Goma:Comment l’hôpital provincial du Nord-Kivu a-t-il réussi à séparer des bébés siamois ?

Le Docteur Sébastien MATATA, Médecin Directeur de cet hôpital général de Référence du Nord-Kivu, livre dans une exclusivité à KivuNyota ce samedi 08 octobre 2022, les conditions dans lesquelles cette toute première intervention dans l’histoire de la chirurgie au Nord-Kivu a eu lieu.

L’intervention a requis une expertise à trois niveaux avec toutes les finesses de l’action révèle des sources près cet Hôpital.

D’après le Docteur Matata, le cas provenait d’une autre zone de santé avant son transfèrement.

« Ces enfants ne sont pas nés ici à l’hôpital provincial du Nord-Kivu. Ils sont nés dans un de nos hôpitaux généraux de référence de la province, au niveau de la zone de santé d’Alimbongo et ils ont été transférés de là vers ici…D’où nous avons commencé d’abord à les prendre en charge au niveau du service de l’unité de néonatalogie et par la suite, après des études réalisées non seulement par l’expertise de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, l’expertise de Heal Africa et l’expertise de la Belgique; nous avons programmé une intervention pour arriver à séparer ces nouveau-nés siamois et ça a été fait… « 

Le Docteur Matata réitère ses félicitations à « toute l’équipe multidisciplinaire (chirurgiens, pediatres, anesthésistes, infirmiers, techniciens de surface, imageristes, ndlr), qui est arrivée à faire ce travail ».

Il précise tout de même que pour l’instant les deux bébés sont en très bonne santé et poursuivent une assistance médicale à l’hôpital provincial du Nord-Kivu, aux côtés de leur maman.

Emmanuel Barhebwa

Insolite à Rutshuru: un médecin poignarde son collègue anesthésiste par sa bistouri en pleine salle d’opération

Incroyable mais vrai, un médecin vient de poignarder son collègue Technicien anethesiste-reanimateur pendant une opération chirurgicale dans un hôpital à Rutshuru ce mardi 23 août 2022.

D’après Monsieur Poteau Kambale, président provinciale du conseil national des techniciens anesthéstes-reanimateurs  Congo (CNTARC, section Nord-Kivu); qui nous livre la nouvelle, avec image à l’appui, le drame s’est produit après une mésentente entre les deux prestataires de santé en pleine opération de césarienne. Le médecin, n’ayant pas supporter son collègue, a procédé au poignardement au niveau des doigts.

 » Nous venons d’être saisi par une information désagréable. Un médecin infirmier et un technicien anesthésiste-réanimateur qui étaient entrain d’opérer, de faire une césarienne ; et pendant qu’ils étaient en pleine opération, on ne sait pas ce qui s’est passé, probablement une petite mésentente entre les deux; le chirurgien qui faisait l’opération a commencé à poignarder le technicien anesthésiste-reanimateur avec la bistouri qu’il utilisait entrain d’opérer le malade. » temoigne-t-il.

Condamnant avec dernière énergie cet acte, Poteau Kambale indique que les investigations sont en cours pour savoir le mobile d’un tel agissement de la part de ce médecin.

« Maintenant la victime du nom de Habimana Tabaro Justin, qui est membre de notre corporation (le CNTAR,ndlr) est internée à l’hôpital de Rutshuru. Nous poursuivons des investigations pour savoir ce qui s’est réellement passé parce que pareil cas ne s’est jamais produit depuis que le couple anesthesiste-medecin travaille… Toutefois nous condamnons cet acte et demandons qu’après les enquêtes que justice soit faite. »

Notre source profite également pour faire un plaidoyer auprès des autorités en faveur des ses collègues techniciens anesthéstes-reanimateurs, victimes encore à ces jours de mépris de certains médecins qui ne n’acceptent pas encore leur profession, pourtant reconnue par l’OMS et plusieurs autres instances qui régissent la santé.

Emmanuel Barhebwa 

Nord-Kivu: Des vies sauvées grâce à l’allaitement maternel

Chaque année, à travers le monde, se célèbre la semaine mondiale de l’allaitement maternel; une occasion pour des organisations, des associations, des hommes et des femmes dans le monde entier, de soutenir, d’encourager et de protéger l’allaitement maternel.

