Nord-Kivu: Désormais, tous les élèves, sans exception, sont formellement interdits de se présenter à l’école avec un téléphone portable (PROVED)

Le Directeur Provincial de l’Éducation pour la Province Éducationnelle du Nord-Kivu 1, Luc Gbaweza Kabango, a publié une note circulaire stricte interdisant le port de téléphones par les élèves en milieu scolaire. Cette mesure intervient à la suite d’un constat alarmant sur les effets négatifs de l’utilisation des téléphones sur les performances scolaires, particulièrement en lien avec les résultats médiocres enregistrés à l’Examen d’État 2024.

Lors d’une analyse des causes de ces échecs, il a été mis en lumière que l’usage abusif des téléphones par les élèves constituait un obstacle majeur à leur concentration et à leur engagement dans les études.

« Ainsi donc et en définitive, il est strictement interdit à tous les élèves, dans toutes les écoles de la Province Educationnelle du Nord-Kivu 1, d’apporter des téléphones de quelque nature que ce soit à l’école ».

La note souligne que cette pratique plonge les jeunes dans les distractions des réseaux sociaux, affaiblit leurs facultés cognitives et contribue à la dépravation des mœurs.

Dans la circulaire, M. Gbaweza Kabango insiste sur l’urgence d’agir pour endiguer cette situation qu’il qualifie d’« hémorragie ».

« Lors des échanges sur les causes des échecs lamentables de nos candidats à l’Examen d’Etat – Edition 2024, il a été révélé le méfait d’usage des téléphones par les élèves, qui les fait éloigner de plus en plus de l’attrait aux études, les plongeant dans la forêt perdue des réseaux sociaux. Ceci étant, non seulement une source de la dépravation des mœurs, mais également d’affaiblissement des facultés cognitives de nos enfants au point de compromettre leur avenir, il urge d’arrêter cette hémorragie afin d’espérer un retour aux bonnes habitudes éducatives souhaitées et voulues par le Gouvernement Congolais et par la communauté ».

Désormais, tous les élèves, sans exception, sont formellement interdits de se présenter à l’école avec un téléphone portable. Les chefs d’établissement sont appelés à sensibiliser les parents et à instaurer un contrôle strict pour faire respecter cette décision.

En parallèle à cette interdiction, la circulaire encourage la modernisation des infrastructures scolaires.

Elle propose la mise en place progressive de salles numériques et de bibliothèques au sein des écoles, afin de canaliser les élèves vers des activités éducatives enrichissantes et stimulantes sous la supervision des équipes pédagogiques.

« Par ailleurs, j’encourage la création des salles numériques et des bibliothèques scolaires dans toutes les écoles, de manière progressive, pour stimuler les apprentissages des élèves et leur ouvrir l’intelligence à des recherches, au-delà des matières enseignées et ce, sous la conduite de la direction scolaire ».

Le Directeur Provincial exhorte les différents acteurs éducatifs – inspecteurs, gestionnaires d’écoles, et associations de parents – à jouer un rôle actif dans l’application de cette mesure. L’objectif affiché est de redonner aux élèves le goût des études et d’améliorer, à terme, la qualité des apprentissages dans la province.

« Les Inspecteurs Chefs de Pool, ainsi que les Présidents des Associations des Parents d’élèves qui me lisent en ampliation, sont invités, chacun selon son degré de responsabilité, d’assurer le suivi de la présente Circulaire pour préparer nos enfants avec efficience et espérer améliorer la qualité des apprentissages dans nos établissements scolaires ».

Avec la PrunelleRDC

Grève des enseignants : La Coordination des écoles catholiques du Diocèse Goma opte pour la reprise des cours ce lundi 28 octobre

Dans un communiqué rendu public vendredi 25 octobre 2024, le coordinateur Provincial et Diocésain des Écoles Conventionnées Catholiques en Diocèse de Goma appelle tous les chefs d’établissements et enseignants, de regagner le chemin de l’école dès ce lundi 28 octobre 2024 à 7h30.

Selon l’abbé Jean-Paul Muhigo, cette décision est consécutive à la levée par les différentes corporations des syndicats nationaux et Provinciaux, de la grève sèche décrétée par les enseignants par l’entremise des déclarations syndicales, depuis la rentrée scolaire prévue par le calendrier scolaire le lundi 02 septembre 2024.

« Ceci étant, les parents sont priés d’envoyer massivement les écoliers pour les débuts des apprentissages comme à l’accoutumée » indique le même communiqué.

Cette décision intervient après que des voies se sont levées au sein de la société civile pour dénoncer les conséquences de cette grève des enseignants dont l’impact sur l’apprentissage des milliers d’écoliers n’est plus à démontrer.

