65 ans d’indépendance de la RDC : À Goma, la REGIDESO bât la SNEL dans un match amical ce 30 juin

Le soixante-cinquième anniversaire de l’indépendance de la RDC a été célébré de manière particulière ce lundi 30 juin 2025 à Goma dans la province du Nord-Kivu au sein de ces deux entreprises étatiques de la place.

Lors d’un match amical disputé sur la pelouse du terrain de l’hôpital Santé Mentale à Kyeshero, les agents de la Régie de Distribution d’eau Potable (REGIDESO/Nord-Kivu) se sont imposés sur un score de 3 buts à 2 face à leurs collègues de la Société Nationale d’électricité (SNEL) ce lundi 30 juin.

Sur place les 22 acteurs ont offert du beau spectacle au grand public venu les assister, constitué majoritairement des agents et proches de ces deux entreprises.

Si la première période a été timide avec l’unique but de la partie marqué à la 25ème minute par la REGIDESO ; la seconde période a été plus mouvementée avec des nombreuses occasions de part et d’autre.
C’est au cours de cette deuxième période que l’équipe de la SNEL a obtenu l’égalisation (1-1) quelques minutes après le retour des vestiaires, avant d’encaisser deux autres buts, puis de réduire le score à 2 minutes de la fin du match.

3-2, c’est le score qui a sanctionné cette rencontre riche en émotion de joie et de communion, et qui a permis, selon ses organisateurs, de renforcer des liens de fraternité entre les agents de ces deux entreprises.

«Nous disons merci à notre employeur qui a réuni tous les moyens pour que cette activité sportive ait lieu. Elle nous a permis de renforcer la cohésion avec nos frères de la SNEL avec qui nous sommes engagés à fournir à la population deux denrées très importantes, notamment l’eau et l’électricité. Nous félicitons les joueurs qui ont mouillé les maillots et tous les agents qui se sont mobilisés pour les soutenir» a déclaré Désiré Kisuba, président de la délégation syndicale de la REGIDESO/Nord-Kivu

Acceptant sportivement les résultats, l’équipe de la SNEL promet de s’améliorer à la prochaine occasion.

«Notre espoir était de battre la REGIDESO mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Vous savez, c’est un match que nous avons disputé sans avoir eu beaucoup de temps de préparation. Nous espérons que prochainement nous ferons la différence » a indiqué Justin Lungele, Chef de poste à l’agence Katindo de la SNEL/Goma et entraîneur de l’équipe.

Il sied de noter que c’est la toute première activité de cette envergure qu’organisent ces deux entreprises étatiques depuis que la ville de Goma est sous contrôle du mouvement AFC-M23. Plusieurs spectateurs ont loué cette initiative estimant qu’au-delà du divertissement, elle peut renforcer la communion et la fraternité, et bannir la division en milieu professionnel.

Emmanuel Barhebwa

Goma: Il est inacceptable que les gens se servent de la langue Kinyarwanda pour escroquer la population (Maire de la ville)

Le maire de la ville de Goma sous l’ère AFC-M23 a récemment dénoncé un comportement qu’il qualifie « d’inacceptable » appliqué par certains bandits qui utilisent la langue kinyarwanda pour escroquer la population, se faisant passer pour des membres du mouvement AFC-M23.

Pour Katembo Ndalieni Julien, il n’est pas normal de coller la langue kinyarwanda au mouvement AFC-M23.

« C’est une langue parmi tant d’autres qu’on parle ici en République Démocratique du Congo.Le kinyanrwanda se parle dans le territoire de Lubero au sud, dans le territoire de Rutshuru, dans le territoire de Masisi, dans le territoire de Nyiragongo et dans la ville de Goma»precise-t-il, indiquant qu’il en est lui-même un bon locuteur.

Katembo Ndalieni Julien affirme tout de même que les services de sécurité ont déjà mis la main sur une bande des escrocs qui intimidaient la population en se servant de langue kinyanrwanda pour s’identifier comme éléments AFC-M23.

