C’est en marge de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA que le Gouvernement provincial du Nord-Kivu, le PNMLS, PNLS et d’autres partenaires, ont lancé la campagne de dépistage du VIH et de sensibilisation sur la lutte contre la propagation du SIDA dans les sites des déplacés.
C’est la conseillère du Gouverneur-militaire chargé de la santé, Madame Prisca Luanda, qui a présidé cette cérémonie en présence des responsables provinciaux du Programme National Multisectoriel de la Lutte contre le SIDA (PNMLS), de représentants de ONU-SIDA et plusieurs autres partenaires impliqués dans la lutte contre la propagation du VIH.
Selon la représentante de l’autorité provinciale, le choix de ce site des déplacés pour abriter cette cérémonie s’inscrit dans le cadre d’intégrer le VIH dans l’intervention humanitaire au vu du contexte de guerre dans lequel se trouve actuellement la province du Nord-Kivu ayant occasionné des déplacements des millions des compatriotes.
« Notre province court le risque de faire face à un taux élevé de personnes vivant avec le VIH. À ce titre, mon vœu est de voir la JMS 2023 être novatrice, nous menant vers une bonne collecte des données sur les PVVIH aux fins de l’élaboration des plans opérationnels d’intégration du VIH en situation de crise humanitaire et de documentation afin de mener des plaidoyers auprès des divers partenaires… » a-t-elle déclarée.
L’activité a également été l’occasion de faire les défis liés à la prise en charge des personnes vivant avec le VIH en province du Nord-Kivu.
C’est dans ce cadre que la parole a été donnée à la représentante provinciale des PVVIH, qui est revenue notamment sur les problèmes de non-fonctionnement du laboratoire de contrôle de PVVIH à Goma, le retrait de plusieurs partenaires, la difficulté de certains d’entre eux à accéder facilement aux soins, l’insuffisance d’intrants, le problème de stigmatisation des PVVIH.
« Beaucoup de PVVIH vivent en clandestinité puisque dans la Communauté il y a encore des gens qui les stigmatisent et les discriminent. Nous aimerions que la Loi soit sévèrement appliquée à ce sujet pour aider les PVVIH à sortir de la clandestinité. Et cela peut limiter la contamination… » a-t-elle insisté.
L’engouement pour le dépistage volontaire
L’activité a été sanctionnée par l’ouverture officielle du centre de dépistage du VIH dans le site de Bulengo, et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Un grand engouement a été observé à l’ouverture de ce centre qui permet désormais à chaque déplacé de connaître son état serologique. Asifiwe(nom d’emprunt) , la trentaine révolue, se dit heureuse d’avoir fait le dépistage dont le résultat vient de marquer négatif pour le VIH mais positif pour la Syphilis.
« Je viens de découvrir que je suis atteinte de la Syphilis et on vient de me faire des médicaments, des préservatifs et des conseils à suivre pour ne pas m’exposer davantage aux IST. C’est pour moi une joie de découvrir mon état serologique. Ici dans les camps on se rencontre avec plusieurs hommes et on ne sait pas qui peut être infectée ou pas. Aussi nombreuses femmes, avant d’arriver ici, avaient été violées en cours de chemin. Voilà pourquoi c’est important de faire le dépistage pour prendre des précautions autour de sa santé » témoigne Asifiwe.
Les thèmes retenus pour cette 35ème journée mondiale de lutte contre le SIDA sont « Confier le leadership aux communautés » et « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH SIDA d’ici 2030 ».
Depuis longtemps, l’Afrique n’avait guère tenu compte des aspects aussi importants de sa souveraineté que la santé sur le continent. Depuis 3 ans maintenant, le continent africain, à travers son centre de contrôle des maladies CDC, organe de l’Union Africaine, a créé le centre International de santé publique en Afrique CPHIA, qui réunit chaque année depuis 2021, des milliers de membres venant de tous les horizons du berceau de l’humanité. En 2023, le cap de la conférence du CPHIA est sur la Zambie, dans sa capitale Lusaka. Que se passe-t-il réellement ? Sur quoi le continent résoud-t-il d’axer sa politique sanitaire ? Quelles sont les différentes matières qui sont débattues ? Sur quoi aspire le continent en matière de santé ?… C’est à toutes ces questions que répond cet article qui fait le tour d’horizon de l’essentiel sur cette prestigieuse conférence.
