Journée de l’aide Humanitaire ; voici des chiffres à faire couler les larmes à l’Est de la RDC

Plus de 5,5 milliards de personnes, en besoin d’assistance humanitaire pour la seconde moitié de 2023, nécessitant au moins 1,570 milliards de dollars américains, les chiffres alarmants d’un appel à la rescousse en souffrance dans les provinces de l’Ituri, du Sud et du Nord-Kivu sont livrés en marge de la journée Mondiale dédiée à l’aide humanitaire, commémorée chaque 19 aout.

Au cours d’un point de Presse animé la matinée de ce 18 aout 2023, la Coordination des affaires Humanitaire de l’Organisation des Nations Unies livre des statistiques et confie que le contexte de guerre à l’Est de la RDC a tiqué cet organe du système des Nations Unies à intensifier sa réponse en faveur des nécessiteux.

Susanna TKALEC, confie que la République Démocratique du Congo, connaît de nos jours la deuxième crise la plus négligée du Monde, nécessitant une réponse appropriée pour le fait que
« Depuis juin dernier, cette situation particulière a motivé l’intensification des actions des humanitaires UN et ONG nationales et Internationales dans les trois provinces. Depuis le mois de mai, plus de 3.3 millions de personnes sont en situation de déplacement dans ces trois provinces.  Portant à 6,3 millions le nombre de personnes qui vivent loin de chez eux en RDC, avec 90% à l’Est du pays » confie KTALEC.

À la question de KivuNyota, de savoir comment OCHA et ses partenaires, font-ils pour améliorer l’intervention dans les zones sous occupation des rebelles/terroristes du M23, Madame KTALEC argue que depuis mai, son Organe a intensifié son action.

« Nous avons rencontré le Gouvernement du Nord-Kivu, qui nous a encouragé à multiplier les actions dans ces Zones, nous allons le faire…» a-t-elle argué.

En attendant, poursuit-elle, plus de 27 millions de personnes vivent encore en insécurité alimentaire, sans compter un millier d’enfants en rupture d’écolage dans les Zones sous occupations des Groupes armés, piétinant la roue sécuritaire, notamment en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, pour ne citer que ces trois, à l’Est du Pays.

L’Ouest de la République Démocratique du Congo, n’est pas du reste, confie OCHA,  kwango, Maindombe, et Kwilu, à la Porte de Kinshasa, capitale du Pays restent en besoin aussi, au regard de la dégradation du tissu sécuritaire, affectant également la bonne administration des soins de santé, dans des régions où les attaques sont orientées contre les structures des sanitaires.

L’Organe de l’ONU, regrette en même temps que les intervenants dans le domaine humanitaire ont été la cible de 161 actions contre eux, les femmes étant de plus vulnérables.

Rappelons que c’est depuis 2003, alors qu’un attentat cible une base humanitaire à Bagdad, capitale de la Syrie, que cette journée est dédiée aux Volontaires Humanitaires, travaillant dans des conditions de plus complexes, comme en République démocratique du Congo.
28 Humanitaires sont morts dans cet attentat, plus de 150 personnes sans défense, ont été bléssées dans cette tragédie historique.

Flavien MUHIMA

RDC : Les militaires congolais sont des humains et non des animaux

Dans un post publié sur la page Facebook de l’internaute Michel Bwami, on qualifie les éléments ( militaires ) des forces armées de la République Démocratique du Congo ( FARDC ) des « moutons ». Un mot dur, choquant et dénigrant, qui frise la haine contre des hommes et femmes qui servent sous le drapeau en RDC.

De la déshumanisation à la haine

Toute personne a droit au respect et à la dignité comme être humain. Réduire quelqu’un au rang d’un animal, peut s’avérer dangereux sur sa réputation, sa psychologie avec le risque d’une dépersonnalisation. Prendre  des êtres humains pour des « moutons », est inacceptable et condamnable. On peut ou ne pas aimer quelqu’un, mais arriver à le considérer comme un animal ( mouton ), prouve le degré de haine qu’on a contre cette personne. Il est nécessaire de comprendre que pareilles considérations inhumaines et déshumanisantes, sont à proscrire dans la société. Personne n’est plus humain que l’autre, et le respect mutuel doit caractériser les humains pour le bien de l’humanité toute entière. Certains conflits sont nés, grandissent et dégénèrent de fois, à cause de ces genres de propos qui rabaisse l’homme.

Les journalistes et blogueurs réunis dans le forum Non aux Discours de Haine dans la région des Grands Lacs, condamnent fermement ces propos inhumains et haineux contre les éléments des forces armées de la République Démocratique du Congo. Nous rappelons la nécessité pour tous, de se tenir loin des discours haineux et se refuser de sortir des propos discourtois, tendant à chosifier ou déshumaniser les autres.

John Mukengere