Aganze Premier : Un artiste folklorique talentueux et généreux nous a quittés

La triste nouvelle de la disparition d’Aganze Premier a plongé la communauté artistique dans le deuil. Né à Bukavu en 1955, Aganze était le premier enfant d’une fratrie de huit. En tant que détenteur du don musical transmis par son grand-père, un artiste renommé et griot de son village, Aganze a hérité d’un héritage musical riche et puissant.

Les premiers pas d’Aganze Premier dans le monde de la musique se firent aux côtés de ses amis, au sein de groupes locaux de son quartier. Au fil du temps, il a trouvé son style de prédilection dans le folklore et dès février 1972, ses chansons sont devenues des tubes incontournables dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Des titres tels que « Mwana wemashamuka » et « Yassa », extraits de son premier album « Ndjunga », ont été écoutés et appréciés dans toute la région.

Aganze Premier était non seulement un artiste talentueux, mais aussi un fervent défenseur des valeurs traditionnelles de la musique. Son engagement l’a conduit à occuper le poste de vice-président national du Regroupement des musiciens Folkloriques du Congo (REMUFOLK). Il a toujours cherché à préserver et promouvoir l’authenticité de la musique folklorique congolaise, faisant de lui une figure respectée au sein de la communauté artistique.

Au-delà de sa carrière musicale, Aganze Premier était également connu pour sa grande générosité et son engagement philanthropique. Il offrait régulièrement des concerts au profit des personnes vulnérables, qu’il s’agisse de patients dans les hôpitaux ou de personnes en situation de besoin dans les centres d’encadrement. Son amour pour sa communauté se reflétait dans ses actions, et il a touché de nombreuses vies à travers sa musique et son dévouement désintéressé.

La perte d’Aganze Premier est une véritable tragédie pour le monde de la musique congolaise. Son talent, sa passion et sa générosité manqueront à tous ceux qui l’ont connu et apprécié. Puissent son âme reposer en paix, tandis que nous nous souvenons de son héritage musical et de sa contribution inestimable à la culture folklorique congolaise.

La Rédaction

Goma: Le rappeur-slameur Ras Tafari slam produit « Mwinda », un concert live qui transmet l’Espoir et la résilience à sa communauté

« MWINDA », qui signifie « Lumière », c’est l’intitulé du concert live produit par cet artiste de Goma ce 20 mai 2023, engagé depuis quelques temps dans le rap et le slam, avec des textes révolutionnaires et d’éveil de conscience, pouvant pousser ceux qui l’écoutent à agir dans le sens de développement de sa région déchirée par les conflits armés, la pauvreté et auxquelles s’ajoutent des catastrophes naturelles..

Devant un public nombreux venu l’assister, comme c’est devenu l’habitude quand il se produit ; le jeune rappeur a rappelé dans ses morceaux, que les souffrances que nous traversons actuellement ne doivent pas nous fragiliser mais plutôt nous rendre plus forts pour lutter afin de trouver les solutions.

Pour lui, ce concert s’inscrit dans le cadre d’éveil de conscience et constitue un moment de réflexion sur notre apport pour le changement.

« Nous vivons dans un contexte de crise où règnent insécurité, douleurs, la peur,… partie intégrante de notre quotidien, un contexte de vie qui plonge en plein désespoir ; dans une situation sécuritaire effrayante, un contexte de vie dans lequel on juge les personnes sur base de leurs origines. C’est dans ce sens que ce spectacle a été conçu pour nous faire vivre un moment d’oubli, d’espoir et d’insouciance. Au-delà d’être une production, Ce Concert c’est aussi l’extériorisation du ressenti, d’émotions et de frustration… » a indiqué cet artiste de Goma.

Devant le public, constitué majoritairement des jeunes, Ras Tafari Slam a également prêché l’Amour et la Cohabitation pacifique, comme armes, pour sortir de cette crise.

Interrogé par KivuNyota, Celui-ci est convaincu que l’Art est un outil important pour transmettre le message à la communauté et influencer son action.

