Concepteur d’un tapis roulant en bois, le jeune de Goma Désiré Kabengele parle de sa rencontre avec Abed Achour

De retour de Kinshasa pour une rencontre avec le boss Abed Achour, autour du système de tapis roulant qu’il a conçu, le jeune Désiré Kabengele, habitant de la ville de Goma precisément au quartier Ndosho ; s’est confié à Kivu Nyota ce vendredi 19 novembre 2021 pour parler de l’essentiel des échanges qu’ils ont eus à Kinshasa et de son projet.

Kivu Nyota vous propose ici l’intégralité de l’interview avec le jeune Désiré Kabengele.

KN: Monsieur Désiré Kabengele, bonjour !

DK:Bonjour monsieur le journaliste !

KN: Pouvez-vous vous présenter aux milliers de lecteurs de Kivu Nyota ?

DK: Je suis KABENGELE SEBAZUNGU Désiré, j’ai 25 ans, j’habite en ville de de Goma, précisément dans le quartier Ndosho. Je viens fraîchement de finir mon graduat en Électromécanique à L’ISTA-Goma(Institut Supérieur des Techniques Appliqués de Goma). Je suis deuxième d’une famille de huit enfants. Je suis orphelin de père depuis 2013 et je vis actuellement avec ma mère qui s’appelle DUSABE et mes frères.

KN: Vous êtes concepteur d’un système de tapis roulant en bois et aujourd’hui votre projet est apprécié par pas mal de personnes, pouvez-vous dire un mot là-dessus ?

DK: Tout d’abord je peux dire que l’idée de fabriquer ce système de tapis roulant, part du fait que je suis courreur passionné et je suis même dans un club qui pratique ce sport. Alors j’ai fait des recherches et j’ai trouvé que les sportifs congolais et ceux de ma ville de Goma en particulier, souffrent beaucoup. Ils ne font pas le sport correctement car ils sont butés à plusieurs difficultés comme l’insécurité, les embouteillages, etc. qui ne leur permettent pas de faire le sport régulièrement et de respecter le programme.C’est ainsi que j’ai conçu ce dispositif pour les aider à faire de la course ou de la marche à pied chez eux à la maison.ce système peut aussi être placé dans des hôpitaux, et partout où on veut. C’est un système purement mécanique.

Image: prototype du Tapis roulant en bois conçu par D.Kabengele

KN: Alors, votre rencontre avec le boss Abed Achour à Kinshasa fait du bruit sur les réseaux sociaux de Goma actuellement, pouvez-vous nous raconter comment ça s’est passé pour en arriver là ?

DK: Au fait, je peux dire que je ne savais pas si tout ce qui m’arrive aujourd’hui allait se produire. Après ma défense et ma présentation de ce prototype, beaucoup de personnes avaient aimé ; elles ont pris des images et des vidéos et ont partagé sur les réseaux sociaux en vantant la conception d’un fils de Goma, d’un fils du Congo. Et c’est récemment qu’un intermédiaire entre moi et Abed Achour m’a contacté et m’a dit qu’il a présenté le projet au boss et que celui-ci a trop apprécié et à souhaité me rencontrer. C’est comme cela que je suis parti à Kinshasa et il m’a reçu dans son bureau et nous avons beaucoup échangé sur ce projet.

KN: Et qu’est-ce qu’on peut retenir de votre entretien tous les deux,  si ce n’est pas un secret ?

DK: Oui,  il a beaucoup apprécié et il m’a ditU que c’est mieux que je finisse les études, c.à.d que j’obtienne d’abord ma licence pour qu’il puisse soutenir mon projet. Et comme c’est un homme animé d’un bon coeur et qui a vraiment la volonté d’aider les gens, il m’a prodigué beaucoup de conseils et m’a promis de l’emploi à caractère avec mon domaine aussitôt que je finis mes études, si je reste assidus dans le travail.

les échanges dans le bureau de Abed Achour

KN: Et quel est votre sentiment après une telle rencontre avec un grand homme

DK: Je ne peux que remercier et féliciter la générosité de cet homme.  Puisque ce pays est rempli des grands hommes du même rang que lui mais la plus part n’ont pas un coeur aussi généreux que lui, c’est pourquoi je l’ai beaucoup remercier et que Dieu le bénisse.

KN:Avez-vous un message à tous les jeunes de la ville de Goma et d’ailleurs ?

DK: Je dirais à tous les jeunes de ne pas se décourager dans leurs objectifs, de toujours se lancer quels que soient les obstacles. Je les exhorte d’abandonner les anti-valeurs et de poursuivre leur but sans relâche .

KN: Un mot pour l’ISTA/Goma votre institution et pour toutes les personnes qui vous soutiennent dans vos études*

DK: La première personne à remercier c’est ma mère. C’est vraiment une femme en or, une bonne maman qu’on ne peut pas trouver deux fois. Elle n’a pas cessé de me prendre en charge et s’est battu depuis ma troisième secondaire.Elle ne m’a jamais lâché durant tout mon parcours. Je remercie aussi l’ISTA, une grande institution qui nous forme  bien avec les enseignants de qualité. En tout cas, je remercie tous ces professeurs qui m’ont donné cours.C’est grâce à eux que je suis entrain d’avancer pas à pas, Que Dieu les bénisse aussi.

