Journée mondiale du diabète : « Ma vie a changé depuis mon diagnostic il y a 7 ans »

Il y a sept ans, Monsieur Jean-de-Dieu Lunyere Chiza, ancien enseignant et préfet des études dans plusieurs écoles de Goma, a reçu un diagnostic qui a bouleversé sa vie : le diabète. Ce vendredi 14 novembre 2025, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, il partage son expérience et explique comment cette maladie chronique a transformé son quotidien.

« J’avais 43 ans à l’époque », se souvient-il. «Je faisais toutes mes activités normalement et n’avais jamais pensé que j’aurais le diabète un jour. J’enseignais et me comportais comme tout le monde, tant en milieu professionnel qu’en famille. Je n’avais jamais été soumis à un quelconque régime alimentaire».

Mais les symptômes se sont accumulés : fatigue, envie fréquente d’uriner, soif et faim constantes… « Le corps commençait à s’affaiblir », explique-t-il. «Lorsque j’ai expliqué tout cela au médecin, il m’a prescrit des examens de diabète et le résultat est sorti positif »

Jean-de-Dieu Lunyere Chiza a été diagnostiqué souffrant de diabète de type 2, un type de diabète « non-héréditaire » qui peut être occasionné par plusieurs facteurs, notamment l’alimentation, le manque d’exercice physique, et bien d’autres.
Pour réguler le taux de glycémie dans son organisme et rester en bonne santé, il a reçu deux ordonnances principales : le respect du régime alimentaire et la prise des médicaments des diabétiques, dont l’insuline.

« Au début, c’était compliqué pour moi d’adopter ce nouveau style de vie », avoue-t-il. « Mais j’ai compris que ma bonne santé en dépendait. À chaque fois que je ne respecte pas le régime ou que je ne prends pas mes médicaments, des complications s’en suivent et ma santé se détériore subitement».

Aujourd’hui, Jean-de-Dieu Lunyere Chiza est un exemple de résilience et de détermination.
Il partage son expérience pour sensibiliser les autres à la prévention et à la gestion du diabète. « Aux non-diabétiques, je recommande de manger bio, de consommer régulièrement les aliments qui proviennent de nos champs, notamment les légumes et les fruits, de faire du sport et de prendre beaucoup d’eau », conseille-t-il.

À ses collègues diabétiques, il adresse un message d’espoir : « Respectons le régime et prenons régulièrement les médicaments. Il n’y a pas d’autre solution que ça. »

Mais j’ai compris que ma bonne santé en dépendait. À chaque fois que je ne respecte pas le régime ou que je ne prends pas mes médicaments, des complications s’en suivent et ma santé se détériore subitement.»

L’ADIC, Secour incontournable des diabétiques

La Journée mondiale du diabète est l’occasion de sensibiliser la population à cette maladie chronique qui touche des millions de personnes dans le monde.

En ville de Goma, l’Association des Diabétiques de Congo (ADIC) a organisé une séance d’échanges avec les diabétiques ce vendredi autour du régime alimentaire et des médicaments qu’ils sont censés prendre toute leur vie.
Une séance de dépistage gratuit a également été organisée, ainsi qu’un contrôle de l’évolution du taux de glycémie chez les diabétiques.

Cependant, l’ADIC fait face à des défis importants, notamment la pauvreté de beaucoup de patients qui n’arrivent pas à respecter les restrictions relatives aux types d’aliments à consommer et à éviter, indique son manager .

Monsieur Alfred Kaniki note également que « Malgré le souhait de l’ADIC de donner gratuitement les médicaments des diabétiques aux patients, elle eprouve encore des difficultés à le faire jusqu’à ce jour pour des raisons essentiellement économiques ».

Emmanuel Barhebwa