Voilà pourquoi, indique-t-il,  » je me suis lancé dans ce projet. Je souhaite guérir les communautés à travers mon Art et lui transmettre une expression d’Espérance »

Âgé d’une vingtaine d’années, MUHINDO KASHIKI LUENDO BASHALI Elikya connu sous le nom de RAS TAFARI SLAM, est en train de s’imposer depuis quelque temps dans le rap et le Slam en ville de Goma, avec des textes très appréciés par le public suite à leur caractère révolutionnaire et instructif.
Ces appréciations sont en train de faire de lui, l’un des artistes les plus visibles dans la ville touristique, puisqu’il est invité sur plusieurs scènes des activités culturelles de la Place. Bon vent à Lui.

Emmanuel Barhebwa

Patrick Bassham dans « Sans Talion »: « Qui pardonne, venge deux fois… »

Lancé officiellement lundi 03 avril 2023 sur la plateforme Youtube , le titre « Sans Talion » de l’artiste Patrick Bassham ; continue à recevoir des côtes positives de nombreux internautes Congolais qui l’ont déjà consommé, déclarant se sentir interpellés par « les paroles profondes utilisées par son compositeur ».

En effet, ce titre dont le lien d’accès continue à se partager largement sur les réseaux sociaux depuis sa sortie; revient sur la situation de la guerre à l’Est de la RDC, s’adressant d’une part aux victimes de toutes ces atrocités et d’autres part à leurs auteurs tant directs qu’indirects.

Tout en exhortant les victimes à se venger par le pardon, car, indique-t-il, « qui pardonne, venge deux fois »; Patrick Bassham interpelle les dirigeants tant au niveau du pays qu’au niveau mondial, à prendre avec beaucoup de sérieux la question des atrocités, des massacres et tous les crimes commis à l’Est de la RDC…

Le style de la poésie chantée choisi par l’auteur, explique-t-il, s’inspire de sa conviction sur le fait que « la poésie inonde les cœurs, la poésie asperge les âmes,… c’est la voie par laquelle le message passerait mieux ».

Souhaitant que son message atteigne le plus grand nombre des personnes, spécialement les concernés (les victimes, les auteurs, et les décideurs mondiaux); Patrick Bassham exhorte tous ceux qui se sentent édifié par ce titre, de le partager au maximum à leur entourage, afin qu’il produise ses fruits.

Il est à retrouver sur le via le lien ci-après

Emmanuel Barhebwa

Goma : l’artiste Ornyx s’attire un grand public local et international grâce à sa musique dite « électronique »

C’est au cours d’un concert de gala la soirée du samedi 26 novembre à Goma, que cet artiste musicien, évoluant en ville de Goma, à l’Est de la RDC; a présenté ce nouveau style de musique au public local et étranger, venu de plusieurs pays du monde dont la Chine, l’Italie, la France, le Burundi…

Portant un message de paix, ce style de musique propre à l’artiste Ornyx ( Kasereka Elishama,de son vrai nom), est une combinaison de la musique moderne et occidentale avec les instruments traditionnels africains, « donnant une harmonie unique et relaxante, comme signe d’unité des peuples »; a expliqué le jeune artiste à son public.

À travers cette musique, Kasereka Elishama dit « DJ Ornyx », souhaite faire la combinaison des cultures et participer ainsi aux efforts de
consolidation de paix dans la région.

C’est aussi une manière, souligne-t-il, d’inviter les artistes africains à être fiers de leurs cultures et à ne pas être complexés et croire que la musique étrangère est plus meilleure que la leurs.

« La musique électronique est populaire à l’occident. Quand elle est mélangée avec les percussions africaines, ça crée un style unique , beau, harmonieux, relaxant et surtout un style qui réunit plusieurs peuples.
C’est une création qui veut amener les africains à être fièrs de leur culture car aujourd’hui plusieurs artistes d’Afrique se penchent trop vers les musiques d’ailleurs et n’aiment pas valoriser la musique locale » a déclaré DJ Ornyx.

Après les applaudissements et des vifs encouragements du public, le jeune artiste a initié, à la fin de sa prestation; la cérémonie des « bougies allumées » pour rendre hommage « à toutes les personnes qui se battent et qui se sont déjà battues pour la paix dans notre pays ».

