Chancy Sawasawa après son investiture comme PP à L’ISETM-Virunga :  » Je viens avec plusieurs projets de changement »

L’investiture du nouveau porté parole des étudiants de l’Institut supérieur d’enseignement des Techniques Médicales/Virunga, ISTM-Virunga, a été effective ce samedi 25 Mars 2023 dans la cour de la dite institution supérieure, d’obédience protestante.

Cette cérémonie, débutée par une prière dirigée par Monsieur Fiston Mumbere Ngesera, aumônier Universitaire, a connu la participation du nouveau Gouvernement des étudiants, des autorités administratives, des étudiants, ainsi que d’autres invités.

Prenant la parole, Monsieur Chanssy Sawasawa, étudiant en faculté des soins généraux, nouveau porte-parole des étudiants de l’ISETM-Virunga a dévoilé les différents projets que peuvent le corps académique et estudiantine devra attendre de lui cette année.

 » Parmi nos différents projets, nous comptons renforcer l’apprentissage de la langue anglaise. Vous savez très bien qu’actuellement cette langue a pris une très grande dimension au niveau mondial. Il a même été démontré que les recherches qui sont faites en anglais donnent beaucoup de résultats aux chercheurs que celles faites en français. Voilà pourquoi nous mettrons un accent sur cette formation en faveur des étudiants. À côté de cela, il y a la formation en informatique, pour contribuer à la maîtrise de l’outil informatique par les étudiants et chercheurs. Nous prévoyons pleins d’autres projets comme la mise en place d’une cantine moderne et autres, qui marqueront notre passage à cette institution » a indiqué Chanssy Sawasawa.

Nous attendons de la part des étudiants, ajoute-il, « un bon travail, du courage, de la ponctualité et surtout des innovations pour promouvoir la meilleure image de notre institution tant au niveau local, national, qu’international ».

Aux autorités du pays, en particulier le ministère de l’ESU, celui-ci dit attendre l’accompagnement adéquat de la formation des jeunes mais également la meilleure prise en charge des enseignants pour les motiver à dispenser un enseignement de qualité.

Pour sa part Monsieur Akilimali Linjanja, étudiant à L’université Libre des pays de grands lacs ULPGL, porte parole des étudiants au niveau Provincial a félicité le nouveau patron des étudiants de L’ISETM-Virunga, lui souhaitant une bonne mission.

Il sied de signaler que Monsieur Chanssy Sawasawa est le neuvième Porte parole de L’institut supérieur d’enseignement de techniques médicales, depuis 2014, l’année de sa création. Il remplace à ce poste Monsieur Ajabu Maombi étudiant en faculté de techniques Labo.

Florentin Muzungu

Goma : la société Virunga Energies annonce la coupure générale de son électricité ce dimanche 26 mars

Dans un communiqué rendu public le Samedi 25 mars 2023 dont une copie est parvenue à la Rédaction de Kivu Nyota, la société Virunga Énergies a annoncé la coupure générale de son électricité ce dimanche 26 Mars 2023 dans certaines des zones qu’elle alimente.

« De 7h00 à 17h00 il y aura absence du courant pour permettre les travaux d’entretien de la centrale hydroélectrique de Matebe » a indiqué cette dernière dans son communiqué tout en précisant de même « les zones concernées par cette coupure qui sont celles du territoire de Rutshuru, de Nyiragongo et de la ville de Goma ».

La société Virunga Énergies appelle à sa clientèle située dans ces zones de prendre des dispositions nécessaires avant la coupure du courant électrique.

Florentin Muzungu

Comment la population de Goma doit se comporter face aux candidatures féminines lors des élections 2023?

Cette question était au centre d’un atelier d’échanges et des réflexions ayant réuni ce vendredi 24 mars 2023 à Goma plusieurs femmes leaders et responsables d’organisations feminines, les femmes politiques ainsi que celles des médias.

Organisée par le Réseau d’Associations pour la Promotion des Droits de la femme (RAPDFEM ASBL), en collaboration avec la section Genre de la MONUSCO; cette rencontre avait pour objectif, ont indiqué les organisateurs, d’évaluer la participation effective de la femme du Nord Kivu au processus électoral, et de proposer des pistes de solution face aux principales difficultés que connaissent les femmes ambitieuses lors des différents scrutins électoraux au pays.

« Le processus électoral étant à l’horizon la femme aussi doit avoir sa place pour contribuer au développement du pays » a souligné Maître Lina Bindu, femme politique à Goma qui est largement revenu sur le slogan « Éduquer une femme c’est éduquer toute une nation ».