KN: Monsieur Désiré Kabengele, Kivu Nyota vous remercie d’avoir répondu à ses questions et vous souhaite bonne chance pour la suite

DK: Merci aussi à vous Monsieur le journaliste et que Dieu vous bénisse

Propos recueillis par Emmanuel BARHEBWA

Litterature: Le livre « J’ai épousé une réligieuse » de l’écrivain Alexis Kan’t verni à Goma; une satisfaction pour l’auteur

Ce dimanche 25 octobre 2020 a été lancé dans le marché du livre, l’ouvrage « J’ai épousé une réligieuse » du jeune écrivain Alexis Kan’t. La cérémonie de vernissage a eu lieu dans la salle Connectis en ville de Goma, en présence non seulement des amoureux du livre mais également d’une représentation de la crème intellectuelle de la ville de Goma… Dans une interview exclusive accordée à Kivunyota Magazine, l’auteur du roman  » J’ai épousé une réligieuse « , rejoui de la réussite de ce vernissage, explique le thème qu’il exploite dans cet ouvrage.

KNM: Monsieur Alexis Kan’t, Bonjour!

AK: Bonjour Monsieur le journaliste

KNM: Votre livre vient d’être verni aujourd’hui, quelle évaluation faites-vous quant à la réussite de cette activité? Est-ce que vos objectifs ont été atteints?

AK: L’activité en son ensemble a été une réussite au delà meme de nos attentes.Devant un public bien instruit, le Professeur Philosophe Kä Mana a recensé le livre tout en traçant un parallélisme entre l’écriture et la culture de la paix dans notre région des grands lacs. À ses côtés, le Professeur Docteur Dady Saleh a, quant à lui, exposé autour de l’entrepreneuriat dans le secteur du livre…Ces échanges fructueux ont précédés quelques prestations artistiques de Coeur Tam-Tam Kabuyaya et de Rackel Josué, tous artistes poètes et humoristes, avant de céder la place à l’éminent professeur Dr Kitaganya, DG de l’Institut Supérieur de Commerce de Goma) qui a honoré cette cérémonie par sa présence afin de Baptiser et lancer ce livre à la portée de tout lecteur. Tout cela c’est vraiment des raisons pour moi de me réjouir et de qualifier de réussite cette activité.

KNM: votre ouvrage s’intitule « J’ai épousé une réligieuse ».Pourquoi avoir choisi ce titre ? Est ce une rébellion contre l’église catholique ? Est-ce une expérience vécue ?

AK: « J’ai épousé une religieuse »est tout d’abord un roman autour d’une histoire fictive. Certes il aborde la question du mariage entre la religieuse et un jeune laïc, il est par contre un appel à l’audace.. Le message fort de ce roman est une invitation à tous les jeunes qui ont peur de faire face à certains défis paraissant insurmontables. Au travers ce livre, je les érhorte à prendre leur courage et à foncer. S’ils ont des projets, que la peur de réussir ne soit pas un frein pour eux.Ce roman également dénonce certaines situations qui gangrènent notée société du Kivu.

KNM: Pourquoi avoir choisi de créer une histoire d’amour avec une religieuse, une consacrée ?

AK: Je voulais montrer et interpeler à nos choisis, que malgré leur vie, au fond de chacun d’eux il ya ce côté humain qui demeure au fond d’eux. Et étant humain on est faillible face à certaines circonstances de la vie.

KNM: Écrire ce roman, n’est-ce pas une incitation de tenter ces expériences avec les soeurs religieuses?

AK: Certains pouraient bien interpréter cela comme ça. Tout lecteur est libre. Étant écrivain, nous nous voulons être des porteurs de solutions au travers nos écrits sur des problèmes sociaux, pas les créer.

KNM: Pour finir, quel message avez-vous à adresser à tous les lecteurs de notre magazine?

AK: Les lecteurs de KivuNyota Magazine et tous les lecteurs des livres à Goma principalement, et partout ailleurs, le message est claire, nous sommes entrain de parcourir une nouvelle époque, l’air de la révolution littéraire est entrain de souffler partant de Goma, notre fief… Nous sommes décidé à combler ce manque d’outils évasifs que sont les supports littéraires, notamment les journaux, les magazines et bien évidemment le livre en général.Un nouveau numéro à découvrir, une nouvelle évasion à vivre au travers KivuNyota Magazine toujours à la une.

KNM: Monsieur Alexis Kan’t, Kivunyota vous remercie.

AK: C’est à moi de vous remercier, Monsieur le journaliste!

