Lutte contre le SIDA au Nord-Kivu : Les PVV plaident pour leur accompagnement

Au moment où le monde célébrait la journée mondiale du lutte contre le VIH/SIDA ce jeudi 1er décembre, comme de coutume, les personnes vivant avec le VIH(PVV) au Nord-Kivu plaident pour un accompagnement adéquat de la part du Gouvernement Congolais et ses partenaires.

Dans une note de plaidoyer adressée au Gouvernement à l’occasion de la célébration de cette journée, la représentante des personnes vivant avec le VIH en province plaide pour leur accompagnement surtout dans cette période de guerre que connaît la province du Nord-Kivu.

Dans cette note, les PPV du Nord-Kivu indiquent que la situatio de guerre que traverse la province influence une montée en chiffre de nouvelles infections dans plusieurs entités; d’où l’urgence pour le gouvernement provincial de s’impliquer en mobilisant tous les moyens possibles pour venir en aide aux personnes vivant avec le VIH.

Pour ce qui est du fonctionnement et de l’accès au laboratoire pour les examens, les PVV du Nord-Kivu indiquent qu’ il ya plusieurs années que la PNMLS avait promis d’installé ce laboratoire qui malheureusement reste inaccessible pour eux.

 » Nous profitons pour demander l’accompagnement du Gouvernement congolais pour venir en assistance au PVV au moment où la province enregistre plusieurs nouvelles infections au VIH » indique la note.

Pour rappel cette journée a ouvert les portes des dépistages en province et le go a été donnée au gouvernorat de province par le vice-Gouverneur qui a rassuré les PVV du Nord-Kivu de l’implication de la province pour améliorer le vie de celles-ci.

Signalons que cette 34 ème édition du JMS est célébrée sous le thème  » promouvoir l’utilisation de la technologie pour la stigmatisation liée au VIH et le nouvelle infections chez les jeunes femmes »

Richard kubuya

Nord-Kivu: Le vice-gouverneur donne le go des activités de dépistage volontaire en province

C’est à l’occasion de la journée mondiale de l lutte contre le VIH/SIDA célébrée le 1er décembre de chaque année, que le commissaire divisionnaire ROMUALD EKUKA LIPOPO, vice-gouverneur du Nord-Kivu, a donné le go des activités de dépistage en province.

Peu avant de se faire dépister à titre exemplatif, le vice-gouverneur du Nord-Kivu est revenu sur les chiffres du récent rapport du programme national 2021 de lutte contre le VIH/SIDA, indiquant que le Nord Kivu a enregistré 2315 nouvelles infections et 138 décès des personnes vivant avec le virus.

 » Chaque année, nous perdons une vie précieuse emportée par le SIDA c’est pourquoi nous devons retenir son statut de pandémie. Son élimination reste une urgence. La dernière enquête dans notre province montre qu’il y a 62 % de stigmatisation dans les structures sanitaires et rien que dans les données du premier semestre 2022 , le programme national de lutte contre le sida a notifié 2315 nouvelles infections et 138 décès de personnes vivant avec le virus de SIDA. Les résultats programmatiques du rapport annuel de PNLMS 2021 ont renseigné que 2400 soit 62,8 % des personnes vivant avec le virus VIH connaissent leur statut sérologique, 2136 soit 89% des personnes vivant avec le virus VIH ont été mis sous traitement, 3605 soit 16,9 % leur charge virale a diminué pour un taux de suppression de 74,8 %; 2699 parmi ces personnes vivant avec le virus VIH non identifié mais aussi les adolescents et jeunes âgés de 10 à 19 ans. Ce tableau sombre mais plein d’espérance nous montre qu’il faut multiplier les efforts à tous les niveaux pour atteindre l’objectif 95 95 95 afin d’éliminer la pandémie d’ici 2030″ a-t-il fait savoir.

A lui de plaider auprès des partenaires du Gouvernement provincial, pour une mise en place d’un fonds social en faveur des personnes vivant avec le VIH SIDA pour l’amélioration de la qualité de vie des PVV, tout invitant la population du Nord-Kivu au dépistage volontaire pour ce mois de décembre dédié à la lutte contre le VIH SIDA.

