EXETAT 2023: Quelques finalistes déplacés de la guerre du M23 passent l’épreuve dans la résilience

Ces finalistes déplacés, rencontrés dans un centre de passation d’examen d’Etat à Goma ce mardi 27 juin, ont révélé à KivuNyota, leurs impressions par rapport au déroulement des Examens d’Etat qu’ils sont contraints de passer dans leur milieu de refuge. Leurs écoles ont été fermées, en effet, depuis le début des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.

Gisèle ICHIMPAYE NZAZINAMBIRA, par exemple, finaliste en section Pédagogie Générale; provient de l’institut Baraka à Rutshuru. Elle est affectée au centre de l’Institut Mwanga, où elle passe ses examens depuis lundi.
Elle affirme que ses collègues et elle ont su inventer une alternative pour ne pas rater cette année:

« L’examen d’aujourd’hui qui était consacré aux cours d’option s’est bien passé. Nous nous sommes préparés sur base des anciens ITEMS que nos enseignants nous avaient partagé et on a retrouvé pas mal de questions similaires…Notre état d’esprit est calme. Nous essayons d’oublier les conditions de vie difficiles que nous traversons en tant que réfugiés, et on se concentre sur les épreuves que nous avons à passer. Nous espérons que nous allons bien les terminer… » témoigne-t-elle.

Avis partagé également par Uwineza NTIBISANGANWA, une autre finaliste de Rutshuru, en provenance de l’institut Buzito.
Pour celle-ci, « l’examen d’aujourd’hui était facile et plus abordable par rapport à celui du premier jour… »

Elle révèle toutefois que ses collègues déplacés et elles, sont parmi les rares qui ne se sont pas découragés après avoir fui la guerre.

« Plusieurs de nos camarades étaient déçus et n’ont pas fait de démarches pour être admis aux examens. Nous autres, par contre; aussitôt arrivés ici, nous sommes allés nous faire enregistrer à l’inspection et nous avons été déployés dans différentes écoles d’ici pour poursuivre l’année scolaire. C’est ainsi que nous avons évolué jusqu’à ce jour où nous présentons nos examens. Nous espérons que Dieu nous aidera à décrocher nos diplômes » indique-t-elle.

Celles-ci estiment que les résultats ne peuvent pas être les mêmes pour des candidats qui passent les examens dans leur milieux, avec ceux-là qui les passent dans les zones de refuge. D’où leur insistance vis-à-vis des autorités compétentes et tous les acteurs impliqués dans cette guerre « de ramener la paix chez nous…Notre plus grand souhait c’est de revenir chez nous et vaquer à nos occupations… »

Elles ne manquent pas non plus de remercier tous ceux qui les soutiennent depuis leur arrivée à Goma jusqu’à ce jour; plus particulièrement les enseignants et les élèves qui les ont affectueusement accueilli et qui font de leur mieux pour les placer dans les bonnes conditions de travail.

Emmanuel Barhebwa

Voici pourquoi l’affaire Bukangalonzo resurgit selon le LGD/Nord-Kivu

Pourtant clos devant la Cours Constutionnelle il y a peu, se déclarant incompétente de juger l’ancien premier Ministre Matata Ponyo, le dossier pour lequel il est poursuivi rebondit et fait des remous dans son camp jusqu’au plus bas de l’echelle.

C’est notamment au sein de la Fédération Provinciale du parti politique Leadership et Gouvernance pour la Démocratie (LGD) au Nord-Kivu, qui estime que le rebondissement à ce jour des poursuites judiciaires vis-à-vis de leur président national pour « un dossier déjà clos »; est motivée par la mauvaise foi de ses adversaires politiques, à qui il a refusé la main qu’ils lui ont tendue. Ces adversaires, estime le LGD/N-K, visent désormais de l’écarter à tout prix de la course aux élections Présidentielles dont il s’est déclaré, urbi et orbi, conquérant.

C’est le président fédéral de ce parti au Nord-Kivu qui l’a affirmé lors d’un point de presse samedi 24 juin à Goma, fustigeant ce qu’il qualifie d’acharnement affiché par le président du sénat Bahati Lukwebo contre leur leader.

Bruno Mwitoere estime que Bahati Lukwebo et l’Union Sacrée ont peur du bilan positif et de la popularité de l’ancien premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, voilà pourquoi ils essaient d’instrumentaliser la Cour constitutionnelle, la poussant à se dédire.

« C’est avec consternation que nous avons vu le rebondissement du dossier Bukangalonzo basé sur la personne du sénateur Matata Ponyo à 6 mois des élections. Tout ça dans un seul but ultime, écarter un potentiel candidat jugé compétent et mature par la population congolaise. Le Président Matata est non seulement victime de son bilan positif sur terrain mais aussi victime de l’injustice et de l’instrumentalisation des institutions de la RDC par le pouvoir, juste pour invalider sa candidature car le plus grand péché qu’il a commis, selon nos adversaires, c’est de refuser d’adhérer à la plateforme Union Sacrée de Mr. Tshisekedi » a indiqué Bruno Mwitoere.

Celui-ci a par la même occasion, souligné que la fédération du parti LDG/section Nord-Kivu retire sa confiance au président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo qui, selon elle, « ne se comporte plus en sa qualité du chef de corps mais qui a décidé de porter sa toge d’un militant et maître chanteur de l’Union Sacrée ».

Rappelons que c’est depuis le 20 juin dernier, que la Cour Constitutionnelle, via son Procureur général, a à nouveau demandé la réouverture du dossier du Parc agro-industriel de Bukangalonzo; révélant être en possession des nouveaux éléments y relatifs.

En réponse à cette demande, le Président du sénat, Bahati Lukwebo avait donné un avis favorable indiquant que le sénateur Matata Ponyo est jusqu’à présent « poursuivalble » et que ses immunités avaient ét Bukangalonzo.

Emmanuel Barhebwa