Sud-Kivu: Un agent humanitaire de la Caritas assassiné par des bandits armés à Kalehe

C’est en pleine mission de service dans le groupement de Kalonge en territoire de Kalehe, que Dieudonné Barhondeze, Superviseur de terrain à la Caritas Développement Bukavu a trouvé la mort jeudi 19 septembre 2024 après avoir été criblé des balles par des hommes armés assimilés aux Wazalendo de la milice « mai mai » opérationnels dans cette partie du Sud-Kivu.

La nouvelle est confirmée par les sources dans la zone et la société civile locale qui déplorent la hausse de la criminalité sur l’axe Bukavu-Bunyakiri, surtout au niveau des barrières érigées par les miliciens « Wazalendo ».

Les mêmes sources précisent que l’humanitaire Barhondere Dieudonné était d’abord victime « des tracasseries routières faites par ces présumés Wazalendo avant d’être tué à la barrière des Wazalendo à Cifunzi Kalonge. »

L’assassinat de cet humanitaire s’ajoute à plusieurs autres cas enregistrés ces derniers mois dans la région.
Un appel est ainsi lancé aux autorités pour stopper ces drames et condamner les coupables.

La Rédaction

Nyiragongo : le verdict autour du dossier d’assassinat de l’élève Christian Bahire salué en partie

Le Tribunal Militaire de Garnison de Goma a prononcé son verdict mercredi 18 septembre 2024 dans l’affaire qui opposait le ministère public et les militaires présumés assassins de Christian Bahire, élève à l’institut Mugara tué par balle en pleine séance des cours le 11 septembre dernier.

À l’issue du procès, David Biyoki, un militaire d’autodéfense, a été reconnu coupable et condamné à la peine de mort notamment pour « meurtre d’un écolier dans sa classe, double tentative de meurtre et dissipation des munitions ». Le même verdict a acquitté deux autres prévenus, dont Bosco Bahati Twagire et le Colonel Muzalendo Bakambwe Bosco, plus connu sous le nom de « Ram’s ».

Si la condamnation de ce milicien a été saluée, l’acquittement des deux autres prévenus dont le colonel Ram’s, a suscité des murmures au sein du public qui a suivi avec attention ce procès, au cours duquel le ministère public a présenté à la cour plusieurs arguments démontrant l’implication du colonel Ram’s dans cet assassinat, assimilé à « un règlement de compte lié à un conflit familial ».
La défense de ce colonel muzalendo qui a rejeté toutes ces accusations à charge de son client, a donc eu raison devant le Tribunal.

Insatisfaite du jugement prononcé, la famille du jeune muzalendo condamné à mort aurait exprimé son intention de faire appel, disant ne pas comprendre qu’un subordonné soit condamné à mort et que son supérieur hiérarchique de qui il aurait reçu l’ordre, soit blanchi.

Des questions, après le procès

Les questions restantes à la clôture de ce procès concernent notamment l’organisation des funérailles du défunt Christian Bahire, la suite de la prise en charge sanitaire et psychologique de deux autres élèves touchées par balles lors de la fusillade le jour du meurtre de leur collègue, ainsi que l’indemnisation de toutes les familles des victimes.

Pour un des responsables de l’Éducation en province du Nord-Kivu, la Justice devrait statuer sur la prise en charge funéraire de l’élève décédé et dont le corps reste gardé jusqu’à ce jour à la morgue, ainsi que sur l’indemnisation des familles de l’enfant décédé et des deux élèves blessés encore sous hospitalisation à l’hôpital CBCA Bethesda .
Il n’y a que de cette manière, estime-t-il, que le Droit sera véritablement dit.

Pour rappel c’est en date du 11 septembre 2024, que le pire est arrivé à l’institut Mugara, laissant sous un choc total toute la communauté scolaire et l’ensemble des habitants de Nyiragongo.
En plein cours de dessin, les élèves de la 7ème année primaire sont surpris ce jour-là par une fusillade qui éclate et qui écrase le crâne de leur camarade Christian Bahire.
Au même moment, deux autres élèves, dont Muhindo N’simire et Nyiramugusha Buguma, sont touchés par les balles, avant d’être acheminés à l’hôpital.
Une tragédie qui a soulevé un tollé général, avec des manifestations et des appels à la justice dans la région.
Ceci ne doit plus jamais se répéter! tonne plus d’un habitant après ce procès.

La Rédaction