Sud-Kivu: Qui est Yves SANGARA ?

BAHOLE SINIDJE SANGARA Yves est un Philanthrope et Entrepreneur Congolais, né à Bukavu le 9 mai 1985. Il est Originaire du Groupement de Buzi, territoire de Kalehe, au Sud-Kivu ; il a grandi à Goma où il a fait toutes ses études.

Fils de Hygin SANGARA SINIDJE, propriétaire des établissements Case Départ, très connus à Goma et d’Aline NDARA, de la grande famille NDARA, très connue à Idjwi, il est le deuxième fils d’une famille de dix enfants dont deux filles et huit garçons.

Yves SANGARA a fait l’ensemble de ses études dans la ville de Goma : Les primaires au Complexe scolaire des Volcans, les secondaires au collège Mwanga (à l’époque des Frères Maristes) en section commerciale et administrative, où il a obtenu son diplôme d’état en 2005.

A la fin de ses études secondaires, Yves SANGARA se rend à Kampala, en Uganda où il suit une formation d’anglais pendant une année avant de revenir à Goma pour poursuivre ses études universitaires à l’Université Libre des Pays des Grands Lacs où il obtient, cinq ans après, son diplôme de licence en Economie Monétaire.

Durant tout son parcours universitaire, Yves SANGARA se distingue par son intelligence, son calme et son esprit d’équipe avec les autres camarades.

Un jeune entrepreneur

BAHOLE SINIDJE SANGARA Yves fait partie de ces rares jeunes qui ont compris que la valeur d’une personne n’attend pas le nombre d’années. Très Jeune, il se lance dans l’entrepreneuriat. Jeune battant, Il doit combiner études et business. Il crée les Ets SYB et ouvre sa première boutique/Alimentation en 2010 à Goma. Ses activités évoluent très bien et très vite il ouvre une extension des Ets SYB à Minova, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, œuvrant dans le secteur de l’hôtellerie et que la population va surnommer « Case Départ 3 » faisant référence aux Case Départ 1&2 de Goma. Venant d’une famille royale, avec ses frères, il pratique également l’élevage du petit et gros bétail et l’agriculture, spécialement la culture du café à laquelle il associe celle des haricots, des bananes et autres fruits et légumes dans le Buzi.

Un début prometteur en politique

Pour Yves SANGARA, le temps est venu de prendre les choses en mains. Bien que vivant à Goma, il est toujours présent dans le Kalehe aux côtés de la population ; Ce qui lui donne l’avantage de connaitre et de comprendre parfaitement bien la situation que traverse cette population.

Des œuvres qui parlent

En bon patriote, il a réalisé plus d’œuvres que quiconque de tous les politiques de son territoire :

  • Il a convaincu plusieurs jeunes à prendre conscience de multiples défis qu’ils sont appelés à relever en les initiant à l’entrepreneuriat;
  • Il a initié et exécuté un projet qui a éclairé une grande partie de son Buzi natal et d’autres villages voisins en y installant des lampadaires sur des espaces publiques les plus fréquentés;
  • A travers la station de lavage de café hérité de son Père, il a contribué au développement du marché du café à Buzi et dans le territoire de Kalehe ;
  • Il est l’initiateur et le fondateur de l’Association « Umoja Kwetu » (UK en sigle), une asbl très répandue qui travaille pour le développement du territoire de Kalehe et qui rassemble une grande partie de la population du Buzi.
  • Très récemment, il a supporté tous les frais de voyage, de logement et restauration de l’équipe de football Mbaruwayi pendant tout son séjour dans la ville de BUKAVU où elle était partie représenter le territoire de Kalehe.

Pourquoi se lancer en politique

BAHOLE SINIDJE SANGARA Yves raconte :

« Je voyais des gens venir avec des cerises tard le soir pour les transformer en parche dans notre station de lavage ; ces hommes et femmes devaient parcourir de très longues distances pour l’atteindre.

Cela m’a beaucoup interpellé. A cela s’ajoutaient le mauvais état des routes et l’obscurité lorsqu’ils travaillaient la nuit. C’est ainsi que le projet d’éclairage a commencé. Des lampadaires ont été vite achetés et installés (sur fonds propres) à Buhamba pour éclairer la station et ainsi faciliter le travail de lavage de café de jour comme de nuit.

J’ai vu que l’initiative était bonne. Le projet a été très apprécié et très accepté par la population ciblée au départ ; alors j’ai pris la décision d’étendre ce projet dans d’autres villages voisins qui venaient d’en exprimer le besoin vu le résultat découlé de cette première expérience et ces derniers l’ont également accueilli à bras ouverts.

