Consortium UNIGOM-UOB-UCG: le prof.NZALE NZALI Arnold soutient une thèse sur la non-adhérence au traitement ARV contre le SIDA

C’est dans le cadre des activités des soutenances publiques organisées par ce consortium de trois universités du Kivu, que le Docteur NZALI a présenté ce mercredi 27 septembre, les résultats de ses recherches menées en Afrique du Sud autour de « la non-adhérence au traitement antiretroviral hautement actif ».

Pour ce médecin, et chercheur congolais,la motivation de ce travail, qui concerne aussi la RDC, était de savoir le pourquoi de la non-adhérence des patients séropositifs au traitement antiretroviral.

« Étant médecin en Afrique du Sud, je voyais beaucoup de patients revenir, être hospitalisés, par manque d’adhérence au traitement et c’est ça qui m’a poussé à enquêter sur cette thématique, puisque j’ai trouvé cela comme un problème de santé publique » a-t-il justifié.

Parlant des résultats, celui-ci fait savoir que la non-adhérence des patients séropositifs est largement plus élevé par rapport au seuil de tolérance fixé l’OMS.

« Le seuil que l’OMS recommande c’est d’avoir une non-adhérence inférieure à 5%. Mais nos recherches ont relevé une non-adhérence de 19%, ce qui est pratiquement 4fois plus élevé. Ceci montre qu’il y a un grand travail à faire dans la communauté pour que nos patients adhèrent au traitement. Sinon c’est très compliqué… » a poursuivi le Dr Nzale NZALI.

Il en a ainsi profité pour appeler la communauté de la ville de Goma d’adherer au traitement antiretroviral pour mener une vie saine, bien qu’étant dépisté séropositif.

Le lauréat du jour ne manque pas d’adresser ses sincères remerciements au consortium qui l’a accompagné durant toutes ses recherches jusqu’à l’étape de la soutenance de sa thèse, avec une reconnaissance très particulière à tout le collège des professeurs qui l’ont guidé dans la réalisation de sa thèse.

À la question de savoir ce qu’il entrevoit dans les prochains jours, le désormais professeur NZALE NZALI Arnold, compte vulgariser cette thèse en formant plusieurs jeunes étudiants en médecine, et faire comprendre que la « médecine famille », qui est une nouvelle discipline dans notre pays, est la médecine de demain, celle de l’avenir.

Signalons que le professeur NZALI NZALI Arnold a réussi avec la mention Grande Distinction. Sa collation intervient ce jeudi à Goma.

Bénie Ngwasi, stagiaire.

Masisi : Montée en cascade de cas diarrhée dans le camp des déplacés de BIHITO

Plusieurs cas de diarrhée touchent les déplacés du camp BIHITO de la notabilité portant le même nom dans la localité de Kalinga groupement Biiri en Territoire de Masisi.

Plusieurs sources sur place l’ont confirmé à KivuNyota ce jeudi 14 septembre, soupçonnant l’eau que consomment plusieurs locataires de ce camp, l’insuffisance des latrines et la mauvaise alimentation, comme principale cause de cette maladie très contagieuse, qui fait déjà des morts dans ce site.

Selon certains déplacés qui confirment le décès de trois de leurs collègues à la suite de cette épidémie, pour empêcher l’expansion de la diarrhée dans ce lieu, le comité qui gère le camp doit amplifier les plaidoyers sanitaires et renforcer des mécanismes de purification de l’eau puisée dans une cours d’eau proche de ce lieu.

Interrogé à ce sujet, Semubabo Djimy chargé du département Wash dans le camp BIHITO atteste les propos de ces déplacés et ajoute qu’en un mois, au moins 18 cas de cette épidémie sont identifiés dans ce site.

Pour mettre fin hâtivement à cette maladie, celui-ci indique que des sensibilisations ont été amorcées depuis un temps mais le défis reste situé au niveau de l’insuffisance des latrines.

« Il y a 11 latrines et 17 blocs.Vous allez voir 3blocs utilisant une seule toilettes et celle-ci va être remplie dans une semaine. Beaucoup de toilettes sont remplies et nous les avons déjà fermé. Donc la diarrhée est causée par l’insuffisance des toilettes dans ce camp.Nous sensibilisons les gens pour qu’ils gardent la propreté derrière leurs maisonnettes en torchonant à tout moment les toilettes et les toilettes proches des ménages nous y introduisons des médicaments. »indique-t-il.

Et d’ajouter : « Les enfants, les femmes et vieux sont tous touchés par la diarrhée.
Nous les conduisons à kitsule pour qu’ils soient soignés, et en cas de complications nous les transferons à Masisi ».

C’est depuis environ six mois que les premiers cas de diarrhée ont été enregistrés dans ce site des déplacés peuplés par des centaines de ménages.

Lee Sadiki Kajibwami, à Masisi

Vaccination des enfants à Goma: Voici le constat après le dernier rapport de PEV/Nord-Kivu

Les activités liées à la vaccination de routine se poursuivent normalement dans différentes structures sanitaires de la zone de santé de Goma, en ville de Goma.

C’est le Constant de la Rédaction de KivuNyota lors d’une descente ce mercredi 6 septembre au Centre de Santé Heal Africa où une dizaine de mamans répondent chaque mercredi et samedi à un rendez-vous vaccinal pour faire vacciner leurs enfants de 0 à 59 mois, et ainsi prévenir différentes maladies.

En échange avec la Presse Madame Fazila Mulisya, Infirmière Titulaire de cette structure sanitaire, affirme que les femmes répondent au rendez-vous normalement tel que l’indique le calendrier vaccinal, avec une moyenne de 80 femmes le mercredi et le samedi.

