Goma: Une histoire de drogue vire au drame au quartier Mabanga

C’est l’une des actualités qui ont défrayé la chronique mardi 04 novembre 2025 à Goma, plongeant dans l’angoisse et le regret ceux qui l’ont appris.
Dans le quartier Mabanga Nord en commune de Karisimbi lundi soir, un jeune d’une vingtaine d’années a ôté la vie à son père biologique, peu de temps après avoir abandonné mourante sa propre grand-mère qu’il aurait aussi frappé à mort.

Nos sources renseignent que c’est après avoir consommé une forte dose de drogue que le jeune homme a commis ce forfait.

« Il résidait chez la grand-mère depuis un temps. Papa l’avait chassé de la maison pour le redresser, puisque son comportement était devenu insupportable. C’est depuis lors qu’Il s’est réfugié chez notre grand-mère…» indique sous le choc un membre de famille joint par KivuNyota.

D’après les investigations, il est arrivé au domicile familial après avoir laissé mourante sa grand-mère avec qui il résidait, pas très loin du domicile familial.

«Il paraît qu’il l’a frappée avec un chevron à la tête avant de la laisser mourante au lit, et de la couvrir d’un drap. Je crois qu’il voulait faire croire qu’elle est morte d’une mort normale» raconte notre source.

Et une fois à la résidence familiale, poursuit la même source, il a rencontré le père qui était seul à la maison en ce moment-là et s’en est pris violement à lui.

« Il paraît qu’il lui a exigé sa part d’héritage, avant de le frapper à coup de machette au niveau du cou. Ce sont les cris poussés par papa qui ont alerté les voisins. Malheureusement il sont arrivés quand ce dernier avait déjà perdu beaucoup de sang et avait déjà rendu l’âme » regrette notre source sous les larmes, estimant que son frère doit avoir été possédé pour commettre un tel crime vis-à-vis de « son propre père, une année seulement après le décès de sa maman ».

Le jeune homme a été ensuite appréhendé par les voisins avant d’être remis aux services de sécurité. Pendant ce temps, la famille a décidé d’organiser le deuil au domicile de la grand-mère situé dans le quartier Mabanga Nord non loin de l’école Maman Sophie.

Dans la foulée, ce double meurtre lié à la consommation excessive de la drogue relance le débat sur l’efficacité de la lutte contre la toxicomanie dans la région, ce phénomène qui s’installe davantage en milieu juvénile.

Malgré les differentes alertes des professionnels de santé sur la montée des cas des troubles mentaux et autres conséquences liés à la toxicomanie, le trafic illicite des substances psychoactives telles que la chanvre, la cocaïne, des amphétamines, les boissons fortement alcoolisées, etc. se poursuit en ville de Goma et dans plusieurs régions de la RDC, exposant davantage la société à des graves conséquences.

Quelques études psychologiques consultées par votre rédaction attestent que les personnes souffrant de troubles liés à la drogue ont un risque 4 à 10 fois plus élevé de commettre des actes de violence que la population générale.
Les mêmes sources indiquent que ces substances psychoactives altèrent des régions du cerveau liées au contrôle des impulsions, à la prise de décision, à la régulation émotionnelle, ce qui peut diminuer la capacité à inhiber les actes agressifs.

Il y a donc lieu de prendre des précautions pour prévenir d’autres cas similaires à ce qui s’est passé à Mabanga.

Emmanuel Barhebwa