Justice: La Cour d’appel du Nord-Kivu accueille un nouveau président

Le magistrat MALIYABWANA KANDUKI Ignace a officiellement pris ses fonctions de nouveau président près la Cour d’appel du Nord-Kivu ce jeudi 23 Mai en renouvelant son serment, lors d’une audience solennelle au palais de Justice de Goma.

Lors de cette audience présidée par le premier président près la Cour d’appel du Nord-Kivu, le magistrat Omari Lokondji Albert, MALIYABWANA Ignace a juré de remplir loyalement ses fonctions dans le respect de lois de la République.

«Je jure de respecter la Constitution et les lois de la République, de remplir loyalement, fidèlement et avec amour, dignité et honneur les fonctions qui me sont confiées», a-t-il déclaré.

Félicité par ses collègues présidents présents à cette cérémonie, MALIYABWANA a donc rejoint son nouveau collège présidentiel par Ordonnance d’organisation juridique du 15 Août 2023.

Le magistrat Omari Lokondji Albert, qui a présidé l’audience solennelle, a tout de même félicité son adjoint, saluant sa nomination par le Magistrat suprême et Chef de l’État.

«Ici, je rends hommage au Président de la République qui, par sa sagesse légendaire, a, par son ordonnance du 15 août 2023 voulu donner à cette province, qui lui tient à cœur, ce magistrat chevronné et avec beaucoup d’expériences, lequel, je l’espère, saura faire rayonner le drapeau de la justice au Nord-Kivu», a-t-il déclaré.

Signalons que le magistrat MALIYABWANA a commencé sa carrière en 1992 comme magistrat au Parquet de Kalamu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Il a exercé comme juge successivement aux tribunaux de grande instance de Buta (province du Bas-Uélé) et de Bukavu (province du Sud-Kivu). Avant ses nouvelles fonctions actuelles au Nord-Kivu, il a presté en qualité de conseiller près la Cour d’appel de Tanganyika

SILVA KANDUKI

Explosion de bombe en plein camp de déplacés à Goma: Réaction de l’armée congolaise

L’Armée Congolaise vient de réagir face à la nouvelle qui a terrifié l’opinion nationale et internationale ce vendredi 3 mai, relative à l’explosion d’une bombe au camp des déplacés de Lushagala dans le quartier Mugunga en commune de Goma.

Selon le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, ce crime de guerre attribué aux rebelles du M23, est un acte de représailles de la part de ces derniers vis-à-vis de la destruction des dépôts de leur armement.

“Tôt le 30 mai 2024, les FARDC ont lancé des offensives contre les positions de l’armée rwandaise et de ses alliés du M23 en profondeur de Sake. Ces offensives ont permis la destruction des dépôts d’armements et de munitions de l’ennemi. En représailles, le M23/RDF a ciblé le camp des déplacés de Mugunga, causant ainsi la mort de 5 personnes, en particulier des enfants qui jouaient dans la cour ” a déclaré le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de l’Armée Nord-Kivu.

Plusieurs autres sources locales avancent des bilans plus lourds variant entre 10 et 15 morts au côté d’une vingtaine de blessés suite à cette bombe lancée dans un milieu surpeuplé. « Les images vis-à-vis de cet énième crime de guerre donnent de la frisson et de la chair de poule » regrette un internaute congolais, réclamant justice.

Jusqu’ici la rébellion continue à nier sa responsabilité dans le crime survenu à Mugunga.

La Rédaction

RDC: Le Cardinal Ambongo dans le viseur de la Justice

Le Procureur Général près la Cour de Cassation a ordonné, à travers une correspondance ce dimanche 27 avril 2024, au Procureur Général près la cour d’appel de Matete, d’ouvrir une information judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa.

Parmi les faits lui reprochés, Celui-ci évoque notamment la propagation des faux bruits, l’incitation à la révolte et attentats contre les vies humaines.
Il note que les propos tenus régulièrement par l’archevêque de Kinshasa lors des points de presse, interviews et autres sermons; en ce moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale; sont de nature à décourager les militaires des Forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi sont « incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de destabilisation ».

