C’est ce mercredi 23 Octobre 2024 à Goma qu’a été officiellement annoncée la 3ème phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite au Nord-Kivu par la conseillère principale du gouverneur militaire en charge de la santé.
Cette phase concerne essentiellement les zones de santé de Karisimbi, Goma et Nyiragongo a précisé Prisca Luanda Kamala lors d’une conférence de presse tenue dans la salle des réunions du Gouvernorat.
« Tous les enfants de 0 à 59 mois recevront du vaccin pour les protéger contre cette maladie. Les équipes de vaccination passeront de porte à porte pour vacciner de manière gratuite tous les enfants se trouvant dans cette tranche d’âge afin de renforcer leur système immunitaire. Aux parents, je demande d’apprêter nos enfants et les faire vacciner durant ces trois jours de la campagne. Les agents vaccinateurs iront de porte à porte et administreront 2 gouttes par voie orale« a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre »Nous rappelons aux parents d’informer les équipes de vaccination sur les cas des enfant n’ayant pas achevé le calendrier vaccinal pour qu’ils soient orientés au centre de santé le plus proche.Il faut signaler aussi tout cas de paralysie récente survenu dans nos communautés et toute autre maladie évitable par la vaccination.même les enfants déplacés seront vaccinés »
Pour la conseillère du Gouverneur, « faire vacciner son enfant c’est l’aimer davantage ».
Cette phase englobe deux étapes notamment la communication intense couplée au dénombrement ou pré marquage des ménages allant du 15 au 17 Octobre et sera suivie par la vaccination proprement dite qui ira du 24 au 26 Octobre 2024.
Il convient de noter que 400000 enfants sont attendus pour cette étape cruciale.
« Le bien être de l’Anesthésiste, à quoi ça vous concerne ? » C’est sous ce grand thème que seront placées les activités qu’organisent ce mercredi 16 octobre 2024 le Syndicat National de la Profession d’Anesthésie-Reanimation en province du Nord-Kivu (SYNAPAR/NK) et la Société des Médecins Anesthésiste-reanimateurs du Nord-Kivu (SMAR/NK) en marge de la journée mondiale de l’anesthésie et réanimation célébrée en cette date.
D’après le Comité Organisateur chapeauté par le Dr Mumbere Kigayi Jean-Pierre et le Technicien Anesthésiste-réanimateur Nyengwa Lumbu Jean, les cérémonies commémoratives de cette journée vont débuter par une caravane motorisée qui commencera à 8h00 au bureau du SYNAPAR(près du campus de l’UNIGOM) pour chuter au niveau de la salle de conférence de l’Hôpital HEAL Africa où se tiendront les exposés scientifiques en rapport avec le grand thème.
L’activité attend donc réunir les différents intervenants dans différents domaines dont l’anesthésie et réanimation ainsi que les autorités et d’autres invités pour réfléchir notamment sur l’amélioration des conditions de travail des techniciens anesthésiste-réanimateurs dans cette région où les défis à surmonter sont encore très nombreux dans ce secteur.
Le rendez-vous est donc pris pour ce mercredi . Il faut dire des activités similaires seront organisées dans plusieurs autres provinces sur toute l’étendue du territoire de la RDC.
Il s’agit au total 254 cartons des intrants médicaux (faisant un total de 5tonnes)en faveur de la province du Nord-Kivu, dotés à la division provinciale de la santé du Nord-Kivu par le Gouvernement Congolais, réceptionnés ce mardi 10 septembre 2024 par le Gourveneur-militaire du Nord-Kivu .
La présentation de ces médicaments à l’autorité provinciale, a été faite en présence du chef de division provinciale de la santé.
C’est dans le cadre de riposter contre la variole de singe qui frappe actuellement huit zones de santé dans la région que s’inscrit ce don du Gouvernement Central.
Saluant ce geste du Gouvernement, le Docteur Gaston Lubambo, Chef de Division de la santé au Nord-Kivu, insiste sur le fait que la prévention reste le seul moyen pour limiter la propagation de ce virus. D’où sa recommandation envers la population, de respecter les mesures barrières pour s’épargner des risques de contamination.
Ces médicaments seront livrés aux zones de santé touchées par la M-pox, a précisé Le docteur Gaston Lubambo.
Signalons que la zone de santé de Binza dans le Territoire de Rutshuru a notifié dimanche dernier sont tout premier cas positif de la variole de singe, révélation faite par Monsieur Kakule Kamwira médecin chef de zone de cette entité.
Conduite par l’honorable Maguy Rwakabuba, la délégation du Centre de formation CFNK est arrivée à la résidence officielle de l’autorité provinciale samedi 07 septembre pour solliciter l’accompagnement de cette dernière par rapport à tous les services qu’il rend au personnel soignant de l’hôpital provincial de Goma.