Richard kubuya

Goma : la population largement exposée aux dangers liés à l’usage abusif des antibiotiques (Dr BUSHA TIBASIMA)

Cette affirmation de ce médecin, spécialiste en Pédiatrie, Néonatologie et Bactériologie ; a été évoquée lors d’une conférence ce samedi 26 novembre 2022 à Goma, organisée par la faculté de médecine de l’Université de Goma, en marge de la semaine mondiale de sensibilisation sur le bon usage des antibiotiques.

Auteur d’un article scientifique portant sur « la problématique sur le bon usage des antibiotiques en ville de Goma », le Docteur Emmanuel BUSHA TIBASIMA indique qu’à Goma on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, et cela constitue un grand danger de santé publique.

« Si on ne fait pas très attention, ça risque d’être une bombe sanitaire pour nous. A un certain moment les médecins dans les hôpitaux ne sauront plus soigner, puisqu’on utilise les antibiotiques de la plus mauvaise façon, donc de façon inadéquate, de façon abusive. Je dirais même que nous utilisons des antibiotiques comme des bonbons, ou des cacahouètes… c.à.d. on peut se procurer des antibiotiques sans ordonnance dans une pharmacie, et ça c’est très dangereux… »  a-t-il insisté à KivuNyota.

Le seul message que je peux adresser à la population, poursuit-t-il, c’est d’éviter d’utiliser les antibiotiques sans prescriptions médicales.

Pour sa part le Docteur Yvan MUPHANO médecin en pédiatrie et facilitateur de cette conférence, déclare que la prescription des antibiotiques doit se faire uniquement après diagnostique médicale et non sur base des suppositions. Celui-ci indique que cette sensibilisation se poursuivra dans tous les hôpitaux de la ville de Goma, pour prévenir les dangers liés à l’utilisation abusive des antibiotiques.

Organisée sous les thèmes « Mieux connaitre le phenomene mondial de résistance aux antibiotiques » et « Meilleurs pratiques médicales contre les antibioresistances », cette conférence a connu la participation des médecins, des infirmiers, pharmaciens, prescripteurs d’antibiotiques, et étudiants en Médecine, venus de Goma et ses environs.

Anicet CITO et Emmanuel Barhebwa

Mort de la Sr-Dr Sylvie dans l’attaque de Maboya: le SYNAMED/Beni decrète 3 « journées sans médecins » dans les structures de santé

Le syndicat national des médecins Beni ville et territoire s’est réuni en urgence, en extraordinaire ce vendredi 21 octobre au lendemain d’une attaque ayant ciblé deux structures sanitaires à Maboya dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

Dans l’unanimité, les médecins ont condamné fermement ce qui s’est passé jeudi 20 octobre à Maboya ayant occasionné des pertes en vies humaines entre autres, docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki et d’autres personnes ainsi que des malades et gardes malades portés disparus, à côté de deux hôpitaux incendiés dont le centre de santé de référence de Maboya.

Le SYNAMED décide de déclencher trois journées de deuil, c’est-à-dire des structures médicales sans médecins du lundi 24 au mercredi 26 octobre, pour pleurer avec la famille de leur consœur calcinée dans son lieu de service.

Le jeudi 26 octobre, les médecins promettent d’évaluer ces trois journées afin de prendre d’autres mesures pour pousser le gouvernement à prendre des mesures « sûres » de sécurité, faute de quoi les médecins risqueraient de ne plus prester dans les milieux périphériques.

« Nous condamnons fermement ce qui est arrivé à notre consœur. C’est un acte ignoble et inacceptable que les médecins de Beni ville et territoire ne parviennent pas à comprendre, surtout qu’il n’y a pas plus d’un mois que nous avons eu à alerter les autorités pour qu’on prenne les mesures de sécurité qui se donnent en milieu périphérique… », a indiqué docteur Godefroid Kombi, secrétaire permanent du SYNAMED dans la région de Beni.

