Ces échanges ont eu lieu au gouvernorat de province lundi 18 Novembre 2024, lors du passage à Goma de la Ministre Congolaise en charge de la Culture, Patrimoine et des arts.
Pour cette membre du Gouvernement Judith Suminwa, cette rencontre s’est inscrite dans le cadre d’evaluer les défis auxquels font face les artistes et opérateurs culturels de cette région marquée par des troubles sécuritaires et de leur donner des orientations par rapport à ce que l’État Congolais attend d’eux.
Après ces échanges, Madame Yolande Elebe Ma ndembo dit être satisfaite de l’engagement des artistes de cette partie du pays auprès des communautés souffrantes.
« Dans une province qui est le théâtre de beaucoup d’atrocités et de souffrances, la culture s’exprime. Elle porte les joies, les douleurs et la résilience des personnes qui vivent ici. Je rentre à Kinshasa avec un sentiment de fierté et pour moi c’est une occasion de dire bravo chers artistes. Ne baissez pas les bras. Travaillons ensemble.Tout le Congo est solidaire… » a-t-elle déclaré.
Elle dit avoir entendu les difficultés que rencontrent les culturels et leurs aspirations professionnelles. Elle a réaffirmé son engagement pour y apporter solution.
« Il était impérieux de connaître les difficultés qu’ils rencontrent et leurs aspirations. Je suis très contente de la pertinence de leurs observations, plaidoyers, objectifs et de leurs visions par rapport au domaine culturel. Les échanges ont été enrichissants de part et d’autre. J’ai pu aussi expliquer ce que nous souhaitons faire au niveau du Ministère National, ce que nous faisons et les perspectives d’avenir inclus les axes prioritaires décrits dans le programme du Gouvernement pour le secteur culturel. Je leur ai expliqué notre vision qui est celle de la culture à 360° où nous prenons en compte les disciplines culturelles de tout le pays ».
Il est à signaler que plusieurs recommandations qui cadrent avec les activités artistiques ont été formulées durant le déroulement de cette conférence artistique organisée à l’Est de la RDC.
Le centre Tulizo Elle Space annonce une initiative ambitieuse visant à redéfinir l’image de Goma à travers une soirée de Gala prévue ce samedi 23 novembre 2024 à l’Hôtel Serena. Lors d’un point de presse tenu le mardi 19 novembre 2024, Pamela Tulizo, promotrice du centre, a présenté les grandes lignes de cet événement culturel exceptionnel qui associe art, collection de fonds et engagement communautaire.
Un événement culturel pour valoriser l’art local
La soirée de Gala sera un véritable carrefour artistique et culturel, où des expositions de photographies, peintures et dessins mettront en lumière le talent des artistes locaux. Selon Pamela Tulizo, photographe de renom et femme engagée, cet événement vise à contrer l’image souvent caricaturale de Goma, largement centrée sur la guerre, la pauvreté et l’insécurité.
« Nous avons remarqué qu’à Goma, l’image véhiculaire n’est pas assez diversifiée, car ce sont souvent des regards extérieurs qui racontent notre histoire. Nous voulons reprendre ce récit pour montrer non seulement les défis que nous affrontons, mais aussi notre résilience, notre créativité et notre vie quotidienne », at-elle expliqué.
Collecte de fonds pour soutenir les artistes et préparer un festival
La soirée sera également marquée par une collecte de fonds destinée à financer des projets artistiques locaux. Ces fonds permettront de soutenir les artistes dans la création d’œuvres innovantes et dans l’organisation d’un festival d’art visuel prévu en février 2025 . « Ce festival sera une plateforme où les artistes pourront présenter leur travail, raconter leurs histoires et contribuer à améliorer l’image de Goma au niveau national et international », a ajouté Mme Tulizo.
Un geste de compassion envers les déplacés
En marge de la soirée de Gala, une activité de compassion aura lieu au camp de déplacés de Kanyaruchina. L’équipe du Tulizo Elle Space, accompagnée de partenaires, a dialogué avec des jeunes filles déplacées à travers une séance éducative sur la menstruation et la distribution de kits de dignité. « Même dans une situation de déplacement, il est essentiel de préserver la dignité des jeunes filles et de leur offrir des informations et des outils pour traverser cette étape de leur vie en toute sécurité », a souligné Pamela Tulizo.
Un thème porteur d’espoir : Kumbuka na Resilience
Cette double initiative s’inscrit sous le thème de l’année, Kumbuka na Resilience (Souviens-toi et reste résilient), qui reflète la volonté de rappeler les défis tout en mettant en avant la force et l’espoir des habitants de Goma. Le Gala se veut une célébration de la vie, de la créativité et de l’endurance, dans une ville marquée par de nombreuses épreuves.