«Je vais demander à la population de ne pas avoir peur. Nous avons déjà démantelé cette bande de bandits. Nous avons interpellé un groupe au niveau du quartier Majengo et un autre au quartier Virunga» a déclaré l’autorité urbaine.

Celle-ci appelle la population à intensifier la communication avec les cadres de base et les services de renseignements pour éradiquer ce phénomène en Ville de Goma.

La Rédaction

Goma: le notable Mbokela Mark Ngoy accuse le M23/AFC d’avoir pillé ses biens et vandalisé sa résidence

C’est depuis sa zone de fuite que ce notable de la ville de Goma a été notifié, « preuve à l’appui », que sa résidence localisée au Quartier Himbi dans la commune de Goma a été victime d’un pillage systématique réalisé nuitamment par les éléments du M23-AFC le 16 février dernier.

Chef de division de l’antenne provinciale de la Caisse de Solidarité Nationale et de Gestion des catastrophes »CSN-GHC »,Mbokela Mark Ngoy affirme que ces éléments ont emporté des voitures et tous les biens de la maison.

« Ma maison a été visitée par les rebelles du M23. Ils ont pillé mes voitures et les biens de la maison.Toutes les vitres de ma maison, la porte de la clôture, le plafond et les portes de la maison ont été cassés systématique par les rebelles » déplore-t-il sous le choc.

Nos efforts pour avoir la version des responsables du M23/AFC face à cette accusation sont restés vains.

Il faut dire que plusieurs autres acteurs politiques, dont le député Patrick Munyomo ont dénoncé la saisie de leurs biens et résidences par les officiers et éléments M23/AFC.
Jusqu’ici la Coordination du Mouvement n’a pas encore réagi face à ces accusations.
La dernière communication à ce sujet date du 06 février 2025 à Goma, où le coordinateur de l’AFC-M23 avait soutenu que le mouvement n’est pas impliqué dans des pillages et qu’il rendrait tous les biens pillés à tous ceux qui le lui notifieraient formellement.

La ville de Goma est sous occupation de l’AFC-M23 depuis fin janvier 2025.

La Rédaction

RDC: À Kabila, Nanga et Tshisekedi; Fayulu donne des pistes pour déjouer le plan de la balkanisation du pays

Comme annoncé par ses communicateurs, l’opposant congolais Martin Fayulu a adressé son message à la nation ce jeudi 27 février 2025 relatif à la crise sécuritaire qui déchire la partie Est de la RDC depuis des années et accentuée depuis quelques jours par l’offensive de l’AFC-M23 et son occupation de deux grandes villes de la région du Kivu.

la « Cohésion nationale », c’est l’une des pistes principales que precaunise ce candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, s’adressant aux grandes figures impliquées, selon lui, dans cette crise notamment Corneille Nangaa, ancien président de la CENI devenu coordinateur du mouvement politico-militaire de l’AFC-M23, Joseph Kabila, ancien président de la RDC, et Félix Tshisekedi, président en exercice.

« J’exhorte Corneille Nangaa à déposer les armes, à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation en pensant à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs. J’en appelle à Joseph Kabila, afin qu’il se remémore tout ce que le Congo lui a donné et qu’il s’engage résolument en faveur de la paix. J’invite Félix Tshisekedi à mesurer l’ampleur du désastre qui accable notre pays et à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC ». a t-il exprimé dans une vidéo balancée via ses comptes de réseaux sociaux.

Le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) considère la crise actuelle comme un  » défi existentiel que la RDC n’a jamais affronter depuis juin 1960″, craignant une manœuvre étrangère pour la « balkanisation » de ce vaste pays, deuxième en Afrique, en termes de superficie.

« Notre pays est en train d’être détruit sous nos yeux. Il est impératif d’agir sans tarder pour empêcher l’irréparable, à savoir la balkanisation du Congo, une menace imminente qui met en péril notre souveraineté  » a-t-il martelé.

