Dans une mission d’inspection des travaux au pont de Loashi ( groupement Baphuna) effondré par les eaux de pluie le mois de février dernier, la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) s’est retrouvée lapidée par la population de Masisi centre ce jeudi 20 avril.
D’abord les citoyens ont indexé la Monusco d’être venue pour faciliter l’entrée du M23 dans cette partie du territoire de Masisi, ensuite entretenir des liens très reprochés avec lui.
« Nous ne voulons pas d’eux ici. ils sont aussi ennemis comme le M23. Et d’ailleurs, depuis la prise des Rutshuru, Nyiragongo et Kitshanga, ce sont eux qui frayent Passage pour le M23. Leur mission doit promptement être arrêtée, ils doivent rentrer immédiatement à Goma peu importe la quintessence de l’arrivée. Ils sont semeurs d’insécurité » a indiqué l’un des manifestants au reporter de KivuNyota.
La présence de l’administrateur assistant du territoire, commandant régiment en place, commissaire territorial de la police et les forces de l’ordre a diminué la tension, empêchant le débordement des habitants, qui étaient au point d’incendier les engins de la Monusco.
Quatre blessés poursuivent des soins à l’hôpital général de référence de Masisi et aucune mort, c’est le bilan de cette manifestation.
Parmi les blessés, trois éléments des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le président du parlement des jeunes à Masisi( HANGI AFANI Ruffin) qui empêchaient les manifestants en Colère de ne pas piller, lapider et détruire les casques bleus et leurs biens.
Situation qui inquiète la Société Civile locale qui estime que cette attitude de la population résulte d’une mauvaise communication, car la population gobe des mauvais souvenirs de la Monusco.
En prévention, pense-t-elle, les autorités devraient clarifier en amont la population sur le motif de cette visite de la MONUSCO, au lieu de tout improviser,comme ce fut le cas.
« Ça nous touche. Pourtant c’était une visite bénéfique pour nous. Depuis l’effondrement du pont de Loashi la vie est devenue trop chère, le trafic des marchandises entre Masisi et Nyabiondo est paralysé. Mais la communication a été très faible. Aussi, la crédibilité de la population face à la MONUSCO est douteuse depuis la prise des plusieurs localités du pays par le M23. Elle pense que la structure onusienne complote avec le M23 » s’est exclamé le président de la société civile, SADIKI VOLTAIRE.
La sécurité n’est pas encore de retour dans sa globalité dans plusieurs agglomérations de Masisi, la population s’intéresse à tout mouvement dans la communauté en termes de vigilance. D’où la nécessité d’intensifier la collaboration entretien autorités locales et les habitants pour prévenir des situations calamiteuses de ce genre.
USHINDI David