Inauguration du laboratoire biomédicale à l’UNIGOM: ce qu’il faut savoir sur l’origine des financements pour sa construction

C’est dans l’objectif de marier les théories aux pratiques mais également d’apporter un plus dans le domaine de la recherche médicale que l’université de Goma vient de procéder à l’inauguration du laboratoire d’analyse et de recherche biomédicale de médecine ce mercredi 07 décembre.

En présence des autorités administratives de l’université de Goma, des étudiants, des parents ainsi que d’autres invités ; le professeur MUHINDO MUGHANDA, recteur de L’UNIGOM, a fait savoir que la mise en place de cette œuvre est le résultat des sacrifices des parents; grâces aux frais d’études et de laboratoire qu’ils ont payés en faveur de leurs enfants.

« C’est ici pour moi l’occasion de dire qu’aujourd’hui ce sont les parents qui doivent être honorés et non moi pour le 1dollars,5dollars, 10dollars qu’ils offrent pour contribuer à la réussite non seulement de l’université de Goma mais plus pour l’investissement qu’ils posent pour l’avenir de ces enfants bénéficiaires » a-t-il affirmée.

Ils se sont privés de plusieurs besoins, ajoute le recteur de l’UNIGOM, pour payer les études de leurs enfants malgré les multiples défis et difficultés économiques que connait la province du Nord-Kivu suite à la dégradation de la situation sécuritaire.

Pour ce qui est des services qu’offre ce laboratoire, celui-ci a indiqué que ce cadre pourra non seulement apporter une solution dans le domaine de la recherche mais également offrir à la communauté des analyses dans les services de parasitologie et cytologie, d’imminologie et sérologique, bacterologie, hormologie, etc.

Occasion pour les étudiants de cette institution universitaire de saluer le grand travail abattu par leur comité de gestion, qui vient répondre,selon eux, à un besoin soulevé depuis des nombreuses années en vue de faciliter la recherche.

La Rédaction

16 jours d’activisme à Goma: le collectif Alpha Ujuvi sensibilise les élèves sur les violences en milieu scolaire

Au total 62 élèves filles et garçons du centre de récupération scolaire (CRS) « FURAHINI » à Goma, ont pris part à cette Séance de sensibilisation organisée par le Collectif Alpha Ujuvi ce vendredi 02 décembre, avec comme message central: « Tous disons non à toute formes des violences faites aux jeunes filles en milieu scolaire ».

S’inscrivant dans le cadre de la campagne mondiale de 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles, l’activité a été marquée par des échanges entre les sensibilisatrices et les élèves autour de leur compréhension des concepts violences, genres, masculinité positive, etc. ; avec des jeux d’illustrations pour une meilleure assimilation de la matière.

Il s’agissait, d’après Madame Xaverine Karomba, responsable du département de l’enfance au sein dudit Collectif; de sensibiliser les jeunes filles et garçons, d’une part sur les différents types de violences et les mécanismes de lutte contre celles-ci, et d’autres part sur la masculinité positive et le Genre.

Celle-ci dit se réjouir de la participation active de ces élèves durant les différents échanges.

« Nous avons été satisfaits de leurs réponses sur les thématiques abordées. Les enfants ont fait sortir tout ce qu’il y a comme type de violence. Ils ont même montré comment ils peuvent s’impliquer pour lutter contre ces violences. Ils ont révélé plusieurs stéréotypes qu’ils entendent dans la société au sujet des inégalités qui existent entre hommes et femmes. Et Après les différents jeux et les différentes explications des intervenantes, les enfants ont compris que l’homme et la femme doivent vivre dans la complémentarité… » a déclaré Madame Xaverine Karomba.

Ils se sont même engagés, ajoute-t-elle, à dire « non aux grossesses précoces, non aux points sexuellement transmissibles, non aux maisons de tolérance, non à toutes formes des violences faites aux filles, voire des violences dans les ménages ».

Pour sa part Madame Geneviève Bijanja, superviseur de l’approche MAP(Masculinité Positive) dans la zone de santé de Nyiragongo; l’une des intervenantes, assure qu’elle est convaincue que ces échanges avec les élèves, auront un grand impact dans leur vie non seulement à l’école mais également en famille.
Elle souhaite que pareilles séances se multiplient et « s’étendent dans d’autres écoles de Goma et d’ailleurs pour mettre fin à toutes ces formes de violences que continuent à subir plusieurs femmes et filles dans notre région ».

Quelques élèves qui ont participé à cette activité, résolvent de combattre désormais toutes les formes de violences évoquées.