Une invitation à rêver et à se dépasser
La soirée promet une expérience unique, avec un tapis rouge et une mise en scène festive qui contraste avec les images habituelles de la ville. « À travers cet événement, nous voulons offrir aux habitants de Goma une opportunité de rêver, de s’évader et de montrer une autre facette de notre ville, loin des stéréotypes », a conclu Mme Tulizo.
Le public est attendu nombreux pour soutenir cette initiative qui allie art, culture et solidarité, tout en voyant un message fort : à Goma, malgré les difficultés, la vie continue avec courage et créativité.
Les bénévoles et l’ensemble des équipes engagées dans les préparatifs de la 10ème édition du festival Amani prévue du 15 au 17 novembre à Goma, poursuivent leur travail normalement, a indiqué à KivuNyota un membre de l’équipe organisatrice du festival le matin de ce mercredi 13 novembre 2024
Ceci malgré un communiqué du maire de la ville rendu public mardi interdisant l’organisation du festival Amani à Goma.
D’après notre source, les membres de l’organisation ont été, comme tout le monde, surpris par ce communiqué du maire « dont il n’ont pas encore compris jusqu’ici le mobile », et espèrent au cours de cette journée obtenir une suite favorable de sa part.
La même source confirme que toutes les activités préparatoires se poursuivent et tout le monde espère que le festival se tiendra bel et bien aux dates et lieu prévues.
Les habitants de la province du Nord-Kivu sont appelés à vivre en étroite cohabitation pacifique en cette période des tensions multiformes tout en bannissant la division et les conflits communautaires. Cet appel a été projeté ce mercredi 21 août 2024 par les chefs coutumiers de la région, après un entretien avec le Gouverneur militaire du Nord-Kivu.
La délégation des chefs coutumiers est allée remercier l’autorité provinciale qui s’était impliqué impeccablement lundi dernier dans la résolution du conflit qui opposait la communauté Hutu à la communauté Nande.
« Nous sommes venus voir le Gouverneur militaire pour le remercier vis-à-vis de ses efforts fournis dans la réconciliation de deux communautés qui se querellaient au Nord-Kivu. Les communautés Nande et Hutu se soudent leurs mains aujourd’hui, elles partagent la même table sans aucun problème » se réjouissent les chefs coutumiers.
Ces derniers demandent à tous les enfants de cette province du Nord-Kivu de parler un même langage et de vivre dans l’unité comme les enfants d’un seul père et d’une seule mère.
« S’il y a un problème, mettons-nous comme nous l’avons fait avec le Gouverneur et nous obtiendrons une solution durable, indiquent-ils. « Coalisons nos forces et combattons l’ennemi qui nous agresse pour faciliter le retour de la paix dans nos milieux respectifs car nous tous qui sommes ici ,nous souffrons » ont-ils déclaré dans une déclaration conjointe.
Rappelons qu’un acte d’engagement pour la paix,le pardon et la réconciliation a été signé lundi 19 août dernier entre les communautés Nande et Hutu au Nord-Kivu.
Ce sont des centaines de jeunes déplacés résidant dans des camps à l’intérieur et autour de la ville de Goma, qui ont présenté ce lundi 05 août 2024 au public local les œuvres artistiques pour les uns, et les performances footballistiques pour les autres; à travers un match de football et des activités culturelles organisés dans le camp de Bulengo par l’organisation Uhuru Knowledge Center, dans le cadre de son projet « Ndoto Art Thérapie ».
Le match de football a opposé deux équipes finalistes du tournoi organisé par la même organisation, ayant mis en lice les équipes de football issues des huit camps qui entourent la ville de Goma. Les activités culturelles ont été l’occasion pour les artistes déplacés de présenter leurs œuvres après avoir été formés par d’autres artistes de Goma et de Sake.
D’après Albert Sivamwanza Isse, chargé de communication de Uhuru Knowledge Center, « toutes ces activités ont été conçues dans le but de renforcer la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre les communautés déplacées et de dénicher leurs différents talents ».
À l’en croire, ces jeunes artistes ont été formés durant sept jours dans différentes disciplines dont le slam, le dessin et la peinture, la danse contemporaine et moderne, ainsi que le théâtre; pour leur permettre de poursuivre leurs passions ainsi que leurs activités artistiques et sportives qu’ils exerçaient avant.
