Nord-Kivu: Basée à Kinshasa, la famille SALEH  assiste via Rotary Club, une centaine des femmes enceintes déplacées à Mugunga

Au total 102 femmes enceintes déplacées de guerre résidant dans le camp de Mugunga en ville de Goma, ont reçu une assistance de la famille SALEH vivant à Kinshasa, capitale Congolaise.

La remise de cette assistance constituée des pagnes, des savons, du sucre, de la farine et de bassins pour bébé, a été facilitée par Rotary Club Goma Nyiragongo, et s’est déroulée dans l’une des salles du centre de santé de Buhimba devant plusieurs femmes enceintes déplacées de guerre.

Sur place, Rogatien Mwanjalulu, Président de l’année 2024-2025 du Rotary club Goma-Nyiragongo a d’abord expliqué aux  bénéficiaires la provenance de cette assistance, indiquant qu’il s’agit d’une famille basée à Kinshasa qui a souhaité rendre grâce pour la fin de l’année 2024, en partageant le peu qu’elle a avec les personnes en difficultés.

Avant la distribution des kits celui-ci a partagé le message de soutien et de réconfort expédié par la famille qui a financé cette initiative, le quel est adressé aux bénéficiaires :
« Chers frères et sœurs,
Nous sommes à Kinshasa, mais votre peine est aussi la nôtre. Nous continuerons à vous soutenir par nos prières, mais aussi matériellement et financièrement.Sachez que l’amour de Dieu est plus grand que toutes les souffrances et plus fort que toutes les épreuves.
Que sa paix, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs. La parole de Dieu dit « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11:28).
Que Dieu vous bénisse tous
« .

C’est à l’issue de la lecture de ce message que l’équipe de Rotary Club a procédé à la distribution de ces kits d’accompagnement des femmes enceintes donnant à chacune d’elles, « deux pagnes,un bassin pour bébé, trois kilos de farine pour la bouillie et deux kilos de sucre ».

Pour Rogatien Mwanjalulu, « voir comment ces mamans ressortent d’ici avec une telle satisfaction est une source de bénédiction, non seulement pour celui qui a financé l’initiative mais aussi ceux qui l’ont facilité ».
Selon lui, « c’est par le cœur et non par la grandeur de la poche qu’on aide ».

Prenant la parole,ces femmes enceintes et déplacées de guerre ont remercié fermement la famille SALEH d’avoir songé à elles en cette période difficile qu’elles traversent.

« Que Dieu comble de bénédiction à la famille SALEH et aux acteurs du Rotary Club Goma-Nyiragongo. Je suis très touchée par ce geste qui nous redonne encore espoir entant que femmes déplacés. Ça augmente la proximité entre nous et les personnes de bonne foi. À partir de cette assistance, j’ai désormais un savon qui me sera utile pour me laver, peut-être je peux même accoucher aujourd’hui et mon enfant peut en profiter. il y a  aussi du sucre, de la farine de bouillie, deux pagnes et même le bassin pour bébé. » a déclaré Rosine Nsimire, mère de huit enfants, déplacée de guerre venue de Sake et résidant actuellement dans le camp de Mugunga.

Et  Madame Furaha Nabunane, une autre bénéficiaire d’ajouter :
« Nous remercions Dieu pour cette assistance. Nous étions là sans avoir la capacité d’acheter cette farine, du sucre et même le bassin pour bébé.Que le bienfaitaire continue de nous soutenir et que Dieu  lui rende au centuple « 

Avant de conclure,retenez que le Rotary Goma Nyiragongo fait partie du district 9150 du Rotary International englobant 10 pays d’Afrique centrale majoritairement francophones.

Il convient de préciser que , depuis le début des affrontements entre les éléments du M23-RDF et les FARDC au Nord-Kivu,province de l’Est de la RDC, plusieurs familles ont été obligées d’abandonner leurs localités pour se mettre à l’abri. Nombreuses vivent sans assistance et mènent une vie précaire dans les sites situés autour et dans la ville de Goma, voilà pourquoi la famille SALEH s’est engagée en assistant ces femmes enceintes victimes des affrontements entre rebelles et forces régulières.