Jibu Habyarimana Jolie, élève fille de la 3ème vision au CRS Furahini, dit être enrichie par les enseignements ayant porté sur la sexualité.

 » j’ai été touchée quand on a expliqué comment lutter contre les violences sexuelles, et les rapports sexuels interdits…J’ai appris que si un garçon m’aborde dans le sens d’une agression (à caractère sexuel, ndlr), je dois dénoncer soit auprès des parents, ou soit auprès de l’enseignant » a-t-elle révélé.

Et son collègue Babu Kamutunga, élève garçon d’ajouter:

« On a démontré comment à la maison, ce sont les filles qui travaillent plus par rapport nous garçons. Je crois que je veux commencer à les aider, mais je le ferai avec modération pour ne pas les rendre paresseuses… »

Notons qu’une activité similaire est prévue dans les prochains jours en faveur des adultes en formation, au centre digital du Collectif Alpha Ujuvi, dans le but de renforcer cette sensibilisation, ont annoncé ses
responsables.

Emmanuel Barhebwa

Lutte contre le SIDA au Nord-Kivu : Les PVV plaident pour leur accompagnement

Au moment où le monde célébrait la journée mondiale du lutte contre le VIH/SIDA ce jeudi 1er décembre, comme de coutume, les personnes vivant avec le VIH(PVV) au Nord-Kivu plaident pour un accompagnement adéquat de la part du Gouvernement Congolais et ses partenaires.

Dans une note de plaidoyer adressée au Gouvernement à l’occasion de la célébration de cette journée, la représentante des personnes vivant avec le VIH en province plaide pour leur accompagnement surtout dans cette période de guerre que connaît la province du Nord-Kivu.

Dans cette note, les PPV du Nord-Kivu indiquent que la situatio de guerre que traverse la province influence une montée en chiffre de nouvelles infections dans plusieurs entités; d’où l’urgence pour le gouvernement provincial de s’impliquer en mobilisant tous les moyens possibles pour venir en aide aux personnes vivant avec le VIH.

Pour ce qui est du fonctionnement et de l’accès au laboratoire pour les examens, les PVV du Nord-Kivu indiquent qu’ il ya plusieurs années que la PNMLS avait promis d’installé ce laboratoire qui malheureusement reste inaccessible pour eux.

 » Nous profitons pour demander l’accompagnement du Gouvernement congolais pour venir en assistance au PVV au moment où la province enregistre plusieurs nouvelles infections au VIH » indique la note.

Pour rappel cette journée a ouvert les portes des dépistages en province et le go a été donnée au gouvernorat de province par le vice-Gouverneur qui a rassuré les PVV du Nord-Kivu de l’implication de la province pour améliorer le vie de celles-ci.

Signalons que cette 34 ème édition du JMS est célébrée sous le thème  » promouvoir l’utilisation de la technologie pour la stigmatisation liée au VIH et le nouvelle infections chez les jeunes femmes »

Richard kubuya

Nord-Kivu: Le vice-gouverneur donne le go des activités de dépistage volontaire en province

C’est à l’occasion de la journée mondiale de l lutte contre le VIH/SIDA célébrée le 1er décembre de chaque année, que le commissaire divisionnaire ROMUALD EKUKA LIPOPO, vice-gouverneur du Nord-Kivu, a donné le go des activités de dépistage en province.

Peu avant de se faire dépister à titre exemplatif, le vice-gouverneur du Nord-Kivu est revenu sur les chiffres du récent rapport du programme national 2021 de lutte contre le VIH/SIDA, indiquant que le Nord Kivu a enregistré 2315 nouvelles infections et 138 décès des personnes vivant avec le virus.

 » Chaque année, nous perdons une vie précieuse emportée par le SIDA c’est pourquoi nous devons retenir son statut de pandémie. Son élimination reste une urgence. La dernière enquête dans notre province montre qu’il y a 62 % de stigmatisation dans les structures sanitaires et rien que dans les données du premier semestre 2022 , le programme national de lutte contre le sida a notifié 2315 nouvelles infections et 138 décès de personnes vivant avec le virus de SIDA. Les résultats programmatiques du rapport annuel de PNLMS 2021 ont renseigné que 2400 soit 62,8 % des personnes vivant avec le virus VIH connaissent leur statut sérologique, 2136 soit 89% des personnes vivant avec le virus VIH ont été mis sous traitement, 3605 soit 16,9 % leur charge virale a diminué pour un taux de suppression de 74,8 %; 2699 parmi ces personnes vivant avec le virus VIH non identifié mais aussi les adolescents et jeunes âgés de 10 à 19 ans. Ce tableau sombre mais plein d’espérance nous montre qu’il faut multiplier les efforts à tous les niveaux pour atteindre l’objectif 95 95 95 afin d’éliminer la pandémie d’ici 2030″ a-t-il fait savoir.

