C’est le Coordinateur National ad intérim du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) qui l’a annoncé à la presse ce lundi 25 novembre 2024 à Goma après une rencontre avec les autorités provinciales.
Pour William Kapuku Bwabwa, ces assises rentrent dans le cadre de la vision du Chef de l’État, « qui est le président du comité de pilotage du P-DDRCS et qui veut ramener la paix à l’Est du pays et sur toute l’étendue de la République à travers ce programme, mais aussi qui veut amener la reconstruction, le développement socioéconomique ainsi que la stabilité au pays ».
À l’en croire, le cadre de concertation que compte organiser sa structure réunira toutes les couches de la population autour des activités que mène le P-DDRCS afin d’amener toutes les communautés à s’approprier ce programme crucial pour le développement de cette région.
« Nous sommes ici pour annoncer que nous allons organiser un cadre de concertation ici au Nord-Kivu avec toutes les couches de la population et nous allons aussi avoir le comité technique provincial qui est un cadre d’échange d’informations avec les partenaires nationaux et internationaux afin de matérialiser la vision du Chef de l’État » a déclaré William Kapuku Bwabwa, Coordinateur National a.i. du P-DDRCS.
Celui-ci a saisi cette occasion pour lancer un message à tous les congolais qui traînent encore dans les groupes armés à faire confiance au P-DDRCS qui, selon lui, « est disponible pour les désarmer, les démobiliser et les réinsérer pour que nous puissions avoir la paix à l’Est du Pays et sur toute l’étendue de la République ».
Les dates officielles pour la tenue de ce cadre de concertation au Nord-Kivu seront rendues publiques bientôt, après harmonisation avec l’autorité provinciale.
Cette énième catastrophe naturelle est survenue dans la nuit de ce vendredi 22 à ce samedi 23 novembre à Nkubi/Nyabibwe, dans le village de Kabulu 2, groupement de Mbinga Nord dans la chefferie de Buhavu en territoire de Kalehe.
D’après nos sources dans la zone, tout est partie des fortes pluies qui se sont abattues dans la zone cette nuit, détruisant des maisons, champs et habitations des habitants avant que les inondations se suivent.
« Le bilan provisoire fait état de deux corps déjà repêchés, 8 autres corps déjà engloutis dans les décombres, 3 blessés, 7 maisons emportés avec tous les biens, 31 maisons endommagées, une station de la coopérative de cafés agricoles CACCO détruite, plusieurs champs et actifs agricoles dévastés et d’autres emportés par les éboulements » rapporte la société civile locale.
Face à ce énième drame qui vient de frapper à nouveau le territoire de Kalehe, le Cadre de Concertation Territorial de la Société Civile de Kalehe demande au Gouvernement « d’organiser un enterrement digne des corps de nos frères déjà repêchés et aux organisations Humanitaires de venir en aide à cette population touchée ».
Delphin Birimbi appelle également à la solidarité de tous les congolais et à des mesures idoines pour la prévention et la gestion des catastrophes.
C’est pour s’imprégner du travail effectué par cette entreprise publique de l’État chargée de la production et la distribution de l’eau potable, que les conseillers communaux de la commune de Goma ont été reçu par la Direction Régionale de la REGIDESO au Nord-Kivu ce mercredi 20 novembre à Goma.
S’inscrivant dans le cadre d’un plaidoyer en faveur de leurs électeurs, cette toute première visite de ces conseillers communaux aux installations de la REGIDESO/Nord-Kivu depuis leur élection, a permis à ces derniers non seulement de transmettre les doléances de la population mais aussi de recevoir des explications de la part des responsables de la REGIDESO, autour des efforts qui sont entrain d’être menés pour résoudre tant soit peu, les différents problèmes liés à la desserte d’eau.
Pour le représentant de ces élus communaux, cette rencontre a été pédagogique en ce sens qu’elle a permis de comprendre que « la REGIDESO est consciente des difficultés que traverse la population en matière de desserte d’eau et malgré ses limites sur le plan financier, elle ne ménage aucun effort pour accroître ses capacités actuelles ».
