Lutte contre le Mpox: Arrivée au Nord-Kivu du premier lot des médicaments pour le traitement

Il s’agit au total 254 cartons des intrants médicaux (faisant un total de 5tonnes)en faveur de la province du Nord-Kivu, dotés à la division provinciale de la santé du Nord-Kivu par le Gouvernement Congolais, réceptionnés ce mardi 10 septembre 2024 par le Gourveneur-militaire du Nord-Kivu .

La présentation de ces médicaments à l’autorité provinciale, a été faite en présence du chef de division provinciale de la santé.

C’est dans le cadre de riposter contre la variole de singe  qui frappe actuellement huit zones de santé dans la région que s’inscrit ce don du Gouvernement Central.

Saluant ce geste du Gouvernement, le Docteur Gaston Lubambo, Chef de Division de la santé au Nord-Kivu, insiste sur le fait que la prévention reste le  seul moyen pour limiter la propagation de ce virus. D’où sa recommandation envers la population, de respecter les mesures barrières pour s’épargner des risques de contamination.

Ces médicaments seront livrés aux zones de santé touchées par la M-pox, a précisé Le docteur Gaston Lubambo.

Signalons que la zone de santé de Binza dans le Territoire de Rutshuru a notifié dimanche dernier sont tout premier cas positif de la variole de singe, révélation faite par Monsieur Kakule Kamwira médecin chef de zone de cette entité.

Sadiki Kajibwami

Goma/Santé: L’honorable Maguy Rwakabuba conduit une délégation du centre CFNK auprès du Gouverneur pour solliciter son soutien

Conduite par l’honorable Maguy Rwakabuba, la délégation du Centre de formation CFNK est arrivée à la résidence officielle de l’autorité provinciale samedi 07 septembre pour solliciter l’accompagnement de cette dernière par rapport à tous les services qu’il rend au personnel soignant de l’hôpital provincial de Goma.

Ce centre, qui a sa base dans les enceintes de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, s’est fixé pour mission de booster les connaissances et compétences des professionnels de santé pour leur permettre de traiter efficacement les maladies des patients, a spécifié l’honorable Maguy Rwakabuba, élue du Territoire de Rutshuru.

« Je suis venue avec une grande délégation qui encadre le centre de formation continue dans l’hôpital général.Ce centre remet à niveau le personnel de santé et il travaille avec les partenaires et a besoin de l’accompagnement de l’autorité de la Province. »a-t-elle indiqué.

Profitant de ses vacances parlementaires, celle-ci a réaffirmé son soutien indéfectible aux déplacés victimes des affrontements, qu’elle compte visiter incessamment.

De son côté le professeur Ntabe Edmond, vice-président du CFNK révèle que l’autre mission de cette rencontre avec le Gouverneur était de présenter le projet de construction d’une morgue en faveur de la population de Goma.

« Une autre mission concerne la construction de la morgue de l’hôpital provincial. Par rapport à la capacité, cet hôpital recevait 12 corps et aujourd’hui nous sommes au-delà de 200 corps. Voilà pourquoi nous avons voulu que l’autorité puisse nous soutenir dans le processus de la délocalisation de la morgue pour l’isoler des malades, un travail qui a déjà démarré. L’autorité a promis qu’elle va nous accompagner et pourra faire une visite pour s’imprégner de la réalité sur le terrain » a-t-il déclaré.

Signalons ici que le centre de formation continue CFNK totalise 4 ans dans le Nord-Kivu depuis sa création.

Lee Sadiki Kajibwami

Lutte contre les maladies infectieuses dans les sites des déplacés: Des jeunes professionnels de santé en séance de formation pour une intervention imminente

En prélude d’une campagne de sensibilisation et de déparasitage qu’elle compte lancer dans les sites des déplacés de guerre au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, l’organisation Pene Foundation a organisé ce dimanche 11 août 2024 une séance de formation à l’intention d’une soixantaine d’étudiants en médecine, qu’elle compte bientôt envoyer sur le terrain dans le cadre de son projet « Clinique mobile Afya » pour l’identification et la gestion des maladies infectieuses et parasitaires.

Pour Monsieur Muhindo Samuel, un des responsables de Pene Foundation, il était question d’outiller ces jeunes étudiants issus des trois universités de la place (l’UNIGOM, L’ULPGL et l’UCS) sur les défis qui les attendent dans cette campagne qu’ils vont mener.
Voilà pourquoi, souligne-t-il, « Nous avons invité quelques professionnels de santé pour transmettre leurs expériences et leur savoir-faire sur des campagnes de sensibilisation de masse ».