Ce centre, qui a sa base dans les enceintes de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, s’est fixé pour mission de booster les connaissances et compétences des professionnels de santé pour leur permettre de traiter efficacement les maladies des patients, a spécifié l’honorable Maguy Rwakabuba, élue du Territoire de Rutshuru.
« Je suis venue avec une grande délégation qui encadre le centre de formation continue dans l’hôpital général.Ce centre remet à niveau le personnel de santé et il travaille avec les partenaires et a besoin de l’accompagnement de l’autorité de la Province. »a-t-elle indiqué.
Profitant de ses vacances parlementaires, celle-ci a réaffirmé son soutien indéfectible aux déplacés victimes des affrontements, qu’elle compte visiter incessamment.
De son côté le professeur Ntabe Edmond, vice-président du CFNK révèle que l’autre mission de cette rencontre avec le Gouverneur était de présenter le projet de construction d’une morgue en faveur de la population de Goma.
« Une autre mission concerne la construction de la morgue de l’hôpital provincial. Par rapport à la capacité, cet hôpital recevait 12 corps et aujourd’hui nous sommes au-delà de 200 corps. Voilà pourquoi nous avons voulu que l’autorité puisse nous soutenir dans le processus de la délocalisation de la morgue pour l’isoler des malades, un travail qui a déjà démarré. L’autorité a promis qu’elle va nous accompagner et pourra faire une visite pour s’imprégner de la réalité sur le terrain » a-t-il déclaré.
Signalons ici que le centre de formation continue CFNK totalise 4 ans dans le Nord-Kivu depuis sa création.
En prélude d’une campagne de sensibilisation et de déparasitage qu’elle compte lancer dans les sites des déplacés de guerre au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, l’organisation Pene Foundation a organisé ce dimanche 11 août 2024 une séance de formation à l’intention d’une soixantaine d’étudiants en médecine, qu’elle compte bientôt envoyer sur le terrain dans le cadre de son projet « Clinique mobile Afya » pour l’identification et la gestion des maladies infectieuses et parasitaires.
Pour Monsieur Muhindo Samuel, un des responsables de Pene Foundation, il était question d’outiller ces jeunes étudiants issus des trois universités de la place (l’UNIGOM, L’ULPGL et l’UCS) sur les défis qui les attendent dans cette campagne qu’ils vont mener. Voilà pourquoi, souligne-t-il, « Nous avons invité quelques professionnels de santé pour transmettre leurs expériences et leur savoir-faire sur des campagnes de sensibilisation de masse ».
Intervenant sur une thématique autour de « la reconnaissance des signes des maladies infectieuses chez les enfants », le Docteur Jean-Cris Nabijembe, médecin généraliste, s’est dit satisfait des feedbacks reçus de la part des participants à cette formation qu’il considère de « très capitale pour eux avant l’intervention qu’ils vont mener dans des milieux très exposés à des maladies infectieuses et parasitaires suite à une mauvaise hygiène ».
« L’avantage avec nos participants c’est le fait que ce ne sont pas des amateurs. Ce sont des étudiants en médecine. Ils ont des notions par rapport à tous les sujets qu’on a abordés. Il était question de fixer seulement certaines notions pour qu’ils soient en mesure de le faire concrètement. Je suis confiant qu’ils vont bien se comporter sur le terrain » espère-t-il.
De son côté, le Docteur Charles Lwanga Mandima, médecin pédiatre et chef de service à CIMAK, est revenu lors de son intervention, sur les pathologies les plus fréquentes en termes de maladies infectieuses chez les enfants dont « le palu, les infections respiratoires, les infections de la sphère ORL, les infections digestives, etc. »
« Dans la logique de cette campagne de masse qui est en projection, le plus important c’est de pouvoir être en mesure de relever les symptômes et à partir de là être en mesure de poser un diagnostic de présomption. Parce que vu le contexte qui est celui d’une médecine de masse, on n’a pas suffisamment de moyens, et suffisamment de temps pour passer à un diagnostic de certitude par le laboratoire. C’est donc la clinique qui peut beaucoup plus orienter à un bon diagnostic qui va amener à une bonne prise en charge… » a indiqué le Dr Charles.
Parmi les mesures à envisager pour prévenir la propagation de toutes ces pathologies infectieuses dans le contexte des camps de déplacés, celui-ci a évoqué notamment l’assainissement du milieu de vie des déplacés, l’assainissement de leurs installations sanitaires, l’éducation et la sensibilisation sur le plan hygiénique, nutritionnel, environnemental, etc.
