80 ème anniversaire de la Banque Mondiale et du FMI: À Goma, des activistes montent au créneau face aux dettes financières imposées à la RDC

Quel avenir socio-économique pour la République Démocratique du Congo ? Cette question a été développée ce lundi 22 juillet 2024, lors de la journée commémorative du 80 ème anniversaire de la Banque mondiale et du FMI à Goma dans la province du Nord-Kivu par des activistes environnementalistes mécontents de la manière dont les pays riches traitent les questions des dettes financières.

François Kamate activiste écologiste et chef de chapitre du Mouvement des Jeunes volontaires dénommé « Debt for climate » a évoqué une nouvelle colonisation imposée aux pays africains par les grandes puissances via des dettes interminables.

Offrant un moyen simple et réaliste aux pays riches à fort taux d’endettement de prouver qu’ils sont déterminés de s’attaquer aux racines de la crise climatique, le mouvement militant pour l’annulation des dettes financières des pays du sud Global estime que cette politique utilisée par les pays riches impacte négativement sur la vie de la population africaine généralement et de la RDC singulièrement, d’où, selon ce mouvement il est impératif que la dite stratégie cesse immédiatement.

« Nous nous sommes réunis pour interpeller la conscience des dirigeants et des congolais en ce qui concerne la dette financière que la RDC doit à la Banque Mondiale,une dette illégale et illégitime transférée aux régimes entrant après la colonisation et qui pèse lourdement sur l’économie et le social de notre pays » a indiqué à KivuNyota François Kamate.

Notre mouvement, ajoute-t-il, demande « qu’on arrête d’exploiter le pétrole et les minerais dans le sous-sol dans la mesure où cette exploitation ne profite qu’aux pays riches qui imposent aux pays du sud Global le mode de remboursement de ces dettes ».

Pour lui, le déséquilibre stupéfiant dans la responsabilité du réchauffement climatique signifie que « la dette écologique due par le monde riche minoritaire est déjà incommensurablement plus importante que la dette due par les pays faibles émissions du sud« .

« Les pays du sud sont frappés par les conséquences climatiques de la pénurie d’eau, de l’insécurité alimentaire, de la sécheresse,des inondations,de la pollution, des tempêtes gigantesques et des déplacements des populations civiles.
Cette inégalité se reflète dans le piège de la dette auquel sont confrontés les démunis du monde riche. Nombreux sont ceux qui sont dans les pays à forte émission de gaz à effet de serre, ne font pas partie des 10 % les plus riches de la planète qui sont responsables du chaos climatique » déplore-t-il.

Et de poursuivre : « Nous invitons tout le monde à prendre conscience de cet état des choses parce que lorsque ces pays nous imposent ce mode de remboursement de leurs dettes nous cogitons que c’est injuste et ça doit s’arrêter.
Ces dettes sont illégales et ne doivent pas faire l’objet des discussions parce-que à l’époque Mobutu,il avait atteint le point d’achèvement mais le fait que les grandes puissances veulent imposer leurs mafias sur les pays pauvres, la dette est encore là ».

Des recommandations ont été formulées au cours de cette journée dans le cadre de décourager certaines dettes qui accentuent les misères des populations africaines.

François Kamate élucide l’objectif de Debt for climate a l’intention de faire pression aux États prospères du Nord de payer leur dette climatique. « Nous exigeons que les pays riches du Nord payent leur dette climatique,ce qui englobe les demandes de réparations,de pertes et de dommages ainsi que le financement du climat qui ne doit pas prendre la forme de prêts mais de paiement sans intérêts. Nous demandons l’annulation inconditionnelle des dettes illégitimes attribuées souvent de manière illégale et inconstitutionnelle ».

Debt for climate chute en annonçant que les syndicats de toutes les régions du monde ,du Nord au Sud qu’ils soient pauvres ou riches se mobiliseront jusqu’à ce que la dette soit supprimée et que la vraie dette soit liquidée.

Lee Sadiki Kajibwami

Nord-Kivu : La Division de la Jeunesse assurée du soutien du Gouverneur militaire dans la lutte contre la spoliation de son terrain à Goma

C’est au niveau du cercle sportif de Goma où se situe ce terrain menacé de spoliation, a fait savoir Guy Kibira, Chef de la Division Provinciale de la Jeunesse, lors d’une rencontre ce lundi 22 juillet avec l’autorité provinciale à son cabinet de travail.

Interrogé par KivuNyota au sortir de cette rencontre, Guy Kibira se contente de la réaction du Général-Major Chirimwami Nkuba Peter déterminé à accompagner la jeunesse dans les actions de développement.