Au début, cette initiative devait concerner uniquement un seul village mais comme d’autres, en voyant le résultat, avaient manifesté le même besoin, je leur ai promis de continuer le plaidoyer auprès des amis et différents partenaires financiers pour qu’à la fin, on arrive à atteindre tous les villages de notre territoire de Kalehe. Une promesse qui a été réalisée et dont l’exécution est toujours en cours.

C’est de ce projet d’ailleurs que m ’est venue l’idée de créer l’association Umoja Kwetu asbl pour continuer à initier ces genres d’activités d’intérêt commun. Après, d’autres projets ont été exécutés, cette fois par l’Association Umoja Kwetu asbl. Il s’agit par exemple de l’entretien des routes de dessertes agricoles que nous avons réalisé par nos propres moyens avec l’accompagnement et l’implication de toute la population ».

Touchée par la multitude d’œuvres que BAHOLE SINIDJE SANGARA Yves a réalisées et continue de réaliser dans son village et partout ailleurs dans les autres villages aux alentours, la population s’est constituée en quelques délégations représentant différents villages. Ces délégations se sont rendues à Goma pour rencontrer Yves SANGARA, ce jeune homme qui ne cesse de surprendre tout le monde chaque jour qui passe. A Goma, elles lui ont proposé de les représenter aux prochaines élections de décembre 2023.

La demande a soigneusement été examinée avec le concours de sa famille et de son entourage et enfin, Yves SANGARA a accepté de se soumettre à la volonté de sa communauté. Il avait compris le souci qu’ils ont manifesté dans leur proposition, surtout le rôle qu’il est appelé à jouer dans le processus de développement de son territoire, le Kalehe.

Un jeune consciencieux auquel il faut donner toutes les chances.

Yves SANGARA est l’un des notables les plus connus dans le Buzi Bulenga. En tant que jeune, Yves SANGARA travaille avec la jeunesse qui compose environ 70% de la population du BUZI. Il les initie toujours à des projets de développement communautaire et des activités génératrices de revenus.

A travers l’Association sans but lucratif UMOJA KWETU, le Jeune notable BAHOLE SINIDJE SANGARA Yves est et demeure très proche de la population et par cette proximité, il connait très bien les multiples problèmes auxquels elle est confrontée.

Yves SANGARA lors de son adhesion au parti UNC vendredi 28 avril 2023

MINITEXA2023: Qui est Nathalie BWIHANGANE, patronne de Nath Decor Event, organisateur de l’événement ?

Prévue ce mercredi 17 mai 2023, la MINITEXA2023 aura bel et bien lieu à l’hôtel Cap Kivu. C’est une conférence annuelle, une première en tout cas, dont le but est, selon les organisateurs, de fournir aux entrepreneurs de l’événementiel, les outils nécessaires pour prospérer dans ce secteur.

A coté de ses pairs, Madame Nathalie BWIHANGANE, Directrice de Nath Décor Event Pro, s’est engagée à restituer et impliquer les participants à cet événement, sur les moteurs des durabilités et des innovations émergentes du secteur de l’événementiel.

Interview que vous pouvez réécouter ici : INTERVIEW AVEC MADAME NATHALIE BWIHANGANE, PATRONNE DE NATH DECOR EVENT PRO SUR SOUNDCLOUD

Qui est donc Nathalie BWIHANGANE? Comment a-t-elle émergé dans sa carrière de Wedding Planner et Designer ? Quels sont ses rêves ? Ses ambitions et embuches ?

KIVU NYOTA vous propose une interview réalisée avec elle en mars 2019 à l’occasion de la fête de la femme,

Nathalie Bwihangane : J’invite toutes les femmes qui peuvent et qui veulent entreprendre de se lancer

Propriétaire d’une agence spécialisée en événementiel privé, Nathalie Bwihangane surmonte plusieurs défis à la fois. Malgré la concurrence la plupart des fois masculine, elle conserve la première place dans le secteur de la décoration à Goma et à Bukavu. Bien qu’elle soit femme de ménage, mariée et mère d’enfants, elle est une grande entrepreneuse, un exemple pour d’autres femmes.

Née le 8 mai 1988, graduée en gestion de Développement, elle a commencé la décoration en 2005 encore à l’école secondaire. En 2011, elle est chargée de communication et webmaster du site du Collectif Alpha Ujuvi. Nathalie Bwihangane ouvre en 2012 la Maison Nath Decor qui est aujourd’hui Nath Décor Event Pro.