Il est temps, a-t-elle insisté, que toute la communauté du Nord Kivu se lève pour soutenir la femme lors des élections car la celle-ci a toutes les capacités au même titre que l’homme.

Pour sa part Euphrem Zihalirwa, coordonnateur du réseau d’Associations pour la Promotion des Droits de la femme (RAPDFEM ASBL), un des organisateurs de cet atelier, soutient les femmes à aller plus loin, et estime que comme l’homme, la femme est aussi éligible pour participer à la gestion du pays et contribuer à son développement.

Celui-ci ne manque pas de remercier les partenaires du RADFEM ASBL, qui ont appuyé l’organisation de cette activité, notamment la MONUSCO, à travers sa section Genre.

Plusieurs questions étaient à la ronde pour proposer différentes pistes de solutions pour qu’à cette nouvelle élection il y ait un maximum des voies accordées à la femme.

Le rôle des médias dans cette démarche a également été soulevé, avec une exhortation spéciale aux femmes des médias de soutenir l’ensemble des femmes qui vont déposer leurs candidatures aux prochaines élections.

Depuis plusieurs années, avant et après l’indépendance de la République Démocratique du Congo , les compétences des femmes restent sous-estimés par plusieurs congolais. Mais il a été révélé toutefois, qu’avec le plaidoyer visant à lutter contre les violences basées sur le Genre, petit à petit la femme commence à prendre place dans différents domaines de la vie, bien que les efforts restent à fournir pour bannir toute forme de discrimination vis-à-vis de la femme.

Esther Buingo

Insécurité à Goma: 3 personnes d’une même famille dont un préfet d’une école, tuées par balle à Ndosho

Monsieur Balekeye Yengayenga, préfet des études de l’institut Ushirika/Sake, et deux de ses enfants ont été assassinés et 4 des membres de la même famille grièvement blessés ; par les bandits armés dans la nuit de ce vendredi 24 à ce samedi 25 mars 2023 au quartier Ndosho, dans la commune de Karisimbi en ville de Goma.

Selon les sources locales, contactées par KivuNyota, les bandits ont fait incursion dans cette famille vers 1h du matin et ils ont commencé à tirer des balles, tuant le père de famille et deux de ses enfants tout en blessant quatres autres enfants, qui poursuivent actuellement les soins dans une structure sanitaire de la place.

En attendant le programme d’inhumation, indiquent sous émotions les sources proches de la famille, le corps du feu préfet Balekeye Yengayenga ainsi que de ses deux enfants sont gardés à la morgue à Goma.

La situation sécuritaire ne cesse de se détériorer ces derniers temps en ville de Goma avec des incursions répétitives dans plusieurs ménages et des tirs des balles presque chaque jour dans différents quartiers de la place. Un cri d’alarme est donc lancé aux autorités compétentes pour renforcer la sécurité.

Florentin Muzungu

J.de la Poésie : A Butembo, le Poète Mapson révèle comment l’art poétique transforme la société (Exclusivité)

Coordinateur du cenacle des poètes Plume d’or, une géante plateforme regroupant plusieurs poètes de la RDC ; Mapson Volonté, artiste évoluant en ville de Butembo, province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC; est revenu, lors d’une exclusivité avec KivuNyota, sur la célébration dans sa ville ce 21 mars 2023, de la journée mondiale de la Poésie Édition 2023; par une activité dénommée « Poethé » dont il est co-organisateur.

Dans cet entretien,que KivuNyota vous propose en intégralité, Mapson Volonté parle notamment du succès que connaît actuellement la poésie dans la région et sa conviction sur « le changement de notre société, à travers cet art ».

KN : Monsieur Mapson Volonté, Bonjour!

MV: Bonjour Monsieur le Journaliste.

KN: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? (Une présentation globale, Qui êtes-vous, que faites-vous et où évoluez-vous actuellement)

MV: Je m’appelle Mapson. C’est mon prénom. Je suis Poète. Cet art m’a ouvert à beaucoup d’autres filières de la vie dont l’écriture, l’art oratoire et la scène. D’où à partir de lui, je suis devenu Ecrivain, Editeur, Conteur, Slameur, Scénariste, Humoriste, etc.
Je réside en Afrique, en République Démocratique du Congo, en province du Nord-Kivu, et j’évolue actuellement en ville de Butembo.