Pour espérer réduire le taux d’infections et rasseoir un système de santé solide sur le continent, l’Afrique continue d’investir d’importants capitaux à former des Docteurs en médecine et professionnels de santé… Lire aussi: Santé-environnement: Quels liens entre les épidémies et la nature ?/ Pourtant, la reconstitution du système de santé sur le continent, passe par l’adoption « d’un mode de vie sain ».
Cela passe notamment par un assainissement rigoureux de notre environnement, le contrôle de notre alimentation et la pratique quotidienne du sport… C’est aussi dans ce même sens qu’abonde la Ministre zambienne de la santé, Sylvia Masebo. Elle l’a encore répété lors d’une marche de soutien à la 3ᵉ Conférence Internationale sur la Santé Publique en Afrique (CPHIA 2023), qu’abrite son pays du 27 au 30 novembre 2023, à Lusaka justement.
La prise en main du système de santé du continent…
Plus jamais comme avant. l’Afrique doit écrire son histoire. Elle doit prendre en main son destin. Et les signaux sont déjà là : le continent veut « se repositionner dans l’architecture mondiale de la santé ».
Voilà même qui justifie, que les représentants de différents États réunis au centre International Mulungushi, se donnent la peine d’axer leurs reflexions autour d’abord des « leçons apprises en matière de santé et de science » et ensuite orienter l’action sur « la voie à suivre » pour construire « des systèmes de santé plus résilients ».
C’est donc une preuve que la santé se profile toujours au-devant de tout, pour tout pays qui veut même construire son système économique. Car, « aucun pays ne peut réellement prospérer ou se développer sur le plan socio-économique si les citoyens de ce pays n’ont pas accès à des offres et services de santé de bonne qualité », reconnaît Saara, Kuugongelwa-Amadhila, premier ministre Namibien.
Mais comment y arriver ?
Les approches sont multiples. Et l’Afrique, à travers le CPHIA, la conférence internationale annuelle sur la santé publique en Afrique (CPHIA) bien-sûr, une plate-forme unique dirigée par l’Afrique; pense à travers son directeur, que cinq pilliers sont à développer dans ce sens.
Jean Kaseya, directeur général du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa), comme c’est à lui que nous faisons allusion, mentionne que ces piliers incluent les communautés, la connectivité, le renforcement des capacités, la collaboration et l’action climatique.
Pourquoi miser sur ces points pour repositionner le continent ?
En réponse à cette question, le patron du CDC est formel: « les communautés sont l’épine dorsale de tout ce que nous faisons. Les parents, les travailleurs de la santé, les chefs religieux et communautaires…nous ne pourrons pas réaliser les progrès nécessaires sans écouter leurs préoccupations, sans les associer à la prise de décisions et sans les impliquer à chaque étape de la mise en œuvre », convainc t-il pour justifier les raisons pour lesquelles les communautés doivent être mises en avant pour implémenter les différentes politiques sanitaires en Afrique.
Évoquant en outre la connectivité, le directeur vente plutôt les acquis de la nouvelle technologie, pour assoir une Afrique saine. Sans s’en passer, Kaseya estime tout de même, que les connaissances nécessaires à mettre à la disposition des uns et des autres, est aussi crucial pour rendre réelle, la politique sanitaire du continent, axée justement sur les cinq grands pilliers mentionnés en amont. Mais pour y arriver, une stricte collaboration entre États d’Afrique et divers partenaires est aussi de mise.
Mais attention ! On ne peut pas oser aujourd’hui évoquer une question sanitaire sans se référer sur les enjeux environnementaux.
« Nous avons appris énormément de choses dans nos efforts pour prévenir et contenir les épidémies. Nous devons ensemble appliquer cette même énergie pour faire face aux changements de notre planète » , insiste Kaseya. Oui, car il existe une interdépendance significative entre l’environnement et la santé.
Le directeur du CDC tente alors à ce sujet, de montrer, combien l’Afrique qui subit déjà le plein fouet des effets du changement climatique; a intérêt de se pencher sur cette « question cruciale ». Eh bien, pour « créer systèmes de santé capables de résister aux chocs inévitables… ».
