Goma: la congrégation des sœurs carmélites accueille les vœux perpétuels de la Sœur Christine et célèbre 25 ans de vie religieuse de la Sœur Furaha

Ce double événement au sein de la Congrégation des Sœurs Carmelites Missionnaires Théresiennes a été célébré au cours d’une messe ce mardi 13 août 2024 à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel à Goma.

Présidée par Mgr Willy Ngumbi, évêque de Goma, accompagné par Mgr Faustin Ngabu, évêque émérite de Goma et une dizaine des prêtres; la messe a connu la participation de plusieurs religieuses et des nombreux fidèles, majoritairement membres de famille de la sœur Christine Kayumba et la sœur Furaha Munyerenkana.

Prenant la parole, l’évêque de Goma s’est dit réjoui de voir des femmes qui se consacrent encore à la vie religieuse dans ce monde « qui semble décourager les vocations ».

« C’est toujours un plaisir et une action de grâce pour moi d’assister à des cérémonies comme celles-ci où des jeunes femmes consacrent totalement leur vie au service du Seigneur, au service de son Église. Nous sommes dans un monde qui décourage les jeunes à s’engager dans le vie religieuse. Mais malgré tout ça, ces religieuses ont trouvé qu’il n’y a pas mieux que de servir le Christ, que de consacrer entièrement sa vie pour les autres. Et pour moi c’est une très grande joie » a-t-il souligné.

Le berger du diocèse de Goma a, par la même occasion, salué la présence des sœurs carmélites dans son Diocèse et le travail qu’elles ne cessent de réaliser au profit du peuple de Dieu de Goma, notamment « dans les domaines de la santé et de l’éducation ».

C’est une journée que je n’oublierai jamais…

Originaire de l’archidiocèse de Lubumbashi, la sœur Christine Kayumba Bulobo se réjouit de professer enfin ses vœux perpétuels dans la congrégation de sœurs carmélites Missionnaires Théresiennes avec qui elle vient de passer neuf ans en communauté.
Sa joie s’explique également par le fait que la date de sa profession des vœux coïncide avec son anniversaire de naissance, explique-t-elle, mais aussi du fait qu’elle se déroule dans le diocèse où elle a commencé son cheminement vocationnel.

« C’était mon plus grand souhait, d’arriver jusqu’au vœux perpétuels et de me consacrer au Seigneur pour du bon dans ma vie. Le sentiment qui a ranimé encore mon cœur aujourd’hui c’est le fait que je célèbre deux événements très capitaux de ma vie, ma naissance sur terre et ma naissance définitive dans la famille religieuse. C’est une journée que je ne pourrai jamais oublier… » a-t-elle indiqué.

À la communauté chrétienne de Goma, celle-ci encourage à continuer à engendrer plus de vocations à la vie religieuse pour venir en aide au peuple souffrant de cette région marquée par des guerres en répétition.
Elle exhorte particulièrement les jeunes filles de cette région à ne pas faire sourde oreille face à l’appel du Seigneur et de s’engager dans la vie consacrée pour servir le peuple de Dieu. « Dès que vous vous lancez, le Christ ne vous lâchera jamais » conseille-t-elle.

« Le christ ne déçoit jamais… »(Sr Furaha Munyerenkana)

25 ans après avoir professé ses premiers vœux au sein de la congrégation des sœurs carmélites Missionnaires Théresiennes, la Sœur Furaha Munyerenkana, actuelle maîtresse de novice au niveau de la communauté de Bukavu, ne regrette jamais le choix qu’elle a fait.

Se confiant à KivuNyota à la fin de la messe d’action de grâce célébrée en son honneur, celle-ci reconnaît qu’atteindre cette étape dans la vie religieuse est la preuve de la fidélité du Seigneur envers elle.

« Notre parcours a été marqué par des hauts et des bas, mais par la force du Seigneur nous avons pu tenir jusqu’aujourd’hui. C’est pour nous une occasion de rendre grâce à Dieu pour sa fidélité… Le plus beau souvenir de notre cheminement c’est celui de rendre service aux autres. Il n’y a pas plus grand bonheur que de servir les autres et c’est cela qui résume la vie consacrée. Servir les autres pour la plus grande gloire de Dieu » a déclaré la sœur Furaha Munyerenkana.

Notons que la congrégation des sœurs carmélites Missionnaires Théresiennes est l’une des plus anciennes familles religieuses présentes en diocèse de Goma, ayant suscité nombreuses vocations dans la région.