« Nous venons de comprendre que la REGIDESO a aussi beaucoup de difficultés, surtout des difficultés financières. Mais elle a déjà montré la bonne volonté. Elle fait des choses au-delà de ses limites. C’est pourtant une Institution Nationale qui dépend de l’État Congolais. C’est ici l’occasion de demander à l’État Congolais de voir encore la manière de regarder la REGIDESO parce qu’elle nous produit de l’eau et l’eau c’est la vie » a-t-il souligné.
À la population, les conseillers communaux exhortent de payer régulièrement leurs factures. Il leur a été notifié en effet, que parmi les causes des pénuries d’eau dans certains quartiers et des obstacles à la fourniture de l’eau figure « l’insolvabilité de certains abonnés» à laquelle s’ajoute aussi les différents cas de fraudes de l’eau communément appelé « dahulage ». Des pratiques que ceux-ci ont condamnées fermement, promettant de rencontrer personnellement les personnes impliquées dans des fraudes ou vol d’eau, pour les conseiller avant d’envisager d’autres mesures.
La vision du DG évoquée par le Directeur David Angoyo
Le Directeur Régional de la REGIDESO/Nord-Kivu s’est dit satisfait par ces échanges avec « les élus très proches du peuple » grâce auxquels espère-t-il, « la vision gigantesque de la REGIDESO SARL, portée par son actuel Directeur Général David Tshilumba Mutombo, parviendra directement à la communauté ».
Fondée sur 12 piliers, cette vision, rappelle l’Ir David Angoyo,; veut faire de la REGIDESO une des meilleures sociétés de distribution d’eau en Afrique, offrant des services de qualité à sa clientèle.
Le Directeur Régional de la REGIDESO/Nord-Kivu a fait savoir que « parmi ces douze piliers il y a un pilier qui consacre une place de choix à nos clients avec comme slogan, « le client est roi »(« mteja ni mfalme ») ».
Celui-ci est aussi revenu sur le pilier de « l’Excellence dans les opérations« , pilier qui a poussé à la Direction Générale de doter à la ville de Goma des outils nécessaires pour améliorer les services au niveau des différentes stations de la REGIDESO.
« Grâce à l’appui du Directeur Général, nous avons réussi à remettre en marche la station de Mont Goma qui avait reçu des problèmes et qui constitue une source importante d’alimentation de la ville de Goma. Aussi nous venons d’ électrifier la station FATSHI au niveau de la plage du peuple. Cette station qui, durant quatre ans, a tourné dans un régime thermique est aujourd’hui dotée d’un transformateur électrique, et on est passé de 12h à 24h de fonctionnement pour élargir la desserte… A partir de la même station, un nouveau système de pompage a été installé pour augmenter la desserte à Himbi 1, Himbi 2, puis en commune de Karisimbi, voire jusqu’en territoire de Nyiragongo » a renchéri David Angoyo.
Celui-ci n’a pas manqué de mentionner l’arrivée imminente d’un financement de la Banque Mondiale en faveur de la REGIDESO/Nord-Kivu, une fois de plus grâce à la diplomatie du DG David Tshilumba; qui pourra améliorer sensiblement ses capacités de desserte d’eau à Goma et ses environs.
« L’avenir est très riche pour Goma. Nous allons le construire ensemble dans un élan de dialogue et de communication » a conclu le D.R. David Angoyo.
L’unité de coordination du Projet TRANSFORME a officiellement lancé, ce mardi 20 novembre 2024, à l’hôtel Cap Tuneko de Goma, la campagne d’identification et d’enregistrement des nouvelles entreprises. Ce programme amb vise à structurer et dynamiser le tissu entrepreneurial local, en mettant particulièrement l’accent sur l’autonomisation des femmes et le renforcement des petites et moyennes entreprises pour une transformation économique durable.
Lors de la cérémonie, Madame Esther Kalanga, cheffe d’antenne du Projet TRANSFORME à Goma, a mis en lumière les enjeux et ambitions de ce projet. « Nous sommes ici pour identifier et accompagner les entrepreneurs les plus prometteurs de notre région, » a-t-elle déclaré, insistant sur l’importance de la participation active des parties prenantes pour assurer le succès de ce projet.
Objectifs Stratégiques du Projet
Lancé en 2023 et prévu pour se dérouler jusqu’en 2027, le projet TRANSFORME bénéficie d’un financement du gouvernement congolais et de ses partenaires internationaux. L’objectif global est de stimuler la croissance des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), en mettant un accent particulier sur l’autonomisation des femmes entrepreneures.
