Nord-Kivu: la DJR-SK favorable à l’idée du chef de l’État de confier la gestion des provinces aux non-originaires

Cette structure des jeunes ressortissants du Sud-Kivu vivant au Nord-Kivu, a fait savoir son idée dans une déclaration de presse ce samedi 05 août à Goma, faisant suite à l’acharnement dont a fait l’objet ces dernières semaines un de ses membres et cadre de l’UDPS/Goma; nommé chef de Secteur de WANIANGA en territoire de Walikale au Nord-Kivu.

Selon James-Calvin KANDAZA BARHEBWA, président de cette structure, la nouvelle approche prônée par le chef de l’État est salvatrice non seulement pour le territoire de Walikale où elle s’est appliquée via la décision du VPM et Ministre de l’intérieur ; mais également pour plusieurs entités du pays où les considérations tribalo-ethniques semblent avoir pris le dessus lors des différentes nominations des haut dignitaires et de chefs des entités administratives, en lieu et place de la méritocratie.

« Nous sommes convaincus que cette nouvelle politique prônée par le Chef de l’État constitue une approche pour le développement de nombreuses entités du pays où les « natifs » qui les dirigeaient depuis des années ont érigé une hégémonie sans précédent, piétinant les plus faibles dans leurs communautés » déclare la Dynamique des Jeunes Ressortissants du Sud-Kivu vivant au Nord-Kivu (DJR-SK).

La DJR-SK a été surprise, poursuit la déclaration, de constater qu’au lendemain de la publication de l’arrêté du ministre (nommant les nouveaux chefs de secteur, ndlr); une frange des notables de cette partie a contesté la nomination du Docteur Limbisa Petro Alpha pour des raisons émaillées de subjectivité ; quand bien qu’elle ait été louée par la majeure partie de la population de Walikale « qui avait tant rêvé voir se développer leur entité et qui voyait déjà une lueur d’espoir dans le Chef du Dr Limbisa Petro Alpha qui, selon elle, n’aura pas les mains liées et son seul cheval de batail ne sera nul autre que le développement du secteur de Wanianga » .

Pour elle, ces contestations n’ont aucune raison d’exister étant donné que le pouvoir du chef de secteur est, selon la Constitution, décentralisé différemment de celui du chef de village ou chef de groupement qui est coutumier.

Tout en félicitant le VPM de l’intérieur pour cette nomination et en l’encourageant à continuer dans cette nouvelle dynamique du changement prônée par le chef de l’État , la DJR-SK demande à ce dernier de faire de même dans d’autres entités de la RDC, spécialement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu où certains dirigeants ont tendance à installer le virus du tribalisme aux seins des communautés locales, freinant ainsi le développement dans ces entités.

À toute la population congolaise, cette structure demande de soutenir la nouvelle approche du chef de l’État « Combien salutaire pour le développement de la RDC ».

Notons que La Dynamique des jeunes ressortissants du Sud-Kivu vivant au Nord-Kivu (DJR-SK), est l’une des plus importantes et populaires plateformes de la région, regroupant les jeunes originaires de huit territoires du Sud-Kivu, résidant en Province du Nord-Kivu.
La vision qu’elle poursuit depuis près de 10 ans de son existence, est de reunir toute la jeunesse de la sous region autour des valeurs intègres et de constituer un modèle permanent de cohésion sociale, de fraternité et de patriotisme.

La Rédaction

Masisi: Des nouveaux affrontements signalés à Kikoma entre deux groupes armés locaux

Il s’agit, selon la société civile locale des groupes armés PARECO FORCE DE FRAPPE et APCLS qui se sont affrontés vendredi 04 août à KIKOMA dans le Territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Ces hostilités ont été à l’origine des déplacements forcés des populations civiles de Kikoma, Bulinda et d’autres agglomérations du secteur Katoyi en Groupement Nyamaboko II prises de panique suite aux violents combats.

Selon la société civile forces vives de Masisi qui livre cette nouvelle ; plusieurs richesses des civils ont été pillées par les seigneurs de Guerre après la fuite des villageois.

Ces forces vives déplorent à la suite de la continuité des combats dans plusieurs agglomérations de Katoyi pendant cette période.

Télesphore Mitondeke Rapporteur Général de cette structure citoyenne dans la région, hausse le ton suite à la recrudescence des cas d’insécurité dans la zone.

« c’est depuis le mois d’avril dernier que la résurgence des affrontements entre ces deux groupes a été documentée. Des commissions de pacification ont été sur terrain mais jusqu’à présent les de la population recommandations sont restées en souffrance ; le redéploiement des FARDC dans cette partie du Territoire de Masisi s’avère nécessaire pour arrêter l’hemorragie…Ce sont des populations congolaises qui sont renvoyées toujours à la calamité au quotidien.
La meilleure protection reste la prévention et non les réponses après les exactions contre la population civile
 » a-t-il indiqué.

Les autorités congolaises sont appelées à faire regner une paix durable dans les agglomérations du secteur KATOYI pour laisser place au développement des populations des contrées moins stables dans cette région de L’EST de la RDC .

A noter qu’un retour spontané des habitants dans des endroits touchés par les offensives commence à s’observer depuis l’avant-midi de ce samedi et tôt le matin de ce dimanche précise la société civile forces vives de Masisi.

Lee Sadiki Kajibwami

Guerre du M23 : Tongo paye encore de son sang, la justice d’une innocence élève sa voix

Tongo, l’un de plus beaux Groupements de la Chefferie de Bwito, stratégiquement placé à cheval du Parc des Virunga, à la frontière avec la Chefferie de Bwisha, l’autre paire de manche du Territoire de Rutshuru, vient de passer une autre journée de sang, de larme et de deuil, ce dimanche 06 juillet 2023.