Emmanuel Barhebwa

Diocèse de Goma : l’évêque ordonne 7 nouveaux prêtres et 10 diacres ce 11 août à Goma

Ces ordinations diaconales et sacerdotales ont lieu au cours d’une messe ce dimanche 11 août 2024 au sanctuaire d’adoration de Goma, en présence de l’ensemble du clergé local et d’autres prêtres nationaux et étrangers, ainsi que de quelques autorités politico-administratives et militaires de la Province, et de nombreux fidèles de la place.

On a également noté la présence, parmi les participants à cette messe, d’une grande délégation venue de l’Italie. Deux de leurs compatriotes en effet, ont été ordonnés diacres pour le compte du chemin Neo-catecumenale.

Dans son adresse aux nouveaux ordonnés, l’évêque de Goma, s’inspirant d’une pensée du feu cardinal Malula, a soulevé trois éléments que devront éviter ces derniers pour mieux vivre leurs engagements sacerdotaux.

« Vous devez d’abord éviter la recherche exagérée d’argent, ensuite la recherche exagérée du pouvoir (« des postes juteux »), et enfin la recherche exagérée de la compagnie des femmes et des filles (et « même des religieuses ») » a-t-il souligné.

« De vous-même vous n’y arriverez pas », poursuit Mgr Willy Ngumbi, d’où exhorté-t-il ces jeunes prêtres et diacres, « confiez-vous à la prière et surtout à la dévotion mariale qui vont vous aider à rester fermes dans vos engagements et à mieux accomplie votre mission« .

Ci-dessous les noms et les paroisses d’origine des nouveaux ordonnés :
-Abbé Sadiki Prosper(de la paroisse Mater Dei de Masisi),
-Abbé Amani Muhindi Pascal (Paroisse Saint Joseph Cathédrale),
-Abbé Nkonkonyange Mikila Serge(paroisse Saint Joseph Cathédrale),
-Père Lulenga Amani Trésor Jean-Claude (paroisse Saint Joseph Cathédrale),
-Père Mutoo Ndonga Valère (Paroisse Saint Pierre Mugunga),
-Père Chirahongerwa Chitwara Joseph(Paroisse Bienheureuse Anuarite), et
-Père Kambale Kataka Claude( Paroisse Notre Dame de l’Esperance,
Turunga).
Ont été ordonnés diacres: Akonkwa Kubagire Jonathan (Paroisse Saint Joseph/Bobandana); Asingizwe Baziyaka Benjamin (Paroisse Saint Paul/Karambi), Kasereka Bahati Gédéon (Paroisse Saint Charles Lwanga/Kabasha), Mugisho Bashomberwa Elie (Paroisse Saint Martin des Tours), Mwamini Kagondo Gyavira (P. Saint Paul/Karambi), NSengimana Seyanga Éric(Paroisse Notre Dame du Saint Rosaire/Rugari), Nzayituriki Barimenshi Clément (Paroisse Mater Dei/Masisi), Martini Samuel (Paroisse Notre Dame du Mont Carmel/Chemin Neo-catecumenale), Uchoa Dos Santos Pierre David (Paroisse Notre Dame du Mont Carmel/chemin Neo-catecumenale) et Bahidi Murhula Pacifique(Paroisse Saint Edmond/Irambo, Archidiocèse de Bukavu).

Emmanuel Barhebwa

Goma: Mgr Willy Ngumbi ouvre le 14ème Forum Régional des jeunes par une catéchèse sur « les crises actuelles de la jeunesse »

Pour l’évêque de Goma, à part la crise sécuritaire que traversent les jeunes de son diocèse actuellement, il existe plusieurs autres crises auxquels ils sont confrontés et qui devront être abordés dans ce forum. C’est notamment la crise écologique, la crise économique, la crise du patriotisme, la crise de chômage, et autres.

C’est autour de toutes ces crises que celui-ci a développé sa catéchèse d’ouverture de la 14 ème édition du Forum Régional des jeunes pour la paix et la cohabitation pacifique ce jeudi 25 juillet, exhortant la jeunesse à « ne pas avoir peur ».

Réjouis de voir les jeunes de différentes cultures, tribus et religions se rencontrer ; l’évêque de Goma estime que seule « la fraternité et la solidarité nous aideront à nous en sortir ».