Emmanuel Barhebwa

Nord-Kivu : Interdiction aux écoles d’imposer l’achat des uniformes et fournitures scolaires chez elles

C’est au cours d’un point de presse vendredi 09 août 2024 à Goma, que la conseillère du Gouverneur militaire du Nord-Kivu chargée de l’éducation a communiqué cette mesure portant interdiction de la vente des fournitures scolaires dans des écoles primaires privées et publiques de la région.

Pour Prisca Luanda Kamala, ces pratiques transforment les écoles de la province en des marchés pour rançonner les parents.

Celle-ci a fait savoir que cette mesure vient accompagner la gratuité de l’enseignement primaire prônée par le chef de l’État congolais, et va aussi permettre aux parents d’élèves de se procurer des fournitures scolaires à un prix abordable et sans aucune condition.

« Nous avons été alertées par les appels téléphoniques des parents dénonçant que certaines écoles exigent le payement des frais de réinscription et de confirmation mais aussi la vente des uniformes et d’autres objets classiques. Nous tenons à rappeler aux chefs d’établissements qui se livrent à ces pratiques que des sanctions sont prévues contre eux. Nos services techniques auront des instructions à ce sujet. Les chefs d’établissements qui ont perçu les frais de confirmation, ou de réinscription, doivent remettre cet argent aux parents. Nous disons aussi qu’il n’y a pas d’exigences obligeant les parents d’acheter les journaux de classe à l’école.
Cette mesure concerne aussi les écoles primaires privées parce qu’elles fonctionnent sous la tutelle du Gouvernement. Donc les parents sont libres d’aller se procurer ces uniformes au marché
 » a-t-elle déclaré.

C’est depuis 2019 que la gratuité de l’enseignement de base, une disposition constitutionnelle en République Démocratique du Congo, est effective. Toutes ces mesures prises par le Gouvernement provincial, a indiqué Madame Prisca Luanda, s’inscrivent dans l’accompagnement de ce programme de gratuité de l’enseignement de base prônée par l’actuel chef de l’État Congolais.

Lee Sadiki Kajibwami

Session ordinaire de l’EXETAT 2024: Le Nord-Kivu aligne cette année 62 595 candidats parmi lesquels 3258 déplacés de guerre

La session ordinaire de l’Examen d’Etat édition 2024 a démarré effectivement au Nord-Kivu ce lundi 24 juin 2024, a l’issue de la cérémonie du lancement officiel chapeautée par Gouverneur-militaire de la province, le général-Major Chirimwami Nkuba Peter.

Le patron de la provinciale a lors de cette cérémonie , encouragé les finalistes à travailler dans le calme tout en luttant contre la tricherie.

Il a tout de même présenté une gratitude sincère aux professionnels de la craie pour leur travail réalisé avec abnégation tout en recommandant aux responsables des centres de veiller à l’ordre durant toute la période de passation de ces épreuves à travers la Province.

« Je ne doute pas que ces candidats ont eu tout le temps matériel largement suffisant pour affronter ces épreuves avec succès.
Chers candidats,je vous invite à la culture de la valeur et à la discipline.Evitez de copier les réponses des examens de vos condisciples pour lutter contre l’échec.
Je demande aux intervenants aux centres, d’user de plus de professionnalisme et de s’atteler au strict respect des instructions en ne laissant aucune place aux anti valeurs sachant que des peines non seulement administratives ou disciplinaires leurs sont réservées
 » a souligné l’autorité provinciale.

Quelques élèves interrogés par KivuNyota espèrent une bonne réussite, faisant confiance à la préparation qu’ils ont faite pour affronter ces épreuves.

« La préparation a été faite ,je pense que je suis prête aujourd’hui pour passer ces épreuves.Vraiment je me sens prête à faire une distinction » a indiqué gracias Mukunga,l’un des élèves.

Même chose pour Musongera Keni rencontré au centre de l’institut Isidore Bakandja.

« Nous venons tout simplement achever le travail.Tout a été préparé. Ce que je peux rassurer aux parents, je crois qu’avec la préparation faite, je vais obtenir de bons résultats précise » a-t-il déclaré.

À l’autre d’ajouter: « Je me suis apprêtée ça fait un long moment, ça fait au moins deux mois que je me prépare déjà pour les examens et je suis sûre que je vais réussir ».

La province éducationnelle du Nord-Kivu 1 maintient 64 centres de passation à cette phase dont un centre hors frontière et un centre organisé à Goma en faveur des déplacés internes.

