Enterrement des victimes du naufrage: un compromis trouvé entre le Gouvernement et les familles concernées

Après une matinée agitée ce mercredi 09 octobre, marquée par des manifestations de colère organisées par certaines familles des victimes du naufrage du 03 octobre réclamant les corps des leurs proches bloqués à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, un compromis a été trouvé entre les deux parties, a indiqué le Gouverneur du Sud-Kivu à l’issue d’un entretien avec ces derniers.

Pour certaines familles qui ont jugé mieux de récupérer leurs corps et d’organiser d’eux-mêmes les funérailles conformes à leurs cultures, le Gouvernement a finalement autorisé de récupérer les corps de leurs proches.

D’autres seront collectivement enterrés soit au cimetière de Makao pour ceux de Goma, soit à Minova et Bweremana pour d’autres ; selon le souhait de chaque famille.

Sauf imprévu, tout pourrait se passer entre jeudi et vendredi au niveau des différents sites, ont indiqué les autorités.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent au niveau du lac Kivu pour tenter de retrouver les corps des plusieurs autres personnes disparues avec le bateau MV MERDI lors de son chavirement dans le lac Kivu jeudi 03 octobre dernier.

La Rédaction

Intronisation par le M23 d’un chef coutumier à Rutshuru : Félix Tshisekedi mobilise les autorités traditionnelles à s’opposer à l’instauration d’une administration illégitime

Le Chef de l’État Felix Tshisekedi,a reçu le Mwami Jean-Baptiste Ndeze, vice-ministre de l’intérieur chargé des Affaires coutumières, mardi 08 octobre.

Ce dernier lui a fait rapport de la situation des autorités coutumières dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu où les terroristes du M23/RDF tentent d’installer de faux dignitaires traditionnels dans les zones sous occupation.

L’état congolais dénonce cette manœuvre illégale et mobilise les chefs coutumiers légitimes pour s’opposer à toutes les tentatives d’instaurer une administration illégitime sur le territoire national.

Il y a quelques jours passés, des images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant les rebelles du M23 intronisé un nouveau chef coutumier dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Avec Infodirect.net

Conseil des droits de l’homme à l’ONU: la ministre Chantal Chambu et la RDC gagnent un siège

La République Démocratique du Congo a été élue ce mercredi 09 octobre 2024, membre du conseil des droits de l’homme lors de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à Genève.

Représenté notamment par la ministre congolaise des droits humains, Me Chantal Chambu Mwavita; le Pays de Félix Tshisekedi a gagné la confiance de la majorité des votants avec un score de 172 voix sur 190.

Pour plus d’un observateur, cette élection représente en même temps « la reconnaissance des efforts fournis par le Gouvernement Congolais dans le respect des droits humains sur son territoire », mais aussi « une grande responsabilité et une occasion de s’améliorer en matière de respect des libertés fondamentales de ses citoyens conformément aux différentes lois et chartes y relatives durant tout le mandat lui confié ».

Cette élection est aussi considérée comme l’un des succès de l’actuelle ministre congolaise des droits humains, qui est restée à Genève après le départ du Président Félix Tshisekedi lors du dernier sommet de l’ONU, poursuivant le plaidoyer entamé par son Chef, afin que le pays obtienne enfin cette place au Conseil des droits humains. Des messages de félicitations lui sont adressées depuis lors, à travers différents canaux.

C’est pour un mandat de deux ans, soit de 2025 à 2027, que la RDC siégera dans ce conseil constitué actuellement de 47 pays du monde.

Emmanuel Barhebwa

Atelier sur la Localisation de l’Aide Humanitaire en RDC : Vers une autonomisation des acteurs locaux

Les 02 et 03 octobre 2024, l’Hôtel Béatrice à Kinshasa a accueilli un atelier sur la localisation de l’aide humanitaire, intitulé « Ensemble pour une localisation de l’aide humanitaire de qualité et redevabilité en RDC ». Cet événement, co-organisé par le Réseau Congolais de la Charte pour le Changement (C4C-RDC), l’ONGD UPDDHE, HDC, et CONAFOHD, en partenariat avec l’ONG internationale Trócaire, a rassemblé divers acteurs locaux et internationaux autour d’un objectif commun : renforcer le rôle des organisations locales dans les interventions humanitaires en République Démocratique du Congo.

L’atelier a mis en avant la nécessité de valoriser le leadership des organisations locales, souvent premières sur le terrain lors des crises, avant même l’arrivée des grandes agences internationales. Les participants ont plaidé pour un partage équitable des ressources et des responsabilités. Le docteur Joseph Kakisingi coordonnateur national de CONAFOD, a insisté sur l’importance du soutien du gouvernement envers les ONG locales à travers des financements et des lois qui faciliteront leur action.

M. Lebon Vulimba, responsable du programme humanitaire chez Trócaire, a exprimé sa satisfaction quant à l’atteinte des objectifs fixés lors de cet atelier. Il a souligné que les engagements pris par les participants sont déterminants pour le processus de localisation, avec un accent sur l’autonomisation des ONG nationales et locales.

Meschac NAKANYWENGE, directeur Exécutif UPDDHE et point focal C4C/RDC a insisté sur le respect des engagements du Grand Bargain et les huit de la charte pour le changement par différents Signataires et surtout aussi l’implication direct du gouvernement central pour les actions humanitaires et durable de qualité, efficace et efficiente à la satisfaction de toutes les parties prenantes.

Parmi les résultats concrets, M. Vulimba a précisé que les ONG locales doivent se voir confier la gestion complète des projets, dépassant ainsi le simple aspect financier. « Cela nécessite un partenariat équitable où chaque partie doit rendre des comptes de manière transparente. L’objectif est d’assurer que les communautés locales bénéficient directement des interventions humanitaires menées par des acteurs locaux », a-t-il déclaré.

Jacques Mbongo, conseiller en charge de la coopération internationale et des actions humanitaires au ministère des Affaires sociales, a clôturé l’atelier en réaffirmant l’engagement du gouvernement congolais dans la révision du cadre légal pour l’humanitaire. « Grâce à la stratégie nationale humanitaire, nous travaillons à établir un cadre légal qui soutiendra les recommandations de ce forum. Un des résultats phares sera la création d’un fonds humanitaire national, garantissant des interventions rapides lors de catastrophes. Nous nous engageons à allouer 30 % du budget des affaires sociales à ce fonds pour assurer une réactivité et une efficacité maximales », a-t-il précisé.

Cette initiative vise à remédier aux lacunes actuelles dans la gestion des crises, garantissant ainsi une autonomie accrue et une meilleure réactivité des acteurs locaux face aux défis humanitaires.

Patrick Bassham