Goma: pour des élections crédibles en décembre 2023, les Mouvements citoyens mobilisent le peuple

Dans une déclaration ce mercredi 23 juin 2023, les Mouvements « Lutte pour le Changment », LUCHA, « Filimbi », « Wake up For Your Right », RAPIP RGL et le « Comité Laïc de Coordination » ont, à l’issue des analyses sur le contexte politico-sécuritaire surtout électoral que traverse le pays, soutenu que la République serait au jour de l’implosion.

Après qu’ils ont condamné l’arrestation et l’enlèvement de nombreux acteurs socio-politiques, majoritairement de l’opposition et des mouvements pro-démocratie, la déclaration lue devant la presse de Goma a mis un tonus sur la tenue des élections crédibles et inclusives.

Ces élections, poursuit la déclaration, doivent tenir compte des régions frappées par le regain d’insécurité et celles sous occupation des terroristes du M23, à l’instar du Territoire de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru, en Province du Nord-Kivu

Pour Jackson KITAMBALA du Comité Laïc de Coordination, il est temps, très particulièrement de libérer les 19 militants des Mouvements citoyens qui croupissent dans la prison depuis qu’ils ont été arrêtés lors des tristes manifestations pour demander le départ de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), il y a quelques mois.

Pour trouver issue à la crise qui mène le pays au bord de l’implosion, poursuit la déclaration, les Mouvements citoyens proposent la tenue d’une tripartite des acteurs clés au processus politique pour discuter de l’avenir du pays.

Toutefois la déclaration évite de parler ouvertement d’un dialogue qui, le cas échéant ramènerait le ralentissement du train électoral qui avance à ce jour à la vitesse grand V, dans l’entendement de la CENI.

Dans les revendications, les Mouvements pro-démocratie demandent, comme certains opposants congolais l’organisation d’une CENI consensuelle, d’une Cour Contitutionnelle impartiale et l’audit du fichier électoral par des experts en la matière, au-delà du rétablissement de la paix dans les territoires sous occupation pour enfin organiser l’enrolement dans ces Zones.

La même déclaration tient tout de même mordicus sur le strict respect du mandat des institutions en place.

Elle appelle, aussi à une mobilisation générale du peuple congolais pour faire échec au potentiel glissement du mandat en cours.

Il faut le rappeler, cette mobilisation à la vigilance des Mouvements Citoyens à Goma intervient au lendemain de la Convocation de l’électorat par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le 26 juin dernier.

Flavien Muhima

Goma : un Français condamné à 5 ans de prison pour commerce illicite de substances minérales congolaises

Le Français Stéphane Giannesini a écopé de 5 ans de servitude pénale et une amande de 480 000 USD pour commerce illicite de substances minérales congolaises. La peine a été prononcée par le tribunal de commerce de Goma, mardi 27 juin, à l’issue d’une procédure judiciaire de flagrance.

Après deux jours de procès, le président du tribunal de commerce, Daniel Sumbala, a prononcé cette sentence précisant que le condamné Stéphane Giannesini est jugé pour quatre faits infractionnels : l’achat et détention illicites de substances minérales, fraude douanière et blanchiment de capitaux.

Le condamné a tout simplement exprimé sa déception et promet de faire appel avant les 72 heures.

Les services de sécurité ont arrêté dimanche M. Giannesini à l’aéroport international de Goma avec deux lingots d’or. Après analyse au laboratoire, les résultats ont prouvé que ce n’était pas de l’or mais plutôt un mélange de cuivre et de zinc.

Saisi de l’affaire, Emmanuel Makanda, avocat général au parquet général de Goma, a préféré ouvrir le dossier au tribunal de commerce où ce sujet français a été présenté devant un juge pour instruction en flagrance.

La défense de l’accusé a précisé que son client a été roulé par un groupe avec qui il avait une convention d’achat de 15 kilos d’or dont le premier versement de 80 000 USD a été remis aux vendeurs.

Pour le coordinateur de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière (CNLFM), Erasme MAYOKA, cette condamnation est un signal fort pour toute personne qui se livrerait au commerce illicite des substances minérales en RDC.

Radiookapi.net via KivuNyota