Intervenant sur une thématique autour de « la reconnaissance des signes des maladies infectieuses chez les enfants », le Docteur Jean-Cris Nabijembe, médecin généraliste, s’est dit satisfait des feedbacks reçus de la part des participants à cette formation qu’il considère de « très capitale pour eux avant l’intervention qu’ils vont mener dans des milieux très exposés à des maladies infectieuses et parasitaires suite à une mauvaise hygiène ».

« L’avantage avec nos participants c’est le fait que ce ne sont pas des amateurs. Ce sont des étudiants en médecine. Ils ont des notions par rapport à tous les sujets qu’on a abordés. Il était question de fixer seulement certaines notions pour qu’ils soient en mesure de le faire concrètement. Je suis confiant qu’ils vont bien se comporter sur le terrain » espère-t-il.

De son côté, le Docteur Charles Lwanga Mandima, médecin pédiatre et chef de service à CIMAK, est revenu lors de son intervention, sur les pathologies les plus fréquentes en termes de maladies infectieuses chez les enfants dont « le palu, les infections respiratoires, les infections de la sphère ORL, les infections digestives, etc. »

« Dans la logique de cette campagne de masse qui est en projection, le plus important c’est de pouvoir être en mesure de relever les symptômes et à partir de là être en mesure de poser un diagnostic de présomption. Parce que vu le contexte qui est celui d’une médecine de masse, on n’a pas suffisamment de moyens, et suffisamment de temps pour passer à un diagnostic de certitude par le laboratoire. C’est donc la clinique qui peut beaucoup plus orienter à un bon diagnostic qui va amener à une bonne prise en charge… » a indiqué le Dr Charles.

Parmi les mesures à envisager pour prévenir la propagation de toutes ces pathologies infectieuses dans le contexte des camps de déplacés, celui-ci a évoqué notamment l’assainissement du milieu de vie des déplacés, l’assainissement de leurs installations sanitaires, l’éducation et la sensibilisation sur le plan hygiénique, nutritionnel, environnemental, etc.

Pour bien mener sa campagne qui démarre vendredi 16 août et l’ensemble des projets qu’elle conçoit du jour au lendemain pour apporter un soulagement sanitaire aux plus démunis, l’organisation Pene Foundation compte sur l’appui des personnes de bonne volonté.

« Seuls nous ne pouvons pas faire grand chose. Voilà pourquoi nous tendons la main à toute personne de bonne volonté pour nous soutenir dans toutes les démarches que nous menons » souligne Muhindo Samuel, l’un des responsables de cette structure créée par les jeunes de la ville de Goma.

Emmanuel Barhebwa

ESU: Depuis Douala au Cameroun, l’anesthésiste congolais Poteau Kambale défend un mémoire de DEA sur les défis des interventions anesthésiques chez les enfants

« Les défis de la pratique de l’anesthésie pédiatrique pour la chirurgie générale des enfants de 0-59 mois en milieu rural : Cas du Nord-Kivu en RDCongo », tel est le thème présenté par cet anesthésiste-réanimateur congolais, originaire de la province du Nord-Kivu; dans son mémoire de DEA (équivalent du master 2 Recherche, et donnant l’accès à l’inscription au doctorat/PhD); défendu jeudi 1er août 2024 devant le jury de l’université de Douala au Cameroun en faculté de médecine, sciences pharmaceutiques et anesthesie-reanimation.

La problématique développée dans ce sujet, explique Poteau Kambale, est consécutive au constat selon lequel le taux de mortalité des enfants nécessitant des interventions anesthésiques n’arrête de grimper, que ce soit dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.

« Dans les pays développés, les chiffres révèlent que pour 100 000 actes anesthésiques , il y a au moins un décès ; alors que dans nos pays en voie de développement et sous-équipés, on compte une probabilité supérieure de 100 à 1000 décès sur 100 000 interventions anesthésiques… Ceci est grave comme statistiques » souligne-t-il.

L’enfant est une créature à part entière et sa prise en charge requiert beaucoup de dextérité et beaucoup d’outils spécifiques adaptés à son âge, reconnaît Poteau Kambale.

C’est ainsi que dans son travail, celui-ci s’est interrogé sur trois points essentiels autour de la pratique de l’anesthésie chez les enfants :
« Nous nous sommes d’abord demandé quels sont les obstacles liés à la pratique de l’anesthésie de l’enfant et qui la rendent compliquée, ensuite quel est le profil ou la qualification des prestataires en anesthésie des enfants et en troisième lieu, quelle est le plateau de l’anesthésie dans les structures où celle-ci se pratique en faveur des enfants » renseigne-t-il.