KivuNyota Magazine vous propose cette interview qu’elle lui a consacrée à l’occasion du mois de la femme.

KN : Madame bonjour, présentez-vous à Kivu Nyota Magazine.

NATH : je suis NATHALIE BWIHANGANE, directrice générale de mon entreprise personnelle NATH DECOR EVENTS PRO à Goma.

KN : A l’ occasion de ce mois de la femme, nous  avons pensé vous aborder, étant une  femme dynamique dans la ville de Goma qui évolue dans un secteur particulier, celui du wedding planner. Alors, d’où est venue l’idée de commencer la décoration ?

NATH : ça va faire douze mois et quatorze ans, que ma sœur s’était mariée ; et à  l’occasion j’avais dit que je ne pouvais pas aller faire recours à d’autres décorateurs ailleurs. Étant passionnée du décor depuis mon enfance, je m’étais dit de décorer toute seule. Et le jour de la dot, j’avais bricolé quelque chose et les gens qui y étaient, avaient tous apprécié ma manière de faire. Puis le jour de la fête, j’ai décoré les véhicules, la salle de mariage où allait se dérouler la cérémonie de ma sœur. J’ai vu personnellement que c’était quelque chose  qui pouvait aller plus loin. C’est comme ça que j’ai commencé et voilà qu’aujourd’hui, ça fait quatorze ans, l’année prochaine quinze ans et je peux dire que  je suis très comblée, très passionnée par mon travail et je sens que ça valait la peine.

KN : En quatorze ans, une ascension qui a fait parler d’elle, peut-on savoir si vous aviez eu quelqu’un qui vous avait propulsé, ou soit un mentor ? Et pour terminer, c’est quoi votre secret ?

NATH : A vrai dire, je n’ai pas eu de mentor si je peux le dire comme ça, mais à moi seule, le courage, la persévérance, l’endurance parce que ça n’a pas été facile. Vous commencez presque à zéro et il fallait acheter des matériels petit à petit et puis ensuite, avec  tout ce que je gagnais, j’économisais, je renforçais mon matériel. Bon ! A un certain moment, il y a eu la vacation des décoratrices du Rwanda qui venaient à Goma et qui faisaient louer leurs matériels. On allait se ravitailler là-bas et, petit à petit, avec l’encouragement des membres de ma famille, des grands-frères, des parents qui organisaient des fêtes, petit à petit j’avais plus de marché parce que je faisais très bien mon travail. Ensuite j’économisais et aujourd’hui je vais en Chine, à Dubaï pour renforcer mon matériel et pour être top parce que pour la décoration, il faut innover tout le temps.

KN : Alors il s’agit bien d’un art ?

Nath : oui c’est un art.  C’est aussi une créativité qu’il faut avoir tout le temps parce que sans ça vous devenez monotone et personne ne vous cherche. Personne ne va à votre rencontre parce qu’il trouve que vous faites la même chose tous les jours. Et donc avec ça, il faut chercher à innover tous les jours. Et donc moi je ne fais pas une même décoration deux fois fois

KN : Et donc c’est là votre secret ?

Nath : (rire) et oui ! C’est bien ça !

KN : En tant que femme prospère et dynamique de cette province, y a-t-il des difficultés rencontrées dans votre carrière, étant une femme entrepreneur et femme de ménage. Cela vous fait quoi au juste ?

Nath : ça me fait du bien. Du bien dans le sens que ce n’est pas être femme de ménage qui peut m’empêcher à faire un autre travail. Je suis la preuve que c’est possible d’être mère de famille et de faire un autre travail. Et donc, je voudrais en ce mois de mars dire que la fête de la femme, c’est chaque jour. Ce n’est pas seulement le mois de mars. J’invite toutes les femmes qui peuvent et qui veulent, qui sentent qu’elles ont quelque chose en elles qu’elles peuvent faire, de bien pouvoir le faire  avec beaucoup d’amour, beaucoup de joie. Même s’il faut commencer par un petit rien, qu’elles se lancent. Ce n’est pas évident, ce n’est pas facile surtout dans notre domaine où il y a trop de charlatan, il y a trop de gens qui s’improvisent, qui volent nos photos et qui vont chercher des marchés en notre nom. Il y a la concurrence qui est là. Ce n’est pas vraiment facile. Mais la façon de travailler, la manière d’être, le fait d’être rigoureuse dans le travail me donne une certaine position première et moi je crois que ça me va, ça me donne envie de continuer, envie d’aller plus loin parce qu’en fait nous étions Nath Decor mais aujourd’hui nous sommes Nath Décor Event Pro après ma formation à Kinshasa en Wedding planner. Les gens pensent que c’est seulement la décoration. Non. Ce n’est pas seulement la décoration. C’est aussi l’organisation événementielle. Donc il y a quelqu’un qui peut venir, qui a son budget ou qui n’a même pas une idée de ce que son budget pourrait couter pour l’organisation d’un mariage. Il peut venir et nous on lui donne tout le planning de sa cérémonie de A à Z : Déco, traiteur, musique, DJ, gâteau, protocole, tout … il nous donne l’enveloppe, nous réalisons le tout de A à Z. Donc à part la décoration, je voudrais signaler que Nath Décor Event  fait le tout de A à Z.

