La Coalition des FARDC et les résistants patriotes Wazalendo ne cesse de progresser en succès dans sa lutte pour la libération des territoires occupés par la rébellion du M23 et ses alliés rwandais. Les affrontements de ce mercredi 22 mai ont été à nouveau couronnés des victoires de l’Armée loyaliste, qui a réussi à reprendre le contrôle de huit localités jadis occupées par les rebelles, ont annoncé les sources locales.
Parmi les entités libérées ce mercredi on note les collines de Kavumu,Kasake, Bihambwe, Bweru, Mema, Kaniro,Kashovu et Bitonga.
Toutes ces localités sont situées dans le Territoire de Masisi à l’Est de la RDC où les hostilités ont été déclenchées depuis quelques jours, avec visiblement la détermination de l’Armée Congolaise à mettre fin à l’aventure Rwandaise sur le sol congolais.
Ces victoires des FARDC interviennent au moment où la Capitale Congolaise traverse une période délicate marquée par des questionnements liés aux événements du dimanche 19 mai, date à laquelle le palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe ont subi des attaques armées, assimilées à une tentative de coup d’État.
Huit mille huit cents déplacés de Guerre venus de Ngungu , Bweremana, Murambi, Karuba et Ngumba dans le Territoire de Masisi ont été assistés en vivres et non vivres ce lundi 20 mai 2024.
Ce don du Gouvernement Provincial du Nord-Kivu s’inscrit dans l’optique de réconforter ces victimes des hostilités afin de répondre, tant soit peu, à la crise humanitaire qui s’est installée dans la région suite à l’afflux des déplacés; a indiqué l’autorité provinciale et sa délégation au moment de la distribution.
Pour BAHATI MUNGUIKO président de ces déplacés, cette aide donne aux déplacés un nouveau sourire surtout pendant cette période difficile qu’ils traversent, marquée par la peur liée aux bombes larguées régulièrement par les rebelles dans la zone.
« Nous saluons la visite du Gouverneur du Nord-Kivu. Nous nous sentions délaissés, après avoir passé plusieurs jours sans aucune assistance. Tous les habitants se réjouissent de cette arrivée de l’autorité provinciale ici. Il nous a apporté les haricots ,le riz,la farine, l’huile,des babouches,Les habits et du sel. C’est un geste qui vient vraiment nous réconforter » a-t-il déclaré.
Il ajoute que les actes barbares commis par les hommes de Kagame dans des localités de Masisi suscitent une forte psychose au sein de la population. Il encourage par ailleurs les autorités Congolaises à mettre tout en œuvre pour arrêter cette aventure.
« Il y a beaucoup de tueries perpétrées par les rebelles du M23-RDF dans nos zones respectives. Certains d’entre nous qui ont tenté de rentrer à Ngumba, Murambi, Ngungu et Karuba ont été assassinés par les rebelles, avons-nous appris. c’est pourquoi on n’a pas jugé bon de retourner suite aux exactions commises par les agresseurs du Congo. Nous demandons à notre Gouvernement d’imposer la paix et la sécurité dans nos milieux habituels pour faciliter notre retour » fait savoir le président des déplacés à Minova.
Notons que le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, général-Major Chirimwami Nkuba Peter est en mission humanitaire dans cette partie du Sud-Kivu depuis samedi dernier. Située en groupement Buzi dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, la cité de Minova reste un important centre commercial des produits agricoles et de la pêche, à partir duquel s’approvisionnent la ville de Goma et ses environs. La guerre du M23 et ses conséquences n’ont pas épargné cette entité plongeant ses populations dans la pauvreté et la misère.
Les archevêques et évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont exprimé leur indignation dans un communiqué ce lundi 20 mai 2024, face aux attaques perpétrées aux premières heures de ce dimanche 19 mai au palais de la Nation, Siège de la Présidence de la RDC, ainsi que contre la Résidence de Monsieur Vital Kamerhe, Candidat Président de l’Assemblée Nationale.
Dans leur message, les prélats catholiques ont exprimé leur inquiétude face à ces attaques qui ont « porté atteinte aux institutions de la République et causé la mort d’hommes ». Pour eux, il est inadmissible qu’un groupe armé élise domicile au coeur de Kinshasa, la capitale du pays. « Il est fort regrettable que les services de sécurité aient été nargués »notent-ils.
Par ailleurs, poursuit le même Communiqué, les Évêques ont constaté qu’il y a des images qui circulent dans les réseaux sociaux et où figure, aux côtés des Évêques et d’autres personnes , le cerveau présumé des attaques, identifié sous le nom de Christian Malanga.
À ce sujet, la CENCO précise: « Il s’avère que les Évêques dans leur sollicitude pastorale se laissent approcher, en tous lieux, par n’importe quelle personne humaine pour des photos ou des vidéos. Ce qui ne signifie nullement l’existence des relations particulières avec ces personnes« .
Les évêques condamnent ainsi « toute récupération de ces images par des personnes malveillantes à des fins populistes malsaines ».