« Aujourd’hui nous sommes venus exposer à l’autorité, le problème de la menace de spoliation d’une parcelle donnée à la jeunesse au niveau du cercle sportif par la famille Mobutu.Nous venons de recevoir de lui les assurances de soutien pour que cela n’arrive et pour que la jeunesse ne puisse pas perdre ce terrain. Avec l’autorité nous venons de prendre des dispositions et des équipes vont descendre sur le terrain pour faire le constat.
De manière durable,il sera question de sécuriser en mettant une clôture au niveau du cercle sportif mais aussi à Mugunga où nous avons 1 hectare, le patron de la province accepte de s’impliquer pour veiller à ce que ce terrain ne puisse pas être spolié »
a-t-il déclaré.

la délégation de la Division provinciale de la jeunesse a aussi abordé le point touchant le plan opérationnel provincial de mise en œuvre de la Résolution 22-50 qui attend la signature du Gouverneur pour être vulgarisé.
« L’autorité a promis de libérer ce dossier très rapidement pour que la vulgarisation commence et que les activités contenues dans ce plan puissent commencer à être exécutées » a ajouté Guy Kibira.

Signalons que la journée mondiale de la jeunesse sera célébrée le 12 août 2024.

Lee Sadiki Kajibwami

Paix à l’Est: Mgr Willy Ngumbi confirme la tenue à Goma de la 14ème édition du Forum Régional des Jeunes

Au cours d’un point de presse ce lundi 22 juillet 2024 l’évêque de Goma a confirmé à la presse locale et internationale la tenue dans son Diocèse de la 14ème édition du Forum Régional des Jeunes pour la Paix et la Cohabitation Pacifique qui va réunir durant quatre jours à Goma, à partir du jeudi 25 juillet 2024, les jeunes de Goma et ceux des diocèses et pays voisins, autour des questions de Paix, de cohabitation pacifique et de développement.

Il s’agit d’un forum annuel organisé par le Diocèse de Goma qui vise à conscientiser la jeunesse sur son rôle dans la construction de la Paix et le développement de cette région marquée par des guerres en répétition et des conflits interethniques; a fait savoir Mgr Willy Ngumbi.

Pour lui, ce programme qui se déroule cette année dans un contexte particulier guerre, sera un cadre de conscientisation des jeunes sur comment sortir de la crise actuelle avec un esprit tourné vers la construction d’un avenir meilleur.

Ce forum poursuit deux objectifs, a-t-il indiqué : « D’abord c’est un lieu de rencontre pour les jeunes, un rendez-vous des jeunes chrétiens, des jeunes musulmans et d’autres confessions religieuses, pour partager les expériences, parler de leurs problèmes et réfléchir sur les questions fondamentales qu’ils se posent… Le deuxième objectif c’est de permettre aux jeunes d’exprimer leurs talents puisque c’est sur base de ces talents qu’ils peuvent construire l’avenir… »

Le cadre sera également l’occasion, selon l’évêque de Goma, de transmettre aux jeunes des enseignements sur différents sujets qui les préoccupent actuellement notamment l’Entrepreneuriat, la gestion de l’environnement, la cohabitation pacifique etc.
« Tous les jeunes qui se posent des questions sur leur avenir sont invités à ce forum », insiste-t-il.

Revenant sur la guerre actuelle qui secoue la province du Nord-Kivu, et qui a entraîné depuis fin 2021 le déplacement de près de quatre millions des personnes, le berger de Goma a exprimé son optimisme quant à la fin de cette crise.
D’où, souligne-t-il, le message envers les jeunes qui seront présents à ce forum, pourra leur préparer à reconstruire cette région après la crise actuelle.

« Toute crise a une fin. Elle peut durer mais elle finira par prendre fin. comme on dit souvent; quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever…La question à se poser aujourd’hui c’est comment nous voulons y sortir ? Est-ce que nous voulons rester des jeunes qui attendent qu’on fasse tout à leurs places ou des jeunes qui prennent leur responsabilité en main… Nous voulons sortir de cette crise plus forts pour construire notre pays, notre société et notre Eglise. Nous voulons apprendre de cette crise pour être plus responsable de notre vie et pas rester à se plaindre ou se lamenter… » a déclaré Mgr Willy Ngumbi.

Le rendez-vous est ainsi pris pour ce jeudi 25 juillet sur le site de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel à Katindo où sont attendus, plus de 15000 jeunes de la région.
Les activités se tiendront chaque jour de 08h à 16h a précisé l’équipe organisatrice qui indique que toutes les dispositions sont prises pour offrir aux participants des meilleurs moments d’échanges et de divertissements.

Emmanuel BARHEBWA

J. de l’urgence climatique : Le Réseau des Reporters pour la Biodiversité mobilise Goma contre le jet des déchets plastiques dans le lac Kivu

C’est au cours d’un point de presse ce samedi 20 juillet 2024 que cette structure regroupant les journalistes et activistes environnementalistes a exprimé son message de sensibilisation à l’endroit de la population de Goma à l’Est de la République Démocratique du Congo, riveraine du lac Kivu, lui interdisant strictement de jetter les déchets plastiques dans le lac.