KN: Poète Mapson vous êtes également reconnu pour avoir remporté différents prix tant au niveau local, national qu’international. Pouvez-vous y revenir pour permettre à nos lecteurs de faire davantage votre découverte ?

MV: Dans la littérature Congolaise, je reste inconnu. J’ai donc forcé ma porte de la littérature du monde, en participant à des concours internationaux où j’ai remporté des prix. Et, en 2023 avec mon troisième prix dans le concours Makomi pour le compte du théâtre, c’est un sacre, une entrée sans annonce dans la littérature Congolaise.

Mapson sur scène

KN: Poète Mapson, vous êtes aussi coordinateur d’une plateforme regroupant les poètes de la région, un célèbre cenacle des poètes dénommé « la Plume d’or »; pourriez-vous nous en parler? Quels objectifs poursuivez-vous à travers cette plateforme ?

MV: Parlant de la Plume d’Or, je suis l’un de ses initiateurs,son créateur. En 2011, avec le vice-président du groupe culturel de cette époque, Fabregas nous avons pensé créer des départements pour la formation des plus jeunes, autour de La Poésie, la rhétorique, le leadership, la musique, l’humour, l’anglais et l’informatique. Cet ensemble devait constituer le fameux projet « La Plume d’Or ». La Poésie a transcendé et à porter le nom même de Plume d’Or. C’est devenu une académie de la formation officielle des Poètes depuis 2013. Avec une moyenne de trente apprenants chaque année, La Plume d’Or se voit totaliser en 2023 plus de 300 jeunes formés autour de La Poésie. Ceux-ci, ont à leur tour, ramené à la ville de Butembo et sa plume d’Or environ vingt trophées à l’international et au niveau national. Gloire à Dieu.

KN: Revenons à présent sur la fête de la Poésie, que vous venez juste de célébrer il y a quelques jours. Chaque 21mars, en effet, c’est la journée Mondiale de la Poésie. « Poèthé », c’est le titre que vous avez préféré accordé à l’activité que vous avez organisé ce 21 mars 2023, en marge de cette fête. De quoi s’agissait-il et dans quel objectif l’avez-vous organisé ?

MV: Le monde du partage doit remplacer le partage du monde. C’est une façon pour nous de voir autrement le monde. Ainsi, pour nous, partager le thé avec ceux qui nous aiment et qui aiment la poésie; est un premier pas d’expression de la puissance illimitée de cet art dans notre vie quotidienne. Elle nous rassemble là où nous les armes nous ont divisé. Elle panse nos blessures et nous enseigne que nous recevons plus en donnant qu’en prenant.
Nous luttons pour recréer de nos mains un meilleur lendemain, où les murs qui nous séparent sont remplacés par les ponts qui nous mènent vers notre semblable.
La « Poéthé » est un moment fort pour nous, puisque nous prêchons par ce temps unique que les plus grands messages humanistes sont cachés dans les plus simples gestes.

KN: Après l’exécution de cette activité, comment évaluez-vous le travail réalisé, êtes-vous satisfait ?

MV: Une salle pleine, un partage d’émotions, une ouverture d’esprit sur la poésie. Nous sommes plus que satisfaits de ce que nous avons réalisé avec une tasse de thé que les poètes ont partagée amicalement avec leur public.

KN: Alors, partant de cette expérience, envisagez-vous d’autres projets similaires ? Que peut attendre le public de vous dans un futur proche ?

MV: Le futur est grand et radieux. Si demain nous appartenait, nous aurions pris une pause… Mais, nous nous battons pour réaliser les projets tant humanitaires qu’artistiques que nous gardons dans nos tiroirs. Entre spectacles, tournées, livres à publier, albums- slam à sortir, ateliers de poésie,… Nous avons beaucoup à réaliser. Il y a des Plumes d’Or maintenant à Beni, Butembo, Goma, Lubumbashi, Kinshasa (bientôt), nous pensons atteindre le monde entier. L’important pour nous est de nous assumer et de tenir encore plus longtemps la tête de la Poésie Classique comme on aime la lire. Et comme le dit le Poète Jean Riz, l’un de nos leaders « L’histoire de demain doit vous parler de nous. »

KN: Poète Mapson, Kivu Nyota vous remercie.

MV: À moi de vous remercier, Monsieur le Journaliste; merci beaucoup à KivuNyota de nous avoir accordé cette occasion.