Propos récueillis par Emmanuel BARHEBWA

Campagne de ramassage d’arme à Goma: « C’est un projet de la population… pour la sécurisation de la ville de Goma » Patrick MUNYOMO

Cinquante mille dollars, c’est la somme qu’a mise en jeu le député national élu de Goma, l’honorable Patrick MUNYOMO pour éradiquer l’insécurité dans la ville de Goma à travers une campagne de ramassage d’arme. Alors que la rentrée parlementaire est prévue ce 15 septembre, le projet qui est salué et soutenu par plusieurs couches de la population, autorités civiles et politiques n’a pourtant pas encore commencé. Kivu Nyota Magazine a rencontré cette semaine le député national Patrick MUNYOMO qui lui a accordé une interview exclusive.

Kivu Nyota Magazine : Honorable Patrick Munyomo, bonjour !

Patrick MUNYOMO : Bonjour cher journaliste

KNM : Vous avez annoncé, il y a peu, la campagne de ramassage d’armes à Goma pour éradiquer l’insécurité, un projet que la population attend et qui n’est pas encore effective qu’on est en train d’entendre, pourquoi ?

PM : Cher journaliste, moi je voulais te rassurer que c’est un projet de la population, c’est la population qui m’a mandaté à ce que je puisse plaider pour la sécurisation de la ville de Goma en particulier et de la province du Nord-Kivu en général auprès des autorités compétentes au niveau national et donc aujourd’hui nous sommes dans l’étape de la sensibilisation et puis nous attendons le lancement juste après le mini-sommet qui sera organisé ici à Goma.

KNM : Et pourtant la rentrée parlementaire est bien prévue pour le 15 sauf changement, comment vous comptez en assurer la gestion effectivement ?

PM : Bien sûr  la rentrée parlementaire c’est pour le 15 Septembre mais j’ai déjà adressé une correspondance auprès de l’assemblée nationale à ce qu’on puisse m’accorder quelques jours parce que, vous savez que, on aurait appris que le mini-sommet allait avoir lieu avant le 15 mais il y a modification de date et moi je ne pourrais pas rentrer à Kinshasa sans avoir lancé la campagne de ramassage d’armes non contrôlées ici à Goma.

KNM : Alors, en attendant l’effectivité de ce lancement, plusieurs organisations, plusieurs mouvements citoyens et plusieurs groupes sont en train de manifester leur soutien à votre projet, quelle est votre satisfaction ?

PM : Non, je vous informe que j’ai encore été satisfait hier parce que la fondation a reçu la société civile qui est d’accord de nous accompagner et cette semaine aussi, on a été avec le numéro un de la MONUSCO, Mr. OMAR, au niveau de la province, qui nous a prodigué des conseils, qui nous a donné des pistes de solution et d’ailleurs c’est une occasion que j’informe à toute la population, la MONUSCO avec leur projet de DDR, la MONUSCO s’occupe des groupes armés et la fondation va s’occuper des civiles qui détiennent des armes non contrôlées, voilà nous avons un seul but de la sécurisation de la province. Il y a deux branches : Eux ils sont pour les groupes armés et nous pour les civils qui détiennent des armes non identifiées.

KNM : Alors Honorable, certains acteurs restent toujours un peu pessimistes, on peut dire, quant à l’effectivité  de l’aboutissement de ce projet, qu’en est-il de vous ? Qu’est-ce que vous leur dites ?

PM : Moi je pense que si on peut avoir quelqu’un qui est pessimiste par rapport à notre projet, pour moi je qualifie ça de la jalousie et des gens qui coopèrent avec l’ennemi, les gens qui n’aiment pas la province parce que moi je me dis que ramasser l’arme qui est détenue par des civil, si on se dit voilà on sensibilise la population à remettre ces armes aux autorités et s’il y a des gens qui se disent que ce n’est pas bon, moi je crois que…  hier même on a tué des gens et c’est tous les jours qu’on tue les gens, maintenant nous, on vient sensibiliser la population pour qu’elle remette toutes ces armes-là. Moi personnellement au nom de la fondation, perce que je suis le président de la Fondation PATRICK MUNYOMO, je n’ai pas quitté Kinshasa pour venir comme ça pour créer ce projet ! Non ! C’est un projet que nous avons soumis au niveau de la présidence, nous sommes allés au gouvernement, nous avons fait des  séances de travail avec le vice premier ministre, le ministre de l’intérieur de sécurité, la fondation est allée jusqu’à  voir le ministre de la défense qui a convoqué le chef d’État-major général de l’armées,  le ministère a écrit même officiellement, puis voir le numéro un de la police, le commissaire générale. Ce sont des autorités qui soutiennent le projet et après cela, je suis allé même au niveau de l’assemblée nationale et parler avec le bureau qui m’a soutenu ! Toutes les Institutions ! A Goma, le  gouverneur d’accord avec le projet bien qu’il a été instruit par les autorités compétentes de Kinshasa, mais le Gouverneur soutient ! Ici à Goma, vous m’avez  bien suivi comme je venais de le dire, hier j’ai reçu la société civile qui est déjà sur terrain en train de sensibiliser, cette semaine j’ai été reçu par le numéro un de la MONUSCO, Monsieur Omar, avec l’équipe de DDR et autre, ils nous ont donné des stratégies, la MONUSCO soutient ! J’ai été avec le maire de la ville et tous les dix-huit quartiers,  ils sont déjà sur terrain en train de sensibiliser, j’ai été avec le ministre provincial de l’intérieur, j’ai été avec les mouvements citoyens-là qui font des bruits, c’est tout le monde qui soutient ! Maintenant je vais vous dire même au niveau de l’assemblée nationale, vous nous avez envoyés à dix-huit à Kinshasa, dix-huit députés nationaux du Nord-Kivu et je vous informe qu’il n’y a même pas deux députés nationaux du Nord-Kivu qui sont contre ce projet de ramassage d’armes dissimulées dans la population de Goma ! Même pas deux et nous sommes à quarante-huit, maintenant vous allez dire qui est contre ça ! C’est un projet de la population ! Moi je dis, à haute voix, à toute la population que s’il y a quelqu’un qui pourrait être contre ce projet, il faut le lapider.  C’est un ennemi de la population.

