RDC-Angola: Vital Kamerhe se montre rassurant quant à cette nouvelle collaboration économique

Sous le thème « Partenariat économique pour une croissance partagée » le forum économique RDC-ANGOLA ouvert lundi 31 juillet 2023 s’est clôturé ce mardi 1er Août 2023 à Kinshasa, capitale congolaise,  par le VPM congolais chargé de l’économie nationale, L’honorable Vital Kamerhe, en présence de son homologue Angolais Mario Augusto CAETANO JOÃO, sur une note de satisfaction.

L’honorable Vital Kamerhe a rassuré au Gouvernement Angolais de l’engagement du Gouvernement de la RDC qui est celui de traduire ensemble les résolutions économiques qui sont en actions concrètes dans un horizon temporel raisonnable qui pourront être également bénéfique au continent africain.

« Les enseignements et les expériences partagées au cours de ces assises devront servir de référence dans la définition de nos politiques économiques surtout dans un objectif commun celui d’assurer une prospérité durable et partagée au profit de nos deux pays et de l’Afrique toute entière même.«  a-t-il déclaré.

Celui-ci ajoute que,  » En travaillant main dans la main avec nos chers frères de la République d’Angola, nous définirons une feuille de route commune et un cadre de suivi favorable à la mise en œuvre des mesures arrêtées dans le cadre de ce forum. »

Prenant aussi parole à son tour,  Mario Augusto CAETANO JOAO, VPM chargé de l’économie nationale et planification de la République d’Angola  a signalé que plusieurs autres thèmes cadrant avec l’économie qui s’agissent notamment de la coopération énergétique, des questions douanières et de la gestion des frontières,  interviendront lors de la deuxième édition du forum économique RDC-ANGOLA qui se tiendra avant décembre 2023, en Angola.

Florentin Muzungu

Regain d’attaques et menaces à l’endroit des journalistes en RDC: JED tonne farouchement …

La Presse Congolaise connaît à ce jour un musellement sans précédent, selon un communiqué de presse de l’organisation Journaliste en Danger « JED », en cette fin du mois de juillet 2023.

Ce document du 31 juillet, rendu public ce 1er août, note que plusieurs cas sont survenus notamment la ville province de Kinshasa, celle de Kananga, chef-lieu du Kasaï central et la Province du Kasaï, ces régions considérées comme foyers importants de ces violations.

En ce mois de Juillet, dénonce JED, de nombreux journalistes congolais, sur le terrain, ont été victimes de graves violations, au cours des couvertures des manifestations politiques, principalement celles des opposants au régime en place.

Ils ont été interpellés, leur matériel de reportage confisqués, visés par des projectiles, accusés innocemment d’espionnage, jusqu’à être victimes des violences physiques, poursuit JED.

L’organisation encourage les victimes de demander justice et réparation pour des dommages qu’elle qualifie d’inacceptables à l’endroit des professionnels des médias, dans le cadre de l’exercice de leur métier périlleux.
Elle cite notamment certains éléments de la Police Nationale Congolaise, de la Garde Républicaine, au-delà des militants des partis politiques, comme principaux auteurs de ces actes barbares contre les professionnels de médias.

Si au Kasaï central, par exemple, le document cite 4 journalistes et 6 cameramen tristement molestés, le 29 juillet, au cours d’un périple , en compagnie d’un candidat député aux scrutins de décembre 2023 ; au Kasaï, par contre, 3 jours plus tôt, le 26 du même mois, 3 autres professionnels des médias, essentiellement des radios communautaires ont été interpellés et conduit au cachot, dans l’exercice du noble métier, poursuit la dénonciation de JED.

L’organisation note enfin qu’à Kinshasa, d’abord un journaliste du media actu7.cd a été pris à partie par des militants d’un parti politique, au cours d’une manifestation du parti Engagement Citoyen pour la Développement (ECiDé), parti cher à Martin Fayulu.
Deux autres de ses collègues ont été victimes d’agression et été molestés, en sol étranger, à l’Addis-Abeba Bole International Airport, le 30 juillet, conclut ce communiqué.

Il sied de préciser que JED à Kinshasa, a rendu public son rapport, au lendemain d’une autre triste agression rapportée par sa section en Province du Nord-Kivu.
Le Journaliste Dodo MATHE, d’une Radio Communautaire de Beni, dans la région de Ruwenzori, a été victime des blessures, après que des présumés éléments des forces Démocratiques Alliées (ADF) ont visité son domicile le 31 juillet. Ils l’ont dévasté et l’ont blessé avant de se volatiliser.

Face à ce regain des attaques et menance de mort contre les journalistes, l’Union nationale de la presse du Congo UNPC sous section de Beni, s’est jointe, lundi 31juillet 2023, aux responsables des radios de la région pour signer un memorendum dénonçant ces violations.

Kawa Ngoy Érick rapporteur adjoint de l’UNPC, sous-section de Beni, précise que dans la région, plusieurs cas d’attaques des journalistes sont signalées dans la région depuis quelques mois.
Le communiqué de la presse de Beni menace d’arrêter la diffusion des émissions si la sécurité n’est pas garantie aux professionnels des médias.