En RDC, où le taux de malnutrition infantile et de retard de croissance des enfants reste préoccupant, une campagne a été lancée du 16 au 22 août 2022, dans le cadre de la semaine mondiale de l’allaitement maternel sous le slogan « Plus fort avec le lait maternel uniquement« .

Il s’agit, à en croire l’UNICEF et le ministère de la santé, d’une initiative visant à améliorer la couverture de l’allaitement maternel exclusif chez les nourrissons de moins de 6 mois, contribuer à réduire la proportion de nourrissons de moins de 6 mois qui reçoivent de l’eau et des aliments de complément en plus du lait maternel afin de leur faire bénéficier d’un meilleur départ dans la vie.

Au Nord-Kivu, C’est au cours d’une cérémonie jeudi 18 août à Goma, présidée par Madame Prisca Luanda, conseillère du Gouverneur en matière de santé; qu’a été lancée cette campagne , en présence non seulement des responsables de l’UNICEF, des partenaires de la division provinciale de la santé, mais aussi des plusieurs femmes alaitantes de Goma.

46% des nourrissons de 6 mois en Rdc ne sont pas exclusivement allaités aux seins maternels et 53% des nourrissons ne bénéficient pas des initiations précoces à l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance , faisait savoir en cette occasion, Madame Prisca Luanda Kamala .

Il faut signifier, précise-t-elle, que la province du Nord-Kivu est comptée parmi les quatre premières provinces du pays dont la prévalence de retard de croissance est élevée soit en 50%.

De ce fait, celle-ci insiste s’adressant aux mères, de ne donner que du lait maternel aux bébés de moins de six mois pour les préserver de nombreuses anomalies dans l’avenir.

« Chers mères, Pour que les enfants de moins de 6 mois restent en bonne santé, les données scientifiques recommandent de leur donner exclusivement le lait maternel à la demande jour et nuit. Ne pas donner de lait maternel aux nourrissons est une violation intentionnelle du droit de l’enfant ».

Le lait maternel est l’aliment idéal pour les nourrissons, ajoute à son tour le représentant du chef de division de la division provincial de la santé au Nord-Kivu; qui révèle, se reférant aux données scientifiques, les innombrables bienfaits du lait maternel exclusif dans les six premier mois de vie.

« Il est sûr, propre et contient des anticorps qui le protège (le nourrisson, ndlr) contre les maladies infantiles courantes. Il apporte toute l’énergie et les nutriments dont le nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de vie et continue de couvrir la moitié, voire plus, de ses besoins nutritionnels pendant le sécond semestre de vie et jusqu’à 1/3 de ceci pendant la 2ème année… C’est démontré aussi que les enfants qui ont été allaités aux seins obtiennent les meilleurs résultats au test d’intelligence et souffrent très rarement de surproid, d’obésité ou de diabète par la suite… »

Chaque année, des vies des enfants de zéro à cinq ans peuvent être sauvées, démontre-t-il, si chaque enfant est nourri de lait maternel exclusif dès la première heure de sa naissance jusqu’à six mois et si l’allaitement est poursuivi avec une alimentation complément jusqu’à l’âge de deux ans.

Monsieur Gomina Ghaffar, représentant de l’UNICEF dans cette activité, pour sa part, invite « les sages femmes, les pediatres, les gynécologues obstétriciens et les autres partenaires de soins,…à promouvoir, soutenir, à conseiller les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher; à mettre leurs enfants aux seins à l’heure qui suit la naissance et de continuer à allaiter exclusivement les nourrissons dès la naissance jusqu’à l’âge de six mois et continuer l’allaitement jusqu’à deux ans tout au plus ».

Les activités de cette semaine mondiale de l’allaitement maternel se poursuivent, à en croire la division provinciale de la santé, dans les 648 aires de santé qu’elle compte et seront essentiellement axées sur la sensibilisation sur l’allaitement maternel exclusif avant l’âge de six mois et la mise en alaitemant juste à l’heure qui suit l’accouchement.

