibiotiques sans ordonnance dans une pharmacie, et ça c’est très dangereux… »  a-t-il insisté à KivuNyota.

Le seul message que je peux adresser à la population, poursuit-t-il, c’est d’éviter d’utiliser les antibiotiques sans prescriptions médicales.

Pour sa part le Docteur Yvan MUPHANO médecin en pédiatrie et facilitateur de cette conférence, déclare que la prescription des antibiotiques doit se faire uniquement après diagnostique médicale et non sur base des suppositions. Celui-ci indique que cette sensibilisation se poursuivra dans tous les hôpitaux de la ville de Goma, pour prévenir les dangers liés à l’utilisation abusive des antibiotiques.

Organisée sous les thèmes « Mieux connaitre le phenomene mondial de résistance aux antibiotiques » et « Meilleurs pratiques médicales contre les antibioresistances », cette conférence a connu la participation des médecins, des infirmiers, pharmaciens, prescripteurs d’antibiotiques, et étudiants en Médecine, venus de Goma et ses environs.

Anicet CITO et Emmanuel Barhebwa