Nord Kivu/Médias: Sake FM reconnue parmi les cinq radios communautaires qui accordent le plus de paroles aux femmes

Ce mérite a été reconnu par Collectif des Radios et Télévisions Communautaires du Nord Kivu CORACON, à l’issue d’un monitoring des interventions à la radio entre Juin et Décembre 2022 dans 7 radios représentatives au niveau provincial. Cette démarche rentre dans le cadre du projet « promotion de la résolution pacifique des conflits » qu’exécute CORACON.

Présentant les résultats vendredi 25 août dernier, devant une dizaine des journalistes responsables des rédactions et chargés des programmes; CORACON révèle que sur les 8.615 intervenants dans les journaux et autres émissions prisent monitorés, 2.335 soit 27% représentent les femmes qui se sont exprimées.

Ces chiffres confirment, indique cette structure, le déséquilibre entre les deux sexes lors des interventions à la radio.

Les raisons qui expliquent cette taciturne médiatique des femmes sont multiples selon les professionnels des médias présents, ayant réagi lors de cette séance d’échange. Ces derniers ont insisté sur le fait que la première barrière reste la culture qui a un point commun dans tous les coins de la province et qui ne permet pas aux femmes de prendre régulièrement parole en présence des hommes, bloquant ainsi leur épanouissement.

Pour le compte de la radio communautaire Sake FM (105.4 MHz ),  œuvrant dans le groupement Kamuronza en territoire de Masisi, il a été noté que plus de 671 femmes et 1431 hommes se sont exprimés à la radio  de  juillet au mois de décembre 2022.

Ismaël Matungulu, Directeur Général de cette radio précise que ce résultat est le fruit des sensibilisations que les journalistes mènent pour montrer que la femme a le droit et la liberté d’expression.

Celui-ci a demandé aux journalistes du Nord-Kivu de dépasser la barrière linguistique qui pousse à croire que qui ne connait pas parler français n’est pas intelligent.

Bahati Amuli Faustin

Rentrée scolaire 2023-2024: la FOSYNAT dénonce le monnayage de la réinscription des élèves finalistes ayant raté leurs diplômes

Au moment où la rentrée scolaire est attendue pour le 4 septembre sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, selon le calendrier du Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Techniques en RDC, la Force Syndicale Nationale (FOSYNAT) dénonce plusieurs cas de monnayage de la réinscription des élèves finalistes du secondaire ayant manqué leurs diplômes aux examens d’État de l’édition dernière et même de certaines écoles primaires.

D’après Bahala Shamavu président de cette structure, les autorités de l’Enseignement Primaire Secondaire et Techniques en Province du Nord-Kivu doivent s’activer pour rétablir de l’ordre et imposer des mesures sérieuses contre ces pratiques qualifiées de vol à ciel ouvert.

 » Les élèves sont libres de se réinscrire dans une école de leurs choix, après avoir échoué l’année dernière. Donc il est hors de question de monnayer la réinscription de ces élèves qui sont, d’ailleurs traumatisés, par les échecs de l’année dernière. Leur faire payer c’est infliger un lourd fardeau à leurs parents qui veulent voir leurs enfants reprendre le chemin de l’école  » a fait savoir Bahala Shamavu Innocent.

Réagissant dans le même angle d’idée, Henri Josué DUNIA BAZUNGU du SYLAD EPST Nord-Kivu, ajoute que rater les épreuves d’Examens d’État ne doit pas justifier le refus des chefs d’établissements à réinscrire les élèves, et s’il s’avère qu’il ya d’autres motivations derrières ces refus, c’est déjà une anti valeur pure et simple et les autorités de l’ EPST seront dans l’obligation de prendre des mesures qui s’imposent aux chefs d’Établissement qui s’adonnent à des telles pratiques.

Richard Kubuya

Clôture du mois de la jeunesse à Goma : Le centre Jéricho présente ses innombrables réalisations en faveur des jeunes désœuvrés

C’est par une journée portes ouvertes ce jeudi 31 août à Goma que le centre de formation professionnelle « Jéricho Hope and Peace », basée en ville de Goma, en collaboration avec la Division Provinciale de la Jeunesse au Nord-Kivu, a clôturé le mois de la jeunesse.

En présence de quelques autorités locales, des différents partenaires, des médias, et de plusieurs jeunes de la place; cette structure a présenté, témoignage à l’appui , les différentes activités qu’elle mène dans le cadre de la formation professionnelle des jeunes désœuvrés et la réinsertion socio-économique des jeunes issus des groupes armés, ou à risque d’intégrer pareils groupes.

Opérationnelle en ville de Goma depuis 2012, Jéricho Hope and Peace a déjà formé plus de 2000 jeunes dans différents métiers, notamment la coupe et couture, la mécanique, l’informatique, l’électricité, la coiffure esthétique, etc. a indiqué Monsieur Pascal SAFARI JÉRICHO, Coordinateur provincial de Jéricho Hope and Peace.