Emmanuel Barhebwa

Riposte contre la polio au Nord-Kivu : la population appelée à s’approprier la campagne de vaccination qui démarre ce mercredi 25 mai à Goma

Au cours d’un briefing de presse ténu à Goma ce mardi 24 mai 2022, les responsables de la commission de communication au sein du Programme élargie de la Vaccination (PEV) en RDC, annonçant le lancement de la campagne de vaccination contre la poliomyélite au Nord-Kivu, ont réitéré leurs attentes à l’endroit de la population vis-à-vis de cette nouvelle campagne de vaccination et du contexte dans lequel elle est lancée.

Pour Madame Nadine KASWA, superviseur national pour la communication du Programme élargie de vaccination, venue de Kinshasa, cette campagne est lancée dans un contexte particulier d’épidémie dans la province du Nord-Kivu, qui vient de notifier deux cas de poliomyélites dans la zone de santé de Walikale. Elle insiste ainsi en appelant les parents à faire vacciner leurs enfants pour leur épargner de la dangerosité de cette maladie.

« Les vaccinateurs vont passer dans chaque ménage. Ils vont vacciner chaque enfant qui est âgé de 0 à 59 mois. Ils vont administrer à chaque enfant deux goutes du vaccin et l’enfant qui est vacciné sera marqué à son petit doigt pour prouver qu’il a été vacciner. Ça c‘est la première phase mais il y aura aussi la deuxième. »

Et d’insister : « La maladie est à nos portes. Elle est en province du Nord-Kivu…Aujourd’hui, il n’y a aucun remède pour la polio. Il n’y a aucun médicament à ce jour qui va guérir un enfant qui est devenu handicapé (à cause de la polio, ndlr). La seule chose que nous pouvons faire, nous parents, c’est de l’éviter en donnant nos enfants aux vaccinateurs pour qu’ils puissent recevoir la vaccination…Et sachez une chose, un enfant qui est contaminé, contaminerait 200 autres qui sont autour de lui… »

la cérémonie de lancement officiel de cette campagne de vaccination est annoncée à Kituku en ville de Goma l’avant-midi de ce mercredi 25mai 2022.

Emmanuel BARHEBWA

Risque d’une 5ème vague de Covid-19 en RDC: « Le vaccin reste le moyen efficace pour en être épargné » (Dr Stéphane HANS BATEY, PEV/Nord-Kivu)

Dans une interview exclusive accordée à Kivu Nyota mardi 03 mai dernier, le coordinateur provincial du programme élargi de la vaccination(PEV) au Nord-Kivu, a réitéré son appel à la vaccination à l’endroit de la population; pour éliminer complétement cette pandémie dont le virus poursuit toujours sa circulation et dont une 5ème vague en RDC, d’après les estimations des scientifiques, est éventuelle dans les prochains mois.

Pour le Docteur Stephane Batey, la population doit se mefier de toute la désinformation qui circule au sujet de la vaccination.

_« La vaccination en soit c’est protéger la population avec ce produit de prévention qu’on appelle vaccin. En donnant le vaccin à la population on induit la production des anticorps et ces anticorps protègent contre la maladie. Ça signifie qu’une fois vacciné, même si vous tombez malade, vous allez faire une forme moins grave puisque vous avez des anticorps en eveil pour vous protéger contre covid-19… Que les se mefient de tout ce qui se raconte au sujet de la vaccination  « _ souligne-t-il.

Et de poursuivre: _« Les vaccins qu’on utilise pour le moment en RDC, nous avons Frizzer, johnson and johnson, nous avons le vaccin chinois et le vaccin Moderna.Tous ces vaccins ont déjà eu l’aurisation d’utilisation par l’OMS et sont des vaccins sûrs et efficaces et tous protègent contre la maladie…Je voudrais aussi rappeler qu’il n’y a que ça comme stratégie pour éliminer cette pandémie vu que les médicaments, comme vous le savez, ne sont pas encore disponibles »_

Au sujet de ces estimations sur une probable 5ème vague de la maladie, celui-ci renseigne que cela ne se fait pas au hasard.

