C’est en tout cas qu’estime Lembis Tini (PhD), dans un article décryptage publié le 30 décembre sur Actualité.cd , au lendemain de l’annonce par les médias locaux, de l’arrivée à Goma du premier contingent sud-africain dans le cadre de la force régionale de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Dans ce décryptage, l’auteur présente son constat selon lequel la SADC n’a fait aucune communication publique autour de ce déploiement des contingents sud-africains en RDC ce qui pousserait à relever deux hypothèses : De un. Les troupes sud-africaines sont déployées dans le cadre de la coopération bilatérale. De deux. Il s’agirait d’un premier déploiement, pour le compte de la force de la SADC.
Mandat inoffensif
C’est en s’inspirant de la charte des Nations Unies à son article 53(alinéa 1er) que ce décryptage conclut qu’aucune force régionale ne peut exécuter un mandat offensif dans le contexte actuel.
« Par principe, surtout dans une situation marquée par la présence des casques bleus des Nations unies, le mandat d’une force régionale ne peut pas être offensif sans un avis express du conseil de sécurité. En effet, l’article 53 (alinéa 1er) de la charte des Nations Unies dispose : « aucune action coercitive ne sera entreprise en vertu d’accords régionaux ou par des organismes régionaux sans l’autorisation du Conseil de sécurité (…) » analyse-t-il.
Pour ce qui est de la position du conseil de sécurité des Nations Unies sur la question, celle-ci a dernièrement déclaré, dans sa récente résolution sur la situation en RDC « son intention d’étudier, si le pays hôte et l’organisation concernée en font la demande de manière claire et précise, les conditions dans lesquelles la MONUSCO pourrait donner un appui logistique et opérationnel limité à une force régionale déployée sous l’égide de l’Union africaine dans la zone de déploiement de la Mission, aux fins de l’exécution du mandat de celle-ci, dans la limite des ressources disponibles » (point 20 de la Résolution 2717).
En conclusion, selon ce décryptage, la force de la SADC ne dispose pas (encore) d’un mandat offensif.
Si tel est le cas, se demandent plus d’un congolais, quelle serait l’importance de déployer cette force, en remplacement de celle de l’EAC, en RDC?
La réponse appartient aux autorités congolaises et les pays membres de la SADC avec qui les accords ont été signés.
La Rédaction