Après 19 mois d’études soit de janvier 2023 à mai 2024 en province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, celui-ci a obtenu des résultats très alarmants et qui nécessitent des solutions urgentes pour relever la prise en charge des enfants.

« On a compris qu’au niveau du Nord-Kivu, le plateau technique est tellement faible. Au niveau des prestataires, nous avons constaté la sous-qualification élevée, l’ancienneté et la non expérimentation des prestataires. Et en fin au niveau des enfants, nous avons constaté que les enfants qui ont l’âge de moins d’une année, les enfants qui ont des infections respiratoires ou organiques et d’autres qui doivent subir telle ou telle intervention, faisaient partis des facteurs à la base de ce problème, mais aussi le retard de transfert des cas… »révèle ce chercheur.

Face à cette situation, le Doctorant Poteau Kambale a formulé quelques recommandations vis-à-vis des autorités congolaises ainsi qu’à l’ensemble des communautés, invitant les uns et les autres à prendre avec beaucoup de considération la question de la prise en charge anesthésique des enfants.

« Il y a un problème très sérieux au Nord-Kivu dans la prise en charge des enfants. Le taux d’incidence et de mortalité est tellement élevé dans la tranche d’âge que nous avons abordé dans notre travail. Sur ce, aux autorités congolaises, nous recommandons d’abord d’élever le plateau de l’anesthésie. Il n’est pas concevable qu’on manque encore dans le pays une pharmacie qui vend uniquement les produits et matériels anesthésiques. Après avoir élevé le plateau de l’anesthésie en renforçant les équipements dans différentes structures sanitaires, l’État devra songer aussi à former les prestataires en anesthésie pédiatrique car à ce niveau-là le défi est aussi énorme.
À la communauté, surtout aux parents, il faut amener les enfants à temps dans les structures sanitaires pour les épargner de certains risques lors des interventions chirurgicales
 » conclut-il.

Admis à poursuivre les études et les recherches au sein de l’Université de Douala, le Doctorant Poteau Kambale Katsuva fera bientôt partie des rares professeurs en anesthésie-réanimation existant en République Démocratique du Congo. Actuellement le pays ne compte que trois professeurs d’université dans ce domaine sur 15 écoles de formation en anesthésie et réanimation, ce qui reste un défi majeur pour la formation des étudiants qui emboîtent cette filière. Raison pour laquelle, Poteau Kambale encourage ses autres collègues à poursuivre leurs études et recherches pour relever ce défi.

Emmanuel Barhebwa

Goma: Les femmes enceintes et allaitantes du camp de déplacés de Buhimba dotées d’une clinique mobile

Il s’agit d’une structure sanitaire installée par la Caritas-Developpement du Diocèse de Goma dans ce site situé dans la partie sud-ouest de la ville de Goma, spécialisée dans la prise en charge de la mère (femme enceinte et allaitante), le nouveau-né et les adolescents.

La cérémonie d’inauguration de cette clinique mobile a eu lieu ce mercredi 03 juillet 2024, et a été marquée par la célébration eucharistique présidée par Mgr Willy Ngumbi, évêque de Goma; suivie de la bénédiction de toutes les pièces qui abriteront les cinq services qu’organise la Clinique notamment « l’accouchement », « la consultation prénatale et post-natale », « la prise en charge des IST », « la prise en charge psychosociale des VBG », « l’enregistrement des nouveaux-nés à l’Etat Civil ».

Dans son homélie durant la messe, l’évêque de Goma a exhorté les locataires du camp de Buhimba à ne pas perdre la foi en Dieu.
S’inspirant des lectures du jour ayant tourné autour de la fête de Saint Thomas, dont l’Église faisait mémoire ce 03 juillet; celui-ci a invité les fidèles à ne jamais éprouver des doutes sur « l’Amour de Dieu envers nous et de Croire toujours en Lui à chaque instant de notre vie ».

Prenant la parole, l’abbé Toussaint Serutoke, administrateur Général de la Caritas-Developpement de Goma a, après avoir salué la présence de l’évêque à cette cérémonie, adressé ses vifs remerciements à la Caritas d’Allemagne, bailleur de fonds de ce projet.

Pour lui, ce projet est une réponse à de multiples préoccupations des déplacés en cette difficile période qu’ils traversent.