KNM : Alors, dernière question pour le magazine KivuNyota, honorable,  ça fait un temps que vous avez atterri à Goma pour vos vacances parlementaires, comment est-ce que vous évaluez, parce qu’on vous a suivi vraiment actif sur le terrain, quel bilan vous en faites en terme d’évaluation ?

PM : Bon je vais vous dire que le bilan dans le cadre générale, le bilan n’est pas positif parce que dès le début de notre rentrée parlementaire de mars, c’était la pandémie de Coronavirus qui a attaqué le monde entier et donc le chef de l’Etat avait décrété  l’Etat d’urgence et l’urgence pour notre pays c’était d’abord la santé, on devrait protégé les êtres humains, donc nous tous et c’est ce qui a affaibli le fonctionnement de l’assemblée nationale mais ça ne nous a pas bloqué de fonctionner, vous avez suivi, quand il y a eu les problèmes de l’eau à Goma, j’ai initié une interpellation auprès du ministre d’Etat, ministre des ressources hydrauliques et électricité, et à ce niveau-là, j’ai appelé le ministre d’Etat à l’assemblée à venir s’expliquer pourquoi il y a manque d’eau à Goma, je l’ai dit à haute voix, nous avons le lac Kivu avec nous ici, pourquoi on peut manquer de l’eau, il y a aussi le crache de Busiby, vous m’avez vu intervenir ici avec le vice premier ministre de l’intérieur et le vice premier ministre de transport, nous sommes venus palper de doigt de voir ce qui s’était passé avec ce crash-là. Et aujourd’hui nous sommes en train d’indemniser la famille de ces victimes, donc nous suivons tout de près et on voulait vous dire qu’effectivement nous attendons la situation de septembre pour bien nous exprimer au niveau de l’assemblée nationale.

KNM : Honorable Patrick MUNYOMO,  Kivu Nyota vous remercie, peut-être un message pour nos lecteurs qui nous lisent à Goma et à Bukavu pour terminer !

PM : Tout ce que je peux dire à toute la population du Nord-Kivu en générale et surtout en particulier, celle de ma base à Goma , batoto ya Goma, je voulais juste vous dire que  je suis là pour vous, vous m’avez envoyé à Kinshasa et j’essaie de faire de mon mieux aujourd’hui grâce à mes émoluments, grâce à mon salaire et aussi à la participation de mes partenaires de la fondation, j’ai disponibilisé Cinquante mille dollars, je dis bien cinquante mille dollars c’est pour la première phase. Je vais mettre cinquante mille en jeux pour contribuer à la sécurisation de la province et nous allons commencer par la ville de Goma et je demande à toute la population de rester derrière le Gouverneur. Le gouverneur a beaucoup des actions,  beaucoup d’initiatives, nous devons le soutenir, c’est un Mutoto wa Goma, c’est un garçon de la province qui se bat partout pour le développement de notre province. Je demande à toute la population de soutenir le Gouverneur de la province, Honorable CARLY NZANZU KASIVITA, et j’en profite pour demander à la population de se ranger derrière la vision du Chef de l’Etat, celle de pacifier le Nord-Kivu.

Propos recueillis par Patrick BASSHAM

J.M.Photographie:  » A Goma, la Photographie s’est plus penchée sur le côté entreupreneurial que sur le côté artistique » (Cris Graphix)

Le 19 août de chaque année, le monde célèbre la journée de la Photographie. C’est une occasion de faire une pensée spéciale à ces hommes et femmes qui, à travers les images capturées via leurs appareils, immortalisent les faits et transmettent des messages forts.

En marge de cette journée, Kivunyota Hebdo a rencontré cette semaine Monsieur Christian Babone, artistiquement connu sous le nom de « Cris Graphix », un des opérateurs du secteur de la Photographie à Goma.Celui-ci, au cours d’une interview avec votre rédaction, a fait un aperçu général sur le secteur de la photographie dans la ville touristique.

KNH:Monsieur Christian Babone, bonjour!