« Tracer une nouvelle voie, et repositionner le continent dans l’architecture mondiale de la santé », comme sensibiliser le porte-voix du CDC, ouvre encore une porte vers la mise en examen des acquis et opportunités qu’à le continent à imposer sa souveraineté sanitaire. Mais comment y arriver sans tirer des leçons des expériences du passé ?
Après avoir en plusieurs reprises subi le revers d’une vague d’épidémies et pandémies, l’Afrique a intérêt de s’en servir pour s’affirmer. C’est pourquoi parmi les matières sur quoi tourne la conférence, l’on note la préparation aux pandémies, un point sur les mécanismes de financement résilient des programmes de santé, la promotion de l’innovation africaine dans des domaines divers incluant la production locale de vaccins, le diagnostics et les thérapies…
Ce n’est surtout pas tout! Il est également question lors de la conférence, de scruter les approches sociétales holistiques, les innovations numériques dans le domaine de la santé, l’impact du changement climatique sur la santé et les questions liées aux maladies non transmissibles, ou encore la santé des femmes et en fin, la santé mentale.
La communication s’invite…
Vectrice des politiques sous ses angles divers, la communication est aussi de mise au sein du CDC pour vulgariser la politique sanitaire du continent. C’est en foi de cela qu’c’est né « le programme de bourses de journalisme de la CPHIA… » Ce, dans le but « de créer un réseau de journalistes spécialisés dans la santé qui comprennent l’importance de la communication en matière de santé publique ». Cette approche, laisse convaincre le chargé de la communication liée au CPHIA.
permettra « d’améliorer la couverture des questions de santé dans les médias africains ». Quarante Journalistes ont ainsi été accrédités pour couvrir la conférence, à l’issue justement d’un examen méticuleux de leurs dossiers de candidature, et sur fonds d’une présentation de productions diverses sur les thèmes ayant trait à la santé.
Ces Journalistes seront tout de même, formés à « la compréhension des problèmes de santé publique et des urgences sanitaires du moment ».
Une participation immense
Grand parmi les rendez-vous d’une Afrique qui gagne, la conférence du CPHIA s’offre à Lusaka, capitale zambienne, plus de 5.000 délégués venus de tous les horizons continentaux. Outre ces 5000 présents dans la capitale de ce pays d’Afrique australe, plus de 25.000 autres personnes suivent l’événement en mode virtuel.
Troisième expérience du continent, cette conférence, il faut le préciser, arrive après le premier rendez-vous virtuel de 2021, puis celui de Kigali capitale Rwandaise en 2022.
Précisions obligent, la conférence de l’an 2023 se tient sur fonds du thème je cite: « Briser les barrières : repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé », fin de citation.
John TSONGO, Journaliste environnementaliste, écrivain, passionné des questions de sciences, spécialisé en la recherche des solutions aux problèmes du millénaire et cofondateur de la Radio Panafricaine.
Une équipe de chirurgiens bienveillants, soutenue par l’organisation à but non lucratif HEAL Africa et financée par Smile Train, a apporté un vent d’espoir dans les provinces de Kongo central, Kwango, Kwilu et Kasai en réparant des fentes labiales et palatines chez des enfants nés avec ces malformations. Cette initiative vise à mettre fin à des croyances séculaires qui stigmatisent ces enfants et à leur offrir la chance d’une vie normale.
Au cœur de cette histoire se trouve le petit M. J, un garçon de 5 kilogrammes né le 09 juillet 2023, avec un IMC inférieur à 17 kg/m2, le plaçant dans la courbe IOTF 14. Cependant, M. J n’est pas seul dans cette situation. Dans cette région reculée, les fentes labiales et palatines sont souvent perçues comme un mauvais présage, imposant un fardeau considérable sur les familles touchées.
Les croyances locales considèrent ces malformations comme des châtiments divins infligés aux familles qui auraient enfreint les lois de Dieu. Les conséquences sont dévastatrices, avec des familles brisées et stigmatisées. Les femmes sont particulièrement touchées par ces croyances, et des cérémonies rituelles sont organisées pour protéger le reste du village de ce qu’ils considèrent comme un monstre prêt à dévorer tous les habitants s’il n’est pas pris en charge rapidement.