Selon John Tsongo, membre du REREBIO, ce comportement est non seulement anti-écologique et dangereux pour l’écosystème aquatique, mais aussi constitue un empoisonnement de l’ensemble des consommateurs des ressources du lac dont les poissons et l’eau.

« Aujourd’hui si nous visitons les limites du lac Kivu ici à côté, nous allons nous rendre compte que les déchets plastiques deviennent de plus en plus nombreux à l’intérieur du lac. On dirait même qu’ils cohabitent avec les poissons que nous consommons…Ce que les jeteurs de ces plastiques dans le lac ignorent est que ces déchets sont en mesure de provoquer des cancers chez les humains, ils sont en mesure de provoquer l’asphyxie au niveau des êtres aquatiques, ils sont en mesure de polluer l’eau de manière à la transformer en une denrée toxique. D’où ça en vaut la peine d’interdire à la population de jeter des déchets plastiques dans le lac… » souligne John Tsongo.

Cet activiste environnementaliste souhaite que la population adopte un comportement éco-responsable, surtout en matière de gestion des déchets plastiques afin de préserver « notre maison commune ».

Un comportement éco-responsable, selon lui, consiste à disponibiliser des poubelles pour des déchets biodégradables et pour déchets non-biodegradables notamment les plastiques. Ces derniers devront être fournis aux nombreux entrepreneurs locaux qui transforment déjà ces déchets en pavé, en œuvre artistique, objets de décoration, et autres.

À part la conférence de presse, le Réseau des Reporters pour la Biodiversité, a aussi organisé une conférence avec les étudiants et un marathon écologique ce même samedi, toutes ces activités s’inscrivant dans le cadre de la journée de l’urgence climatique célébrée le 22 juillet de chaque année.

Emmanuel Barhebwa

Littérature : Christelle Bakangana présente « Clarisse » son tout premier livre autour du mariage

Il s’agit d’un roman que cette jeune écrivaine basée en ville de Goma, à l’Est de la RDC lance sur le marché du livre ce dimanche 21 juillet 2024.

La cérémonie de vernissage de « Clarisse » prévue à partir de 14h00 dans la grande salle de la Maison des jeunes sera l’occasion pour l’auteure de présenter l’idée globale de cet ouvrage et ses attentes vis-à-vis de tous ses futurs lecteurs.

Dans une interview accordée à KivuNyota ce vendredi 19 juillet, Christelle Bakangana, annonçant la nouvelle de son vernissage au public local, invite tous les amoureux de la lecture à venir l’encourager et surtout à prêter attention à la thématique du mariage abordée dans son ouvrage.

« Mon message est plus orienté vers les jeunes filles et leurs familles et il encourage une réflexion ouverte et bienveillante sur les enjeux du mariage et des traditions familiales » révèle-t-elle.

Il faut dire que « Clarisse » est le deuxième roman que publie Christelle Ineza Bakangana, actuellement étudiante à l’ULPGL, après « Vengeance familiale ».

Le vernissage de son ouvrage se fera concomitamment avec celui de six autres auteurs de la ville de Goma édités à la maison d’édition KivuNyota, dimanche 21 juillet à partir de 14h00.

Emmanuel Barhebwa

Goma: Auteur du livre « Dix leçons à apprendre de la vie de Joseph », Elvis Muhindo veut voir plus de jeunes à son vernissage ce dimanche

Jeune entrepreneur basé en ville de Goma, Elvis Muhindo procèdera ce dimanche 21 juillet 2024 au vernissage de son nouveau livre intitulé « Dix leçons de vie à apprendre de la vie de Joseph », livre édité aux Éditions KivuNyota basées en ville de Goma.

À cette cérémonie prévue dimanche dans la grande salle de la maison des jeunes, l’auteur veut voir plusieurs jeunes de Goma rehausseur de leur présence car, affirme-t-il, c’est surtout à eux que son ouvrage s’adresse.

 » Il s’agit d’un livre inspiré de l’histoire du jeune Joseph, fils de Jacob dont le récit est connu par beaucoup de lecteurs de la Bible. Mon livre s’est inspiré de ce récit pour proposer beaucoup de conseils et motivations aux jeunes qui se lancent dans différentes activités et qui sont butées à plus obstacles… « indique-t-il.

Pour lui, ce livre est un cadeau du ciel que Dieu veut mettre à la disposition des jeunes, surtout ceux qui traversent des crises multiformes, pour leur épanouissement personnel et leur progrès vers le succès malgré tous les obstacles qu’ils rencontrent.

Il invite ainsi l’ensemble de la population de Goma à ne pas manquer au rendez-vous de ce dimanche qui va ouvrir officiellement la vente de cet ouvrage au public tant local national qu’international.

Notons que six autres auteurs édités par la même Maison présenteront leurs ouvrages à la même cérémonie qui démarre à partir de 14h 00, heure de Goma .

Emmanuel Barhebwa