Mbenga Mofilinga Daniel sur les élections législatives à Goma: « Nous ne voulons plus de députés qui n’ont pas de visions »

Ce jeune candidat Député National en ville de Goma pour les élections législatives de décembre 2023, a révélé à KivuNyota samedi 30 septembre ses motivations à se lancer dans la course électorale cette année.

Selon lui, la jeunesse est révoltée de voir que les élus qu’elle a envoyé les représenter aux échéances électorales passées ont failli à leur mission.

Juriste de formation, il fonde son combat sur l’encadrement de la jeunesse, et l’amélioration du social des familles des militaires, des veuves, orphelins et fils des militaires.

« Vous savez que nos militaires sont nos héros. Mais il est déplorable que la plupart de fois un militaire meurt au front mais sa famille n’est pas encadré. J’estime que si on encadrait les familles de ces militaires-là ça va encourager les jeunes d’intégrer l’armée et les services de l’État  » a-t-il déclaré.

Daniel Mofilinga appelle ainsi la jeunesse de Goma à la vigilance en cette période électorale afin de ne pas tomber une fois de plus, dans des mensonges des politiciens.

« Nous ne voulons plus que les jeunes élisent des politiciens qui n’ont pas d’objectifs et qui n’ont pas de visions. Qu’ils choisissent un candidat utile capable de défendre leur cause  » souligne-t-il.

Daniel Mbenga Mofilinga est l’un des plus anciens jeunes combattants de l’UDPS depuis les années 2006.

La Rédaction

Nouveau cas de suicide par pendaison d’un jeune homme de 25 ans enregistré dans le territoire Nyiragongo

Le cas a été signalé la journée du mercredi 04 octobre dans le village de Kiziba 2 en groupement Muna, dans le territoire de Nyiragongo.

Selon Thierry GASIRO secrétaire technique de la société civile en territoire de Nyiragongo, qui confirme la nouvelle à la rédaction de KivuNyota, la victime est un jeune homme connu au nom de David Paluku, qui s’est donné la mort dans des circonstances qui ne sont pas jusqu’ici bien détaillées.

« Nous avons été informés de cette situation et nous ne savons pas la chose qui a conduit à ce que jeune homme puisse mettre fin à sa vie de cette manière tragique » a-t-il fait savoir.

Celui-ci invite les jeunes de cette entité à pouvoir accorder à la vie son sens de sacré, et à savoir surmonter les difficultés de la vie, surtout à ne pas se décourager.

Il renseigne que ce cas s’ajoute à plusieurs autres, déjà enregistrés dans cette partie du territoire de Nyiragongo.

Richard Kubuya

Journée Mondiale des enseignants: Le Prof Butoa Balingene regrette le fait que « l’enseignant congolais enseigne en saignant… »

Au cours d’une exclusivité avec KivuNyota ce jeudi 05 octobre 2023, en marge de la journée mondiale des enseignants célébrée ce jour, Ce professeur d’université et Directeur Général de l’ISP/Goma, est revenu sur les conditions difficiles dans lesquels travaillent plusieurs enseignants congolais, appelant les dirigeants à prendre très au sérieux la question de leurs prises pour éviter des pires conséquences sur l’éducation des enfants et des jeunes.

À en croire le Prof Butoa Balingene, en RDC les défis à relever dans la prise en charge des enseignants sont très nombreux.

« Au Congo on dit souvent que les enseignants travaillent en saignant…Ils travaillent dans de mauvaises conditions, avec un salaire qui ne suffit pas, des matériels qui n’existent presque pas dans beaucoup d’écoles, le suivi n’est pas régulier puisque les inspecteurs ne sont pas bien motivés,etc. Et donc, il y a beaucoup d’efforts à fournir pour résoudre le problème des enseignants chez nous » a-t-il fait savoir.

Le Directeur Général de l’Institut Supérieur Pédagogique de Goma, qui revient d’un Colloque international ayant porté sur « l’Education comparée » et durant lequel il a exposé sur « l’environnement de l’Éducation au Congo », renseigne que:
« En RDC, seuls 4,7% d’apprenants ont déjà été en contact avec internet; alors qu’ailleurs c’est à travers cet outil-là qu’on soutient l’éducation. 8,33% d’apprenants en milieu urbain ont accès à l’électricité à l’école, 24,5% en ville ont accès à l’eau potable, il y a de classes pléthoriques avec une moyenne de 68 apprenants par enseignant…c.à.d que dans beaucoup d’endroits, des gens travaillent dans des conditions difficiles;…« 

Les conséquences sont déjà là..

Butoa Balingene estime que les conséquences de la mauvaise prise en charge des enseignants sont déjà visibles dans la communauté.
Il déplore par exemple, le fait qu’on trouve aujourd’hui des étudiants qui ne savent pas composer même une seule phrase, « ce montre que l’enseignement a perdu de sa saveur, alors qu’avant l’Éducation était vraiment le pilier du pays« .

Pour lui, la situation actuelle des enseignants devrait interpeller les parlementaires sur le budget alloué à l’Éducation.

« Il y a des pays pour lesquels l’Éducation prend même la moitié du budget. Et c’est avec raison. Parce que si l’éducation est bien prise en charge, les choses vont bien s’améliorer dans tous les secteurs. Ce que nous ne devons pas oublier est que, que ce soit un médecin, un juriste, un ingénieur…tous ces gens-là passent par la main de l’enseignant.
Et si l’enseignant lui-même n’est pas bien formé, s’il travaille dans des mauvaises conditions, tous ces autres-là ne vont pas bien exécuter leurs travaux
… » insiste-t-il.

La combinaison Enseignement-Entrepreneuriat, astuce pour contourner les défis

À l’Institut Supérieur et Pédagogique de Goma, que dirige depuis environ une année le professeur Butoa Balingene, une nouvelle approche est en train d’être mise en place, pour éviter que l’enseignant croupisse dans la pauvreté: l’insertion des notions d’entrepreneuriat dans la formation des enseignants.

« Chaque enseignement à l’ISP/Goma doit se terminer par une partie d’entrepreneuriat. C.à.d montrer aux étudiants comment est-ce qu’ils peuvent faire l’argent en étant enseignant. Et là on donne des techniques aux étudiants pour les rendre capables de créer l’argent… Et je trouve que c’est une innovation qui marche et qui va porter des bons fruits dans les jours qui viennent » a-t-il souligné, encourageant les jeunes passionnés du métier d’enseignant à ne pas hésiter de se lancer et de venir à son institution.

La journée mondiale des enseignants et enseignantes est célébrée depuis 1994, commémorant la signature de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant.

Elle est l’occasion, selon L’UNESCO, de célébrer la façon dont les enseignants transforment l’éducation, mais aussi de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation, et de reconsidérer la perspective d’avenir de la profession au niveau mondial.

Emmanuel Barhebwa et Bénie Ngwasi(Stagiaire)