ChrisB: Bonjour Monsieur le journaliste!

KNH: Pouvez-vous nous parlez de ce que vous faites ici à Goma, particulièrement dans le secteur de la Photographie ?

ChrisB: Merci pour la question. Je dirige une entreprise spécialisée dans la Photographie, la vidéographie, la saisie, l’impression, bref dans le multimedia. Elle se nomme  » Miradi Groupe ». Je suis aussi formateur dans tous ces secteurs que je viens de citer. Et cela depuis deux ans.

KNH: Entant qu’acteur dans le secteur de la Photographie, comment appreciez-vous l’évolution de ce secteur ici à Goma?

ChrisB: ici à Goma, je trouve que la Photographie a vraiment évolué. La preuve c’est de voir tous ces grands studio-photos qui ont vu les jours ces dernières années à Goma, et les precieux travaux qu’ils offrent au public. On trouve des gens qui font correctement leur boulot et avec passion. Néanmoins, il faut noter que la plupart des photographes à Goma pratiquent cette carrière dans le but entreupreneurial. Ils font une photographie tournée plus vers les cérémonies(mariages,anniversaire, deuils,etc.) et ignorent le côté artistique de la Photographie. celui-ci consiste à prendre des images conténant un certain message à partager au monde, et qui peuvent être exposées dans des cérémonies artistiques, des conférences,etc. Ce type de photographie est trop rare ici à Goma.Ceux qui la pratiquent sont moins nombreux…

KNH: Depuis un certain temps, on assiste à Goma à une prolifération des studio-photos et une augmentation du nombre des photographes. Qu’est-ce qui serait à la base de cette situation selon vous?

ChrisB: Ce que vous dites là c’est vraiment réel. Les studio-photos se sont beaucoup multipliés ici chez nous. Ce qui justifie cela c’est que beaucoup de jeunes considèrent la Photographie, comme un moyen de contourner les problèmes de chômage dont ils font face actuellement.Tu verras qu’aujourd’hui la plupart des photographes sont des jeunes dont l’âge varie entre 20 et 30 ans. Ceux-ci cherchent à construire leur avenir à travers le metier de photographe. C’est l’un des metiers qui génèrent suffisamment d’argent actuellement, vu l’augmentation des cérémonies. Tous ces jeunes n’ont pas tord, selon moi, car le pays ne leur rassure pas d’emplois. Ils finissent les études et démeurent chômeurs. Ils n’ont donc pas le choix.

KNH: Ne craignez-vous pas que cette situation impacte négativement sur le professionnalisme dans ce secteur?

ChrisB: Par rapport à cette question, moi je vois les choses de deux manière. Le premier aspect est positif. Le fait que les jeunes s’engagent massivement dans la Photographie c’est quelque chose à encourager. Ils développent un esprit d’entrepreuneriat. Ils déviennent financièrement dépendants et développent plusieurs visions. Aussi, quand on est nombreux dans un domaine, ça nous facilite la tâche et nous évite d’être submergé par des boulots, ça nous permet de nous partager les tâches afin de répondre efficacement aux demandes des milliers des clients que nous recevons. Puisque de fois les demandes sont extremément élévés au point qu’on rénonce à certaines.voilà pourquoi c’est positif, qu’on soit plus nombreux.
Par contre, le côté négatif réside au niveau de la baisse de la qualité et du professionnalisme. Des services que certains offrent à des prix élevés se donnent à des prix trop bas, chez d’autres…Il y a parmi nous ceux qui font ce metier avec passion et sont prèt à donner un service de qualité. D’autres en revanche,ne poursuivant que des objectifs lucratifs, font ce metier avec négligence et se préoccupent moins de la qualité ou du professionnalisme. C’est ce qui est dommage dans ce metier..

KNH:Pensez-vous que cet obstacle peut être contourner? Si oui,comment?

ChrisB: Je pense qu’il faudrait organiser des formations sur la Photographie. Tous ces jeunes qui sont passionés par cette carrière, ont besoin d’un encadrement, d’une formation et ils rendront un meilleur service à la nation. Notre maison( « Miradie Groupe »), en collaboration avec d’autres grandes maisons de Photographie à Goma, avons l’habitude d’organiser des formations allant dans ce sens.Nos fruits sont déjà visibles sur le terrain. Ils font un excellent travail…Nous tiendrons l’opinion au courant des nos prochaines éditions de formation qui interviendront incessamment.

KNH: Pour finir, Quel message pouvez-vous adresser à tous les photographes, qui vous liront à travers notre journal

ChrisB: Je leur demande tout simplément de respecter et de faire respecter notre boulot. Si on se respecte, les clients vont aussi nous respecter. À Goma, il y a moins d’artistes qui vivent de leur boulot. Je vous donne un exemple, si les photographes se décident un ou deux weekend de grever, vous verrez qu’aucune manifestation ne sera visible…C’est pour dire que nous avons une place non négligeable au sein de la société. Voilà pourquoi nous devons respecter notre metier et lui donner de la valeur. Ainsi notre Photographie ici à Goma, pourra aller plus loin.