« La motivation c’est de permettre à ces jeunes dessinateurs, peintres, acteurs de théâtre, slameurs, sportifs et autres, de continuer leur vie artistique et sportive ici dans les camps; malgré les conditions qu’ils traversent » souligne Albert.
Le football nous avait déjà manqué…
À l’issue du match de football que son équipe a livré lors de la finale de la compétition organisée à leur intention; Mamy Rwango (20 ans), déplacée de guerre en provenance de Sake et actuellement locataire du camp de Lushagala, s’est dit réjouie de reprendre les activités sportives après six mois sans jouer.
« À Sake, le football était ma principale activité. Mais depuis que nous sommes ici, je n’ai plus eu l’occasion de jouer au foot. Ça fait six mois que je n’ai plus livré un seul match. Grâce à ce projet de Uhuru Knowledge Center, j’ai repris les entraînements et nous avons livré un bon match aujourd’hui jusqu’à l’emporter… » témoigne-t-elle.
Même impression pour Amisi Djuma, déplacé de guerre en provenance de Kitshanga et ancien joueur d’une équipe de football de cette partie du Nord-Kivu, qui loue l’initiative de l’organisation « Uhuru Knowledge Center » grâce à laquelle lui et ses anciens camarades footballeurs se sont à nouveau réunis en équipe après plusieurs mois de séparation suite à la guerre.
Transmettre des messages à travers le dessin
Parmi les bénéficiaires des formations organisées par Uhuru Knowledge Center figurent également les dessinateurs et les peintres. Ces derniers se sont illustrés lors des activités culturelles de ce jour, en présentant les différents tableaux qu’ils ont conçus.
Âgé de 12 ans, Amitié Baheni est l’un d’eux. Déplacé de guerre en provenance de Sake, celui-ci a saisi l’occasion de présenter son tableau au site de Bulengo et d’expliquer son message aux visiteurs.
« Ici nous avons un tableau peint en couleur rouge qui signifie le sang de nos frères et sœurs qui continue à couler suite à la guerre. Nous voyons ici l’image d’une main qui tient, avec force, une arme avec intention de la briser. Ça veut dire tout simplement qu’on est fatigué avec la guerre et qu’on ne veut plus d’armes à feu… » a-t-il expliqué.
L’artiste peintre Machumu Zacharie (20 ans), originaire de Sake, était aussi de la partie. Il a présenté son tableau dénommé « Wakati »(« le temps »).
« Toutes ces images que vous voyez sur mon tableau expliquent la situation que nous vivons dans les camps. Ce sac de farine représente tous les dons que nous recevons. Ils sont importants mais ne suffisent pas pour soulager notre peine. La seule chose qui peut nous soulager véritablement, c’est de retourner chez nous. Certains d’entre nous prennent parfois les risques de regagner nos milieux malgré les affrontements qui s’y déroulent, et finissent par perdre la vie. Tout ceci est expliqué dans ce tableau… » déclare cet artiste.
D’autres messages similaires ont été véhiculés dans des scènes de théâtre avec l’illustration des rêves des enfants déplacés détruit par la guerre, des danses, des slams, et autres genres artistiques.
Retenons que Uhuru Knowledge Centers est un réseau des centres culturels dédié à l’éducation civique, à l’autonomisation des communautés rurales, à la promotion de la paix, de la tolérance, et la protection des droits des enfants dans les milieux ruraux par le biais du sport, de la culture et des arts vivants.
L’initiative est portée par un groupe de jeunes encadreurs des enfants à Goma, qui souhaite offrir aux vacanciers une occasion de développer leurs compétences linguistiques avant la rentrée scolaire.
Selon Inès Dihandju, l’une des organisatrices, la première phase de ce concours « réservé aux enfants dont l’âge varie entre 10 et 14 ans », est prévue à partir du 15 août 2024.
À l’en croire, « ce concours est bien plus qu’une compétition, car « Il permettra aux enfants de renforcer leur maîtrise de la langue française, de développer leur confiance en soi, de stimuler leur esprit d’équipe et de compétition, et aussi de vivre une expérience enrichissante et amusante ».
Les places étant limitées, celle-ci invite l’ensemble des parents de Goma, à faire inscrire au plus vite leurs enfants à ce concours d’orthographe avant la date du 10 août 2024, date de clôture des inscriptions.
« Les inscriptions se prennent au bureau de la maison des jeunes du diocèse de Goma, près du collège Mwanga » précise-t-elle.
L’équipe organisatrice se laisse joindre aux numéros de téléphone ci-après +243974490194, et +243992846143 pour plus de détails.