Ces finalistes déplacés, rencontrés dans un centre de passation d’examen d’Etat à Goma ce mardi 27 juin, ont révélé à KivuNyota, leurs impressions par rapport au déroulement des Examens d’Etat qu’ils sont contraints de passer dans leur milieu de refuge. Leurs écoles ont été fermées, en effet, depuis le début des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
Gisèle ICHIMPAYE NZAZINAMBIRA, par exemple, finaliste en section Pédagogie Générale; provient de l’institut Baraka à Rutshuru. Elle est affectée au centre de l’Institut Mwanga, où elle passe ses examens depuis lundi.
Elle affirme que ses collègues et elle ont su inventer une alternative pour ne pas rater cette année:
« L’examen d’aujourd’hui qui était consacré aux cours d’option s’est bien passé. Nous nous sommes préparés sur base des anciens ITEMS que nos enseignants nous avaient partagé et on a retrouvé pas mal de questions similaires…Notre état d’esprit est calme. Nous essayons d’oublier les conditions de vie difficiles que nous traversons en tant que réfugiés, et on se concentre sur les épreuves que nous avons à passer. Nous espérons que nous allons bien les terminer… » témoigne-t-elle.
Avis partagé également par Uwineza NTIBISANGANWA, une autre finaliste de Rutshuru, en provenance de l’institut Buzito.
Pour celle-ci, « l’examen d’aujourd’hui était facile et plus abordable par rapport à celui du premier jour… »
Elle révèle toutefois que ses collègues déplacés et elles, sont parmi les rares qui ne se sont pas découragés après avoir fui la guerre.
« Plusieurs de nos camarades étaient déçus et n’ont pas fait de démarches pour être admis aux examens. Nous autres, par contre; aussitôt arrivés ici, nous sommes allés nous faire enregistrer à l’inspection et nous avons été déployés dans différentes écoles d’ici pour poursuivre l’année scolaire. C’est ainsi que nous avons évolué jusqu’à ce jour où nous présentons nos examens. Nous espérons que Dieu nous aidera à décrocher nos diplômes » indique-t-elle.
Celles-ci estiment que les résultats ne peuvent pas être les mêmes pour des candidats qui passent les examens dans leur milieux, avec ceux-là qui les passent dans les zones de refuge. D’où leur insistance vis-à-vis des autorités compétentes et tous les acteurs impliqués dans cette guerre « de ramener la paix chez nous…Notre plus grand souhait c’est de revenir chez nous et vaquer à nos occupations… »
Elles ne manquent pas non plus de remercier tous ceux qui les soutiennent depuis leur arrivée à Goma jusqu’à ce jour; plus particulièrement les enseignants et les élèves qui les ont affectueusement accueilli et qui font de leur mieux pour les placer dans les bonnes conditions de travail.
Emmanuel Barhebwa