KNH: Monsieur Chistian Babone, nous vous remercions!

ChrisB: C’est à moi de vous remercier, Monsieur le journaliste!

Propos récuillis par Emmanuel BARHEBWA

L’an un de Mgr Willy NGUMBI à la tête du diocèse de Goma: un bilan positif avec des nombreux défis à rélever

Installé nouvel évêque de Goma dimanche 19 mai 2019, Mgr Willy Ngumbi Ngengele a totalisé mardi 20 mai dernier, son 1er anniversaire à la tête du diocèse de Goma.
À cet effet,dans une interview exclusive accordée à Kivunyota Hebdo à l’issue de la messe d’action de grâce qu’il a dite mardi 19 mai 2020, en marge de cette fête d’anniversaire; l’évêque de Goma a fait une brève évaluation de cette prémière année de sa mission pastorale à Goma. Il a parlé des joies et des peines connues, ainsi que la vision qu’il a du diocèse de Goma.

KNH: Excellence Monseigneur Willy Ngumbi, Bonjour!

Mgr W.NG: Bonjour Monsieur le journaliste.

KNH: Mgr, comment vous vous sentez à ce jour, après cette messe célébrée en marge de votre 1er anniversaire,comme évêque de Goma?

Mgr W.NG: Aujourd’hui je me sens très bien.C’est mon anniversaire. Je me rappelle cette grande fête que vous m’aviez organisé. Quand je parle de vous,je parle de la communauté chrétienne de Goma, les consacrés(réligieuses et réligieux), les autorités politico-administratives, les forces de défense et de sécurité, les amis, les frères et soeurs, les frères de la communauté musulmane et d’autres églises chrétiennes,…
C’était une très grande fête, une grande journée.
Et aujourd’hui; une année après,je demande au Seigneur de nous permettre chaque fois d’aller de l’avant dans notre engagement, de renforcer ce lien d’amour,d’unité et de fraternité que nous avons entre nous. Voilà le message que j’ai aujourd’hui.

KNH: Monseigneur, passons maintenant au bilan. Pouvez-vous nous parlez des joies que vous avez connues tout au long de ce un an à la tête du diocèse de Goma?

Mgr W.NG: Ma première grande joie dans ce diocèse c’est la mobilisation des chrétiens, leur générosité et leur foi. Même pendant ce temps de pandemie et de confinement, avec les messages que je récevais des uns et des autres, j’ai senti que les chrétiens vivent ce moment avec foi, et ne sont pas découragés.

Ma joie aussi c’est la vocation des jeunes. Les jeunes qui se donnent au service de leur église et parmi eux,ressortent des prètres, des réligieux et réligieuses. Nous avons une population très jeune, mais une jeunesse qui,pour moi,a besoin d’être encadrée. Il manque encore dans notre diocèse un encadrément fort de la jeunesse. C’est pourquoi dans les perspectives, nous devons reflechir encore pour voir comment restructurer les structures d’encadrement et d’animation des jeunes dans notre diocèse.

L’autre joie que j’ai eu, c’est ma collaboration avec mes prêtres. En tout cas à toutes les instances, dans toutes les commissions, ou tous les conseils, je sentais vraiment qu’ils étaient proches de moi, qu’ils étaient avec moi. Bien sûr qu’il reste encore des petites choses à améliorer, certaines commissions qu’il faut redynamiser et remettre sur les railles. Mais en général, j’ai vecue une année de grande joie dans la collaboration avec mes prêtres.

Pour finir, l’autre joie c’est de voir que malgrès tout ce qu’il y a comme obstacle, malgrès l’insécurité qu’il y a; on peut quand- même dire que Goma est une ville accueillante, une belle ville où il fait beau vivre. Nous venons des origines differentes mais nous vivons quand-même dans l’harmonie,dans la paix. Et je pense que nous devons travailler pour pereniser cela.

KNH: Quelles sont les principales difficultés rencontrées cette année ?

Mgr W.NG: Les défis pastoraux sont là. Ce sont des défis du monde d’aujourd’hui.

Ce qui était difficile à vivre, comme vous le savez, c’est la pandemie de corona virus. Ce moment était difficile à vivre, non seulement à cause de l’angoisse que cause cette pandemie chez les gens, puisque cela amène à des morts; mais aussi ça nous a un peu éloigné de chrétiens. C’était difficile à vivre.
J’en parle au passé puisque j’ai l’espoir qu’on va nous permettre bientôt de pouvoir reprendre nos activités ordinaires; notamment ouvrir les lieux de cultes.

Et puis à cela s’ajoute tout ce que j’ai vécu à travers mes differents deplacements, mes differentes rencontres avec les chrétiens à l’interieur du diocèse, notamment cette question d’insécurité.
Des gens qui sont obligés de se deplacer, de laisser leurs terres, leurs maisons,leurs champs à cause de l’insécurité.
Tout cela, sont les grands défis puisque ça continue encore jusqu’à présent.