Lorsqu’un enfant naît avec une fente labiale ou palatine, les traditions locales chargent souvent l’oncle maternel d’assumer les responsabilités liées aux dégâts que l’enfant « monstre » pourrait causer à la société. Des rituels sont imposés, notamment des offrandes de gibier et de vin de palme au chef du village, pour déterminer le sort du nouveau-né. Heureusement, la loi du pays interdit l’homicide, de sorte que le nouveau-né est isolé en brousse jusqu’à ce qu’un devin confirme qu’il ne présente aucune menace.
Des amulettes sont placées sur le corps du bébé pour le protéger. Une potion magique est utilisée pour éliminer toute connexion perçue comme ténébreuse au niveau de la fontanelle. Une amulette spéciale est placée sur le bras gauche pour maîtriser les forces destructrices, garantissant ainsi l’inoffensivité du bébé. Au niveau de la hanche, une cordelette est entourée d’autres amulettes et de nœuds protecteurs.
Cependant, en juillet 2023, un événement surprenant a eu lieu. Le fils cadet du grand chef coutumier a donné naissance à un enfant masculin présentant une fente labio-vélo-palatine bilatérale. Cette naissance a suscité de nouvelles discussions au sein de la communauté, soulevant la question de la nécessité de modifier ces pratiques ancestrales et de donner à ces enfants la chance de vivre une vie normale.
C’est dans ce contexte que l’équipe de chirurgie mobile de HEAL Africa constitué de Poteau kambale katsuva, Medard Kakule kabuyaya et Sylvain Mumbere Kwiratuwe , soutenue par Smile Train, est intervenue pour offrir des interventions de réparation des fentes labiales et palatines gratuites. Cette initiative offre un espoir inestimable aux enfants et aux familles touchés, en brisant les chaînes de croyances séculaires et en ouvrant la voie à une meilleure compréhension de ces malformations.
La chirurgie de réparation des fentes labiales et palatines a le pouvoir de transformer des vies, de rétablir le sourire et la dignité des enfants et de mettre fin à la stigmatisation qui les entoure. Grâce à des équipes dévouées et à des financements appropriés, nous pouvons contribuer à briser le cycle de la superstition et de la peur, offrant un avenir meilleur à ces jeunes âmes qui méritent l’amour, le respect et les opportunités que chaque enfant mérite.
L’histoire de M. J et de nombreux autres enfants comme lui est une source d’inspiration pour nous tous, rappelant la puissance de la compassion et de l’engagement envers une société plus égalitaire et inclusive, où chaque enfant a la possibilité de grandir en toute santé et en toute confiance.
Il convient également de noter que » L’Anesthesiste réanimateur Poteau Kambale KATSUVA jeune chercheur dans le domaine d’anesthésie réanimation pédiatrique en milieux non équipé , « en République démocratique du Congo Mr Poteau depuis 6ans travaille pour trouver des solutions pour les cas compliqués tels que les enfants souffrant de malnutrition et les nouveau-nés prématurés, qui présentent des défis en matière d’anesthésie. Il a l’intention de publier un ouvrage prochainement sur la promotion de ces défis dans des environnements non équipés en fournissant des protocoles permettant d’administrer l’anesthésie de manière sécurisée, même dans des situations où les équipements sont limités. Cette initiative souligne l’importance de l’innovation médicale pour répondre aux besoins des communautés vulnérables en RDC.
C’est dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’Anesthésie et Réanimation ce lundi 16 octobre 2023 que médecins, et techniciens anesthésistes et réanimateurs, autorités politico-sanitaires locales, étudiants de la ville de Goma et ses environs ainsi que d’autres partenaires ; ont échagé sur l’amélioration des interventions des anesthésistes et réanimateurs vis-à-vis des patients et le caractère multisectoriel de leurs interventions qui, selon les experts en santé publique, ne doivent pas se limiter dans les salles d’opération.
Ayant comme thème central « Sécurité anesthésique en chirurgie pédiatrique et les soins du cancer », la journée a été anticipée par deux jours de formation en faveur de huit techniciens anesthésiste-reanimateurs du Nord-Kivu ; avec l’appui de l’organisation Smile Train qui prend en charge les patients atteints de la fente labio palatine.
Pour Smile Train, l’accent a été mis sur la sécurité du patient qui est garante d’une prise en charge correcte de la chirurgie de la fente, mais aussi les bonnes pratiques et administrations de l’anesthésie permettent une chirurgie optimale et reduisent les risques d’accidents ainsi qu’une réhabilitation assurée du patient, a souligné Mr NZUZI Adrien, qui a représenté Smile Train.