A lui de plaider auprès des partenaires du Gouvernement provincial, pour une mise en place d’un fonds social en faveur des personnes vivant avec le VIH SIDA pour l’amélioration de la qualité de vie des PVV, tout invitant la population du Nord-Kivu au dépistage volontaire pour ce mois de décembre dédié à la lutte contre le VIH SIDA.

Richard kubuya

Goma : la population largement exposée aux dangers liés à l’usage abusif des antibiotiques (Dr BUSHA TIBASIMA)

Cette affirmation de ce médecin, spécialiste en Pédiatrie, Néonatologie et Bactériologie ; a été évoquée lors d’une conférence ce samedi 26 novembre 2022 à Goma, organisée par la faculté de médecine de l’Université de Goma, en marge de la semaine mondiale de sensibilisation sur le bon usage des antibiotiques.

Auteur d’un article scientifique portant sur « la problématique sur le bon usage des antibiotiques en ville de Goma », le Docteur Emmanuel BUSHA TIBASIMA indique qu’à Goma on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, et cela constitue un grand danger de santé publique.

« Si on ne fait pas très attention, ça risque d’être une bombe sanitaire pour nous. A un certain moment les médecins dans les hôpitaux ne sauront plus soigner, puisqu’on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, donc de façon inadéquate, de façon abusive. Je dirais même que nous utilisons des antibiotiques comme des bonbons, ou des cacahouètes… c.à.d. on peut se procurer des antibiotiques sans ordonnance dans une pharmacie, et ça c’est très dangereux… »  a-t-il insisté à KivuNyota.

Le seul message que je peux adresser à la population, poursuit-t-il, c’est d’éviter d’utiliser les antibiotiques sans prescriptions médicales.

Pour sa part le Docteur Yvan MUPHANO médecin en pédiatrie et facilitateur de cette conférence, déclare que la prescription des antibiotiques doit se faire uniquement après diagnostique médicale et non sur base des suppositions. Celui-ci indique que cette sensibilisation se poursuivra dans tous les hôpitaux de la ville de Goma, pour prévenir les dangers liés à l’utilisation abusive des antibiotiques.

Organisée sous les thèmes « Mieux connaitre le phenomene mondial de résistance aux antibiotiques » et « Meilleurs pratiques médicales contre les antibioresistances », cette conférence a connu la participation des médecins, des infirmiers, pharmaciens, prescripteurs d’antibiotiques, et étudiants en Médecine, venus de Goma et ses environs.

Anicet CITO et Emmanuel Barhebwa

Mort de la Sr-Dr Sylvie dans l’attaque de Maboya: le SYNAMED/Beni decrète 3 « journées sans médecins » dans les structures de santé

Le syndicat national des médecins Beni ville et territoire s’est réuni en urgence, en extraordinaire ce vendredi 21 octobre au lendemain d’une attaque ayant ciblé deux structures sanitaires à Maboya dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

Dans l’unanimité, les médecins ont condamné fermement ce qui s’est passé jeudi 20 octobre à Maboya ayant occasionné des pertes en vies humaines entre autres, docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki et d’autres personnes ainsi que des malades et gardes malades portés disparus, à côté de deux hôpitaux incendiés dont le centre de santé de référence de Maboya.

Le SYNAMED décide de déclencher trois journées de deuil, c’est-à-dire des structures médicales sans médecins du lundi 24 au mercredi 26 octobre, pour pleurer avec la famille de leur consœur calcinée dans son lieu de service.

Le jeudi 26 octobre, les médecins promettent d’évaluer ces trois journées afin de prendre d’autres mesures pour pousser le gouvernement à prendre des mesures « sûres » de sécurité, faute de quoi les médecins risqueraient de ne plus prester dans les milieux périphériques.

« Nous condamnons fermement ce qui est arrivé à notre consœur. C’est un acte ignoble et inacceptable que les médecins de Beni ville et territoire ne parviennent pas à comprendre, surtout qu’il n’y a pas plus d’un mois que nous avons eu à alerter les autorités pour qu’on prenne les mesures de sécurité qui se donnent en milieu périphérique… », a indiqué docteur Godefroid Kombi, secrétaire permanent du SYNAMED dans la région de Beni.

Cette structure des médecins recommande également que tous ceux qui peuvent avoir joué à la complicité soient traqués et qu’ils soient traduits devant la justice.

Titre: KivuNyota, texte: L’interview.cd