C’est dans le but de lutter contre l’impunité et de promouvoir le respect des droits de l’homme durant tout le processus électoral en cours en RDC, que L’ONG « Action contre l’impunité de violations des Droits de l’homme »(ACIDH) a formé ce lundi 29 mai 2023 à Goma une équipe d’enquêteurs dénommée « équipe de veille judiciaire » pour identifier de cas de violations de droit de l’homme lors du processus électoral, et sensibiliser la communauté sur la prise de conscience des droits et des devoirs en cette période.
Ayant l’objectif de parvenir à un procès équitable avant, pendant et après les élections, cette structure vise à travers ce projet, à inculquer dans la communauté la culture du respect de la liberté et des droits des autres car, estime-t-elle, « les droits de tout être humain doivent être respectés sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue… »
Pour Maître Caleb Mukamba, membre de cette ONG, la justice engage la responsabilité de tout un chacun dans la communauté.
« Elle concerne les gouvernés et le gouvernants avec une connaissance des droits et des devoirs qui doivent revenir à tout un chacun. Notre pays, étant un pays démocratique, tout citoyen doit jouir de sa liberté et de tous ses droits selon ce que stipule notre constitution » a-t-il indiqué.
C’est pourquoi il appelle toutes les classes de la société; que ça soit politique, sociale qu’économique, à la prise de conscience de leurs droits et surtout à lutter contre les vices qui se passent en RDC en période électorale.
Il faisait ainsi allusion à toutes les violations des droits de l’homme enregistrées lors des élections de 2018, et qui sont restées impunies jusqu’à ce jour.
Les membres de cette nouvelle équipe se disent déterminés à produire un travail de qualité pour amener la Communauté au respect des droits de l’homme.
« Je dois désormais me mettre au travail pour mieux identifier premièrement ces cas; ensuite sensibiliser la population pour la prise de conscience de ses droits et lui faire comprendre qu’on doit se réveiller pour construire un Congo meilleur tous ensemble et lutter pour arriver à la démocratie au vrai sens » a indiqué Esther Buingo, l’une parmi ces membres.
Parmi les nombreux cas de violations des droits de l’homme enregistrées dans ce processus électoral à Goma, il a été déploré l’assassinat d’un jeune garçon âgé d’une vingtaine d’années, au centre d’inscription de Byahi lors du processus d’enrôlement; un cas resté impuni jusqu’à ce jour. Il faut que cela cesse ! souhaitent les responsables dudit projet au Nord-Kivu.
La rédaction