Dans l’évidence de ces comportements « qui s’analysent en fait infractionnels », le procureur Général près la cour de Cassation sollicite l’ouverture d’une information judiciaire à charge de ce prélat catholique.

« Je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver du plaisir, à travers ses faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines » peut-on lire dans cette correspondance.

Agir autrement, prévient le PG, « s’analysera en déni de justice de la part du Procureur près la Cour d’Appel de Matete et sa d’inactivisme sera considéré comme un fait de complicité avec les faits répréhensibles évoqués ».

Il faut dire que les violons ne s’accordent pas depuis quelques semaines entre le pouvoir actuel et le cardinal Fridolin Ambongo, ce dernier ayant multiplié ses dénonciations et critiques face à ce qu’il qualifie de « banalisation des vies humaines par les autorités congolaises ».

Tentant de justifier son attitude que d’aucuns estiment similaire à celle d’un opposant politique, celui-ci a dernièrement déclaré qu’il ne peut pas être neutre et que ses positions rejoignent celles de l’ensemble de la population.

Emmanuel Barhebwa

RDC: La toile congolaise en ébullition à l’annonce des conclusions de la justice sur l’affaire Okende

Le procureur général près la cours de cassation a présenté à la presse nationale et internationale les résultats des enquêtes menées « par les experts nationaux et internationaux » autour des circonstances de décès du feu Chérubin Okende, ancien député National et Ministre des Transports et Voies de Communication.

« De toutes ces expertises qui ont atterri sur notre table, nous avions des rapports concluant suivant: feu Chérubin Okende s’est auto-infligé. En d’autres termes, feu Chérubin Okende s’est suicidé « C’est cette phrase du procureur Général Firmin Mvonde, qui a délié les langues de plusieurs congolais.

Les réseaux sociaux, étant l’un des principaux moyens pour beaucoup d’exhiber leurs opinions à la place publique, nombreux congolais n’ont pas tardé à réagir face à ces différents rapports, remettant en cause la véracité de leurs conclusions.

« La conclusion rendue publique par les autorités judiciaires en charge du dossier Okende est la plus ridicule qui soit. Le fait qu’elles ont menacé d’arrêter toute personne qui critiquerait durement leur conclusion montre qu’elles ont compris que personne ne va y croire. Elles ont oublié que la justice est rendue au nom du peuple congolais. Le jour où le peuple comprendra que la justice est rendue en son nom, certaines autorités judiciaires se verraient interdites d’accéder à leurs bureaux, pas par la décision d’une autorité supérieure, mais par le peuple souverain » a tweeté par exemple Me Jean-Claude Katende à ce sujet.

Une position qui semble ne pas rencontrer celle de certains parmi ses suiveurs comme l’illustre cette réplique de l’un d’eux : »Avez-vous menée des enquêtes parallèles, lesquelles vous ont conduit à des conclusions contraires à celles du parquet ? »

« Donc c’est tout ce que vous avez à nous dire sur Okende après plusieurs mois que ce Mr, qui a servi le pays avec loyauté et abnégation est à la morgue ??? Comment dans tout une République Démocratique, la justice qui devait élever cette Nation piétine ses lois de la sorte ??? Chérubin s’est suicidé ??? Vraiment ??? Que son esprit vous emporte tous » a écrit une autre internaute mécontente autour du même dossier.

Et un autre d’ajouter :
« La justice congolaise, vous vous prenez pour un film indien, ou quoi? Le feu chérubin Okende méritait au moins un minimum de considération, ainsi que sa famille. Votre manque de cœur vous pousse à tout sacrifier pour un pouvoir éphémère des humains »

Le feu Chérubin Okende était stressé…

D’après le procureur chargé de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende, le député d’opposition et ministre honoraire « était vraiment stressé, très préoccupé. Deux ou trois jours avant son décès, il faisait parfois des sorties inopinées, lui-même au volant, monologuant, s’adressant à son garde du corps demandant pourquoi est-ce qu’il n’était pas aimé ».