Pour bien mener sa campagne qui démarre vendredi 16 août et l’ensemble des projets qu’elle conçoit du jour au lendemain pour apporter un soulagement sanitaire aux plus démunis, l’organisation Pene Foundation compte sur l’appui des personnes de bonne volonté.
« Seuls nous ne pouvons pas faire grand chose. Voilà pourquoi nous tendons la main à toute personne de bonne volonté pour nous soutenir dans toutes les démarches que nous menons » souligne Muhindo Samuel, l’un des responsables de cette structure créée par les jeunes de la ville de Goma.
« Les défis de la pratique de l’anesthésie pédiatrique pour la chirurgie générale des enfants de 0-59 mois en milieu rural : Cas du Nord-Kivu en RDCongo », tel est le thème présenté par cet anesthésiste-réanimateur congolais, originaire de la province du Nord-Kivu; dans son mémoire de DEA (équivalent du master 2 Recherche, et donnant l’accès à l’inscription au doctorat/PhD); défendu jeudi 1er août 2024 devant le jury de l’université de Douala au Cameroun en faculté de médecine, sciences pharmaceutiques et anesthesie-reanimation.
La problématique développée dans ce sujet, explique Poteau Kambale, est consécutive au constat selon lequel le taux de mortalité des enfants nécessitant des interventions anesthésiques n’arrête de grimper, que ce soit dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.
« Dans les pays développés, les chiffres révèlent que pour 100 000 actes anesthésiques , il y a au moins un décès ; alors que dans nos pays en voie de développement et sous-équipés, on compte une probabilité supérieure de 100 à 1000 décès sur 100 000 interventions anesthésiques… Ceci est grave comme statistiques » souligne-t-il.
L’enfant est une créature à part entière et sa prise en charge requiert beaucoup de dextérité et beaucoup d’outils spécifiques adaptés à son âge, reconnaît Poteau Kambale.
C’est ainsi que dans son travail, celui-ci s’est interrogé sur trois points essentiels autour de la pratique de l’anesthésie chez les enfants : « Nous nous sommes d’abord demandé quels sont les obstacles liés à la pratique de l’anesthésie de l’enfant et qui la rendent compliquée, ensuite quel est le profil ou la qualification des prestataires en anesthésie des enfants et en troisième lieu, quelle est le plateau de l’anesthésie dans les structures où celle-ci se pratique en faveur des enfants » renseigne-t-il.
Après 19 mois d’études soit de janvier 2023 à mai 2024 en province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, celui-ci a obtenu des résultats très alarmants et qui nécessitent des solutions urgentes pour relever la prise en charge des enfants.
« On a compris qu’au niveau du Nord-Kivu, le plateau technique est tellement faible. Au niveau des prestataires, nous avons constaté la sous-qualification élevée, l’ancienneté et la non expérimentation des prestataires. Et en fin au niveau des enfants, nous avons constaté que les enfants qui ont l’âge de moins d’une année, les enfants qui ont des infections respiratoires ou organiques et d’autres qui doivent subir telle ou telle intervention, faisaient partis des facteurs à la base de ce problème, mais aussi le retard de transfert des cas… »révèle ce chercheur.
Face à cette situation, le Doctorant Poteau Kambale a formulé quelques recommandations vis-à-vis des autorités congolaises ainsi qu’à l’ensemble des communautés, invitant les uns et les autres à prendre avec beaucoup de considération la question de la prise en charge anesthésique des enfants.
« Il y a un problème très sérieux au Nord-Kivu dans la prise en charge des enfants. Le taux d’incidence et de mortalité est tellement élevé dans la tranche d’âge que nous avons abordé dans notre travail. Sur ce, aux autorités congolaises, nous recommandons d’abord d’élever le plateau de l’anesthésie. Il n’est pas concevable qu’on manque encore dans le pays une pharmacie qui vend uniquement les produits et matériels anesthésiques. Après avoir élevé le plateau de l’anesthésie en renforçant les équipements dans différentes structures sanitaires, l’État devra songer aussi à former les prestataires en anesthésie pédiatrique car à ce niveau-là le défi est aussi énorme. À la communauté, surtout aux parents, il faut amener les enfants à temps dans les structures sanitaires pour les épargner de certains risques lors des interventions chirurgicales » conclut-il.
Admis à poursuivre les études et les recherches au sein de l’Université de Douala, le Doctorant Poteau Kambale Katsuva fera bientôt partie des rares professeurs en anesthésie-réanimation existant en République Démocratique du Congo. Actuellement le pays ne compte que trois professeurs d’université dans ce domaine sur 15 écoles de formation en anesthésie et réanimation, ce qui reste un défi majeur pour la formation des étudiants qui emboîtent cette filière. Raison pour laquelle, Poteau Kambale encourage ses autres collègues à poursuivre leurs études et recherches pour relever ce défi.