L’un des villages de ce Groupement, Marangara, à plus de 80Km au Nord de Goma, a été le théâtre d’un nouveau carnage aux premières heures de ce dimanche.

Vers 3 heures du matin, dimanche, rapportent des sources de la Société civile, les terroristes du Mouvement du 23 mars ont lâchement tué de dizaines des enfants et des femmes.

Au petit matin, 9 corps gisaient à même le sol de ce village, 4 blessés ont, de justesse été dépêchés pour une structure des soins.

Le village s’est réveillé, éclairé par une lumière rouge d’un incendie des cases, se rajoutant au crime de sang auquel seraient habitués les terroristes.

Le Groupement se bat, désespérément pour sortir du dôme des terroristes.

Cette semaine, poursuivent nos sources, les envahisseurs ont signé 4 incursions.

Dans le Bwito sud, plus de 1000 personnes ont été tristement tuées, dans ce qui est aujourd’hui qualifié de Génocide des congolais, spécialement dans les bourgades de Kazaroho, kishishe, Bunagana , Rugari et ailleurs.

Les nouvelles exactions de dimanche 06 aout, interviennent au lendemain de la signature d’un nouvel accord de coopération militaire entre Kinshasa et Nairobi  quatre jours plus tôt, la République Démocratique du Congo, proclamait officiellement, en accord avec la Communauté internationale, la journée du 02 aout, comme « Journée du Génocide des congolais GENOCOST », en mémoire des victimes des tueries de depuis le 02 aout 1998, en marge du debut de la guerre du Kivu, qui a couté jusqu’ici la vie à des milliers de personnes.

Sur le terrain, les terroristes continuent à assiéger le groupement Tongo, comme l’un de ses Quartiers Généraux, signant plusieurs incursions chaque semaine.

La Rédaction

Guerre à l’Est: Quand la Cheffe de la MONUSCO se reserve de doigter le Rwanda comme agresseur de la RDC

L’attention d’un grand nombre des journalistes et de nombreux congolais qui suivaient en direct mercredi 02 août dernier, la conférence de presse de Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO; était focalisée sur cette question.

En effet, un journaliste a souhaité, lors de cette conférence de presse, savoir la position de la MONUSCO face aux accusations impliquant le Rwanda dans la guerre actuelle entre l’armée loyaliste et le M23.

Selon l’Esprit de sa question, le confrère souhaitait que la MONUSCO, qui affirme haut et fort soutenir les FARDC dans cette guerre d’agression, puisse « appeler le chat par son nom » en parlant de l’ennemi qui agresse la RDC.

Dans la formulation de sa question, celui-ci a évoqué notamment le sentiment anti-MONUSCO qui n’est pas encore complètement éradiqué au sein des communautés ; invitant de ce fait, la cheffe de la MONUSCO, d’être clair à ce sujet pour rassurer la population qu’elle parle même langage avec son Armée, qui ne cesse de confirmer; preuves, témoignages et rapports à l’appui ; la présence des troupes rwandaises sur le sol Congolais aux côtés de M23.

Par surprise, la représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita à qui cette question a été adressée, puisque revenant d’une mission à l’Est, a préféré plutôt se réserver sur la question.

« Le secrétaire général a déjà évoqué cette situation. C’est lui qui pourra répondre à cette question… » a-t-elle déclaré.

D’aucuns n’ont pas compris, selon les réactions après cette réponse, le pourquoi d’une telle réserve pour une personne qui revient d’une mission dans la zone concernée par cette situation.

Contexte inapproprié?

Il faut noter que depuis près d’une année, les projecteurs de l’Afrique centrale luisent encore plus fort du côté de La République Démocratique du Congo. Le pays-continent fait face à l’une de plus sanglantes guerres de sa récente histoire, guerre lui imposée par une armée aux antipodes goulues.
Le Mouvement du 23 Mars, une vraie rebellion en métamorphose reste le point d’achoppement de cette guerre imposée au Congo.

Depuis la première guerre dite du Kivu, ce Mouvement a su montrer aux collèges dorées, aussitôt qu’il triomphait sur la cité mégalopole de Bunagana, à la frontière congolo-ougandaise; la main du Rwanda, dans le rang des agreseurs, qui revêtent, quelque peu la casquette de génocidaires, au regard des affres dans leur sillage.

La mission onusienne, déclarée défailante à matter la progression de ce Mouvement, a été dos au mur face au mécontentement populaire.

C’est dans l’ordre utile d’évaluer le plan de retrait progressif et responsable, selon les termes de la patronne de la Mission, que Bintou Keita a effectué une itinérance dans les bases et agences du système des Nations unies.

La représentante de Antonio Gutterres, en fin de Mission, s’est livrée à la presse en présentiel les uns et en vidéo conférence, regroupant les professionnels des médias d’une poignée de villes de la RDC.

Guterress va-t-il condamner le Rwanda?

En s’abstenant de répondre à cette question, Bintou Keita renvoie plutôt les journalistes au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterress.

Aura-t-il le courage de le faire ? se demandent encore, sceptiquement plusieurs congolais.

Ces derniers n’ont pas oublié les fameux propos du tout puissant secrétaire général de Nations Unies, ayant avoué que les rebelles du M23 détiennent des armements plus sophistiqués que la MONUSCO.
Plusieurs ont rappelé ces propos, réagissant à la réponse de Bintou Keita, une manière pour eux de montrer leur scepticisme face à ce que pourrait dire Guterress à ce sujet.

En tout état de cause, vu les interprétations divergentes et méfiantes vis-à-vis de cette réponse de la cheffe de la MONUSCO; Il serait convenable pour l’équipe des Nations Unies de revenir sur cette question et proposer une réponse claire et précise là-dessus.

Emmanuel Barhebwa