Flavien MUHIMA

Requiem pour la Paix : Rassemblement culturel à Goma en mémoire des victimes des conflits

Le Requiem pour la paix de cette année revêt une signification particulièrement importante pour la République Démocratique du Congo, car il commémore le génocide congolais et rend hommage aux nombreuses victimes des conflits qui ont sévi dans le pays. En ce mercredi 2 août, une date symbolique, un cercle commémoratif se tiendra au rond-point Signers, suivi d’un rassemblement culturel à l’ISC (Institut Supérieur de Commerce) de la ville.

Cet événement, organisé en collaboration avec UWEZO AFRICA INITIATIVE, mettra en avant des activités culturelles qui retraceront l’histoire mouvementée de la RDC et les différentes guerres qui ont tragiquement marqué sa population. L’objectif est de rappeler les souffrances endurées par le peuple congolais, mais aussi de célébrer sa résilience et son désir ardent de vivre en paix.

Dans un monde où les conflits et les violences continuent d’engendrer des drames humains, le Requiem pour la paix se veut une occasion de rassembler tous les Congolais autour d’un idéal commun : celui de refuser la violence et de promouvoir la réconciliation nationale.

À travers des chants, des prestations culturelles et des moments de recueillement, les participants auront l’opportunité de se remémorer l’histoire mouvementée de leur pays et de rendre hommage aux victimes des tragédies passées. Cette démarche vise également à sensibiliser la population sur l’importance de préserver la paix et l’unité nationale pour construire un avenir meilleur.

Le Requiem pour la paix de cette année transcende les frontières géographiques et culturelles, puisqu’il est le fruit de l’engagement et de la collaboration de personnes venant de différents horizons au sein du pays et même du continent. Il symbolise l’espoir collectif de bâtir une société pacifique, prospère et résiliente.

En choisissant de commémorer le génocide congolais et de mettre en lumière les séquelles des conflits, cet événement culturel prend une dimension profondément mémorielle et témoigne de la volonté de la nation congolaise de ne jamais oublier les souffrances passées pour mieux construire l’avenir.

Le cercle commémoratif au rond-point Signers et le rassemblement culturel à l’ISC seront ainsi des moments forts de partage, de réflexion et de solidarité, où les participants pourront ensemble aspirer à une paix durable et à la préservation de l’unité nationale. La musique et les expressions artistiques, utilisées depuis des temps ancestraux pour transmettre des messages, seront les outils privilégiés pour célébrer la vie et rendre hommage aux âmes disparues.

Au-delà de la seule commémoration, cet événement souhaite également ouvrir une voie vers l’avenir, en mettant en lumière la richesse culturelle et l’héritage de la RDC. En célébrant ensemble leur histoire et en reconnaissant le passé, les Congolais sont animés par l’espoir de construire une nation forte, unie et pacifique pour les générations futures.

Patrick BASSHAM

RDC : La stigmatisation et l’intolérance engendrent toujours la violence

Un dénommé Kasereka Mandevu a récemment publié sur le réseau social tweeter, un message dans lequel il appelle à la chasse contre les Tutsis vivants en République Démocratique du Congo. Il prétend qu’il n’existe pas les Tutsis congolais, raison pour laquelle selon lui, la population congolaise doit les chasser et les retourner au Rwanda leur pays d’origine.

 « Et depuis quand les tutsis congolais existent en RDC ? Nous allons les chasser en RDC comme nous les avions chassés à Beni et Butembo. Ils doivent retourner au Rwanda dans leurs pays d’origine. Ils n’ont pas de place en RDC. Qu’ils retournent au Rwanda où il y a leurs terres » écrit-il.

Une dose dangereuse de haine et de stigmatisation

Ce message est dangereux et déplorable. Prendre une couche de la population pour cible, et engager une chasse à l’homme contre elle, peut avoir des conséquences incalculables. Cette stigmatisation manifeste, détruit le mental de ceux qui sont ciblés, et même celui de l’auteur de la stigmatisation.   La violence qui peut en découler, peut embraser toute la société et anéantir les efforts de paix fournis par différentes organisations et communautés dans la région de grands lacs. La diversité est force dit-on, et personne n’a le droit de s’attaquer volontairement à l’autre, pour des raisons ethniques ou identitaires. Ce message plein de haine, n’a pas de place dans nos sociétés modernes et ne doit pas être suivi par les populations.  

Les blogueurs et journalistes réunis dans le forum Non aux Discours de Haine dans la région des grands lacs, alertent sur la dangerosité de ce message, et rappellent la nécessité pour congolais dans toutes leurs diversités, à se focaliser sur ceux nous unis, et non les petits détails qui nous divisent. Notre force réside également dans l’acceptation de l’autre et le vivre ensemble pour promouvoir la paix et la cohésion de nos populations de la région. L’histoire de la région doit se réécrire de la meilleure manière possible, au profit des présentes et futures générations. Nous condamnons donc fermement ce message de stigmatisation et de haine.

John Mukengere