Projet de développement de 145 territoires: Inquiète, la jeunesse de Walikale appelle à la vigilance des autorités

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 9 décembre dans la ville de Goma chef lieu du Nord-Kivu, la jeunesse du territoire de walikale, réagissant par rapport à la déclaration de la société civile sur l’exécution du programme de développement de 145 territoire de la RDC; dit solliciter l’implication de l’autorité provinciale pour que cette partie de la province puisse bénéficier de retombés de ce programme, lancé il ya peu, par le gouvernement congolais et ces partenaires.

Dans cette déclaration, la jeunesse de walikale encourage les autorités et le comité territorial de suivie à la vigilance et au contrôle de manière permanente dans l’exécution de ce programme qui contribue au développement de cette partie qui est enclavé il y a maintenant plusieurs années.

 » Nous sollicitons l’implication des autorités de province et du chef de l’état pour que les entreprises qui ont été désignées dans l’exécution du programme de 145 territoire ne puissent pas être changées, car il s’observe des démarches visant à remplacer ces entreprises qui sont alignées, selon l’orientation du président de la République » a affirmé SOLEIL BAYOMBA  de la jeunesse de walikale.

Celui-ci condamne toute tentative de la part des certaines personnes qui visent à déstabiliser ou empêcher l’exécution de ce projet que le territoire a bénéficié.

Richard kubuya

Goma:l’association des handicapés physiques Tuungane sensibilise ses membres sur les droits et obligations fiscaux

C’est dans le cadre des activités de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées que les membres de l’association des handicapés physiques Tuungane ont été sensibilisés ce vendredi 09 décembre sur les droits et obligations fiscaux et le stratégie de prise en charge.

D’après son président RICKY NGELEMA, cette activité était inscrite dans le cadre non seulement de la Journée internationale de PVH, mais également de la journée dédiée aux droits des personnes handicapées, célébré le 9 décembre de chaque année, sur demande des Nations unies.

A lui d’ajouter que les thématiques choisi pour cette journée voulaient montrer généralement que la personne vivant avec handicap doit s’acquitter des ses obligations fiscales comme toute autre personne car il est aussi un acteur majeur pour le développement de la RDC.

 » Nous avons choisi de partager et célébrer notre journée en montrant aux personnes vivant avec handicap que eux aussi ont une responsabilité envers la nation; qu’ils doivent contribuer, à travers les taxes et autres. Voilà pourquoi aujourd’hui nous avons parlé sur les associations villageoises d’épargne et de Crédit (AVEC), les droits et devoirs fiscaux,, tout ça pour sensibiliser les PVH a faire aussi leur part comme congolais » a indiqué RICKY NGELEMA.

Il sied de signaler que cette journée vient de clôturer une suite d’activités qui ont été organisées par la synergie des personnes vivant avec handicap et cela dans le cadre de la célébration des 16 jours d’activisme qui se clôture ce samedi 10 décembre en RDC.

Richard kubuya

Goma/Kyeshero: Nouvelle installation d’une cheffe de quartier, Nouvelles contestations!

Le quartier Kyeshero a désormais une nouvelle cheffe adjointe à dater de ce samedi 10 Décembre 2022. Il s’agit de Madame Françoise Rahabu Namunganga, qui vient en remplacement de Monsieur ATOMS, qui assumait les mêmes fonctions à ce poste, y compris l’intérim de son titulaire. Comme à la précédente cérémonie similaire dans le même quartier, les contestations ont suivi cette énième installation de ce cadre de base par l’autorité urbaine.

C’est le bourgmestre de la commune de Goma, le colonel LUBUBU Guy, accompagné du patron de l’administration urbaine (CDU), Monsieur Alexis Ndalihoranye, qui ont procédé à son installation, dans les enceintes du bureau dudit quartier.
C’était également en présence des services de sécurité, des cadres de base et plusieurs autres citoyens habitants du quartier Kyeshero.

Les cérémonies de son installation ont consisté essentiellement en quatre grandes étapes : D’abord la remise et reprise entre le sortant et l’entrante, couplée à l’octroi des clés et sceau, symbole du pouvoir, la lecture du procès verbal d’installation, ensuite les allocutions de l’entrante et du sortant et en fin les conseils du Chef de division unique et du bourgmestre à l’endroit de la nouvelle nominée et de ses collaborateurs, dont les recenseurs.

À l’occasion, l’administratif senior, le chef de division unique, a appelé la nouvelle autorité de base à consolider ces qualités ci-après: la permanence sur le terrain qui se traduit par la proximité et l’étroite collaboration avec ses administrés, la remise régulière du rapport de travail à sa hiérarchie, et la vigilance extrême quant au contrôle des mouvements de la population sans se méfier du recensement de cette dernière.