Lee Sadiki Kajibwami

Goma: Pene Foundation forme et brevete 65 étudiants, en prélude de la 2ème phase de la campagne de deparasitage des sites de déplacés

C’est sous le thème « identification et gestion des maladies infectieuses et parasitaires chez les enfants en situation de déplacement  » qu’une séance de capacitation à l’intention des étudiants et prestataires de santé  a été  organisée samedi 14 décembre 2024 à Goma par PENE FOUNDATION en partenariat avec Fucus Congo, dans le cadre des préparatifs de la deuxième phase de la campagne de deparasitage des sites des déplacés.

Tenue dans la grande salle de l’Université de Goma,cette formation, indique MANEGUE Staël Claire,vice coordinatrice chargée des projets chez PENE FOUNDATION; a permis d’outiller les participants sur les techniques nécessaires pouvant les aider à améliorer leurs interventions dans les sites de déplacés pour y diminuer la propagation des maladies infectieuses.

 » Au cours de cette séance le facilitateur nous a outillé sur comment combattre les maladies infectieuses, le dépistage et la prise en charge au sein des sites des déplacés concernant les enfants en âge scolaire et préscolaire. C’était un moment de livrer aux participants les stratégies  qu’ils peuvent mettre en place dans les camps des déplacés internes, des stratégies adaptées à ces zones peuplées et exposées à des infections » a-t-elle déclaré.

Elle affirme par ailleurs que « dès la semaine qui commence nous effectuerons des pre-descentes pour apprêter le terrain et au cours de la même semaine,nous enverrons des équipes sur le terrain pour accomplir notre mission en déparasitant les enfants déplacés ».

Muhindo Samuel l’un des membres fondateurs de PENE FOUNDATION qui s’est livré à Kivu Nyota, encourage les résultats obtenus pendant la première phase de la campagne de déparasitage et se réjouit du fait que la séance de ce jour  est revenu sur les défis rencontrés durant cette phase et sur les moyens de les contourner.

« Avec nos différentes contributions, nous menons des activités de déparasitage et pour la première phase nous avons ciblé 6000 enfants d’âge préscolaire et scolaire au niveau du site de Lushagala.Déjà certains responsables des familles ont encouragé cette activité menée en faveur des enfants, voilà pourquoi nous décidons de continuer à élargir ce programme pour permettre aux camps de déplacés de bénéficier de cette assistance médicale. Cette séance d’aujourd’hui reste notre pilier et croyez-moi,nous obtiendront des résultats satisfaisants durant cette deuxième phase » a-t-il souligné.

Il note toutefois quelques défis liés aux moyens et à la promiscuité de la vie dans les camps de déplacés et sollicite de ce fait l’appui du Gouvernement et de ses partenaires pour les aider à améliorer leurs interventions.

Les participants satisfaits

Étudiante en  L3 Santé Publique, Sephora Bolamba l’une des participantes à cette séance de capacitation se dit satisfaite par « les riches échanges durant cette formation ». Elle réitère son engagement dans l’accompagnement de la population vulnérable.

« Je viens de participer à une formation de déparasitage et je vous assure qu’après cette étape, je compte apporter ma contribution dans la communauté surtout en soutenant ces personnes vulnérables.Je n’avais d’idées suffisamment claires par rapport aux maladies infectieuses et tout ce qui va avec mais grâce à cet atelier, J’ai obtenu plusieurs renseignements autour d’une maladie infectieuse, son évolution et comment l’éradiquer. Nous adressons nos sincères remerciements aux organisateurs de cette formation qui nous aide à avoir des nouvelles notions et c’est une façon de nous investir dans le monde professionnel » a déclaré Sephora.

Certains points notamment la reconnaissance des signes et symptômes des maladies infectieuses fréquentes chez l’enfant, le Protocole de dépistage et de diagnostic rapide des maladies infectieuses fréquentes chez l’enfant ;les mesures de prévention entre-autres le déparasitage et le traitement à adapter à un environnement de Camp de déplacés ont été évoqués.

Il sied de signaler que les maladies infectieuses frappent plusieurs camps des déplacés internes situés dans et autour de Goma. Cette situation n’écarte pas bien évidemment les enfants déplacés qui méritent un encadrement absolu pour améliorer leur développement.

Lee Sadiki Kajibwami

Nord-Kivu: Des organisations locales  réfléchissent sur comment réduire les cas des VBG dans les sites de déplacés

C’est en marge de la clôture de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre que les acteurs sociaux et humanitaires ont été réunis ce mardi 10 décembre 2024 pour réfléchir sur les actions innovantes à mettre en place pour lutter contre l’augmentation des cas de violences basées sur le Genre dans les camps des déplacés.

initiés par les organisations Umoja in Action,CFJ(Congolese Family for Joy) et l’ONG Soprop en partenariat avec CARE International,  les travaux de réflexion ont été lancés par Madame Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du Gouverneur militaire en charge du Genre, Famille et Enfants.
Le cadre a été aussi choisi pour la présentation du projet EMIGEP, ce projet d’urgence en faveur des milliers des déplacés, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les VBG et l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.