KN : Justement en parlant de concurrence, vous êtes une femme et parmi vos concurrents, il y a plus d’hommes que des femmes. Ne vous sentez-vous pas intimidez ?

NAth : Au contraire on dit que moi j’intimide (rire). On dit que moi j’intimide parce que je fonce. Au fait moi je ne me décourage pas parce qu’il y a d’autres femmes qui ont commencé et qui se sont découragées effectivement parce qu’il y a eu une influence d’hommes ou de la main d’œuvre rwandaise qui est venue ici. Il y a vraiment une concurrence mais comme je vous ai dit, la manière de travailler de chacun diffère !

KN : Madame Nathalie, aujourd’hui vous avez emprunté le wedding planning, un secteur qui n’existait pas encore à Goma, quelles sont vos stratégies pour implanter une telle activité à Goma ? Pensez-vous qu’elle ait de la chance à Goma où tout le monde veut organiser ses événements de façon traditionnelle ?

Nath : oui je crois que l’activité a de la chance parce qu’il y a des gens qui comprennent. C’est en fait une charge de moins aux familles, aux parents qui organisent leurs mariages à la maison et s’ils font appel à un wedding planner, ils sont un peu soulagés, confiants que leur cérémonie se passera très bien parce qu’ils ont mis toute leur confiance en leur wedding planner. Je vais inviter toutes les personnes qui doutent encore, qui hésitent d’engager un wedding planner de le faire parce que ça soulage, ça vous permet d’être à toutes les cérémonies étant apaisé.

KN : Merci madame Nathalie, Kivu Nyota vous remercie. En cette occasion du mois de la femme, quel message adressez-vous à tous nos lecteurs et à toutes nos lectrices, pourquoi pas ?

Nath : Je remercie KivuNyota Magazine d’avoir pensé à moi et je voudrais dire à tout le monde, karibu chez Nath Décor Event, nous sommes là à votre service !

KN : Et à toutes les femmes ?

Nath : A toutes les femmes, soyez courageuses, foncez dans toutes les activités puisque la femme peut faire tout. La femme peut entreprendre tout ce qu’elle veut et en restant femme de ménage ou mère des enfants, nous pouvons exercer des activités librement sans pénaliser ou handicaper le foyer donc courages à toutes.

Propos recueillis par Patrick BASSHAM

Interview à réécouter ici : INTERVIEW AVEC MADAME NATHALIE BWIHANGANE, PATRONNE DE NATH DECOR EVENT SUR SOUNDCLOUD

Goma/Mannequinat: Lievin Kena, un bosseur enfin honoré

Jeune mannequin de la ville de Goma, Lievin Kena a reçu dimanche 18 décembre 2022 un prix de mérite pour le travail qu’il rend à sa ville (Goma) et à son pays (La RDC) dans l’industrie de la mode et d’habillement, vendant une image positive de sa nation.

Pour La plate-forme Golden events qui l’a couronné, aux côtés de plusieurs autres jeunes artistes de Goma; ce prix est consécutif à l’apport de ce jeune de 21 ans dans la mode au Nord-Kivu.

« Pour votre apport dans l’industrie de la mode au Nord-Kivu et les efforts que vous fournissez dans votre métier de mannequin professionnel, c’est à travers vos réalisations, que nous vous octroyons cette distinction honorifique » peut-on lire sur le brevet de mérite décerné à Lievin Kena.

Mais qui est vraiment Lievin Kena ? C’est pour répondre à cette question que KivuNyota s’est rapproché de cet artiste ce 21 décembre 2022, vous faisant découvrir son portrait.

Qui est Lievin Kena ?

Né le 20 octobre 2001 à Lodja dans l’actuelle province du Sankuru, Lievin Kena est un artiste mannequin professionnel, évoluant en ville de Goma.