Tout part, explique-t-il, des différents résultats qu’indiquent la survéillance épidémiologique qui se réalise quotidiennement par les experts.

_« La maladie a des périodes de haute, de moyenne, et basse transmission. Il y a aussi le fait que le virus est encore là, on connaît qu’il y a des épicentres où la maladie a refait surface suite à des mutations appélées variants. Et comme nous ne sommes pas isolés, on craint certainement que pendant une période de haute transmission, nous soyons encore victime d’une nouvelle vague »_ fait savoir Stephane BATEY qui appelle également au respect des gestes barrières pour limiter les chaines de propagation du virus.

Lancée depuis l’an passé la campagne de vaccination contre Covid-19 se poursuit à travers toute la province du Nord-Kivu et les statistiques actuelles indiquent une couverture vaccinale envoisinant 100000 vaccinés sur toute l’étendue de la province, ce qui représente une vingtaine de %, renseigne le coordinateur de PEV/Nord-Kivu.

Emmanuel BARHEBWA

Sciences: 4 camérounais soutiennent leurs thèses de doctorat en Sciences de la santé à Goma

La ville de Goma a abrité ce dimanche 1er mai 2022 la séance des souténances des thèses de Doctorat Ph.D. en sciences de la santé de quatre chercheurs camérounais, organisée par l’université de Lisala (en RDC), partenaire à Distant Production House University(DPHU).

Il s’agit du Docteur TCHOFFO Désiré, dont la thèse a porté sur « l’Analyse du système de gestion des données de morsures ophidiennes dans les structures périphériques de la pyramide sanitaire dans la région du centre-Cameron »;
de Madame MEGUEM Edwige qui a traité sur « l’Analyse des téchniques de developpement des connaissances vis-à-vis de la Schistosomiase urinaire dans le littoral camérounais « ;
de Monsieur ZANGA OLINGA Patrice dont la thèse portait sur « l’Evaluation de la performance des tests immunochromatographiques pour le dépistage du virus de l’hépatite B au centre hospitalier d’Essos de Yaoundé-Caméroun »; ainsi que Madame Betty Best qui a traité sur la problématique de cancer du col de l’uterus, son sujet en anglais étant intitulé:  » Optimisation Nurses, Midwives intervention educational needs of Woman in the prevention of cervical cancer in two hospitals of Yaounde-Cameroun ».

Évalués par un jury constitué des professeurs congolais, ces chercheurs ont, à tour de rôle, été soumis à l’exercice d’exposé des résultats de leurs recherches, suivi de celui de questions-réponses avec les membres du jury.

Les lauréats et l’équipe du jury après souténance

Le public était constitué essentiellement par la délégation de la sous-division de la formation professionnelle et Metiers à Goma, conduite par Madame Claudine NZIGI MAPENDO,sous-proved à la FPM/Goma; et facilitatrice de cet évenement.

La proclamation des résultats par le jury, intervenue au cours de la même soirée, a accordé la mention grande distinction au doctorant TCHOFFO Désiré et des mentions distinctions aux trois autres.

Motif de satisfaction pour les lauréats qui, après avoir été habillés en tauge de docteurs, ont saisi l’occasion de remercier l’accueil chaleureux du peuple congolais et tous ceux qui ont contribué pour la réussite de cette activité.

« Nous n’oublierons jamais la ville de Goma et surtout l’hospitalité du peuple congolais. Nous rentrons au Cameroun avec un sentiment de grande joie. Nous n’oublierons jamais cette terre sur laquelle la science a décidé de nous baptiser docteur aujourd’hui » a laché, tout joyeux, le Dr. TCHOFFO, qui a ensuite entonné le refrain de l’hymne national camérounais suivi de celui de la RDC, signe de solidarité entre ces deux nations.

Le prof.José Lisumbu recévant un cadeau des lauréats

Vers la fin des activités, un cadeau de l’image du continent Africain a été remis par les lauréats au professeur José LISUMBU, président du jury du jour, et représentant de l’Université de Lisala(UNILUS) qui a supervisé leurs travaux des recherches en parténariat avec Distant Production House University(DPHU).

Emmanuel BARHEBWA