C’est dans le cadre de son programme « Masculinité Positive et responsabilité des femmes » que l’Institut Supérieur et Pédagogique de Goma (ISP/Goma) a organisé ce jeudi 30 mai une conférence à l’intention de ses étudiants, ses enseignants et d’autres couches de la société autour du thème » l’impact des violences basées sur le genre dans la construction d’une société épanouie ».
D’après le professeur Butoa Balingene, Directeur Général de l’ISP/Goma cette activité inaugure une série d’autres conférences que compte organiser son institution chaque mois, dans le but de sensibiliser les communautés sur la lutte contre les pratiques de violences basées sur le genre, dont bon nombre des gens commettent « probablement par ignorance ».
« Il est question de sensibiliser les uns et les autres à changer positivement notre monde qui est un peu bloqué par certaines mentalités rétrogrades liées notamment à ces violences que certaines gens encouragent peut-être sans le savoir, ou bien consciemment » a-t-il déclaré.
Et de poursuivre :
« Nous allons poursuivre ce programme chaque mois. Au niveau de l’ISP, nous nous considérons comme des éducateurs de la société, voilà pourquoi nous nous sommes dit que nous devons travailler pour que le monde change à travers notre action« .
Les orateurs du jour Madame Chantal Nkiko et Monsieur Patient Batundi, ont insisté, d’un côté sur les différents types de violences rencontrés dans notre milieu, et de l’autre côté sur les instruments juridiques en matière des violences basées sur le genre.
Pour eux, il est impérieux que toute la communauté soit informée sur cette thématique non seulement pour ne pas être surpris par la Justice mais aussi créer des sociétés plus harmonieuses où hommes et femmes vivent en respectant les droits de chacun.
Tout doit commencer en famille, a fait savoir Madame Chantal, « les parents doivent éduquer leurs enfants et leur donner des chances équitables, en évitant toute forme de discrimination liée au sexe de l’enfant ».
« Les violences basées sur le genre ne se limitent pas seulement aux coups et blessures, comme les prétendent un grand nombre de gens… » a, par ailleurs insisté Patient Batundi.
« Il existe aussi d’autres formes de violences comme par exemple des violences économiques dans lesquelles on trouve par exemple l’interdiction à la femme de travailler, ou alors le gaspillage inutile de salaires de l’époux, etc. Toutes ces petites choses sont à bannir puisque ce sont des violences basées sur le genre et qui peuvent engendrer d’autres types de Violences » a-t-il souligné.
Les participants se sont engagés à vulgariser le message reçu pour permettre à d’autres membres de la communauté de sortir de l’ignorance.
Emmanuel Barhebwa