Masisi : L’augmentation de nouveaux déplacés dans les camps aggrave davantage le calvaire dans les sites d’accueil (Blaise Baibonge)

Des milliers de populations paisibles déplacées de guerre venus de Masisi sont entre la vie et la mort dans les différents sites d’accueil en territoire de Masisi et ceux environnant la ville de Goma, depuis la reprise des hostilités entre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et les résistants patriotes dits Wazalendo

C’est le constat de Blaise Baibonge, notable de Masisi, qui s’est confié à KivuNyota ce mercredi 27 décembre.

À l’en croire, faute de conditions de vie déplorables et de faible prise en charge médicale dans ces sites, plusieurs épidémies se sont développées à grande vitesse notamment la malaria,la diarrhée et la malnutrition, qui frappent nombreuses personnes.

Selon lui pour stopper toutes ces velléités,Il est important que le Gouvernement de la RDC ordonne la rupture immédiate du cessez-le-feu observée par les FARDC et lancer des offensives correctives aux rebelles et leurs alliés pour ramener la Paix et stopper la misère actuelle de ces compatriotes de Masisi,

« C’est une guerre qui a déjà pris suffisamment de temps. Il faut que ça cesse maintenant. Les populations de Masisi ne doivent pas demeurer encore plus longtemps dans des telles conditions. Nous sommes actuellement dispersés dans des camps Bulengo,Rusayo, Kanyaruchinya près de Goma mais aussi à Sake ,à Bihambwe, etc.
Ça fait longtemps que nous sommes en guerre, Ceci doit maintenant finir.
Nous appelons le peuple à rester soudé,que nous puissions apporter l’appui nécessaire à nos combattants, et leur donner la chance de gagner cette guerre,pour permettre un retour des citoyens dans leurs entités et vaquer librement à leurs occupations. Car sans la paix et sécurité On ne peut pas penser alors au développement » a-t-il insisté.

Certains déplacés des sites Mater-Dei, Kisoko, Kalinga et Bihito toujours dans le même territoire rejoignent les propos du notable Blaise Baibonge, expliquant que leur souffrance prend de plus en plus de l’ascenseur, avec l’augmentation d’autres déplacés par rapport aux capacités.. C’est par exemple Neema Kwibesha déplacée de son état rencontrée à Lushebere qui indique avoir fui sans apporter des outils nécessaires pour sa survie.

« Depuis notre fuite nous souffrons ici dans ce site. Nous n’avons pas de moyens.Tous nos biens ont été pillés.chez-moi les guerriers ont tout emporté.nous plaidons pourqu’on nous aide .les enfants manquent quoi manger« .

À noter que la situation sécuritaire dans certaines localités du Territoire de Masisi reste dégradante et des affrontements entre Kigali et Kinshasa sont toujours signalés sur certains axes depuis le ✨ week-end dernier.

Lee sadiki kajibwami

Bukavu: Des corps sans vie continuent à être découverts dans les décombres à l’issue des pluies diluviennes

25 morts, des nombreux blessés et disparus, des dégâts matériels énormes, c’est le bilan provisoire des dégâts causés par les eaux de pluies diluviennes qui se sont abattues sur le ville de Bukavu au Sud-Kivu dans la nuit de ce mardi 26 à ce mercredi 27 décembre 2023.

Alors que la fouille se poursuit, selon la société civile et plusieurs sources locales, les décombres provisoires indiquent que la commune de Kadutu a été la plus touchée par cette catastrophe naturelle avec une vingtaine de morts et des disparus.

Selon Hypocrate Marume, Président de la Société Civile de Kadutu, joint par nos confrères de Laprunelle RDC Infos, « La commune de Kadutu a enregistré 20 morts. Nous avons enregistré 11 morts sur l’avenue Kawa au Quartier Nyamugo. Nous n’avons retrouvé que 5 corps pour l’instant et les six sont encore disparus. Au Quartier Nyakaliba, nous avons enregistré 5 morts. Sur Wesha dans le quartier Nike, nous avons enregistré 3 morts. De nombreux blessés sont enregistrés et sont pris en charge dans les structures sanitaires ».

Renchérrissant, d’autres sources dans la même commune indiquent qu’au quartier Nyamugo, une famille de neuf personnes a péri à l’endroit communément appelé 6h à 6h.

Dans d’autres communes comme celle d’Ibanda par exemple, les autorités locales avancent un bilan d’ au moins huit personnes tuées et des disparus, dans différents quartiers touchés par ce drame.

On compte aussi des personnes mortes électrocutées après la destruction des voies de conduite de l’électricité.

La pénurie d’eau, parmi les premières conséquences

Consécutivement aux dégâts causés par ce tragique événement, plusieurs quartiers de la ville de Bukavu ne seront pas desservies en eau a annoncé la direction régionale de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO)/Sud-Kivu ce mercredi.

« Nos installations ont été gravement touchées : des tuyaux ont été emportés par des torrents d’eau. Il y a la conduite en acier, à l’entrée de l’ISDR sur la route du Lycée Wima, qui a été emportée », a indiqué Saumur Franck, chef technique REGIDESO/Sud-Kivu.

Cette situation va occasionner, indique la même source, le manque d’eau à Labotte, sur l’avenue de la Poste et l’avenue Saio, dans les quartiers Buholo 4, Buholo 5, Buholo 6; en attendant la réparation et la réhabilitation des conduites emportées et endommagées.

Parmi les causes de ces dégâts, qui ne sont pas les premières enregistrées après les plus diluviennes dans cette ville, plusieurs acteurs sociaux citent notamment les constructions anarchiques, le problème de la gestion des déchets plastiques qui freinent le passage normal des eaux de pluies dans différents caniveaux, et surtout le sol fragile de Bukavu.

Emmanuel Barhebwa