Il faut noter que dans sa réaction quelques instants après ces attaques, le Gouvernement Congolais a annoncé que les mesures ont été prises pour renforcer à la fois la sécurité des institutions, des officiels et celle de la ville de Kinshasa, en attendant les résultats des enquêtes en cours.
Il s’agit d’un accord qui permettra à une centaine des femmes membres de cette ASBL spécialisée dans la transformation de différents produits et l’apprentissage des metiers à Goma, de bénéficier de la couverture d’assurance de la part de Rawsur afin de remédier de temps en temps aux éventuels risques liés à leurs activités.
La signature de ce partenariat est intervenue ce vendredi 17 mai 2024 entre les deux parties sous la satisfaction de la Direction Régionale de Rawsur, dans zone Est de la RDC.
« Avec AMEAD qui est une association qui encadre les femmes dans différents métiers, nous avons estimé qu’il était opportun de bien vouloir les accompagner en leur permettant de pouvoir souscrire à nos produits d’assurance vie. C’est un partenariat qui a commencé depuis plusieurs mois et nous avons aujourd’hui l’honneur de participer à la souscription d’une centaine des femmes et nous espérons que ce partenariat pourra encore produire plusieurs effets positifs à l’intention de celles-ci » a déclaré à la presse Michèle MUANDA, Responsable Régionale Est de Rawsur.
De son côté Madame Joséphine Kahongya, Coordinatrice de AMEAD(Association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement), loue la collaboration nouée entre sa structure et RAWSUR, grâce à laquelle ce partenariat vient d’être conclu.
« Aujourd’hui nous venons de souscrire à un produit qu’on appelle « produit Kimya ». C’est un produit qui va permettre aux femmes d’AMEAD de se stabiliser d’abord en milieu professionnel et dans leur vie au quotidien. Nous allons continuer des pourparlers avec la Rawsur pour souscrire à ses autres produits » a-t-elle souligné.
Les produits que la RAWSUR met à la disposition de ses clients sont subdivisés en deux filiales, a renchéri son Directeur : la filiale Assurance (qui propose des produits qui assurent la couverture des dommages matériels corporels mais également des responsabilités civiles) ainsi que la filiale Rawsur Vie qui propose les produits qui touchent directement à la personne humaine en cas de vie ou de décès.
Révolte, colère, amertume, chagrin,… tous ces sentiments ont été exprimés ce mercredi 15 mai 2024 par la population de Goma à l’occasion de la cérémonie des derniers hommages aux victimes du bombardement du 03 mai dernier dans le camp des déplacés de Mugunga, attribué à la rébellion du M23 et l’armée Rwandaise.
Au total 35 corps ont été exposés sur le site du stade de l’unité pour recevoir les honneurs, avant d’être conduits à leur dernière demeure à Kibati dans le territoire de Nyiragongo, où un nouveau cimetière a été aménagé par le Gouvernement Congolais pour les accueillir, et baptisé « Genocoste »(terme designant le Génocide subi par les congolais pour des motifs économiques).
« Cette blessure, Je ne sais pas si elle guérira… »
Difficile de retenir les larmes du côté des membres de famille des victimes. Venus faire les adieux à leurs proches; certains d’entre eux ont, sous émotion, exprimé la tristesse ressentie ce jour, tout en exhortant les autorités tant nationales qu’internationales à mettre tout en œuvre pour que ce crime ne se répète plus jamais.
« Je suis venue enterrer mon neveu Feler LUMOO BAHATI. Il n’avait que 5 ans et il a été tué par des bombes larguées dans notre camp le 03 mai dernier. Comme vous le savez, la perte d’un enfant à cet âge-là et dans de telles conditions, c’est une blessure énorme qu’on vient de nous infliger. Je ne sais pas comment on peut en guérir… C’est vraiment horrible ce qui nous arrive. Nous avons fui la guerre à Sake et les bombes viennent nous chercher dans notre zone de refuge. Qu’avons-nous fait pour mériter ça ? « s’interroge, larmes aux yeux, Chance Dunia, une des rescapés de ces bombardements.
À côté de Chance, se tient, la main sur la joue, les larmes défilant dans les yeux, Matilde. Elle est déplacée en provenance de Karuba. Elle a perdu dans ces bombes, sa belle-sœur. À l’en croire, les bombes avaient trouvé celle-ci là où elle était partie chercher à manger pour ses enfants.
« D’abord la vie dans les camps reste très difficile et parfois insupportable. Dans ce site de Mugunga, chacun se bat pour la survie. Les aides distribuées sont souvent insignifiantes par rapport à notre effectif et ne nous arrivent pas régulièrement. Ma belle-sœur avait été touchée par les éclats de bombe quand elle allait chercher de la nourriture pour ses enfants. Et voilà qu’elle vient de les laisser tous orphelins. Ils sont à huit et les méchants les arrachent de leur maman. C’est une énorme perte au sein de la famille… » lâche-t-elle.
