Goma: Le Candidat Kisalya Samuel, N°185 à la députation nationale révèle un projet ambitieux sur la réforme du code de travail en RDC

Pour cet avocat au barreau du Nord-Kivu, et enseignant de Droits à l’université, la motivation majeure de sa candidature aux législatives nationales du 20 décembre 2023 c’est de porter au plus haut sommet de l’État ce projet sur lequel il travaille depuis plusieurs années, et qui s’inspire des différentes expériences vécues au sein des syndicats des travailleurs dans lequel il a fait partie.

Le projet touche, à en croire son concepteurs, quatre axes principaux.

« Cette réforme va consister premièrement à régler des litiges qui se créent souvent lorsque certains employeurs se permettent de réduire les salaires de leurs travailleurs chaque fois qu’il y a baisse de la production. Ces derniers sont mis à la porte s’ils osent contester et sont contraints d’accepter ces genres de traitement pour garder leur boulot.
Il sera ici question de s’assurer que le SMIG est pris en compte dans le calcul du décompte final… »
explique Kisalya Samuel.

En deuxième lieu, poursuit-il, ce projet prend en compte les problèmes des travailleurs dans les écoles et les ONG.

« Nous allons proposer à l’Assemblée Nationale que tous ceux qui travaillent dans les ONG et qui ont déjà signé plus de deux contrats à durée déterminée avec le même employé dans un même projet, que la Loi leur accorde la préséance jusqu’à la fin de ce projet-là.
Quant à ceux qui sont dans l’enseignement, surtout au niveau des écoles privées, nous allons abolir ce système qui commence à lier le contrat de l’enseignant à l’année scolaire…c.à.d quand une année scolaire se termine, on ne sait pas si on peut être repris l’année suivante.
Cette Loi couvrira aussi ces enseignants, de telle sorte que quand vous avez été recruté plus de deux fois pour prester dans une école, que cela soit considéré directement comme un contrat à durée indéterminée
… » renchérit le candidat Kisalya.

Celui-ci souligne aussi que la question de l’entrepreneuriat a également été prise en compte dans son projet étant donné qu’il prône la création d’un guichet unique pour le paiement des taxes liées aux activités entrepreneuriales.

Cela permettra, démontre-t-il, en même temps d’alléger les fardeaux des entrepreneurs, soumis actuellement à une multitude des taxes et des bureaux de paiement d’impôts, et d’augmenter la traçabilité autour de la destination de ces taxes.

Le dernier axe de ce projet, selon Kisalya Samuel, c’est celui des cotisations des travailleurs à la CNSS et à l’INPP.

« Nous avons réalisé qu’il y a beaucoup de travailleurs qui cotisent régulièrement mais ils ne perçoivent pas leur argent et d’autres qui en perçoivent cela leur arrive une fois l’an et ils encaissent beaucoup d’arriérés. Une fois élu nous allons faire le contrôle autour de la destination exacte de cet argent mais aussi proposer que l’argent non reçu durant autant de trimestres, soit considéré comme arriérées… » ajoute-t-il.

Celui-ci dit compter sur le soutien de toute la population de Goma pour faire de lui un député et lui permettre de faire passer ce projet « qui va redonner sourire à de nombreuses familles dans notre pays en général et dans notre ville en particulier… »

La Rédaction

Nord-Kivu : les acteurs de l’écosystème entrepreneurial outillés sur les opportunités qu’apporte l’APROCM dans leur secteur

C’est à travers une matinée d’échanges ce lundi 4 décembre 2023 en ville de Goma, facilitée par le Podium des Femmes pour l’Entrepreneuriat (PFE), qu’une centaine d’entrepreneurs de la ville de Goma ainsi que les acteurs de l’écosystème entrepreneurial de la place, ont reçu des renseignements sur les avantages de l’Agence pour la Promotion des classes Moyennes Congolaises(APROCM/RDC), cette nouvelle structure de l’État, désormais opérationnelle dans la région à travers son antenne du Nord-Kivu.

À en croire Pascal TCHELO MAZOMBO, Directeur Général de l’APROCM, sa structure est une institution de l’État congolais qui découle du besoin de la réforme du système entrepreneurial congolais, avec pour mission d’identification, de classification et de la promotion des classes moyennes congolaises afin de matérialiser la vision du Chef de l’État, de créer une classe moyenne en RDC, symbole de développement économique du pays.

Selon lui, la région du Nord-Kivu est parmi celles qui attirent le plus l’attention des autorités en raison de son dynamisme dans le développement de l’entrepreneuriat.

« Le Chef de l’État congolais a choisi la province du Nord-Kivu car cette partie du pays est la plus active en termes d’initiatives entrepreneuriale et présentement elle joue un role capital dans la promotion de ce secteur, ce qui pousse à la considérer comme berceau de l’entrepreneuriat en République démocratique du Congo malgré le contexte sécuritaire qu’elle connait… » a-t-il indiqué.

Celui-ci encourage les entrepreneurs à innover davantage et à se rattacher à cette nouvelle agence pour bénéficier de l’appui du Gouvernement, non seulement dans le financement mais aussi dans la promotion de leurs services et l’ouverture au marché public.

Pour Madame Asha Rashidi, Coordonnatrice du Podium de Femmes pour l’Entrepreneuriat ce cadre constitue une opportunité pour les PMEs congolaises car il converge avec la mission principale du PFE qui est celle de la promotion et la mise sur le marché des produits locaux.

Le PFE reste convaincu, ajoute-t-elle, que la promotion de produits locaux (Made in Congo) ne devrait pas seulement se limiter à la vente au quartier et sur les réseaux sociaux pour un groupe restreint, mais elle doit s’étendre davantage grâce à un travail en synergie avec les différents organes d’appuis aux initiatives entrepreneuriales mis en place par le Gouvernement congolais, entre autre l’ANADEC,le FOGEC, l’ARSP, le PRONADEC,…et aujourd’hui l’APROCM.

« Nous attendons donc beaucoup de l’APROCM pour mieux progresser dans nos différentes activités entrepreneuriales, car la consommation locale demeure un des plus grands défis au pays… » souligne Asha Rashidi.

L’activité a été sanctionnée par une visite des stands des différents entrepreneurs locaux qui ont saisi l’opportunité pour exposer leurs produits et services.

Signalons que cette initiative du Gouvernement congolais se présente comme une solution aux défis que connaissent les PMEs congolaises et poursuit actuellement la phase d’implantation dans toutes les provinces de la République Démocratique du Congo, trois mois après sa mise en place.

La Rédaction