Lueur ardente observée au nord de Goma: l’OVG confirme l’entrée en éruption du volcan Nyamulagira

Le volcan Nyamulagira, voisin du redouté Nyiragongo, est en éruption depuis le dimanche 13 octobre 2024, selon une source de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG).

Contacté, le professeur Charles Balagizi, Directeur scientifique de l’OVG, a indiqué que « les laves se déversent sur les flancs nord, ouest et sud-ouest ».

« L’éruption consiste en un débordement de lave depuis son cratère. Ces laves se déversent sur les flancs nord, ouest et sud-ouest… Depuis hier(13 octobre 2024) vers 22 heures locales, une lueur s’observe au Nyamulagira, conséquence de cette activité éruptive dans le cratère qui se propage sur ses flancs, » a déclaré le Professeur Balagizi.

Nyamulagira et Nyiragongo, les deux volcans encore actifs de la chaîne de Virunga restent une menace sur la vie des populations environnantes. Si l’éruption du premier ne pose pas assez de problèmes à la vie de la population suite au déversement des laves à des endroits inhabités, celle du second provoque jusqu’à ces jours des conséquences incalculables dans la région.

L’Observatoire volcanologique de Goma, organe chargé de la surveillance de ces deux volcans, continue à faire face jusqu’à ce jour, à des nombreux défis dont les grèves régulières de ses agents réclamant la paie de leurs arriérées de salaire, une situation qui expose ses milliers d’habitants autour de ces volcans courant le risque d’être surpris par une éruption.

La Rédaction

Ouverture de l’Atelier sur la localisation de l’aide humanitaire à Goma : une approche centrée sur les acteurs locaux

Le Groupe de Travail de la Charte pour le Changement (C4C-RDC), en collaboration avec l’ONGD UPDDHE et l’ONG internationale DanChurchAid, a lancé ce lundi 14 octobre 2024 un atelier sous le thème : « Ensemble pour une localisation de l’aide humanitaire de qualité et redevable en République Démocratique du Congo ». Cet atelier de deux jours, qui se tient dans la salle de conférence du Congo-Unis Hôtel en ville de Goma, province du Nord-Kivu, avec l’appui financier de DunChurchAid-DCA, réunit les acteurs étatiques, humanitaires, locaux, nationaux et internationaux pour promouvoir un leadership humanitaire local et inclusif.

Objectif de l’atelier : promouvoir la Charte pour le Changement

Meshac Nakanywenge, directeur exécutif de l’ONGD-IPDDHE et point focal du Groupe de Travail de la Charte pour le Changement en RDC, a expliqué l’importance de cette activité lors de l’ouverture de l’atelier. Selon lui, l’objectif principal est de vulgariser la Charte pour le Changement auprès de tous les acteurs humanitaires présents en RDC.

« Nous voulons que tous les acteurs humanitaires, étatiques, locaux, nationaux et internationaux puissent connaître la valeur ajoutée de la Charte pour le Changement dans ce précieux processus de la localisation de l’aide humanitaire », a déclaré Nakanywenge. Il a également souligné la nécessité pour ces acteurs de « s’engager, comprendre et s’approprier le processus » de localisation.

La localisation de l’aide humanitaire : une priorité

La localisation de l’aide humanitaire, comme l’a expliqué Nakanywenge, vise à placer les acteurs locaux au centre des actions humanitaires menées sur le terrain. « La localisation de l’aide humanitaire, c’est rendre les acteurs locaux responsables de toutes les actions mises en œuvre, les mettre à la première place des interventions humanitaires en RDC », a-t-il précisé.

Les défis de la localisation

Malgré cette volonté affirmée, plusieurs défis subsistent. Nakanywenge a identifié plusieurs obstacles majeurs :

1. Au niveau des donateurs, certains continuent à stigmatiser les acteurs locaux, en estimant qu’ils n’ont pas les capacités nécessaires pour gérer efficacement les ressources. « Les donateurs continuent à penser que les acteurs locaux ne sont pas suffisamment compétents ou dignes de confiance pour gérer les fonds humanitaires », a-t-il déploré.

2. Certains staffs des ONGI perçoivent le processus de la localisation de l’aide humanitaire comme une rivalité avec les acteurs locaux et pourtant pas le cas. A cela Mr Meschac NAKANYWENGE a montré que c’est plutôt un processus de complémentarité et non de rivalité.

3. Enfin, il y a un défi au niveau de l’État congolais qui, selon Nakanywenge, doit s’approprier ce processus. « Nous espérons que l’État prendra pleinement en charge ce processus et jouera un rôle de premier plan dans les actions humanitaires », a-t-il affirmé.


Une collaboration renforcée pour une aide plus efficace

Meschac Nakanywenge a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les différents acteurs humanitaires – ONG locales, internationales, et autorités étatiques.  » Nous souhaitons atteindre le niveau où chacun connaît et joue bien son rôle, fait honorer ses différents engagements et contribue efficacement à la promotion du leadership humanitaire local. Cela nous permettra de mieux coordonner avec efficience nos actions sur le terrain et garantir ainsi les interventions humanitaires de qualité, redevable, efficaces et la satisfaction de toutes les parties prenantes « , a-t-il conclu.

Cet atelier représente donc une opportunité précieuse pour tous les acteurs impliqués dans l’aide humanitaire en RDC de s’aligner sur une vision commune, celle d’une aide locale, inclusive et responsable. Les discussions entamées au cours de ces deux jours devraient contribuer à une meilleure appropriation des outils de la Charte pour le Changement et à une plus grande responsabilisation des acteurs locaux dans la gestion de l’aide humanitaire.

Patrick BASSHAM

J.Mondiale de l’anesthésie et réanimation : le SYNAPAR/N-K et la SMAR/NK annoncent une importante activité ce 16 octobre à Goma

« Le bien être de l’Anesthésiste, à quoi ça vous concerne ? » C’est sous ce grand thème que seront placées les activités qu’organisent ce mercredi 16 octobre 2024 le Syndicat National de la Profession d’Anesthésie-Reanimation en province du Nord-Kivu (SYNAPAR/NK) et la Société des Médecins Anesthésiste-reanimateurs du Nord-Kivu (SMAR/NK) en marge de la journée mondiale de l’anesthésie et réanimation célébrée en cette date.

D’après le Comité Organisateur chapeauté par le Dr Mumbere Kigayi Jean-Pierre et le Technicien Anesthésiste-réanimateur Nyengwa Lumbu Jean, les cérémonies commémoratives de cette journée vont débuter par une caravane motorisée qui commencera à 8h00 au bureau du SYNAPAR(près du campus de l’UNIGOM) pour chuter au niveau de la salle de conférence de l’Hôpital HEAL Africa où se tiendront les exposés scientifiques en rapport avec le grand thème.

L’activité attend donc réunir les différents intervenants dans différents domaines dont l’anesthésie et réanimation ainsi que les autorités et d’autres invités pour réfléchir notamment sur l’amélioration des conditions de travail des techniciens anesthésiste-réanimateurs dans cette région où les défis à surmonter sont encore très nombreux dans ce secteur.

Le rendez-vous est donc pris pour ce mercredi .
Il faut dire des activités similaires seront organisées dans plusieurs autres provinces sur toute l’étendue du territoire de la RDC.

Emmanuel Barhebwa