Un pas important a été franchi ce samedi 19 juillet dans les négociations à Doha entre le mouvement AFC-M23 et le Gouvernement Congolais qui viennent de signer une déclaration de principe ouvrant ainsi la voie à une résolution pacifique des conflits qui les opposent depuis des années.
Parmi les points clés autour desquels les deux parties se sont mises d’accord on note le cessez-le-feu au niveau des positions occupées, la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national, la mise en place d’un mécanisme permettant l’organisation de la libération des prisonniers ou détenus d’intérêt, retenus par l’une ou l’autre des parties, pour ne citer que cela.
Les interprétations divisées
Dans la foulée, après la publication de ce document, des réactions tombent de part et d’autre soulevant des inquiétudes sur la suite de ce processus dont le résultat final reste très attendu par l.ensemble du peuple congolais en général et en particulie la population des zones sous contrôle de l’AFC-M23 jusqu’ici isolées,d’une certaine manière, du reste du pays.
Face à l’épineuse question du retrait ou non des troupes du M23 des zones qu’il occupe, l’opinion reste divisée surtout après la sortie médiatique de Benjamin Mbonimpa, secrétaire du mouvement et un des participants aux discussions de Qatar.
«Çest une question qui va se traiter dans le dialogue. Nulle part dans la déclaration de principe on a dit que l’AFC-M23 va se retirer… L’AFC-M23 ne va même pas reculer d’un seul mètre» a-t-il indiqué.
Par ailleurs, du côté du Gouvernement Congolais et de plusieurs autres observateurs on brandit le paragraphe sur « la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national » comme point clé, pouvant aboutir à un éventuel retrait de l’AFC-M23 des zones qu’il occupe.
« Cette déclaration tient compte des lignes rouges que nous avons toujours défendues notamment le retrait non négociable de l’AFC/M23 des parties occupées suivi du déploiement de nos Institutions (FARDC, PNC, justice, administration)» a réagi Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement Congolais.
Mais pour Bertrand Bisimwa, Coordinateur adjoint de l’AFC-M23, la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national n’a rien à avoir avec le retrait.
«Il ne s’agit pas de retrait mais des mécanismes de capacitation de l’Etat le rendant à même d’assumer ses prérogatives, obligations» estime-t-il.
Toutes ces interprétations laissent régner le suspens autour de cette question cruciale qui du reste, figure parmi les points fondamentaux qui détermineront la bonne foi des deux parties à restaurer, sans combat, la paix dans l’Est de la RDC.
La suite du processus après cette déclaration de principe, prévoit l’ouverture des négociations directes entre les deux parties et la signature d’un accord de paix au plus tard dix (10) jours après.
La Rédaction