Dans le même optique, le bourgmestre de la commune de Goma a appelé la cheffe à un esprit patriotique aiguë, qui se traduit à priori par le courage, l’amour de la patrie et du travail.

La désormais cheffe adjointe du quartier Kyeshero, a salué le dévolu jeté sur elle pour assumer les lourdes responsabilités de diriger Kyeshero. Elle a tendu les mains à sa population, grâce à qui, a-t-elle insisté, le développement, la sécurité et la tranquillité du quartier Kyeshero seront une réalité.
Elle a affiché tout de même, la volonté de travailler avec ses prédécesseurs, qu’elle estime lui être utiles pour sa réussite.

Le chef sortant lui, a remercié sa remplaçante pour avoir mérité la confiance des autorités. Il s’est par ailleurs dit ouvert à toute collaboration avec la nouvelle tenante du titre, qui a besoin d’un accompagnement pour assumer les responsabilités qui sont désormais siennes.

Tout comme son prédécesseur, Françoise Namunganga aura également à sa charge, la gestion des affaires courantes de l’administration du quartier, le temps pour sa hiérarchie de décider de qui sera le chef titulaire de cette entité jugée de « stratégique ».

Des Contestations

Juste à l’issue de la cérémonie d’installation de la nouvelle cheffe, plusieurs jeunes ont investi la cour du bureau de Kyeshero.
Pour motif, ils disent contester ce qu’ils qualifient « d’installation forcée » de la nouvelle cheffe adjointe à la gestion de leur quartier.

Ils soutiennent que le curriculum vitæ de la nouvelle femme forte au deuxième poste du quartier Kyeshero n’inspire pas confiance. Ils disent ne pas comprendre tout de même, que les autorités aient choisi de nommer une personne qui n’habite pas leur quartier et pire encore, qui ne maîtrise pas les problèmes de leur entité.

« Nous sommes rassemblés ici, pour contester l’installation forcée de la nouvelle cheffe adjointe du quartier Kyeshero, une personne pourtant non acceptée par la population et qui de plus, ne maîtrise pas les problèmes de la population qu’elle prétend venir diriger… » s’est exclamé Jules NGELEZA, alors président de la jeunesse en commune de Karisimbi.

« Ce qui nous étonne, c’est la non tenue des engagements des autorités compétentes de la ville. La dernière fois que ces autorités voulaient venir installer leurs animateurs contestés, le Maire de Ville nous avait demandé de lui proposer deux noms des personnes en qui nous plaçons notre confiance et que nous estimons être en mesure de diriger ce quartier. Il nous avait à cet effet, donné 48 heures pour le faire. Mais, maintenant que nous attendions qu’il revienne de Kinshasa pour lui présenter le travail qu’il nous avait demandé de faire, voilà nous sommes surpris que la même administration urbaine vienne procéder à une installation forcée… » s’indigne le président de la société civile du quartier Kyeshero, Monsieur IDDRA KATEMBESI.

Et de poursuivre :

« Nous allons passer aux actions de grande envergure. Le Maire lui-même nous avait dit qu’il avait confiance en nous. Et alors pourquoi profiter de son absence pour nous imposer des personnes qui ne maîtrisent pas les problèmes de notre entité ? Nous, la population n’allons pas accepter… ».

Précisions oblige, cela fait plus d’un moips que le quartier  Kyeshero, un des 18 que compte la ville de Goma, n’a pas de chef titulaire. Ce, depuis que son gestionnaire, Monsieur Adoul BIKULO, avait été interpellé par les services de renseignement, pour collaboration présumée avec les terroristes du M23, en vue de leur faciliter l’entrée dans la ville de Goma.

Depuis son départ, aucun remplaçant, n’a été placé à son poste, sinon un intérimaire qui vient aussi d’être relevé.

Des questionnements en suspens…

Que deviendra la suite de l’administration du quartier Kyeshero au regard de ce climat de méfiance qui s’installe entre la population et les chefs de la territoriale ?

Cette méfiance naîtrait-elle d’une manipulation sous-entendue des personnes mal intentionnées pour créer des troubles dans l’administration au niveau local ?

Ces revendications visiblement  juvéniles en majorité, sont-elles une expression d’une jeunesse qui veut et/ou cherche à remplacer l’administration sénile par du nouveau sang longtemps mis à côté en matière de gestion de la chose publique ?

Qui, entre les jeunes et l’administration urbaine pourra fléchir au nom de la paix ?

Seul l’avenir sera le Maître et juge intègre.