Actuel ambassadeur de la marque Baruvi (une entreprise d’habillement basée à Goma), Lievin est surtout reconnu pour avoir été régulièrement invité dans des scènes des défilés de mode à l’intérieur comme à l’extérieur de Goma, où il s’est démarqué par son savoir-faire et ses pas extraordinaires, « très appréciés par le public à chacune de ses prestations ».

Fils de John Kena et Céline Mputu, Lievin n’a pas du tout passé une enfance facile ; raconte-t-il, du fait d’être né d’une famille polygamique, avec des multiples problèmes.

« C’est d’ailleurs de là qu’est née ma motivation à bosser davantage pour arriver au sommet dans ce que je fais… » indique l’artiste.

Le mannequinat

C’est depuis l’Institut Saint Joseph, son école secondaire, que Lievin Kena fait ses premiers pas dans le mannequinat.

Adolescent qu’il fut à l’époque , c’est surtout pour gagner la popularité à l’école qu’il défilait, se souvient-il, voulant montrer à ses collègues « qu’au de-là d’être régulièrement premier de la classe, je suis en mesure aussi de faire de l’art ».

C’est après l’obtention de son diplôme d’État en 2019, que Lievin décide finalement de se lancer dans la carrière de mannequin professionnel, s’inscrivant dans l’agence
KAMA(Kivu African Models Agency) où il apprend à défiler en public de manière professionnelle.

Le début n’a pas été facile, note-t-il.

« Dès que je me suis lancé officiellement dans cette carrière, elle n’était pas encore au top comme aujourd’hui. C’est tout le monde qui critiquait et qui pensait que c’était une pire distraction, que c’était impossible de gagner de l’argent à travers cet art… » indique Lievin.

Évoluant dans KAMA, sa passion et son adaptation vont accroître sa popularité, et l’amener à se faire invité dans plusieurs défilés, par après.

Le jeune mannequin reconnaît, toutefois, que c’est suite au travail assidu qu’il ne cesse de réaliser du jour au lendemain (avec ses camarades) que cet art prend de plus en plus de l’ampleur à Goma et prend une dimension similaire à d’autres grandes villes du monde.

« Aujourd’hui c’est possible qu’un artiste mannequin vive de son art.
Grâce au travail assidu que nous réalisons chaque jour, les gens commencent à prendre conscience de l’importance des artistes mannequins. Les entreprises d’habillement et celles qui produisent localement des produits vestimentaires, ont compris qu’elles ont besoin des mannequins pour leur publicité, leurs photos publicitaires, etc. Et beaucoup viennent déjà vers nous… » souligne Lievin Kena. « Bien que des nombreux défis restent encore à relever »

Ma vision et mon plus grand projet

Devenu de plus en plus passionné du mannequinat, Lievin Kena rêve devenir une star internationale dans cette carrière et servir des modèles pour les futures générations.

« Je prie à Dieu d’être une icône dans la mode et représenter mon pays dans des grands rendez-vous internationaux de ce secteur. Mon plus grand rêve est de devenir un monument, une icône dans la mode et le mannequinat et servir de modèle pour les futures générations » dit-il.

Mon plus grand projet actuellement, ajoute l’artiste Lievin, c’est de « mettre en place une structure propre à moi, spécialisée dans la communication et qui pourra collaborer avec les agences pour mannequins , de manière à produire des photos publicitaires professionnelles pour les produits locaux et pousser en avant les talents des jeunes qui viendront après nous… »

Pour y parvenir Lievin dit compter d’abord sur sa foi en Dieu, en tant que chrétien praticant, et ensuite sur le soutien de tous ses fans et tous ceux qui apprécient ce qu’il fait et ce qu’il est.

Emmanuel Barhebwa

Biographie de Lydie Waridi Kone

Philosophe, journaliste, philanthrope congolaise, Lydie WARIDI KONE, actuelle responsable du service de la communication au sein du bureau diocésain de la Caritas/Goma, est actuellement basée à Goma, capitale touristique du pays à l’Est de la RDC.

Le 19 janvier 1988 à Bumba dans province de la Mongala (ancienne province de l’Équateur), Lydie Waridi, teint chocolaté, taille moyenne, avec une voix fine et un ton fignolé, moins timide (« d’un petit sens de l’humour »); voit le jour.

Fille de Monsieur Sylvestre Kone et de Madame Marthe Kabuyaya, Lydie Waridi est cadette et unique fille au sein d’une famille de 7 enfants.

