Goma: Les échéances électorales au cœur de la célébration de la journée mondiale des personnes vivant avec handicape

L’humanité a commémoré ce samedi 03 décembre la journée mondiale des personnes vivant avec handicap.

En ville de Goma c’est à travers un atelier de sensibilisation et renforcement des capacités centré sur le thème  » Faisons avancer les droits des personnes handicapées et encourageons-les à participer au processus électoral en République démocratique du Congo » que différentes structures des personnes vivant avec handicap ont orienté cette célébration organisée par l’observatoire pour la défense des droits des personnes handicapées.

Interrogé par la rédaction de KivuNyota, Jonathan Tabaro secrétaire exécutif de l’observatoire pour la défense de droits des personnes handicapées ODDPH a tout d’abord salué l’innovation de la mise en place de la loi cadre portant protection des personnes vivant avec handicap en RDC, qui aujourd’hui donne droit à celui-ci à participer comme acteurs, aux échéances électorales de décembre 2023.

 » Après 30 ans dans ce pays, c’est la première fois que le Gouvernement congolais met en place une loi organique en faveur des personnes vivant handicap et nous disons merci. Pour ce qui est des élections futures, désormais nous sommes prêts pour postuler, et nous estimons que la réalité pour ces élections seront claire en faveur des handicapés. Nous ne voulons plus enregistrer des invalidations comme nous l’avons vécu aux échéances passées » a-t-il fait savoir.

Du côté de PALUKU MATOFALI cadre de la formation politique action Républicaine pour le Développement Durable, l’intégration des personnes vivant avec handicap au sein des partis politiques, se présente aussi comme une porte pour que celui-ci puisse participer et prendre part à la gestion de la chose publique.

Signalons que cette journée s’est également inscrite dans le cadre des activités de la campagne de 16 jours d’activisme.

La rédaction

16 jours d’activisme à Goma: le collectif Alpha Ujuvi sensibilise les élèves sur les violences en milieu scolaire

Au total 62 élèves filles et garçons du centre de récupération scolaire (CRS) « FURAHINI » à Goma, ont pris part à cette Séance de sensibilisation organisée par le Collectif Alpha Ujuvi ce vendredi 02 décembre, avec comme message central: « Tous disons non à toute formes des violences faites aux jeunes filles en milieu scolaire ».

S’inscrivant dans le cadre de la campagne mondiale de 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’activité a été marquée par des échanges entre les sensibilisatrices et les élèves autour de leur compréhension des concepts violences, genres, masculinité positive, etc. ; avec des jeux d’illustrations pour une meilleure assimilation de la matière.

Il s’agissait, d’après Madame Xaverine Karomba, responsable du département de l’enfance au sein dudit Collectif; de sensibiliser les jeunes filles et garçons, d’une part sur les différents types de violences et les mécanismes de lutte contre celles-ci, et d’autres part sur la masculinité positive et le Genre.

Celle-ci dit se réjouir de la participation active de ces élèves durant les différents échanges.

« Nous avons été satisfaits de leurs réponses sur les thématiques abordées. Les enfants ont fait sortir tout ce qu’il y a comme type de violence. Ils ont même montré comment ils peuvent s’impliquer pour lutter contre ces violences. Ils ont révélé plusieurs stéréotypes qu’ils entendent dans la société au sujet des inégalités qui existent entre hommes et femmes. Et Après les différents jeux et les différentes explications des intervenantes, les enfants ont compris que l’homme et la femme doivent vivre dans la complémentarité… » a déclaré Madame Xaverine Karomba.

Ils se sont même engagés, ajoute-t-elle, à dire « non aux grossesses précoces, non aux points sexuellement transmissibles, non aux maisons de tolérance, non à toutes formes des violences faites aux filles, voire des violences dans les ménages ».

Pour sa part Madame Geneviève Bijanja, superviseur de l’approche MAP(Masculinité Positive) dans la zone de santé de Nyiragongo; l’une des intervenantes, assure qu’elle est convaincue que ces échanges avec les élèves, auront un grand impact dans leur vie non seulement à l’école mais également en famille.
Elle souhaite que pareilles séances se multiplient et « s’étendent dans d’autres écoles de Goma et d’ailleurs pour mettre fin à toutes ces formes de violences que continuent à subir plusieurs femmes et filles dans notre région ».

Quelques élèves qui ont participé à cette activité, résolvent de combattre désormais toutes les formes de violences évoquées.

Jibu Habyarimana Jolie, élève fille de la 3ème vision au CRS Furahini, dit être enrichie par les enseignements ayant porté sur la sexualité.

 » j’ai été touchée quand on a expliqué comment lutter contre les violences sexuelles, et les rapports sexuels interdits…J’ai appris que si un garçon m’aborde dans le sens d’une agression (à caractère sexuel, ndlr), je dois dénoncer soit auprès des parents, ou soit auprès de l’enseignant » a-t-elle révélé.

Et son collègue Babu Kamutunga, élève garçon d’ajouter:

« On a démontré comment à la maison, ce sont les filles qui travaillent plus par rapport nous garçons. Je crois que je veux commencer à les aider, mais je le ferai avec modération pour ne pas les rendre paresseuses… »

Notons qu’une activité similaire est prévue dans les prochains jours en faveur des adultes en formation, au centre digital du Collectif Alpha Ujuvi, dans le but de renforcer cette sensibilisation, ont annoncé ses
responsables.

Emmanuel Barhebwa