John TSONGO/ Goma-RDC

Goma: L’institut Saint Joseph démarre les activités commémoratives de son jubilé d’argent

7 décembre 1998- 7 décembre 2023, cela fera jour pour jour 25 ans depuis que l’Institut Saint Joseph, une école conventionnée catholique de la ville de Goma, a vu le jour sous l’initiative de l’abbé Innocent Nyirindekwe, aujourd’hui recteur de l’Université catholique la sapientia de Goma.

C’est ce vendredi 9 décembre 2022, qu’ont été lancées les activités de commémoration de ce jubilé d’argent au sein de cette école par une messe d’action de grâce, dite par l’abbé Marc Kanamugire, curé doyen de Goma, sous la concelebration de l’abbé Pierre Kamani, actue préfet du Collège Mwanga.

Dans son adresse aux élèves de cette école d’obédience catholique, l’officiant de la messe a, par une métaphore, exhorté ces derniers « à considérer comme un diamant précieux la formation tant spirituelle qu’intellectuellle qu’ils reçoivent au sein de cette école et de le conserver avec tous les soins possibles pour qu’il leur soit utile dans leur vie future ».

Prenant la parole, Monsieur Laurent BASIGARIYE, actuel préfet des études au sein de l’institut Saint Joseph, est revenu sur les moments forts vécus dans son école durant ces 25 ans d’existence, rendant hommage à toutes les personnes physiques et morales qui ont apporté leur pierre d’edifice pour le développement de cet établissement scolaire, notamment les parents, les enseignants, les élèves, et plusieurs partenaires tant locaux qu’étrangers.

Celui-ci n’a pas manqué d’evoquer quelques défis auxquels l’école fait encore face et en raison desquels elle tant toujours la main de demande de soutien aux personnes de bonne volonté et aux anciens de l’institut Saint Joseph en particulier.

« Deux bâtiments sont en état de vétusté suffisamment avancé et nécessitent une réhabilitation. Les 3 salles de classe en planche sont à reconstruire. L’école n’ayant pas de salle appropriée, la bibliothèque fonctionne dans un bureau très étroit et en conséquence plusieurs ouvrages même importants, restent entassés dans des sacs. Ne disposant pas de laboratoires des sciences, les pratiques en Chimie, Biologie, Micro-biologie, et Physique se font en ambulatoire… Notons aussi que les professeurs n’ont pas de salle appropriée pour leurs préparatoires » a fait savoir Laurent BASIGARIYE.

Pour sa part mademoiselle UMWALI NDAHIRIWE MÉLISSA présidente du comité des élèves à l’Institut Saint Joseph, reconnaissant les efforts fournis par les enseignants de cette école pour leur éducation, plaide auprès des autorités, pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants en province du Nord-Kivu et dans tout le pays en général.

« Ils se donnent corps et âme, ils donnent le meilleurs d’eux même en formant la génération présente et future, mais leur condition de vie n’est pas encore aisée. Les enseignants méritent une meilleure prise en charge de l’État congolais par rapport au travail qu’ils rendent à la nation… » martelle-t-elle.

Parmi les activités de cette 1ère journée de l’année jubilaire de l’institut saint Joseph, l’on note aussi la conférence, intervenue juste après la messe.

Celle-ci s’inscrit, d’après les autorités de cette école, dans le cadre du « colloque sur les 25 ans d’existence de Saint Joseph »; activité étendue sur plusieurs mois (décembre 2022 à mars 2023) et qui sera marquée par une série de conférences autour du système éducatif en RDC, des relations entre parents et corps enseignants dans les écoles de Goma, des défis de l’apprentissage sous l’ere du numérique, pour ne citer que cela.

Il s’agit d’après le préfet, d’un cadre d’échange et de réflexion qu’offre l’institut Saint Joseph, autour des voies et moyens pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC.

Parmi les panelistes dans ces conférences; on note, à part les spécialistes du domaine de l’éducation en province, quelques élèves et enseignants de l’institut Saint Joseph.

Toutes ces activités seront retransmis en direct sur internet, via le lien suivant https://www.youtube.com/channel/UCrP6guGIVwMF8bP2169vsAg , une initiative des élèves et enseignants de l’institut Saint Joseph.

Emmanuel BARHEBWA et Richard Kubuya

Goma : société civile, médias, et dignitaires étatiques réfléchissent autour des enjeux de paix dans la région des grands lacs…

La mise en place des infrastructures culturelles, l’organisation des concours artistiques, la prédication des valeurs du vivre ensemble,…

sont des moyens pouvant permettre à la région des grands lacs Africains de retrouver sa tranquillité. Voilà quelques-unes des réflexions poussées ce Vendredi 9 Décembre 2022 en ville de Goma par des professionnels des médias, acteurs de la société civile et dignitaires étatiques.
Ils l’ont fait à l’occasion de la séance d’évaluation de la 2ème phase du projet « média pour le dialogue » de l’ONG Hollandaise, Benevolencija, dans le cadre de son projet « Médias pour le dialogue ».