Enfance

Fille unique et cadette d’une famille nombreuse, Lydie Waridi n’a pas du tout passé une enfance facile. Elle passe tout son temps à vouloir s’affirmer…à vouloir prouver qu’elle vaut mieux et qu’elle est capable devant ses frères.
« Mbaruwayi » (du swahili, »irondelle »en français) pour exprimer sa petitesse et son attitude loquasse, ou « Charles » pour exprimer sa « masculinité », tels sont les surnoms lui collés souvent par ses frères.

Trop jeune, Lydie apprend de son père l’amour de la science et de la philosophie suite notamment aux multiples dialogues autour des grands penseurs et savants de l’histoire, qu’ils entretiennent plusieurs fois aux heures tardives de la nuit.

De sa mère, qui n’a pas fait des longues études, elle reçut plutôt une autre pédagogie: l’amour et l’affection maternelle.
L’une des expériences que Lydie retient de cette pédagogie, c’est le fait pour sa maman d’avoir accepté de la porter au dos à l’âge de huit ans ( grande fille qu’elle était), quand elle disait avoir des malaises. Cette expérience d’amour maternel, se souvient-elle, n’est jamais sorti de son coeur depuis… C’est à partir de là, estime Lydie, qu’elle a puisé toute la compassion et l’amour maternels dont elle fait preuve actuellement.

Jeunesse et parcours scolaire

Après ses études primaires à l’Ecole Primaire d’Application de l’Institut de Goma (EPAIGO) et son cycle secondaire au Lycée Chemchem (Une école conventionée Catholique des Soeurs Ursulines) à Goma puis à l’institut Technique Social de Ndjili à Kinshasa ; Lydie a du mal à faire le choix du domaine qu’elle doit emboiter à l’université.
En effet, après avoir décroché son diplôme d’Etat en 2006, elle ignore presque tout de la carrière qui lui serait favorable.

Tombée, pendant les vacances (après la sixième des humanités), sur un livre d’un philosophe professeur de l’UNIKIN  » Mbuy Mukalay » et illuminée par les discussions avec son papa autour de grands penseurs, Lydie Waridi devient passionnée de la philosophie et décide faire ses études universitaires en Philosophie à l’université Catholique du Congo.

De nouveau, seule fille dans un auditoire constitué uniquement d’hommes, elle se retrouve encore butée à son combat de tous les jours : celui de vouloir s’affirmer. Mais cette fois, cest devant ses camarades d’auditoire, ses enseignants et autorités académiques qu’elle doit le faire.

Durant tout son parcours academique, Lydie s’insurgera contre toute idée ou pratique tendant à la favoriser ou lui donner certains avantages dûs au simple fait qu’elle soit seule dame parmi les hommes. Cela l’amènera à travailler dur et à donner le meilleur d’elle-même pour prouver, une fois de plus, qu’elle mérite et qu’elle est capable. Une attitude qui lui valut le surnom de « une homme », lui attribué par ses camarades philosophes.

Elle finit ses études universitaires avec une mention distinction. Tout de suite, Lydie voit plusieurs horizons s’ouvrir devant elle.

En 2010, lors de son passage à Goma après ses études; elle prend part à une émission dans une chaine de radio-télévision de la place.
Sollicitée par le directeur de ladite chaine, en quête des journalistes-dames, celle-ci se lance dans une nouvelle aventure: le journalisme.

La philosophie dans le journalisme

Cinq ans durant, Lydie Waridi anime des émissions au sein du Groupe de Presse Mishapi Voice Tv, dans lesquelles elle transmet au public ses pensées philosophiques.
« Optimisme tous azimuts » c’est l’une de ses émissions qui connaîtra du succès et qui la fera découvrir au grand public de la ville volcanique.

L’émission aborde les thèmes axés sur la motivation et le développement personnel et touche plus la jeunesse.

Lydie raconte y avoir donné, sans que le public ne s’en rende compte, « quelques cours de philosophie ».

De Son côté philanthropique ?

En 2015, Lydie est embauchée à la Caritas/Goma, une organisation de l’Église catholique oeuvrant dans le domaine humanitaire et les projets de développement, après une année de stage au sein de la même institution.

A travers son nouveau travail et les descentes qu’elle effectue dans les milieux reculés de l’Est de la RDC, elle est touchée par la misère indescriptible dans laquelle vivent ses compatriotes (plus particulièrement les enfants).
Très compatissante, elle écrit des articles et publie des images sous forme des plaidoyers afin d’attirer des assistances en faveur de ces démunis.