Propos réalisés par Florentin Muzungu

Enrôlement des électeurs au Nord-Kivu : 3 ennemis qui empêchent la population d’avoir la carte, selon Kasekwa

« Défis d’accès à la carte d’électeur en Province du Nord-Kivu, les enjeux, les conséquences et les pistes des solutions », c’est sous ce thème que l’honorable Muhindo Kasekwa Jean-Baptiste, député national, élu de la ville de Goma pour le compte du parti politique ECIDÉ, a échangé avec la population de Goma lors d’une conférence ce vendredi 24 mars 2023 à Goma.

Selon Jean-Baptiste Kasekwa, trois ennemis empêchent actuellement la population du Nord-Kivu d’avoir les cartes d’enrôlement. Il s’agit de la rébellion du M23 en territoire de Rutshuru et Masisi, les ADF en territoire de Beni et la CENI en ville de Goma et en territoire de Nyiragongo.

« À ce jour pour le territoire de Masisi 2 % seulement de la population s’est déjà enrôlée depuis le lancement des opérations d’identification et enrôlement des électeurs. Pour le territoire de Rutshuru 4 % seulement des électeurs ont déjà eu leurs cartes. Avec ce taux ces deux territoires, si rien n’est fait; à la date du 11 avril 2023, date prévue pour la clôture de l’enrôlement, selon la prolongation de 10 jours, lancée par la CENI, Rutshuru risquera de perdre 7 sièges d’enrôlement et Masisi à son côté 7 sièges d’enrôlement » s’inquiéte-t-il.

Pour le territoire de Beni, renchérit l’honorable Kasekwa, depuis le lancement de l’enrôlement,la chefferie de Bashu;qui est la chefferie la plus peuplée de ce territoire, fait l’objet de beaucoup d’attaques terroristes.

« Le 09 mars 46 personnes ont été massacrées dans cette partie. Par peur, les habitants ont pris fuite, et ainsi les kits électoraux qui y étaient déployés pour l’enrôlement ont été amenés en ville de Beni car les centres étaient tous fermés.
Plusieurs villages de ce territoire font l’objet d’attaques et c’est pourquoi à ces jours le taux d’enrôlement en Territoire de Beni s’élève à 32% et si rien n’est fait ce territoire risque de perdre au-moins 3 sièges alors qu’il avait déjà perdu 2 sièges en 2011 donc Beni risquera de perdre 5 sièges maintenant
. » fait-il savoir

Parlant de la situation de la ville de Goma et le territoire de Nyiragongo où les opérations semblent avancer par rapport aux autres parties de la province ; l’honorable Muhindo Kasekwa accuse la CENI d’être à la base du désordre dénoncé à ces jours dans plusieurs Centres d’enrôlement.

« La CENI empêche les habitants de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo de se faire enrôler. C’est pourquoi, elle devient considérée comme ennemie au même titre que les terroristes car elle refuse de payer ses agents et les policiers depuis le 16 février jusqu’à ces jours » a-t-il affirmé.

La même CENI, poursuit Kasekwa, a également frappé le peuple congolais dans la passation de marchés et kits électoraux.

« Alors qu’en 2018 la RDC possédait des kits électoraux qui produisaient des cartes méritantes qui sont en bon état jusqu’à ces jours, des cartes en photo de couleur et ne s’effaçaient pas, des machines capables d’enrôler au-moins 200 personnes par jour; Aujourd’hui la CENI nous amène des cartes de mauvaise état, les cartes où l’image s’efface trop vite de sorte que peut-être le 20 décembre 2023 arrivera lorsque personne ne possède une carte d’électeur en bon état. A côté de cela les machines actuelles ont du mal à atteindre 100 personnes enrôlées par jour, avec des pannes à tout moment… Tout ceci démontre qu’il s’agit d’une frappe de la CENI de Kadima vis-à-vis du peuple congolais. »

Il ne manque pas non plus d’évoquer la question de la distribution des kits électoraux et la répartition du nombre des centres d’enrôlement, dénonçant la discrimination des centaines provinces par rapport aux autres.

Face à tout cela, l’élu de Goma propose la prolongation de l’enrôlement jusqu’au 16 juin prochain et qu’au même moment le président de la CENI adresse une lettre au président du sénat et au bureau de l’Assemblée Nationale pour demander l’examen de la loi portant sur la répartition des sièges. Il recommande par ailleurs de ramener les kits qui ont terminé la même opération dans d’autres aires opérationnelles vers l’aire 3 pour accélérer le processus. Au sujet des cartes où les écrits et images disparaissent, Muhindo Kasekwa réclame l’octroi, sans condition, des duplicatas aux concernés.

Emmanuel Barhebwa