Déplorant la situation sécuritaire volatile dans la région, la représentante du Gouverneur de province a reconnu que de nombreuses filles et femmes déplacées sont victimes des VBG dans et autour des sites, remerciant toutes les organisations qui interviennent dans la protection de « ces compatriotes ».

« Nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés ici au Nord-Kivu. Surtout par rapport à cette guerre imposée par le Rwanda. Beaucoup de nos compatriotes notamment les femmes et jeunes filles dépourvues des moyens, sont victimes des violences basées sur le genre. Ce projet va aider à atténuer les cas liés aux VBG et je suis très heureuse comme il cible les sites des déplacés » a-t-elle dit.

Dans son intervention au cours de cet atelier, Alice Bikuba, Chargée de Rapportage et Communication au sein de CARE International, structure qui appuie la mise en œuvre du projet EMIGEP, a évoqué les chiffres alarmants liés aux VBG en RDC, affirmant que « pour le premier semestre de 2024 , les rapports de MSF et InterAction disent que 69% des cas ont été documentés pendant les 5 mois premiers mois de 2024. Les provinces touchées sont notamment le Nord-Kivu en première position, le Sud-Kivu et l’ituri ».
À en croire ces statistiques, « en 2023, MSF a soutenu 25 166 victimes de violences sexuelles à l’échelle nationale, soit plus de 2 victimes par heure. Cette tendance s’est aggravée en 2024, avec 17 363 victimes prises en charge au Nord-Kivu entre janvier et mai, représentant 69 % du total des cas de violences basées sur le genre (VBG) traités dans les cinq provinces les plus touchées en 2023..

Revenant sur le bien fondé de l’atelier de ce jour, Elois Luanda Kiekire, chargé des programmes au sein de l’ONG Solidarité pour la Promotion sociale et la Paix (SOPROP) assure que des recommandations ressortiront des discussions engagées par toutes les parties prenantes à cet atelier pour renforcer les activités de lutte contre les VBG au Nord-Kivu.

« Il était important que nous puissions réunir un nombre crucial d’acteurs dans le but de réfléchir sur la problématique des VBG ici en Province du Nord-Kivu. L’idée c’est de pouvoir faire un état de lieu de la recrudescence des VBG dans la région, émettre des recommandations et un plan de mise en œuvre de ces recommandations sera mis en place » a-t-il indiqué.

Au sujet du projet EMIGEP, celui-ci indique que le projet va apporter de l’aide à 9600 personnes dont quatre-vingt dix pourcent de femmes.

« C’est un projet qui vise la restauration des moyens de subsistance, l’accès à l’agriculture et la protection des familles vulnérables qui vivent dans des camps autour de Goma » a expliqué Madame Laura Nkuba, Chef de projet de l’organisation CFJ.

Et à l’ingénieur Alex Muyisa de Umoja In Action de rencherir: « EMIGEP est un Projet d’urgence de génération des revenus pour les déplacés vulnérables qui vivent dans les sites, visant la restauration des moyens de substance. Le projet sera également focalisé sur l’agriculture et les actions de la protection ».

Au cours de la séance, il y a eu un temps de réflexion sur les actions innovantes à mener afin de réduire les cas de VBG dans les sites de déplacés. Des recommandations ont été adressées aux différents acteurs, avant l’élaboration d’un plan d’action sur leur mise en œuvre.

Il sied de signaler que cette initiative financée par USAID via CARE International, sera exécutée durant deux ans dans la région, soit 24 mois.


   
Lee Sadiki Kajibwami.

Goma: l’Asbl AMEAD adhère à la MUSSRA pour faciliter à ses membres l’accès aux soins médicaux

La cérémonie de signature du partenariat de santé entre l’Association des Mamans Engagées pour l’Auto-prise en charge et le Développement (AMEAD) et la Mutuelle de Santé Saint Raphaël (MUSSRA) a eu lieu ce vendredi 06 décembre 2024 à Goma, en présence des responsables de ces deux institutions et des bénéficiaires.