Le Professeur-Docteur JOHN INIPAVUDU de la RDC, conseiller principal du CNTAR/N-K, premier à prendre la parole parmi les orateurs du jour, a exposé sur la « prise en charge préopératoire des enfants ».
A l’en croire, les enfants constituent une catégorie des patients qui exigent un suivi très particulier, notamment la surveillance de la température avant chaque intervention, ne pas recourir toujours en premier lieu aux médicaments à l’intubation dans les interventions d’anesthésie et réanimation, etc.
De son côté, le chirurgien australien Neils Webzig, a renseigné les participants sur les effets néfastes de certains produits utilisés localement dans les opérations chirurgicales.
« Il y a des recherches qui ont été menées sur la question et nous sommes venus présenter ici des résultats. Nous devons retenir que pour éviter l’Anémie et l’hypoxie pour les patients, Il faut donner l’oxygène à nos patients, se rassurer que le patient n’a pas une anémie ; éviter de faire la transfusion pendant l’intervention pour ne pas biaiser les résultats,…Les conclusions de recherches encouragent les anesthésistes à continuer à utiliser les produits disponibles dans la région mais de faire très attention avec les nouveaux produits qui arrivent et de faire une bonne sélection » a-t-il souligné.
Abordant dans le même sens, d’autres orateurs ont rappelé des notions de base autour de l’attitude à prendre par l’anesthésiste-réanimateur durant une intervention chirurgicale notamment le travail en équipe, l’attention vis-à-vis des souhaits du patient et son état psychologique et physiologique, l’adaptation des matériels d’intervention en fonction des signes vitaux, pour ne citer que cela.
L’anesthésiste Jean-Pierre Kaposo, de l’organisation KEMG(Kivu Emergency Medical Group), intervenant en ligne à partir de l’UKRAINE, a, pour sa part, conseillé ses collègues à ne pas considérer que leur tâche se limite uniquement dans les quatre mûrs de la salle d’opération, insistant sur la fonction de communicateurs qu’ils ont au sein de leurs structures sanitaires et au sein de la communauté.
À la même occasion, Kambale Katsuva Poteau, président provincial du Conseil Nationale des anesthéste-reanimateurs au Nord-Kivu a insisté sur le respect des notes circulaires réglementant leur travail et dont la mise en application tarde au niveau des institutions qui consomment les services des anesthésistes.
D’après lui, il est indispensable de mettre en application les prescrits de cette note-circulaire pour éviter des éventuelles désagrément professionnel.
Poteau Kambale a également informé sur la tenue dans les tous prochains jours de la cérémonie de prestation de serments des anesthéste-reanimateurs inscrits dans leur ordre national.
L’activité a été sanctionnée par des mots de remerciements vis-à-vis de l’équipe organisatrice et l’ensemble de ses partenaires, pour avoir renforcé les capacités des anesthésiste-réanimateurs de la place et surtout un bon nombre d’étudiants dans ce domaine.
Nyengwa Lumbu Jean, président de la délégation syndicale des anesthésistes du Nord-Kivu, estime que pareilles activités ne peuvent pas manquer des retombées positives sur la prise en charge des patients. Il note ainsi, qu’il faut les multiplier davantage et qu’il « faut faire tout pour accroitre le nombre d’anesthésistes-réanimateurs dans les structures sanitaires de la place puisque le besoin est perceptible…».
La Journée mondiale de l’anesthésie et réanimation commémore la naissance de l’anesthésie le 16 octobre 1846. Il s’agit d’une occasion, selon la Word Federation of societies of anesthesiologists (WFSA), de sensibiliser sur l’amélioration de la sécurité de l’anesthésie dans le monde.
C’est dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’Anesthésie et Réanimation ce lundi 16 octobre 2023 que médecins, anesthésistes et réanimateurs, autorités locales, étudiants de la ville de Goma et ses environs et d’autres partenaires ; ont échangé sur l’amélioration des interventions des anesthésistes et réanimateurs vis-à-vis des patients, en particulier les enfants et les personnes atteintes de cancer.
Avec comme thème central« Sécurité anesthésique en chirurgie pédiatrique et les soins du cancer », la journée a été marquée par des exposés et des partages, simulation à l’appui, sur les innovations lors des interventions chirurgicales afin de garder la sécurité du patient.