Et de poursuivre :   « Dans l’agenda trouvé dans la voiture de Chérubin Okende on pouvait lire  » je suis au bout du rouleau », les autres pages ont été arrachées, on ne sait pas par qui et pourquoi.

Après ces révélations, La justice congolaise affirme que la suite de l’enquête sur la mort de Cherubin Okende visera à comprendre « non pas l’identité de l’assassin », mais plutôt la cause qui préoccupait l’ancien ministre.

Le député et opposant Cherubin Okende a été retrouvé mort le 13 juillet 2023 à Kinshasa baignant de sang dans sa jeep sous la stupéfaction de l’ensemble des congolais.
Restés sous la soif depuis lors, de savoir ce qui aurait conduit à la mort de ce haut cadre du pays; nombreux Congolais espéraient trouver des réponses à leurs nombreux questionnements à l’issue des enquêtes ouvertes par les autorités congolaises sur cette affaire, impliquant les experts internationaux.

Reste à savoir s’ils sont satisfaits ou pas.

Emmanuel Barhebwa

Interpellation du Gen. Bruno Mpezo: Contestant cette décision, les mouvements citoyens estiment que le Gouvernement s’est fait piéger

C’est à travers un communiqué rendu public ce 31 décembre 2023 que le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la hiérarchie militaire d’interpeller le Général Major Mpezo Mbele Bruno, commandant de la 34ème Région Militaire.

Selon eux, cette décision du Gouvernement Congolais qui’ils qualifient d’absurde, continue à céder au rapport fallacieux de certains officines occidentales sur les officiers en fonction à la quête de la paix et qui veulent se débarrasser des ennemis de la paix.

Ces derniers affirment que le Général Bruno Mpezo s’est distingué par « sa bravoure et ses multiples tactiques à déjouer le plan de l’ennemi durant cette guerre d’agression que nous imposent les rebelles du M23 et ses alliés ».

Et de poursuivre :

 » Les affirmations portées à sa personne sont graves et gratuites. Elles démontrent que le Gouvernement congolais cède aux pièges tendus par la communauté internationale et le Rwanda, en sacrifiant certains officiers dignes… »

Les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu appellent ainsi le Commandant suprême de l’Armée à prendre soin de cette décision qui, estiment-ils, découragerait d’autres officiers, et les soldats ainsi que les citoyens engagés sur les différentes lignes de front.

Emmanuel Barhebwa

Procès Wazalendo à Goma : La cour militaire rend son verdict

Ayant ouvert le procès depuis début septembre, dans l’affaire du carnage des adeptes de la secte des Wazalendu à Goma, la Cour Militaire de Goma a rendu son verdict ce lundi 02 octobre 2023 reconnaissant coupables le commandant de la Garde Républicaine et trois autres militaires de deuxième classe faisant partie de la même unité.

D’après l’arrêt de la cour, le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde Républicaine à Goma est condamné à mort (peine de mort) et radié des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Quant aux trois autres militaires de deuxième classe de cette même unité, ils sont condamnés à 10 ans de servitude pénale.

Les autres co-accusés dans cette affaire dont le colonel Bawili et le soldat de deuxième classe Idriss Kabamba, ont été acquittés.

Ce verdict intervient après que ce dossier a été argement médiatisé, suscitant des indignations au sein de l’opinion tant locale qu’internationale.

Pour la petite histoire, la ville de Goma a vécu l’un des pires scénarios de son histoire en date du 30 août 2023. Dans les premières heures de ce mercredi-là, plusieurs civils, appartenant à la secte messianique Uwezo wa neno de Wazalendu, avaient été abattus à Goma alors qu’ils s’apprêtaient à tenir une manifestation, pour réclamer le départ des casques bleus de la MONUSCO et dénoncer l’impérialisme occidentale en Afrique.
L’affaire avait choqué plus d’un observateur, après avoir appris qu’une cinquantaine des civils avaient perdu la vie dans ce carnage perpétré par les militaires ; poussant Kinshasa, quelque temps après, à demettre momentanément de ses fonctions le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant Général Ndima Kongba Constant, aujourd’hui remplacé par Le Général Peter CHIRIMWAMI.

Emmanuel Barhebwa