D’après les closes de ce partenariat; dès janvier jusqu’à décembre 2025, la prise en charge médicale des membres de l’AMEAD sera assurée par la MUSSRA qui affectera les malades dans une vingtaine de ses structures sanitaires partenaires.

Le même contrat stipule que « le ticket modérateur progressif (la participation du malade à sa facture) sera de 10%, 20% et 30% de la facture émise suite à la consommation des soins, conformément au forfait convenu et au nombre de fréquences, qui est de 03 (trois), hormis les cas d’accident« .

Et de poursuivre : « En cas d’hospitalisation, qui fait partie des 3 fréquences le Ticket modérateur est de 20%, pour les cas de chirurgie le TM est de 30% »

Sentiment de satisfaction pour les deux parties

Pour la Coordinatrice de l’AMEAD, ce partenariat est très important pour les membres de sa structure qui éprouvaient d’énormes difficultés d’évoluer dans leurs activités entrepreneuriales suite au coût exorbitant des soins médicaux.

Madame Joséphine Kahongya note que « ce partenariat s’inscrit dans la politique du chef de l’État, S.Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui est celle de la promotion de la couverture santé universelle ».

De son côté, l’abbé Athanase M’shira Muzehe, Directeur de la Mutuelle de Santé Saint Raphaël, une structure du diocèse de Goma sous le patronage de l’évêque diocésain; salue la démarche prise par l’AMEAD.

Selon lui, cette démarche est à féliciter puisqu’elle aidera nombreuses familles à accéder facilement aux soins médicaux, et elle s’inscrit dans la logique de l’Église qui vise à promouvoir la solidarité entre les enfants de Dieu.
« De notre côté, nous leur rassurons les soins de qualité à partir du mois de janvier jusqu’en décembre de l’année prochaine » a-t-il déclaré.

Les bénéficiaires remercient la coordination de AMEAD

Au nom des femmes membres de AMEAD, Madame Blandine a exprimé sa gratitude envers la coordination de leur association qui a songé à leurs soins de santé.

« Que Dieu bénisse cette association. Nous sommes très contentes d’avoir aujourd’hui l’accès facile aux soins de santé. C’était pratiquement impossible pour nous qui avons des faibles revenus d’accéder aux soins de santé de qualité. Grâce à ce partenariat tout sera désormais facile, moyennant notre carte d’adhésion à la mutuelle de santé, d’après les explications reçues Nous disons merci beaucoup à notre Coordinatrice » témoigne cette mère de huit enfants.

Pour cette première phase du partenariat, au total deux cents femmes membres de AMEAD sont affiliées à la MUSSRA et vont bénéficier des soins de santé durant toute l’année 2025.

Créée depuis 2018, l’AMEAD est l’une des plus importantes structures d’appui à l’entrepreneuriat féminin au Nord-Kivu, formant des femmes et jeunes filles dans divers métiers pour les aider à s’auto-prendre en charge.

Emmanuel Barhebwa

Vers l’éradication des incendies à Goma: Le Gouverneur pose la première pierre de construction de la caserne de sapeurs pompiers dans la ville

La cérémonie officielle liée à cet ouvrage et présidée par le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu s’est déroulée ce vendredi 06 décembre 2024, au Quartier Kasika dans la commune de Karisimbi précisément au terrain des scouts où d’ailleurs cette caserne sera érigée.

Dans son allocution, l’autorité provinciale a souligné que cet ouvrage va aider à atténuer les risques d’incendie dans la ville touristique de Goma, à l’Est de la RDC. Il appelle les habitants de Goma à s’approprier cette initiative capitale.

« C’est un grand Projet qui va répondre aux besoins de la population par rapport aux incendies récurrents qui se produisent dans la ville.Nous avions obtenu du partenaire cette garantie de nous construire une caserne moderne et c’est la deuxième en RDC. C’est sous l’impulsion du président de la République qui veut que sa population puisse vivre dans de bonnes conditions. Nous demandons à la population de s’approprier ce projet qui est une solution pour les incendies » a déclaré le Général-Major Peter Chirimwami Nkuba.

Celui-ci dit avoir recommandé aux cadres de base d’instruire la population d’ouvrir les avenues et les routes pour frayer le passage aux services anti-incendies.

« Il ne faut pas construire sur la chaussée parce que nous allons démolir. Nous devons intervenir pour sauver la vie des populations »a-t-il ajouté.