 » Avant chaque rendez-vous nous procedons toujours par une sensibilisation sanitaire permanente sur la nécessité de la vaccination et sur le respect du calendrier vaccinal. Et les activités se portent très bien surtout que nous connaissons même l’engagement de certains hommes qui accompagnent les enfants et leurs mamans dans la prise en charge vaccinale » a-t-elle fait savoir.

A elle d’ajouter que ne pas respecter le rendez-vous et ne pas faire vacciner son enfant c’est l’exposer aux dangers liés à toutes les maladies qui peuvent menacer sa santé. D’où il est urgent que les parents respectent les doses qui sont tracées pour la protection de l’enfant dès les 14 jours de sa naissance.

 » Il n’y a rien de mieux que garder son enfant en bonne santé, en respectant et en maîtrisant son calendrier vaccinal » a indiqué Madame Rachel rencontrée sur place pour faire vacciner son enfant.

Rappelons que le rapport du programme élargi de vaccination PEV Nord-Kivu du mois dernier indique que plus de 2 millions 150 milles enfants ont été vaccinés et contre la poliomyélite dans les 34 zones de santé que compte la Province du Nord-Kivu, une situation qui témoigne de l’engagement des parents dans la protection de leurs enfants.

Richard Kubuya

Nord-Kivu: Seuls 48 % des enfants sont allaités correctement jusqu’à l’âge de 2 ans, un risque grave pour la santé

Ces chiffres ont été révélés ce mardi 22 août à Goma dans le cadre de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, célébrée sous le thème provinciale « Permettre un allaitement maternel et agir en faveur des parents qui travaillent « .

Cette journée a été célébrée à travers une séance de réflexion sur les situations qui sont enregistrées en milieu de travail où les femmes qui allaitent sont en difficulté d’offrir cet aliment nécessaire pour la croissance de l’enfant.

Dans un entretien exclusif accordé à la rédaction de KivuNyota, NYANDWI MAHESHE PASCAL coordinateur provincial au Programme National de Nutrition au Nord-Kivu, a fait savoir que le choix de cette thématique en RDC dégage d’un constat des statistiques sur l’allaitement maternel en province du Nord-Kivu où seulement 48% des enfants de moins de deux ans sont allaités.

Celui-ci fait savoir que pour les femmes qui travaillent, un cadre doit être aménagé pour celle-ci afin qu’elle n’aie pas des difficultés pour nourrir le bébé de son lait maternel qui est un nutriment essentiel pour la vie de l’enfant.

 » les employeurs doivent accorder une heure de pause pour l’allaitement maternel aux femmes qui sont en service et cela pour promouvoir l’allaitement maternel de bonne qualité et permettre au pays d’avoir des enfants en bonne santé »a-t-il souligné.

A lui d’ajouter que les entreprises doivent offrir aux mères qui travaillent un environnement favorable pour l’allaitement maternel, car le seul aliment idéal pour la croissance de l’enfant est le lait maternelle.

La semaine mondiale de l’allaitement maternel est célébrée chaque année à travers le monde avec des thématiques diverses. Elle constitue un cadre pour les organisations du domaine de la santé et la protection des enfants à sensibiliser la communauté sur les meilleures conditions et les bienfaits de l’allaitement maternel. Ces organisations encouragent les femmes à allaiter leurs bébés exclusivement du lait maternel dès la première heure qui suit l’accouchement jusqu’à six mois de vie, et après cette période, de poursuivre avec l’allaitement mélangé avec d’autres nourritures (adapté à l’âge de l’enfant) jusqu’à plus ou moins deux ans.

Richard kubuya

Nord-Kivu : En 2022, 42000 vies ont été sauvées grâce au Don du sang (CPTS)

Dans un échange avec la presse, tenue en début de semaine, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du don de sang; Dr LILIANE BWIZA, Coordonnatrice du CENTRE PROVINCIAL POUR LA TRANSFUSION SANGUINE (CPTS) au Nord-Kivu, est revenue sur l’importance de donner du sang, signifiant qu’il ya d’énormes besoins. Elle a félicité tout de même les donneurs « qui ont réussi a sauver 42 000 vies pour l’année 2022 ».

 » C’est ici l’occasion pour moi de dire merci à tous ceux qui offrent de leur sang pour sauver des vies au Nord-Kivu. Nous appelons aussi les autres à faire de même puisque il y a eu moins de donneurs au moment où la demande du sang est toujours énorme. Pour l’année en cours, nous avons plus de 80 000 vies que nous devons sauver » a-t-elle souligné.

Pour sa part, le Docteur Janvier Kubuya, chef de la division provinciale de la santé au Nord-Kivu, appelle toute la communauté des donneurs du sang et toute la population de la province du Nord-Kivu, à continuer à donner du sang pour sauver des vies car, pour lui, « tous ont est de potentiels demandeurs du don de sang ».

 » Le sang est un médicament qui ne peut pas être remplacé par un autre. Plus des vies sont sauvées chaque jour au Nord-Kivu grâce à votre don du sang. N’attendons pas.Donnons un peu de notre sang, sauvons de vie de nos proches. » a-t-il martelé.

Signalons qu’en ville de Goma trois sites sont choisis ce mercredi pour célébrer la journée mondiale du don de sang, à savoir le marché Centrale de Virunga, le rond-point Rutshuru, et CCLK ; où plusieurs activités sont prévues et où es donneurs seront attendus pour sauver des vies à travers le don du sang.

Richard Kubuya