L’effectif global est de 19057 candidats dont 9754 filles inscrites contre 9303 garçons, a précisé Luc Gbaweza, PROVED de la province éducationnelle du Nord-Kivu 1.
À Retenir que 3258 candidats finalistes déplacés de Rutshuru et Masisi au Nord-Kivu participent aussi à ces épreuves.

Lee Sadiki Kajibwami

UNIGOM: Les étudiants en SIC formés sur les enjeux du marché de l’emploi après les études

L’Université de Goma (Unigom) à organisé ce jeudi 30 mai 2024, une conférence scientifique autour du thème « le métier de la communication dans un contexte d’incertitude d’emploi et des mutations professionnelles ».

Animés par Jean-Claude LIKOSI, Professeur d’Universités, ces échanges ont tourné autour de l’importance de former les étudiants sur les techniques à adopter actuellement face au marché du travail.

Plusieurs sujets ont été abordés, notamment l’utilisation de l’outil numérique par les jeunes dans les Sciences de l’information et de la Communication, l’adaptation du système éducatif LMD aux besoins du marché, ainsi que les orientations et les défis liés à l’insertion professionnelle.

Lors de son exposé, le professeur LIKOSI a déclaré que l’introduction du nouveau système LMD dans l’éducation en République démocratique du Congo a été une réponse aux problèmes rencontrés dans l’enseignement supérieur.

Les débats ont également porté sur les controverses entourant l’arrimage au LMD, les politiques d’accompagnement, la formation des jeunes aux métiers de la communication, ainsi que les compétences nécessaires pour réussir dans ce domaine en constante évolution.

Parmi les recommandations faites, l’orateur a mis l’accent sur l’importance de l’autoformation, des stages et de la polyvalence pour réussir dans le secteur de la communication.

Cette conférence organisée par le département des Sciences de l’information et de la Communication, s’est avérée avoir été enrichissante pour les participants, composés d’étudiants, d’enseignants et de professionnels des Sciences de l’information et de la Communication.

Signalons que cette initiative a été soutenue par le Projet de renforcement institutionnel des capacités et de recherche de l’UNIGOM (RICAR-UNIGOM), visant à promouvoir la recherche et à développer une culture de débat scientifique au sein de l’Université de Goma.

Silva Kanduki

Nord-Kivu/Grogne des habitants autour des frais de participation aux EXETAT: « Seule Kinshasa peut exonérer les finalistes d’ici » (Prisca Luanda)

La conseillère du Gouverneur de province  en matière de L’éducation au Nord-Kivu, est revenue ce lundi 19 février 2024 sur la question des frais de participation aux Examens d’État dont le coût , fixé à 130 000 Francs Congolais (50$) , est largement critiqué par bon nombre d’habitants, en raison de la situation de vulnérabilité dans laquelle se situe la province actuellement

Tout d’abord, Prisca Luanda Kamala a tenu à préciser que ces frais sont fixés en commun accord avec les différents acteurs du secteur de l’éducation pour une meilleure organisation des épreuves.

« Le comité provincial de l’enseignement primaire secondaire et technique au Nord Kivu est chargé de proposer les frais de participation aux épreuves des examens d’État. Les services techniques de ce comité proposent chaque année les frais que le gouverneur doit fixer. Dans ce comité on trouve aussi les parents, les enseignants, la société civile, etc. qui adoptent le montant avant de le proposer au Gouverneur  » a-t-elle précisé.

Consciente de la situation de vulnérabilité dans laquelle se retrouvent nombreux parents d’élèves en cette période d’incertitude liée d’un côté à l’intensification de la guerre dans les différents territoires du Nord-Kivu, et d’autre part aux déplacements massifs des populations ; la conseillère du Gouverneur en matière de L’Éducation a fait savoir qu’au niveau provincial les autorités sont limitées en ce qui concerne l’exonération des finalistes d’une catégorie.

Selon elle, la fixation des frais est faite pour faciliter le fonctionnement et la meilleure tenue des épreuves et « C’est de la compétence du Gouvernement central, qui peut nous donner l’ordre aujourd’hui, de ne pas faire payer ces frais-là « .

« Si le Gouvernement central pouvait exonérer tous les enfants du Nord-Kivu, nous allons accueillir cette décision à bras ouverts parce que nous savons que nous tous nous sommes presque déplacés ; la province du Nord-Kivu est asphyxiée et nous tous nous sommes presque dans la même situation que les déplacés que nous avons reçus » a souligné Mme Prisca Luanda.

Celle-ci a par ailleurs indiqué  que les services techniques de la province en charge de l’éducation, ont été instruits de tout mettre en œuvre pour identifier les finalistes déplacés et les aligner pour les épreuves des Examens d’État de cette année.

Emmanuel Barhebwa