Cette année-là, grâce à une photo d’un enfant qu’elle capture dans le territoire de Masisi(province du Nord-Kivu) ravagé à l’époque par la malnutrition infantile, un partenaire de la Caritas est touché et n’hésite pas d’apporter de l’aide en faveur de cette zone de santé.

Cette expérience et bien tant d’autres poussent Madame Waridi, philanthrope depuis son plus jeune âge, à apprécier son travail au point d’affirmer qu’il sagit là « du travail de ses rêves » qu’elle effectue.

« Créer un orphelinat pour venir en aide aux enfants vulnérables » est son plus grand rêve, nous confie-t-elle.

Sa lutte féministe

Lydie Waridi s’est toujours indignée contre toute idée ou pratique tendant à minimiser les compétences et les efforts des femmes. Son regret est que « certaines femmes adhèrent à ces idées et se sous-estiment elles-mêmes »

« Etre deux fois plus meilleure » c’est sa philosophie, son principe. Lydie exagère un peu dans sa redondance de motivation pour s’adresser à ses contemporains au sujet de ce qu’elle appelle elle-même « sa ligne éditoriale ». Ce rappel à se depasser s’adresse généralement aux femmes nous dit WARIDI.

Vie de famille

Mariée depuis 2012, Lydie Waridi Kone est mère de deux jeunes filles.

Toute philosophe quelle est, elle va épouser l’autre extrémité du courant idéologique : elle s’unit par le mariage à un théologien.

« Mon mari et moi, parfois nous nous livrons à de longues discussion scientifiques où parfois on n’est d’accord sur rien, mais après de longues journées de travail, on s’offre des moments de détente, agrémentés par la musique, une musique dansante, « une musique qui fait bouger »» lâche-t-elle dun ton relaxé.

Quant à son plat préféré, Lydie Waridi est plus « carnivore ». Elle préfère de la viande plus que tout aliment ; une culture qu’elle a adoptée de son foyer.

Animée par le choc idéologique, Lydie ne se laisse pas fanatique d’un seul modèle ou une idole fixe, elle est plutôt attirée par toutes les personnes qui excellent dans leur carrière. Elle est surtout de l’école de la méritocratie.

« L’échec ne doit pas faire partie de notre vocabulaire. Il ne faut jamais baisser les bras » conclut-elle envers la jeune génération qui doit, selon elle, comprendre que le monde est une compétition où personne n’a le droit dêtre parmi les derniers.

Emmanuel BARHEBWA

Me Jolie FEZA BINTI MUTIA, portait d’une ex-ministre humanitaire

Déjà en quatrième année des humanités à l’Institut NDAHURA DE Goma, Me Jolie FEZA BINTI MUTIA, teint brun à la voix quasi-roque,  se sentait révoltée de la non-participation des jeunes filles aux réunions communautaires auxquelles elle prenait part presque seule.

C’est dans le territoire de Walikale, que sa passion pour la défense des droits de la femme et de la fille commence, depuis qu’elle est très jeune avant de regagner la ville de Goma après qu’elle a fini son cursus primaire et son cycle d’orientation.

Dans le secteur de WANYANGA, sa terre natale, des jeunes filles qui participent à des réunions communautaires ne sont pas nombreuses;

La jeune Feza est donc presque seule à donner son point de vue parmi une multitude de jeunes hommes qui parlent du développement de Walikale, entité enclavé jusqu’à ce jour du reste de la Province du Nord-Kivu à deux cent quarante kilomètres (240km) de la ville de Goma, capitale touristique de la République Démocratique du Congo.

A l’école secondaire, elle prend le risque de solliciter auprès de son père à la fois sa rétribution scolaire et un surplus pour les autres enfants, essentiellement filles et orphelines en difficulté d’assurer leur scolarité.

Diplômée de droit Privé et Judicaire à Goma, elle prête tout de suite serment comme Défenseure Judiciaire au Barreau du Nord-Kivu.

Pendant son cursus universitaire, elle réunit à Goma les jeunes ressortissants de sa terre natale et fonde l’Union des Jeunes de Walikale (UJEWA). Mais là encore, les filles ne sont pas assez nombreuses.

Mais elle canalise surtout tout ce qu’il a : sa passion et son talent pour créer l’Association de Femmes Filles de Walikale (AFEFWA asbl) en juin 2016 pour la lancer officiellement le 8 mars 2017, association qui a pour vocation de travailler à l’autonomisation de la femme.

Certes, la révision de certains articles du code de la famille et autres loi en RDC en 2018 à la veille des élections du 23 décembre a apporté un plus dans le combat pour l’égalité de chance entre homme et femmes, mais l’association chère à cette femme de faire travaille encore pour rendre ces reformes pratiques sur le terrain.