« point n’est besoin de rappeler que pendant ces moments difficiles (de déplacement), le taux de mortalité maternelle devient élevé, les femmes et jeunes filles sont exposés à des viols, violences basées sur le Genre, le harcèlement et abus sexuels, les grossesses précoces et les cas des grossesses non déclarées sont aussi élevé. La clinique mobile qui sera opérationnelle à partir d’aujourd’hui est une réponse à cette situation difficile » a-t-il déclaré.

Présent à cette cérémonie en tant que représentant du Gouvernement provincial, le Docteur Gaston Lubambo, Chef de la division provinciale de la santé au Nord-Kivu, a salué le plaidoyer mené par Mgr l’évêque de Goma pour la matérialisation de ce projet « combien salutaire pour ces milliers des déplacés », rassurant la Caritas-Goma de la disponibilité de ses services à prêter main forte aux animateurs de ce projet en cas de besoin.

Il a été rejoint dans le même angle d’idées par le représentant de l’OMS et plusieurs autres partenaires étatiques et non-étatiques présents à cette cérémonie, qui ont assuré que « la Caritas-Goma peut compter sur eux à chaque phase d’exécution de ce projet ».

Les bénéficiaires n’ont qu’un seul mot, « Merci »

Mère de six enfants et déplacée de guerre provenant de Sake, Anania Mukasembe, attend accoucher son septième enfant d’ici quelques mois au camp de Buhimba.
Sa joie est de voir enfin une clinique au sein de ce camp grâce auquel, elle espère désormais accoucher dans des conditions favorables.

« Cette clinique nous rassure désormais nous les femmes enceintes. Auparavant nous partions accoucher après avoir beaucoup souffert, mais aujourd’hui, avec cette clinique ici, tout sera désormais facile pour nous« .

Même impression pour Alice Dawizi, une autre femme enceinte qui atteste que certaines de femmes dans ce camps accouchait de fois sur la route de la maternité suite à la longue distance.
« Nous remercions infiniment la caritas de nous doter de cette belle clinique à côté de nous. Que Dieu vous bénisse abondamment… » Indique-t-elle.

Il faut dire que la mise en place de cette clinique, à laquelle vont s’ajouter deux autres dans d’autres sites de déplacés; s’inscrit dans le cadre du projet « Appui en Assistance alimentaire, en eau, hygiène et assainissement, en protection communautaire et de l’enfance ainsi qu’à la santé maternelle et Infantile en faveur des déplacés internes affectées par les conflits armés dans la province du Nord-Kivu » ,projet exécuté par la Caritas-Developpement/Goma sous l’appuie financier de la Caritas d’Allemagne.

Emmanuel Barhebwa

Propagation de variole de singe au Nord-Kivu : le nombre de cas grimpe à Goma et Nyiragongo

Au moins 8 cas de Monkey Pox ou variole de singe, ont été recensés dans la ville de Goma et dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, a annoncé lundi 24 juin à la presse Madame Prisca Luanda, conseillère principale du gouverneur militaire chargé de la santé.

Alors que le premier cas dans cette province a été enregistré dans la zone de santé de Karisimbi le 2 juin dernier, a indiqué la conseillère du Gouverneur, les statistiques actuelles révèlent que la province compte actuellement huit cas repartis de la manière suivante : 5 dans la zone de santé de Nyiragongo, 2 dans la zone de santé de Goma et 1 à Karisimbi.

Pour stopper la propagation de cette maladie cutanée, le Gouvernement provincial et ses partenaires recommandent à la population de respecter les mesures barrières notamment :

« -Éviter tout contact physique et sexuel avec toute personne qui présente les signes de M-Pox,
-Éviter tout contact physique avec un animal domestique ou sauvage malade ou son produit,
-En cas de contact avec une personne ou un animal suspect, laver les mains avec le savon ou la cendre et se rendre directement au centre de santé le plus proche pour des soins appropriés ».

Causé par un virus provenant des animaux, le M-POX ou variole de singe est une maladie cutanée qui se transmet par contact physique ou sexuel avec une personne malade, par contact avec un animal malade ou même de la mère malade à l’enfant pendant la grossesse, renseignent les professionnels de santé.

Les premiers cas humains ont été décrits en 1970 en République démocratique du Congo. Le nombre de cas et d’épidémies semble augmenter en Afrique depuis 2000, vraisemblablement du fait de l’interruption de la vaccination antivariolique qui assurait une protection croisée contre la variole du singe, attestent les mêmes sources.

La Rédaction