J’espère que le Seigneur nous donnera son esprit et va continuer à nous animer de l’intérieur pour que nous sachions répondre efficacement, travailler main dans la main,afin d’éradiquer cette question d’insécurité; mais aussi vivre cette pandemie de corona virus dans la foi et l’espérance et que cette crise nous apprenne justement à nous renouveller de l’intérieur.

KNH: Quelle est votre vision pour le diocèse de Goma ?

Mgr W.NG: Ma vision comme je l’ai dit c’est que nous soyons tous « un ». Que nous soyons « tout à tous » .c’est ma devise pastorale.

Que chacun sache se donner pour l’autre, se sacrifier pour l’autre afin qu’ensemble nous puissions vraiment relever les défis, notamment les défis de la paix de la sécurité, de fraternité, le défi du dévelloppement(c’est aussi un grand défis pour sortir de la pauvrété et de la misère).
Mais nous ne pouvons pas le faire chacun pour soi, non. Nous ne pouvons le faire que nous tous ensemble.

Que chacun y mette vraiment du sien, y mette tous ses moyens, tous ses talents, tout ce que le seigneur lui a donné; pour qu’ensemble nous puissions continuer à être serviteur du christ, comme je l’ai dit, et intandant de ses mystères.

KNH: Mgr Willy Ngumbi, Nous vous remercions.

Mgr W.NG: C’est moi qui vous remercie Monsieur le journaliste!

Propos recueillis par Emmanuel BARHEBWA.

Formation des anesthésistes-réanimateurs à Goma : « Le Covid-19 ne sera vaincu que par les compétences locales ; il n’est plus question ici d’être transféré à l’étranger pour les soins » (KAMBALE Poteau)

Il s’est clôturé ce samedi 11 avril 2020, à l’hôtel la joie plazza de Goma, une session de formation à l’intention des anesthésistes-réanimateurs du Nord-Kivu portant sur la gestion des malades du Covid-19 et l’utilisation des respirateurs pour la réanimation de ces patients.

À cette effet, votre rédaction a eu en entretien exclusif cette semaine, Monsieur KAMBALE KATSUVA Poteau, anesthésiste agrégé de l’hopital « Heal Africa » de Goma, et un des organisateurs de cette formation, pour avoir une idée générale sur l’effectivité de l’activité.

 KNH: Monsieur Kambale Katsuva Poteau, bonjour!

KKP: Bonjour Monsieur le journaliste

 KNH : Vous venez d’organiser une session de formation de 4 jours, à l’intention des anesthésistes-respirateurs du Nord-Kivu. Peut-on savoir quels ont été les objectifs de cette activité ?

KKP : L’Objectif général de cette activité était de capaciter les anesthésistes-réanimateurs, de mettre à leur disposition des outils qui pourront leur permettre d’intervenir quand c’est nécessaire auprès des malades souffrant du Covid-19. C’était ça l’objectif général.

Dans la spécificité maintenant, cette formation visait que chaque anesthésiste-réanimateur, technicien ou médecin, soit à mesure d’assister un malade qui a besoin de l’oxygénothérapie;  de gérer les voies respiratoires auprès d’un malade qui est déjà en souffrance; de manipuler les respirateurs automatiques, utilisés lorsque le malade ne sait plus comment respirer; et enfin, qu’il soit aussi en mesure de se protéger, parce que nous avons constaté que la plupart des personnels médicaux meurent en pareilles situations faute d’être bien préparés. Nous voudrions ainsi qu’à la fin de cet atelier, ils soient à mesure de se protéger, de protéger l’environnement dans lequel ils travaillent et protéger aussi l’équipement qu’ils utilisent car cet équipement coûte extrêmement cher. 

 KNH : Pouvez-vous nous faire une synthèse des enseignements ayant fait l’objet de cette session de formation ? 

KKP : Merci pour la question ! D’une façon brève, nous avons eu quatre modules très capitaux, pour que l’anesthésiste-réanimateur soit bien outillé :

Premièrement nous lui avons montré de quoi il s’agit, lui expliquant la problématique du moment c.à.d. nous lui avons parlé d’une façon générale du Covid-19. Et ici, on lui a montré que cette maladie n’est plus seulement à l’étranger ou ailleurs mais que c’est arrivé ici chez nous et même ici en province du Nord-Kivu, où nous avons déjà cinq cas. Ça c’était le 1er module, présenté par le professeur John IMPAVUDU, un professeur d’université, qui s’y connait très bien.

Le deuxième module c’était en rapport avec la gestion des voies respiratoires. On n’a pas voulu tergiverser, on est allé directement au but. Nous avons montré aux anesthésistes-réanimateurs comment ils peuvent faire pour pouvoir protéger les voies respiratoires des malades.

Le troisième module c’était en rapport avec l’anesthésie. Comment l’anesthésiste-réanimateur peut conduire l’anesthésie chez un malade souffrant du Covid-19. Ça c’était aussi un autre module présenté par un expert de « Médecin sans Frontière » et de l’ONG « KEMG ».