L’occasion a également permis aux uns et autres d’alimenter des débats houleux et riches autour des origines des conflits qui écument la région des grands lacs, et les voies de sortie de crise.
Les organisateurs, à l’occurrence les interfaces de la benevolencia, ont à leur tour visualisé des vidéos qui peignent la conjoncture contemporaine de la vie dans la région des grands lacs affectée par les conflits depuis plusieurs années.

Lors du débat entre participants, il a par ailleurs été démontré que l’histoire de la région a été depuis longtemps tronquée, manipulée et transmise de façon erronée aux générations. Cela a malheureusement contribué à une compréhension à sens unique des enjeux de la sous-région et a une incidence majeure négative sur la paix dans la région.

Ce manque de paix a été corroboré par la prolifération des discours de haine d’un côté et la victimisation d’un certain groupe de gens « pour survivre à l’ internationale » de l’ autre.

Eu égard à tout ce qui précède, il ressort que les citoyens de la région des grands lacs ont tout intérêt non seulement de comprendre les enjeux de la dégradation de la situation sécuritaire, mais aussi de définir des nouvelles perspectives pour une paix durable. Pour y arriver, nombreux parmi les participants ont reconnu que la culture, le sport, les spectacles,… qui étaient des astuces incontournables pour consolider le vivre-ensemble, le dialogue, l’unité,… ne sont plus prisées comme ce fut le cas dans le passé. Et cela a créé un vide et tel est parmi les causes du manque de paix dans la région.

« Comment valoriser l’histoire commune et les valeurs culturelles partagées entre les peuples de la région des grands-lacs ? »

C’est alors la réponse adéquate à cette  question, qui doit être l’une des solutions pour nous permettre de déboucher sur une paix durable, ont estimé les participants à la séance.
Alors que la séance de   Goma et Bukavu se poursuivait, le même exercice se poursuivait dans les villes de Kigali au Rwanda et Bujumbura au Burundi.

À la fin des travaux, une mise en commun déduite en une restitution des tous les groupes, a été faite via une jonction zoom.

Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, parmi lesquelles :
La mise en route des groupes des scientifiques à la hauteur de fournir à la communauté à l’issue des recherches, des informations crédibles, susceptibles de contribuer à la consolidation de la paix dans la région des grands lacs ; la formation des journalistes enfin de les rendre à même de donner l’information nette et fiable aux communautés régionales ; la mise en place d’un mécanisme de protection de ces derniers (journalistes et chercheurs), mais aussi doter les médias des moyens pour encourager le professionnalisme ; la mise en place des infrastructures culturelles en vue de redorer la culture ; sans transiger sur l’organisation des concours des artistes à l’issue d’une série des formations de mise à niveau (…).

Enfin, il a été retenu que l’histoire de la région doit être réécrite…

L’histoire de la région des grands lacs doit être réécrite, car elle a été depuis longtemps falsifiée par  « les colonisateurs, les politiciens, jusqu’à devenir l’un des facteurs majeurs qui catalysent les conflits et violences devenus endémiques… ». Et pour vulgariser les résultats de cette réécriture historique, il faudrait qu’une synergie des médias soit constituée, pour mettre les informations à partager à l’abri des manipulations, œuvre des faiseurs d’opinion.
Depuis qu’elle œuvre sur terrain, la Benevolencija, affirme avoir déjà organisé diverses sessions de dialogues communautaires transfrontaliers, dans le but justement de pousser des réflexions critiques sur la façon dont l’histoire de la région a été tronquée et falsifiée.

La benevolencia a alors à cet effet, facilité la création d’un espace commun où des jeunes, des artistes et des blogueurs de la région des grands lacs peuvent dialoguer autour des valeurs culturelles partagées,…

S’il faut croire aux propos  du coordinateur de la benevolencia, Monsieur Nielsen Witanene.
Dans le but de contribuer à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés transfrontalières et migrantes, la benevolencia, cette ONG hollandaise, œuvre sur terrain depuis juillet 2019, via le projet dit : « médias pour le dialogue ».

Ledit projet inonde  les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu, et de l’Ituri côté RDC, et les provinces transfrontalières avec la RDC, côté Rwanda et du Burundi, en vue de prendre activement à l’amélioration de la stabilité et de la coopération régionale afin de promouvoir la cohésion sociale, la cohabitation pacifique et la création d’un climat de confiance au sein des communautés transfrontalières, y compris celles issues souvent des pays voisins et sujets sous le statut des migrants.

John TSONGO/ Goma-RDC