Cette structure des médecins recommande également que tous ceux qui peuvent avoir joué à la complicité soient traqués et qu’ils soient traduits devant la justice.

Titre: KivuNyota, texte: L’interview.cd

Goma:Comment l’hôpital provincial du Nord-Kivu a-t-il réussi à séparer des bébés siamois ?

Le Docteur Sébastien MATATA, Médecin Directeur de cet hôpital général de Référence du Nord-Kivu, livre dans une exclusivité à KivuNyota ce samedi 08 octobre 2022, les conditions dans lesquelles cette toute première intervention dans l’histoire de la chirurgie au Nord-Kivu a eu lieu.

L’intervention a requis une expertise à trois niveaux avec toutes les finesses de l’action révèle des sources près cet Hôpital.

D’après le Docteur Matata, le cas provenait d’une autre zone de santé avant son transfèrement.

« Ces enfants ne sont pas nés ici à l’hôpital provincial du Nord-Kivu. Ils sont nés dans un de nos hôpitaux généraux de référence de la province, au niveau de la zone de santé d’Alimbongo et ils ont été transférés de là vers ici…D’où nous avons commencé d’abord à les prendre en charge au niveau du service de l’unité de néonatalogie et par la suite, après des études réalisées non seulement par l’expertise de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, l’expertise de Heal Africa et l’expertise de la Belgique; nous avons programmé une intervention pour arriver à séparer ces nouveau-nés siamois et ça a été fait… « 

Le Docteur Matata réitère ses félicitations à « toute l’équipe multidisciplinaire (chirurgiens, pediatres, anesthésistes, infirmiers, techniciens de surface, imageristes, ndlr), qui est arrivée à faire ce travail ».

Il précise tout de même que pour l’instant les deux bébés sont en très bonne santé et poursuivent une assistance médicale à l’hôpital provincial du Nord-Kivu, aux côtés de leur maman.

Emmanuel Barhebwa

Insolite à Rutshuru: un médecin poignarde son collègue anesthésiste par sa bistouri en pleine salle d’opération

Incroyable mais vrai, un médecin vient de poignarder son collègue Technicien anethesiste-reanimateur pendant une opération chirurgicale dans un hôpital à Rutshuru ce mardi 23 août 2022.

D’après Monsieur Poteau Kambale, président provinciale du conseil national des techniciens anesthéstes-reanimateurs  Congo (CNTARC, section Nord-Kivu); qui nous livre la nouvelle, avec image à l’appui, le drame s’est produit après une mésentente entre les deux prestataires de santé en pleine opération de césarienne. Le médecin, n’ayant pas supporter son collègue, a procédé au poignardement au niveau des doigts.

 » Nous venons d’être saisi par une information désagréable. Un médecin infirmier et un technicien anesthésiste-réanimateur qui étaient entrain d’opérer, de faire une césarienne ; et pendant qu’ils étaient en pleine opération, on ne sait pas ce qui s’est passé, probablement une petite mésentente entre les deux; le chirurgien qui faisait l’opération a commencé à poignarder le technicien anesthésiste-reanimateur avec la bistouri qu’il utilisait entrain d’opérer le malade. » temoigne-t-il.

Condamnant avec dernière énergie cet acte, Poteau Kambale indique que les investigations sont en cours pour savoir le mobile d’un tel agissement de la part de ce médecin.

« Maintenant la victime du nom de Habimana Tabaro Justin, qui est membre de notre corporation (le CNTAR,ndlr) est internée à l’hôpital de Rutshuru. Nous poursuivons des investigations pour savoir ce qui s’est réellement passé parce que pareil cas ne s’est jamais produit depuis que le couple anesthesiste-medecin travaille… Toutefois nous condamnons cet acte et demandons qu’après les enquêtes que justice soit faite. »

Notre source profite également pour faire un plaidoyer auprès des autorités en faveur des ses collègues techniciens anesthéstes-reanimateurs, victimes encore à ces jours de mépris de certains médecins qui ne n’acceptent pas encore leur profession, pourtant reconnue par l’OMS et plusieurs autres instances qui régissent la santé.

Emmanuel Barhebwa