Le quatrième et le dernier module c’était en rapport avec la sécurisation et la manipulation des appareils respirateurs ou anesthésiques.

 KHN : À l’issue de cet atelier de formation, quelle évaluation pouvez-vous faire ? Est-ce que vos objectifs ont été atteints ?  

KKP : En tout cas, entant que formateur et organisateur, je suis personnellement satisfait. Satisfait par le fait que les anesthésistes-réanimateurs se sont appropriés l’activité. Nous sommes satisfaits du fait qu’ils ont abandonné leurs multiples occupations et ont mis en avant cette activité. Deuxièmement notre satisfaction c’est de les avoir vu à l’œuvre à travers les exercices pratiques qu’ils ont effectués. À travers cette pratique, on a vu qu’ils se sont bien débrouillés et nous sommes dans notre aise. Mais nous savons que nous allons continuer toujours avec plusieurs pratiques de ces genres pour nous rassurer qu’ils sont vraiment bien outillés.

les anesthésistes-réanimateurs en pleine séances-pratiques pendant de la session de formation

 KHN : Pouvez-vous nous parler des difficultés que vous avez rencontrées dans l’organisation de cette activité ? Et comment les avez-vous surmontées ?

KKP : Bien sûr !  Nous avons connu plusieurs difficultés dans l’organisation de cette activité. La première difficulté est liée au temps. Il n’était pas trop suffisant pour nous afin de préparer et organiser l’activité comme il se doit. Faute de nos multiples occupations, le temps de préparation n’a pas été suffisant. La deuxième difficulté concerne la carence des matériels. Bien sûr qu’on peut se dire qu’on va former les gens, mais comment avoir l’équipement requis ? La troisième difficulté c’est en rapport avec les ressources humaines, c.à.d. la difficulté de trouver les formateurs. Heureusement pour nous, cette difficulté a été surmontée grâce à l’ONG « KEMG » qui a mobilisé pour nous quelques experts, sans oublier les hôpitaux « Heal Africa » et « Charité maternelle » qui ont mis en notre disposition, non seulement, les formateurs spécialisés en la matière mais également quelques kits de matériels pour la pratique. L’autre difficulté était liée aux ressources financières. Nous n’avions pas assez des moyens pour l’organisation de cette activité. Heureusement que la Caritas nous est venu en aide sur ce point-là, en nous donnant une somme d’argent pour juste trouver de l’eau que les gens devraient boire pendant la formation et le cadre dans lequel devrait se tenir l’activité.

 KNH : Quel message pouvez-vous adresser à tous vos collègues anesthésistes-réanimateurs ?

KKP : Pour les amis qui viennent de bénéficier de cette formation, nous leur demandons de capitaliser cela et de ne pas croiser les bras. Ils doivent comprendre qu’ils sont des combattants qui viennent de recevoir toutes les consignes possibles pour affronter cet ennemi invisible qui est le Corona. Nous leur demandons encore de venir vers nous, de nous contacter quand il y a des difficultés ou des sollicitations. Pour les autres provinces, nous voudrions qu’ils imitent aussi notre initiative. Le covid-19 exige que chaque pays puisse se concentrer sur les potentialités locales puisqu’il n’y a plus question ici d’être transféré en Afrique du Sud, en Espagne ou en Europe pour les soins. Et c’est pourquoi nous devons renforcer les compétences locales. Tous les confrères d’autres provinces doivent voir comment ils peuvent aussi s’organiser, trouver les capacités locales et faire quelque chose comme ce que nous venons de faire.

 KNH : Avez-vous un dernier mot à placer à l’intention de tous nos lecteurs ?

KKP : Pour finir je demande au gouvernement de mettre à notre disposition des moyens. On ne peut pas dire que la RDC manque de l’argent. Il n’y a que la volonté qui manque. Nous avons des fils dignes de ce pays, prêts à rendre un bon service à la nation. La STARDC (Société des techniciens et anesthésistes de la RDC) par exemple, est prête à fournir des personnels compétents. Il y a aussi la KEMG (Kivu emergency medical group), qui est prête à consulter les facilitateurs partout au monde, pouvant nous donner des outils comme appareils, supports, … Nous demandons donc au gouvernement d’être ouvert à nos sollicitations. Chaque fois que nous viendrons vers eux, qu’ils soient prêts à nous accompagner. Et nous, nous sommes prêts à leur rendre un bon service comme celui que nous venons de leur rendre maintenant, en mettant en place vingt combattants dignes pouvant affronter Corona Virus au niveau provincial.

Aussi, il faut souligner que nous entrevoyons plusieurs activités allant dans le même sens mais notre plus grand défi reste le manque des moyens financiers. D’où l’occasion ici, de demander de l’aide aux personnes de bonne volonté pour nous accompagner dans tout ce que nous faisons.

 KNH: Monsieur Kambale Katsuva Poteau, Kivunyota Hebdo vous remercie! 

KKP: C’est nous qui vous remercions, monsieur le journaliste.

Propos recueillis par Emmanuel BARHEBWA