Jour : 22 mai 2023

Une vive tension a éclaté dans le site des déplacés de guerre à Bulengo, au quartier Lac vert, dans la partie sud-ouest de la ville de Goma; l’après-midi de ce lundi 22 mai 2023.

Selon Dedesi Mitima, Chef de quartier lac Vert joint par KivuNyota, certains déplacés ont organisé des manifestations de protestations contre les conditions de vie difficiles qu’ils traversent, réclamant de l’aide humanitaire.

« Certains déplacés qui démontrent leurs colères et disent qu’ils ne sont plus assisté par les humanitaires. C’est pourquoi la tension n’est pas bonne dans cette entité. Les gens fuyent par-ci par-là par peur d’être blessés. » a-t-il affirmé.

Et d’ajouter

« Les étudiants de l’ISTA se sont mêlés dans ce dossier de déplacés. Ce qui crée des confrontations entre les uns et les autres. Ils détruisent également leurs bâches. Nous craignons que ces derniers vont affecter les communautés voisines. »

Néanmoins je voudrais attirer l’attention des étudiants de l’ISTA, insiste Dedesi Mitima, de ne pas s’ingérer dans les affaires qui ne le concernent pas.
« Avec ces genres des troubles, Il y a déjà d’autres déplacés qui fuient par-ci par-là. Ces tensions pourront laisser que certains se retrouvent dans le gaz mazuku et d’autres pourraient même se retrouver dans les eaux du Lac Kivu. Ce qui les exposent aux cas de noyade. »

Il sied de signaler que même les agents de l’ordre qui étaient censés assurer la sécurité à ce camp de Bulengo ont abandonné le site, suite à l’intensité des tensions. Jusqu’à présent la situation reste confuse. On ignore encore ce que les parties impliquées dans ce troubles, prévoient pour la journée de demain. Seule l’implication des autorités est vivement souhaitée pour calmer ces fortes troubles.

Florentin Muzungu

Il s’agit d’un père de famille, son épouse enceinte et leurs quatre enfants, qui n’ont pas pu être sauvés malgré tous les efforts menés; assure Célestin, l’un des voisins, arrivé parmi les premiers secouristes sur le lieu de l’incendie. Le fait s’est passé dans les premières heures de ce lundi 22 mai 2023 sur avenue de la Paix N°104, au quartier Himbi.

C’est autour de 0h passé, que nous avons été alertés par des bruits, témoigne Celestin, et nous nous sommes levés aussitôt.

« Arrivés sur le lieu, nous n’étions qu’à trois et nous avons trouvé les voisins de la même parcelle en train d’essayer de sauver les membres de cette famille qui criaient tous au secours. On entendait des voix des enfants et des parents lançant des appels à l’aide et nous avons fait de notre mieux pour détruire une partie de la maison pour leur permettre de sortir mais sans succès. Puisqu’en ce moment la porte de leur maison était verrouillée de l’intérieur et le feu était très puissant » regrette-t-il.

Finalement, ajoute notre source, puisque le feu prenait la direction des autres maisons, nous nous sommes focalisés chez les voisins pour sortir tous les enfants et d’autres personnes qui y étaient. « Même pas un seul bien n’a été sorti de toutes ces cinq maisons calcinées » précise Célestin.

Et de poursuivre :
« Les services anti-incendies sont venus peu après, ils ont essayé de calmer le feu mais leur réservoir d’eau s’est épuisée sans que le feu ne soit arrêté. Ils sont revenus pour une seconde fois et c’est là qu’ils ont réussi à maîtriser l’incendie ».

Interrogé; le chef de quartier Himbi qui est arrivé sur le lieu autour de 1h 30 du matin, selon ses propres dires, il est difficile pour l’instant de préciser la véritable source de cet incendie.

« Selon la version qu’on m’a livré à mon arrivée ici, le feu serait provenu de la casserole de haricot que la femme aurait laissé cuire pendant la nuit. Mais après avoir vérifié les débris qui sont restés après l’ incendie, je n’ai retrouvé aucune casserole de haricot. Les autres parlent de l’électricité mais jusqu’à présent on ne sait pas le confirmer. Nous poursuivons donc avec les enquêtes  » a-t-il souligné.

Notons que l’autorité urbaine est arrivée sur le lieu du drame ce matin, conduisant une équipe des agents sociaux qui ont sorti les restes des corps des victimes sur le lieu pour les acheminer à la morgue, avant leur inhumation.

Emmanuel Barhebwa