« Dans cette situation de crise, il est important que nous revenions aux valeurs de la fraternité et de la solidarité. Vous savez qu’à cause de la guerre, il y a beaucoup de déplacés et quand les gens vivent dans une crise comme celle-ci on a tendance à se regrouper avec les gens de chez soi, avec lesquels on parle même langue. On a tendance à se renfermer à cause de la peur… Voilà pourquoi j’ai dit aux jeunes, nous devons nous ouvrir à la fraternité, ne pas avoir peur de considérer l’autre comme mon frère. Nous devons réfléchir ensemble à comment sortir de cette situation, comment mettre fin aux conflits inter-tribaux, comment sortir des questions de chômage,etc.  » a indiqué à la presse Mgr Willy Ngumbi, à l’issue de sa catéchèse.

Il dit attendre de ces jeunes le courage de sortir de toutes ces crises, en particulier la crise sécuritaire, avec un esprit nouveau, un esprit patriotique.

« Derrière cette guerre, il y a aussi la crise du patriotisme. Les gens ont perdu le sens de la patrie. On est trop enfermé dans nos tribus et on a oublié le sens de la patrie que l’on doit servir et protéger. C’est tout cela que nous voulons apprendre aux jeunes aujourd’hui  » a ajouté le Berger du diocèse de Goma.

La catéchèse de l’évêque a été suivie par la messe d’ouverture qu’il a lui-même présidée aux côtés d’une dizaine des prêtres de la place.
Lancées en début d’après-midi, les activités culturelles ont sanctionné cette première journée, offrant aux jeunes l’occasion d’exprimer leurs talents par des chants, des danses traditionnelles et modernes, des sketchs,…en parfaite communion avec le public venu des divers horizons.
La deuxième journée s’ouvre vendredi à 8h par d’autres catéchèses et enseignements, ainsi que d’autres activités culturelles.

KivuNyota est présent sur le site de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel pour faire vivre à ses lecteurs chaque instant de cette édition du Forum régional des jeunes.

La Rédaction

Paix à l’Est: Mgr Willy Ngumbi confirme la tenue à Goma de la 14ème édition du Forum Régional des Jeunes

Au cours d’un point de presse ce lundi 22 juillet 2024 l’évêque de Goma a confirmé à la presse locale et internationale la tenue dans son Diocèse de la 14ème édition du Forum Régional des Jeunes pour la Paix et la Cohabitation Pacifique qui va réunir durant quatre jours à Goma, à partir du jeudi 25 juillet 2024, les jeunes de Goma et ceux des diocèses et pays voisins, autour des questions de Paix, de cohabitation pacifique et de développement.

Il s’agit d’un forum annuel organisé par le Diocèse de Goma qui vise à conscientiser la jeunesse sur son rôle dans la construction de la Paix et le développement de cette région marquée par des guerres en répétition et des conflits interethniques; a fait savoir Mgr Willy Ngumbi.

Pour lui, ce programme qui se déroule cette année dans un contexte particulier guerre, sera un cadre de conscientisation des jeunes sur comment sortir de la crise actuelle avec un esprit tourné vers la construction d’un avenir meilleur.

Ce forum poursuit deux objectifs, a-t-il indiqué : « D’abord c’est un lieu de rencontre pour les jeunes, un rendez-vous des jeunes chrétiens, des jeunes musulmans et d’autres confessions religieuses, pour partager les expériences, parler de leurs problèmes et réfléchir sur les questions fondamentales qu’ils se posent… Le deuxième objectif c’est de permettre aux jeunes d’exprimer leurs talents puisque c’est sur base de ces talents qu’ils peuvent construire l’avenir… »

Le cadre sera également l’occasion, selon l’évêque de Goma, de transmettre aux jeunes des enseignements sur différents sujets qui les préoccupent actuellement notamment l’Entrepreneuriat, la gestion de l’environnement, la cohabitation pacifique etc.
« Tous les jeunes qui se posent des questions sur leur avenir sont invités à ce forum », insiste-t-il.

Revenant sur la guerre actuelle qui secoue la province du Nord-Kivu, et qui a entraîné depuis fin 2021 le déplacement de près de quatre millions des personnes, le berger de Goma a exprimé son optimisme quant à la fin de cette crise.
D’où, souligne-t-il, le message envers les jeunes qui seront présents à ce forum, pourra leur préparer à reconstruire cette région après la crise actuelle.

« Toute crise a une fin. Elle peut durer mais elle finira par prendre fin. comme on dit souvent; quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finit toujours par se lever…La question à se poser aujourd’hui c’est comment nous voulons y sortir ? Est-ce que nous voulons rester des jeunes qui attendent qu’on fasse tout à leurs places ou des jeunes qui prennent leur responsabilité en main… Nous voulons sortir de cette crise plus forts pour construire notre pays, notre société et notre Eglise. Nous voulons apprendre de cette crise pour être plus responsable de notre vie et pas rester à se plaindre ou se lamenter… » a déclaré Mgr Willy Ngumbi.