Daudet Kabenj, Directeur Général des corporations SAGRICOS PROJETS et IKAS GLOBAL via l’architecte Willy, a évoqué le coût total qui aidera à réaliser cette œuvre primordiale pour la population de Goma.

 » Le Projet est d’environ 4 000 000 des dollars américains, qui est divisé en deux .il y a le lot construction et le lot fourniture. C’est un préfinancement et le remboursement sera fait par le gouvernement central » , a-t-il indiqué.

Retenez que les travaux de construction de cette caserne moderne du corps des sapeurs pompiers prendront 9 mois .

Lee Sadiki Kajibwami

RDC:La valorisation des déchets dans le bassin du Congo, au cœur des échanges entre chercheurs à Goma

Initié par l’Université de Goma à travers ses projets VADECH(Valorisation des Déchets) et RICAR(Programme de Renforcement des Capacités de Recherche en Sciences Sociales en Afrique francophone) ce cadre d’échange offert aux chercheurs locaux et étrangers, étudiants, entrepreneurs et représentants des autorités locales, s’étendra sur deux journées scientifiques soit du 02 au 03 décembre 2024 à Goma, autour du thème « Valorisation des déchets plastiques dans le bassin du Congo: Dynamique socioculturelle et technologiques de l’environnement ».

Ouvertes par les discours des organisateurs et des officiels de la province, les activités de cette première journée ont été marquées par la présentation de l’état des lieux de la gestion des déchets en RDC, avec un constat malheureux sur une quasi-inexistence de projets de valorisation des déchets dans plusieurs villes du pays.

Dans son intervention, le professeur Juste Yamoneka, responsable du projet VADECH a déploré le fait que la région du bassin du Congo étendu sur six pays d’Afrique, qui produit des milliers de tonnes de déchets par jour, n’arrive même pas à recycler la moitié de ces déchets.

Celui-ci note la faible implication des gouvernants et des chercheurs dans les questions de valorisation des déchets, justifiée par « la rareté des recherches scientifiques s’inscrivant dans le cadre de la transformation des déchets en richesse et en produits utiles ».
Se référant à la situation des villes de la RDC, Juste Yamoneka fait savoir qu’au lieu d’être recyclés, plusieurs déchets sont jetés ça et là dans les villes comme Goma et Bukavu « et surtout Kinshasa » et constituent déjà un problème environnemental et sanitaire.

De son côté Monsieur Alex Lina, professeur d’universités et responsable du Bureau d’Études du projet d’assainissement à la mairie de Bukavu, note que dans son entité les statistiques sont alarmantes au sujet de la gestion des déchets plastiques et de leur transformation.

« En ville de Bukavu, près de 898 tonnes de déchets sont produits par jour. De ces 898 tonnes, une seule est récupérée par les associations qui font le recyclage, 62 tonnes sont collectées et transportées jusqu’au niveau d’une décharge, encore qu’à Bukavu nous n’avons qu’une décharge privée (la decharge de Musigiko) et aucune décharge officielle; Il y a 835 tonnes de déchets qui restent chaque jour au niveau de la ville, et avec la géomorphologie du relief de la ville de Bukavu tous ces déchets sont acheminés directement, lors des pluies, au niveau du lac Kivu, ce qui n’est pas une bonne chose » a-t-il déclaré.

Alex Lina exhorte ainsi les chercheurs et les étudiants à s’intéresser au secteur de la valorisation des déchets pour non seulement créer plus d’emplois et générer des recettes, mais aussi participer à la protection de l’environnement et la préservation de la vie humaine.

Des interventions similaires ont été évoquées en visioconférence et en présentiel par d’autres chercheurs démontrant l’importance de sensibiliser les communautés à s’investir dans la valorisation de déchets plastiques pour transformer le danger environnemental en opportunité d’affaires.

La Division Provinciale de l’Environnement et Développement durable au Nord-Kivu a, quant a elle, salué l’initiative de l’UNIGOM, assurant de l’engagement et de la détermination de ses services à appuyer toutes les résolutions qui ressortiront des travaux de ces deux journées scientifiques.
Baudoin Kltuma Munganga , secrétaire administratif au sein de la Division de l’environnement promet de mettre à la disposition des chercheurs « toutes les stratégies et outils nécessaires pouvant les aider à atteindre leurs objectifs ».

Il faut dire que les entrepreneurs locaux œuvrant dans la valorisation des déchets saisissent l’occasion de ces journées scientifiques pour exposer leurs différents produits issus du recyclage des déchets à Goma.

Emmanuel Barhebwa