Seule la Justice peut nous soulager
« Justice pour nos frères et sœurs innocemment tués… » C’est en tout cas ce qu’ont réclamé la plupart des membres de familles des victimes, les autorités congolaises et l’ensemble des activistes de mouvements citoyens présents à ces funérailles.
Pour le ministre Congolais des Droits humains, et représentant personnel du chef de l’État à cette cérémonie ; il est temps que la Communauté internationale sanctionne le Rwanda pour ce énième crime de guerre en RDC.
« La RDC ne peut pas ne pas condamner avec la plus grande énergie cette énième attaque du Rwanda en utilisant toutes les voix des droits pour que les auteurs de ces crimes internationaux imprescriptibles et condamnés non seulement par le statut de Rome, mais aussi par les conventions de Genève de 1949 et ses protocoles additionnels de 1977; soient poursuivis par nos tribunaux et par les juridictions internationales au vue des preuves matérielles en notre possession » a déclaré Fabrice Puela.
Ces poursuites s’effectueront, indique-t-il, dans le cadre de l’implémentation du processus de Justice Transitionnelle avec l’objectif principal de redonner de l’espoir à toutes ces victimes abandonnées, stigmatisées, violentées…
« Les bombes ce sont des armes de guerre. Dans le camp de Mugunga, il n’y avait pas de combattant. Il n’y avait pas un camp militaire. Ce sont des déplacés, des civils qui ne demandaient que de vivre en paix. Larguer une bombe en plein camp de déplacés ce n’est ni plus, ni moins un crime de guerre dont la communauté internationale doit se saisir… » poursuit-il.
Pour le ministre Fabrice Puela la situation du Congo doit être traitée de façon équitable avec celle d’autres pays car, insiste-t-il, « le sang des congolais vaut le sang des Ukrainiens, des français, des belges, des zimbabwéens, des sud-africains et de partout ailleurs « .
Il faut dire qu’au moment de l’inhumation de ces 35 civils morts, 37 personnes blessées par les éclats de bombes le 03 mai 2024 poursuivent encore des soins dans plusieurs structures sanitaires en ville de Goma. Parmi elles, une jeune femme sortie du comma, dont trois fils ont perdu la vie, et à qui on cache encore la nouvelle de leur décès pour des raisons d’ordre psychologique.
La délégation du Gouvernement Central de la RDC accompagnée par le Gouvernement provincial du Nord-Kivu s’est rendue dans le site 8ème CEPAC le matin de ce mardi pour rencontrer les blessés et autres rescapés du dernier bombardement des civils par la rébellion du M23 en ville de Goma.
Cette descente s’inscrit dans l’optique de réconforter les déplacés de guerre et leur rassurer que ces crimes de l’armée rwandaise sur le sol congolais ne pourront pas restés impunis.
Pour le ministère national des droits humains Albert Fabrice Puela, il faut absolument des sanctions austères contre les génocidaires Rwandais pour soulager ces rescapés.
« Nous tenons à exprimer notre sentiment de révolte et de désaccord par rapport à ce qui s’est passé ici le 03 mai 2024. La RDC est un État souverain, mais qui à signé et ratifié un statut de Rome qui crée la cour pénale internationale. Ce statut poursuit les crimes imprescriptibles, des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes d’agression. Nous sommes dans un site de déplacés. Et tous les inspecteurs nationaux et internationaux peuvent faire le déplacement ici et voir ce qui se passe pour établir justement le crime de guerre perpétrés par le Rwanda et ses supplétifs. Nous documentons tous ces faits pour saisir les juridictions internationales afin de s’occuper de ces grands génocidaires » a-t-il déclaré.
Soulagés par la présence des autorités venues de Kinshasa, les déplacés de guerre ont formulé une seule demande à ces dernières, notamment le retour de la paix dans leurs localités pour leur redonner la chance de vaquer librement à leurs occupations.
»le jour où les bombes ont explosé, nous avons eu un problème dans le bloc 1,2,3,4 et 5. Nous avons manqué quelle direction prendre Suite à la psychose de ce jour. Par après le Gouvernement nous a aidé en évacuant les personnes mortes et blessées à l’hôpital.Vraiment nous disons merci pour cet acte. Ce qui reste, nous demandons de nous aider car nous avons fui sans rien prendre comme biens dans nos maisons respectives et il est impossible de rentrer dans les zones contrôlées par les djihadistes.Notre demande est celle de rétablir la paix et sécurité dans nos localités » a indiqué Bahimba Rachel, une des déplacés ayant fui suite aux affrontements dans le Territoire de Masisi et qui s’installe à Mugunga.
Le ministre national des droits humains a annoncé que l’enterrement digne des victimes aura lieu ce mercredi 15 Mai 2024.
Il l’a fait savoir lors d’une visite aux cimetières de Kibati appelés Genocoste où reposeront les 35 corps des victimes des bombardements.
Informons que plusieurs actes de violation grave des droits de l’homme sont commis jusqu’à présent par les rebelles du M23-RDF à Rutshuru et Masisi ,une situation qui indigne plus d’une personne actuellement.