Le rendez-vous est ainsi pris pour ce jeudi 25 juillet sur le site de la paroisse Notre Dame du Mont Carmel à Katindo où sont attendus, plus de 15000 jeunes de la région.
Les activités se tiendront chaque jour de 08h à 16h a précisé l’équipe organisatrice qui indique que toutes les dispositions sont prises pour offrir aux participants des meilleurs moments d’échanges et de divertissements.

Emmanuel BARHEBWA

Tentative de coup d’État : La CENCO réagit au sujet d’une photo apparue sur la toile, présentant les évêques aux côtés du cerveau moteur des attaques

Les archevêques et évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ont exprimé leur indignation dans un communiqué ce lundi 20 mai 2024, face aux attaques perpétrées aux premières heures de ce dimanche 19 mai au palais de la Nation, Siège de la Présidence de la RDC, ainsi que contre la Résidence de Monsieur Vital Kamerhe, Candidat Président de l’Assemblée Nationale.

Dans leur message, les prélats catholiques ont exprimé leur inquiétude face à ces attaques qui ont « porté atteinte aux institutions de la République et causé la mort d’hommes ».
Pour eux, il est inadmissible qu’un groupe armé élise domicile au coeur de Kinshasa, la capitale du pays.
« Il est fort regrettable que les services de sécurité aient été nargués »notent-ils.

Par ailleurs, poursuit le même Communiqué, les Évêques ont constaté qu’il y a des images qui circulent dans les réseaux sociaux et où figure, aux côtés des Évêques et d’autres personnes , le cerveau présumé des attaques, identifié sous le nom de Christian Malanga.

À ce sujet, la CENCO précise: « Il s’avère que les Évêques dans leur sollicitude pastorale se laissent approcher, en tous lieux, par n’importe quelle personne humaine pour des photos ou des vidéos. Ce qui ne signifie nullement l’existence des relations particulières avec ces personnes« .

Les évêques condamnent ainsi « toute récupération de ces images par des personnes malveillantes à des fins populistes malsaines ».

Il faut noter que dans sa réaction quelques instants après ces attaques, le Gouvernement Congolais a annoncé que les mesures ont été prises pour renforcer à la fois la sécurité des institutions, des officiels et celle de la ville de Kinshasa, en attendant les résultats des enquêtes en cours.

Emmanuel Barhebwa

RDC: Le Cardinal Ambongo dans le viseur de la Justice

Le Procureur Général près la Cour de Cassation a ordonné, à travers une correspondance ce dimanche 27 avril 2024, au Procureur Général près la cour d’appel de Matete, d’ouvrir une information judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa.

Parmi les faits lui reprochés, Celui-ci évoque notamment la propagation des faux bruits, l’incitation à la révolte et attentats contre les vies humaines.
Il note que les propos tenus régulièrement par l’archevêque de Kinshasa lors des points de presse, interviews et autres sermons; en ce moment où le pays fait face à la guerre dans sa partie orientale; sont de nature à décourager les militaires des Forces armées de la République qui combattent au front, mais aussi sont « incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales déjà meurtries par autant d’années de destabilisation ».

Dans l’évidence de ces comportements « qui s’analysent en fait infractionnels », le procureur Général près la cour de Cassation sollicite l’ouverture d’une information judiciaire à charge de ce prélat catholique.

« Je vous ordonne d’ouvrir une information judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver du plaisir, à travers ses faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines » peut-on lire dans cette correspondance.

Agir autrement, prévient le PG, « s’analysera en déni de justice de la part du Procureur près la Cour d’Appel de Matete et sa d’inactivisme sera considéré comme un fait de complicité avec les faits répréhensibles évoqués ».

Il faut dire que les violons ne s’accordent pas depuis quelques semaines entre le pouvoir actuel et le cardinal Fridolin Ambongo, ce dernier ayant multiplié ses dénonciations et critiques face à ce qu’il qualifie de « banalisation des vies humaines par les autorités congolaises ».

Tentant de justifier son attitude que d’aucuns estiment similaire à celle d’un opposant politique, celui-ci a dernièrement déclaré qu’il ne peut pas être neutre et que ses positions rejoignent celles de l’ensemble de la population.

Emmanuel Barhebwa