Celui-ci a appelé chacun des participants à son concert, à développer la culture de paix, à apporter de l’aide aux déplacés de guerre, et à contribuer au développement du pays, quelle que soit sa nationalité.

« Nous sommes ici avec plusieurs nationalités : chinoise, française, italienne et d’autres mais maintenant que nous partageons la même terre, nous devons unir nos forces pour l’émergence de celle-ci. comme le dis Giao kayaga: » parfois le vent transporte les graines pour les semer ailleurs ». Nous ne sommes pas tous de politiciens mais nous avons tous le devoir patriotique » a martelé Kasereka Elishama dit « Ornyx ».

Des activités similaires sont prévues dans les prochains jours, a annoncé l’artiste, sollicitant l’appui auprès des personnes de bonne volonté pour l’aider à atteindre ses objectifs.

Emmanuel BARHEBWA

Goma : l’autonomisation de la jeune fille artiste au cœur d’une séance de travail facilité par actlive youth for christ

C’est dans l’objectif de tabler sur les défis que connaissent les femme ainsi que les jeunes filles dans leurs productions en tant qu’artistes que s’est tenue une table ronde ce vendredi 18 novembre dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu organisée par actlive youth for christ.

Au total une trentaine des femmes et jeunes filles artistes musiciennes du domaine de la musique Gospel en ville de Goma ont énuméré plusieurs maux qui limitent leurs actions artistiques et qui les empêchent de vivre de leurs productions artistiques.

Interrogée par la rédaction de KivuNyota, Madame Abigail Malonga, chargée de communication au sein d’actlive youth for christ, cette structure qui accompagne et facilite la production des artistes du Gospel dans la ville volcanique, a fait savoir que l’organisation de cette table ronde part du constat selon lequel il se remarque une absence des dames, artistes musiciennes du Gospel, dans différentes productions(spectacle, concerts) mais également un faible rendement en terme d’argent pour celles-là qui sont sur le terrain.

« Après évaluation nous avons trouvé qu’il était important de tenir ces assises pour discuter avec les artiste féminines afin de savoir ce qui les empêchent d’occuper la même position que les hommes » à révélé Abigail Malonga.

Occasion pour les participantes d’adresser des recommandations allant dans le sens d’accompagner la jeune fille qui fait des efforts considérables pour se faire une place au milieu des productions dont la majorité reste assurée les hommes.

 » L’autonomisation de la jeune fille et de la femme artiste peut amener celle-ci a vivre de ses productions et d’en profiter comme cela est le cas chez les hommes «  a indiqué Madame Lyse mwaminifu une des participantes, qui remercie les organisateurs d’avoir évoqué ce sujet combien intéressant actuellement dans le secteur de la musique Gospel à Goma.

Notons que plusieurs autres assises seront multiplier pour renforcer les artistes féminines évoluant dans le domaine du Gospel en ville de Goma, ont précisé les organisateurs de cette table ronde.

Richard kubuya

Mort d’hommes au concert de Fally Ipupa: Consterné, l’artiste présente ses condoléances aux familles éprouvées

C’est à travers un message posté sur sa page Facebook ce dimanche 30 octobre que l’artiste musicien Fally Ipupa a présenté ses condoléances aux familles éprouvées suite aux débordements lors de son concert du samedi 29 octobre au stade des martyrs.

Fally Ipupa écrit:

« Chers compatriotes,

Suite à ce que nous avons accomplis ensemble hier, j’avais prévu pour ce jour renvoyer un message de joie et de satisfaction au-delà des maux que traverse notre cher pays.

Malheureusement, malgré toutes les dispositions prises pour le strict respect des consignes de sécurité, des incidents malheureux et dramatiques ont émaillé la fin du concert.

En effet, il ressort des éléments à notre disposition que suite à certaines bousculades à la sortie et aux alentours du stade, des compatriotes ont été arrachés à la vie.

J’en suis profondement consterné et présente mes condoléances les plus attristées à toutes les familles.
Que Dieu dans sa profonde miséricorde console les cœurs meurtris. »

Le bilan rendu public par la police nationale congolaise à Kinshasa fait état de 11 morts dont deux de la police lors de ce concert qui a accueilli plus de 120 000 personnes au stade des Martyrs de Kinshasa.

Sheda Grâce