2 septembre 2024 -2 octobre 2024, cela fait exactement un mois entier depuis l’ouverture officielle de l’année scolaire 2024-2025 par le Gouvernement Congolais.
Depuis le jour de la rentrée des classes, constate la Rédaction de KivuNyota, plusieurs écoles publiques à Goma n’ont toujours pas ouvert leurs portes à des milliers d’enfants qui y sont inscrits.
À l’origine de cette situation, la grève sèche décidée par de nombreux syndicats des enseignants qui ne jurent que par l’amélioration de leurs conditions salariales pour reprendre la craie.
La situation préoccupe au plus haut point nombreux parents de ces écoliers, d’après leurs révélations à la rédaction de KivuNyota.
Si certains ont déjà décidé carrément d’aller faire inscrire leurs enfants dans les écoles privées; d’autres, par manque de moyens, préfèrent rester patients, espérant que le Gouvernement finira par répondre aux desideratas des enseignants.
« Beaucoup de parents dans mon entourage ont déjà fait inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Si j’avais suffisamment de moyens, j’aurais déjà fait la même chose. C’est quand-même inquiétant que les enfants restent à la maison pendant un mois sans étudier pendant que leurs collègues étudient » regrette une parent à Goma, détenant quatre enfants dans une école publique de la place.
Une autre catégorie de parents a déjà occupé les enfants par des activités de commerce en attendant la reprise des cours, ont révélé ces derniers.
« Je vends des bananes dans les rues de la ville. C’est ma maman qui avait décidé ainsi pour me permettre d’apporter quelque chose qui peut aider la famille, en attendant que les cours reprennent. J’aurais dû être à l’école en ce moment mais ce n’est pas possible puisque les cours n’ont toujours pas encore commencé dans notre école » révèle Elisha, écolier en 5ème année primaire dans une école publique de la place.
Quid des pourparlers entre enseignants et Gouvernement?
Aucune avancée significative n’a été observée jusqu’à ce jour dans ce dossier, a indiqué, il y a trois jours dans une déclaration, la Synergie des Syndicats des Enseignants de la République Démocratique du Congo (RDC); dénonçant l’inaction du gouvernement face aux revendications des enseignants.
Dans ce document, les syndicats tels que SYNECAT, CCT, FA, COFEVID, SYPEPCO et SYADEC expriment leur mécontentement face au silence du parlement congolais, qui, en tant qu’autorité budgétaire, n’a pas encore statué sur le salaire minimum de 500 dollars américains exigé par les enseignants.
Ils mettent aussi en gardent les différents chefs d’établissements qui mettent la pression aux enseignants leur contraignant des travailler dans des conditions précaires.
Pour ces syndicalistes, « le travail d’enseigner nécessite sérénité et conditions adéquates ».
Menaçant de saisir l’UNESCO pour déclarer « blanche » cette année scolaire en cas du prolongement de cette situation, les syndicats des enseignants se fixent rendez-vous le 05 octobre prochain pour un Assemblée générale, en marge de la journée mondiale des enseignants.
Emmanuel Barhebwa