Le projet vise à :
Soutenir 15 000 MPME avec un accompagnement direct.
Créer 28 000 emplois durables dans le secteur privé.
Former 42 750 bénéficiaires, dont 31 375 femmes entrepreneures.
Faciliter l’accès à des services financiers pour 30 000 personnes et PME.
Promouvoir des technologies adaptées au changement climatique.
Une Approche Participative et Inclusive
Madame Kalanga a souligné l’importance des consultations locales, qui ont permis de mieux comprendre les défis rencontrés par les entrepreneurs à Goma. « Ces échanges enrichissants nous permettent d’aligner nos actions sur les besoins réels de l’écosystème entrepreneurial, » a-t-elle affirmé.
Le projet repose sur plusieurs composantes majeures, notamment :
Soutien aux femmes entrepreneures et aux petites entreprises.
Inclusion financière et accès durable au financement.
Renforcement de l’écosystème entrepreneurial.
Un Processus Structuré pour Identifier les Nouveaux Talents
L’activité lancée à Goma prévoit d’identifier 30 000 nouvelles entreprises, dont 12 000 seront sélectionnées pour une formation spécialisée (FOPP) prévue en janvier 2025. Ces entreprises auront ensuite l’opportunité de participer à un concours de plans d’affaires (COPA) en février 2025, visant à sélectionner 2 500 bénéficiaires finaux pour un accompagnement intensif.
Les entreprises admissibles doivent démontrer une activité existante, formalisée ou en cours de formalisation, et prouver leur capacité à générer un impact économique concret.
Un Impact Économique et Social Prometteur
Le projet TRANSFORME s’inscrit dans une vision ambitieuse de transformation économique durable pour la RDC. À Goma, l’activité d’enregistrement représente une étape clé pour renforcer l’entrepreneuriat local, en particulier chez les femmes. « Votre engagement est indispensable pour garantir le succès de cette initiative, » a conclu Madame Kalanga, invitant tous les acteurs économiques à se mobiliser.
Ce lancement marque ainsi le début d’une dynamique prometteuse pour les entrepreneurs de Goma, porteurs d’espoir pour une économie locale renforcée et inclusive.
L’engagement de la mairie pour soutenir les entrepreneurs
La mairie de Goma, représentée par Monsieur Alexis NDAHORANYE, a réaffirmé son appui indéfectible à cette initiative. Dans son allocution, il a souligné que la ville, en tant qu’entité territoriale décentralisée, est un acteur clé dans la création d’un cadre favorable au développement des entreprises.
« La mairie de Goma exécute les lois de la République, et à ce titre, elle veille à ce que toutes les entreprises nouvellement créées bénéficient d’un accompagnement adéquat. Cela inclut la protection des entrepreneurs, de leurs biens, et de la population en général, pour permettre l’émergence de l’économie congolaise », a-t-il déclaré.
Il a également encouragé les jeunes entrepreneurs à saisir cette opportunité pour formaliser leurs activités et renforcer leur contribution à l’économie locale.
Le Directeur Provincial de l’Éducation pour la Province Éducationnelle du Nord-Kivu 1, Luc Gbaweza Kabango, a publié une note circulaire stricte interdisant le port de téléphones par les élèves en milieu scolaire. Cette mesure intervient à la suite d’un constat alarmant sur les effets négatifs de l’utilisation des téléphones sur les performances scolaires, particulièrement en lien avec les résultats médiocres enregistrés à l’Examen d’État 2024.
Lors d’une analyse des causes de ces échecs, il a été mis en lumière que l’usage abusif des téléphones par les élèves constituait un obstacle majeur à leur concentration et à leur engagement dans les études.
« Ainsi donc et en définitive, il est strictement interdit à tous les élèves, dans toutes les écoles de la Province Educationnelle du Nord-Kivu 1, d’apporter des téléphones de quelque nature que ce soit à l’école ».
La note souligne que cette pratique plonge les jeunes dans les distractions des réseaux sociaux, affaiblit leurs facultés cognitives et contribue à la dépravation des mœurs.
Dans la circulaire, M. Gbaweza Kabango insiste sur l’urgence d’agir pour endiguer cette situation qu’il qualifie d’« hémorragie ».