Il est impératif, conclut-il s’adressant « à mes chers compatriotes, que nous agissions sans délai pour mettre un terme à la guerre, stopper les massacres de congolais, en finir avec les déplacements forcés de nos concitoyens, restaurer l’intégrité de notre territoire et alléger les souffrances de notre peuple ».

David Ekutshu, depuis Kinshasa

Guerre en RDC : Les femmes de la diaspora annoncées dans les rues de Paris ce mercredi pour dénoncer les agressions que subissent les femmes à l’Est du Congo

La structure « Urgence pona mboka » et le Collectif «Lisanga Bana Mboka » annoncent une marche pacifique ce mercredi 26 février à Paris, sur le sol français dans le but de dénoncer les agressions que subissent les femmes de la région du Kivu pendant cette période de l’offensive du M23 à l’Est de la République démocratique du Congo.

Ces organisations veulent voir le monde réagir face à cette agression qui continue à augmenter les statistiques des morts dans cette région, des femmes violées, de déplacements massifs de la population aggravant la crise humanitaire, sous les yeux des Organisations Internationales.

Cette marche aura comme point de départ la « Place de la Nation » et comme point de chute la « Place de la République » dans la capitale Française.

La marche vise à demander à la face du monde la «Justice pour le Congo », indiquent les organisateurs.

La diaspora congolaise en France très mobilisée

La crise à l’Est de la RDC marquée à ce jour par l’offensive du M23 et la chute de deux villes stratégiques du pays, mobilise plus que jamais de nombreux congolais résidant en France.
Outre des manifestations de la diaspora en France, l’on a assisté la semaine dernière à un rassemblement des rappeurs de renommés en Europe, originaire de la RDC, dont Gradur, Youssoupha, Ninho, Kalash criminel et tant d’autres pour la sortie de la chanson « Free Congo » un titre qui dénonce également les atrocités que subissent la population dans l’Est du pays.

Une autre manifestation similaire a eu lieu toujours à Paris le 1er février dernier mobilisant plus de 1500 congolais résidant en France.

David Ekutshu

Appui du Rwanda au M23: Les premières sanctions américaines tombent

Au lendemain du nouveau Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la situation à l’Est de la RDC tenu mercredi 20 février 2025, Le Trésor américain a annoncé ce jeudi des sanctions contre James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale et Laurence Kanyuka, porte-parole de L’AFC-M23.

Ces deux personnalités sont ajoutées sur la liste noire du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) pour leurs activités liées à la rébellion dans l’Est de la RDC.

« Kabarebe est au cœur du soutien du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé désigné par les États-Unis et les Nations unies (ONU) qui a rapidement étendu son contrôle territorial dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et est responsable de violations des droits de l’homme. L’OFAC sanctionne également Lawrence Kanyuka Kingston (Kanyuka), un membre éminent et porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance, ainsi que deux des sociétés de Kanyuka enregistrées au Royaume-Uni et en France » indiqué cette institution américaine.

Ces sanctions constituent une première réponse à la demande formulée par la Ministre Congolaise des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner qui a sollicité auprès de l’ONU « des sanctions ciblées notamment des gels d’avoir, des interdictions de voyager pour la structure de commandement des forces de défense rwandaises ainsi que les décideurs politiques qui sont responsables de cette agression ».

Pour le Trésor américain «l’action d’aujourd’hui souligne notre intention de demander des comptes aux responsables et dirigeants clés comme Kabarebe et Kanyuka, qui permettent les activités déstabilisatrices des RDF et du M23 dans l’Est de la RDC ».

L’OFAC est une agence du département de trésor des États-Unis qui s’occupe de la gestion des actifs internationaux.
Les personnes ciblées pourraient se voir refuser un visa pour entrer aux États-Unis, rencontrer des difficultés dans leur activité commerciale et trouver des partenaires…
Les proches peuvent faire l’objet de restrictions. Certains pourraient même être pénalisés. Les répercussions légales et pénales aux États-Unis et dans d’autres endroits.

La Rédaction