Le 25 juin 2018, elle est nommée ministre de la Justice, Droits humains et Réinsertion Communautaire au Gouvernement provincial du Nord-Kivu où elle va travailler pour le désengorgement des maisons carcérales de Goma (MUNZEZNZE), Rutshuru(NYONGERA), Butembo(KAKWANGURA), Beni(KANGBAYI), à Masisi et Walikale. Au total, 500 détenus parmi lesquels 244 femmes vont être relaxés puisque leur charges sont bénins.

Entre 2017 et 2020, elle forme autour de 300 femmes et filles sur les techniques de fabrication de bava chlore un produit de nettoyage dans les menages.

Son association UFEFIWA octroie depuis, des micro-crédits rotatifs entre les membres, ce qui leur permet d’exercer de petits commerces et ainsi combler le vide que laisse la crise économique au pays sur, non pas le panier, mais le sachet de la ménagère

Flavien MUHIMA

Qui est GRATIAS KIBANJA LUKOO

Diplômée en Droit public et Défenseure Judicaire près le Tribunal de Grande Instance de Goma dans la Province du Nord-Kivu, Gratias KIBANDJA  est point focal RDC du Réseau des Enfants et Jeunes Africains pour les Droits Humains (REJADH-RDC), membre du Forum des Jeunes de la CIRGL et active dans la société civile du Nord-Kivu, Consultante indépendante en Genre et Leadership Féminin.

Parcours d’Activisme

Depuis 2004, elle a été militante des droits des enfants à Goma. En 2014, elle est  élue comme coordonnatrice du Club de filles et responsable du Département Genre au sein du Conseil Provincial de la Jeunesse du Nord-Kivu, CPJ-NK en sigle, où elle a militée pour la promotion et la protection des droits des jeunes et particulièrement celle de la jeune fille, en initiant  des clubs des filles dans les Ecoles Secondaires et Universités de Goma, mais aussi des clubs des filles non-scolarisées pour permettre à la jeune fille d’avoir un espace de dialogue et bénéficier des formations  sur les droits humains, le leadership et l’entreprenariat.

Au courant de la même année, en tant que Représentante Provinciale de la Conférence Nationale pour la Paix, la Réconciliation et le Développement « CONGO UNI », elle a contribué à réaliser des séances de sensibilisations radiotélévisées sur la Non-violence active, et à organiser des formations en faveur de jeunes de Goma sur la Transformation de Conflits et d’autres thématiques. 

Initiatrice de la Fondation GRATIAS KIBANJA LUKOO ( F-GKL asbl) où elle assume le poste de Chargée de Programmes, elle a exécutée des projets de construction du Centre de Santé de VUSORONGI à Beni et du Marché de MASEREKA dans le Territoire de Lubero au Nord-Kivu, grâce au financements  du Fonds Social de la RDC.

Dès 2016 à nos jours, élu point focal RDC du Réseau des Enfants et Jeunes Africains pour le Droits Humains, à ADDIS-ABEBA, elle a coordonnée une campagne de plaidoyer pour la mise en œuvre du Protocole de Maputo auprès des leaders religieux et des auxiliaires de la justice au Nord-Kivu, afin de contribuer à l’amélioration du statut de la femme congolaise. Elle a également créé des clubs des Défenseurs des Droits Humains dans 12 écoles de la ville de Goma, Territoires de MASISI ainsi que NYIRAGONGO.

Entrepreneure,

Passionnée de l’Agriculture et l’Environnement, GRATIAS KIBANJA LUKOO est responsable d’une entreprise, « HOPE AGREMENT sarl », étant convaincue que c’est l’un des moyens pour absorber le chômage de la jeunesse par la lutte contre la pauvreté.

Sa détermination

« Ma passion et ma détermination dans la promotion des droits humains ne me permet guerre d’avoir des excuses pour servir mon pays, ma vision étant celui de travailler avec les jeunes pour qu’ensemble nous puissions sortir dans l’ignorance, la passivité et ainsi participer au développement de notre pays. Bref, devenir des leaders organisationnels et transformationnels »

Rêve pour le Congo

 Le rêve de Gratias KIBANDJA  est de voir une RDC où toutes les communautés vivent dans la cohésion sociale parfaite, où le bien-être de la population est matérialisé, bref une RDC unie et développée.  « J’encourage les jeunes à former des reseautages, des partenariats entre jeunes,  car unis, nous allons faire de notre Pays, une RDC riche et prospere pour les generations futures. »