« Lors des échanges sur les causes des échecs lamentables de nos candidats à l’Examen d’Etat – Edition 2024, il a été révélé le méfait d’usage des téléphones par les élèves, qui les fait éloigner de plus en plus de l’attrait aux études, les plongeant dans la forêt perdue des réseaux sociaux. Ceci étant, non seulement une source de la dépravation des mœurs, mais également d’affaiblissement des facultés cognitives de nos enfants au point de compromettre leur avenir, il urge d’arrêter cette hémorragie afin d’espérer un retour aux bonnes habitudes éducatives souhaitées et voulues par le Gouvernement Congolais et par la communauté ».
Désormais, tous les élèves, sans exception, sont formellement interdits de se présenter à l’école avec un téléphone portable. Les chefs d’établissement sont appelés à sensibiliser les parents et à instaurer un contrôle strict pour faire respecter cette décision.
En parallèle à cette interdiction, la circulaire encourage la modernisation des infrastructures scolaires.
Elle propose la mise en place progressive de salles numériques et de bibliothèques au sein des écoles, afin de canaliser les élèves vers des activités éducatives enrichissantes et stimulantes sous la supervision des équipes pédagogiques.
« Par ailleurs, j’encourage la création des salles numériques et des bibliothèques scolaires dans toutes les écoles, de manière progressive, pour stimuler les apprentissages des élèves et leur ouvrir l’intelligence à des recherches, au-delà des matières enseignées et ce, sous la conduite de la direction scolaire ».
Le Directeur Provincial exhorte les différents acteurs éducatifs – inspecteurs, gestionnaires d’écoles, et associations de parents – à jouer un rôle actif dans l’application de cette mesure. L’objectif affiché est de redonner aux élèves le goût des études et d’améliorer, à terme, la qualité des apprentissages dans la province.
« Les Inspecteurs Chefs de Pool, ainsi que les Présidents des Associations des Parents d’élèves qui me lisent en ampliation, sont invités, chacun selon son degré de responsabilité, d’assurer le suivi de la présente Circulaire pour préparer nos enfants avec efficience et espérer améliorer la qualité des apprentissages dans nos établissements scolaires ».
Ces échanges ont eu lieu au gouvernorat de province lundi 18 Novembre 2024, lors du passage à Goma de la Ministre Congolaise en charge de la Culture, Patrimoine et des arts.
Pour cette membre du Gouvernement Judith Suminwa, cette rencontre s’est inscrite dans le cadre d’evaluer les défis auxquels font face les artistes et opérateurs culturels de cette région marquée par des troubles sécuritaires et de leur donner des orientations par rapport à ce que l’État Congolais attend d’eux.
Après ces échanges, Madame Yolande Elebe Ma ndembo dit être satisfaite de l’engagement des artistes de cette partie du pays auprès des communautés souffrantes.
« Dans une province qui est le théâtre de beaucoup d’atrocités et de souffrances, la culture s’exprime. Elle porte les joies, les douleurs et la résilience des personnes qui vivent ici. Je rentre à Kinshasa avec un sentiment de fierté et pour moi c’est une occasion de dire bravo chers artistes. Ne baissez pas les bras. Travaillons ensemble.Tout le Congo est solidaire… » a-t-elle déclaré.
Elle dit avoir entendu les difficultés que rencontrent les culturels et leurs aspirations professionnelles. Elle a réaffirmé son engagement pour y apporter solution.
« Il était impérieux de connaître les difficultés qu’ils rencontrent et leurs aspirations. Je suis très contente de la pertinence de leurs observations, plaidoyers, objectifs et de leurs visions par rapport au domaine culturel. Les échanges ont été enrichissants de part et d’autre. J’ai pu aussi expliquer ce que nous souhaitons faire au niveau du Ministère National, ce que nous faisons et les perspectives d’avenir inclus les axes prioritaires décrits dans le programme du Gouvernement pour le secteur culturel. Je leur ai expliqué notre vision qui est celle de la culture à 360° où nous prenons en compte les disciplines culturelles de tout le pays ».
Il est à signaler que plusieurs recommandations qui cadrent avec les activités artistiques ont été formulées durant le déroulement de cette conférence artistique organisée à l’Est de la RDC.