« Nous avons un slogan dans ce centre; celui qui veut la paix pose les actes de paix
…C’est dans ce cadre là que Jéricho a été initié, dans le seul but d’accompagner les efforts du Gouvernement.Nous avons compris que la meilleure façon d’accompagner les efforts de la recherche de la paix, c’est d’apprendre également un métier. Et c’est pourquoi nous avons décidé de capaciter les jeunes en plusieurs métiers. Aujourd’hui, nous nous réjouissons du fait que beaucoup qui sont passés par ici sont devenus autonomes, ils sont désormais utiles à leur propre développement, au développement de leurs familles, et de toute la nation
 » a-t-il souligné, présentant certains parmi les jeunes formés à cet endroit, devenus autonomes.

Le chef de la Division Provinciale de la Jeunesse, n’est pas resté sans mot dire après avoir été témoin du travail abattu par ce centre en faveur des jeunes de la place.
Guy Kibira appelle tous les partenaires à soutenir cette organisation, afin de lui faciliter à atteindre le plus grand nombre des jeunes désœuvrés dans cette partie du pays.
Il est convaincu que la barbarie observée dans le chef de plusieurs jeunes actuellement à Goma et ses environs, est liée d’une part au manque d’occupation.

« Venir clôturer le mois de la jeunesse dans ce centre, c’est pour nous un message fort que nous voulons lancer à plusieurs acteurs. Aux Gouvernants, nous demandons d’orienter ici les financements ou tout appui des projets qui cadrent avec la cohésion sociale, la recherche de la Paix, l’apprentissage des métiers, pour lutter contre des tensions sociales… » a laissé entendre Guy Kibira.
La particularité de Jéricho, poursuit-il, c’est le fait qu’il apprend les métiers « comme moyen de lutter contre des remous, des tensions internes qui amènent au déchirement et qui poussent les gens à l’extrême violence… »

L’activité a également consisté à la visite des différents ateliers d’apprentissage que dispose le centre.
Sur place l’on a noté quelques défis à relever notamment l’insuffisance des kits dans différents ateliers, pouvant permettre d’augmenter la capacité d’accueil du centre, en fonction du nombre élevé de la demande.
D’où un appel au soutien a été lancé.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu: l’Action citoyenne de lutte contre les discours de haine (ACLDH) assiste les acteurs de la société civile de Rutshuru déplacés

C’est dans l’objectif d’échanger et de réconforter les acteurs de la société civile force vive du territoire de Rutshuru déplacés à Goma et Nyiragongo suite à la dégradation de la situation sécuritaire et l’occupation des éléments du M23 dans certaines entités du territoire de Rutshuru; que l’Action citoyenne pour la lutte contre les discours de haine(ACLDH) une structure de défense des droits humains est venu en aide à ces activistés de droit de l’homme ce mercredi 30 août à Nyiragongo.

En échange avec la rédaction de KivuNyota Maître GLOIRE MANESA, porte-parole de cette structure active en République Démocratique du Congo, fait savoir que cette action intervient après que les acteurs de la Société Civile déplacés puissent tracer un tableau sombre de la situation qu’ils sont en train de traverser pour survivre et répondre aux besoins vitales de la vie et d’exercer correctement leurs responsables en faveur des communautés.

 » Après entretien avec mes frères et sœurs de la Société Civile du territoire de Rutshuru, Nous nous sommes dit que nous devrions aussi apporter notre part en tant qu’humain puisqu’aujourd’hui il est difficile pour ces gens, qui défendent les droits de l’homme, puissent mieux exercer leur travail, sans avoir le minima vitale… C’est dans ce sens là que nous avons voulu leur témoigner, à travers cet acte de charité, de notre proximité envers eux… »a fait savoir GLOIRE MANESA porte parole du ACLDH.

Occasion pour Jean Claude Bambazi, président de la société civile Rutshuru,de revenir sur la situation difficile que connaissent les acteurs de la société civile en déplacement, qui; suite aux menaces qui sont régulièrement lancées à leur égard, sont obligés de ne pas résider dans le camps ou sites de déplacés; situation qui empêche qu’ils puissent bénéficier des différents dons distribués aux autres déplaces par le Gouvernement et ses partenaires. Il exprime ainsi un sentiment de reconnaissance vis-à-vis de L’ACLDH.

 » Nous disons Merci à notre confrère de la société civile venu de Kinshasa qui n’a pas manqué de partager le peu en sa disposition pour rendre le sourire aux confrères déplacés qui traversent une situation difficile depuis le début des affrontements dans le territoire de Rutshuru » a-t-il ajouté.

Signalons que l’Action citoyenne pour la lutte contre les discours de haine ACLDH est une structure active dans la capitale congolaise.

Richard Kubuya