Le Docteur JOHN INIPAVUDU, premier à prendre la parole parmi les orateurs du jour, a exposé sur la « prise en charge préopératoire des enfants ». A l’en croire, les enfants constituent une catégorie des patients qui exigent un suivi très particulier, notamment la surveillance de la température avant chaque intervention, ne pas recourir toujours en premier lieu aux médicaments à l’intubation dans les interventions d’anesthésie et réanimation, etc.
De son côté, le chirurgien Neils Webzig, a renseigné les participants sur les effets néfastes de certains produits utilisés localement dans les opérations chirurgicales.
« Il y a des recherches qui ont été menées sur la question et nous sommes venus présenter ici des résultats. Nous devons retenir que pour éviter l’Anémie et l’hypoxie pour les patients, Il faut donner l’oxygène à nos patients, se rassurer que le patient n’a pas une anémie ; éviter de faire la transfusion pendant l’intervention pour ne pas biaiser les résultats,…Les conclusions de recherches encouragent les anesthésistes à continuer à utiliser les produits disponibles dans la région mais de faire très attention avec les nouveaux produits qui arrivent et de faire une bonne sélection » a-t-il souligné.
Abordant dans le même sens, d’autres orateurs ont rappelé des notions de base autour de l’attitude à prendre par l’anesthésiste-réanimateur durant une intervention chirurgicale notamment le travail en équipe, l’attention vis-à-vis des souhaits du patient et son état psychologique et physiologique, l’adaptation des matériels d’intervention en fonction des signes vitaux, pour ne citer que cela.
L’activité a été sanctionnée par des mots de remerciements vis-à-vis de l’équipe organisatrice et l’ensemble de ses partenaires, pour avoir renforcé les capacités des anesthésiste-réanimateurs de la place et surtout un bon nombre d’étudiants dans ce domaine.
Nyengwa Lumbu Jean, président de la délégation syndicale des anesthésistes du Nord-Kivu, estime que pareilles activités ne peuvent pas manquer des retombées positives sur la prise en charge des patients. Il note qu’il faut les multiplier davantage et qu’il « faut faire tout pour accroitre le nombre d’anesthésistes-réanimateurs dans les structures sanitaires de la place puisque le besoin est perceptible…».
Signalons que les participants ont eu droit dans cette activité, à plusieurs exercices de simulation, joignant ainsi la théorie à la pratique.
Déterminé à améliorer la couverture vaccinale de la RDC, le programme élargi de vaccination (PEV) à la centrale de Goma, lance une nouvelle campagne de vaccination contre les pathologies à virus qui peuvent être prévenues dès les bas âges chez l’humain, entre autres, la polio, du 12 au 14 octobre 2023.
C’est lors d’une conference de presse tenue à Goma ce lundi 09 octobre 2023 que le docteur Hans BATEYI, Coordinateur de ce programme, a fait savoir que cette nouvelle campagne aura une portée plus large pour tenter de couvrir tous les enfants, chose qui n’a pas été effective lors de la récente campagne.
La nouvelle cible, précise-t-il, ira de zéro jusqu’à 59 mois, soit Jusqu’à 5 ans d’âge. « c’est une norme de campagne qui doit rattraper tous les enfants, et on élargit même la cible jusqu’à 59 mois » a dit Hans BATEYI.
Il ajoute que ladite campagne concerne tous les enfants, même les nouveaux nés, mais aussi ceux-là qui ont reçu la première dose lors de la récente campagne.
» faut protéger nos enfants, il y a des nouveaux nés qui doivent être vaccinés. Et même ceux qui ont reçu la première dose doivent recevoir une dose supplémentaire pour être protégés » a-t-il ajouté.
De l’autre côté il appelle à l’implication de tous les acteurs de la société civile, ONG, ou encore toute personne publique qui peut influencer l’opinion publique, ainsi que les mères d’enfants, de s’approprier cette lutte pour barrer route à ces pathologies dangereuses.
Pour précision, la polio est l’une de maladies dites de mains sales qui se développe aussi bien dans l’environnement que dans les eaux sales. Selon les experts , une fois contractée, la poliomyélite n’a aucun traitement approprié pour être éradiqué définitivement mais elle se développe aisément et cause une paralysie perpétuelle. Son unique remède reste la vaccination.